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La Gazette > 29e journée

Auteur : Le Feuilleton de la L1 le 22 Mars 2007

 

Avec les contre-performances de Lens, Bordeaux, Lille et Toulouse, les bonds les plus avantageux de la journée – outre celui de Sochaux – sont ceux de Saint-Étienne, de Marseille, du Mans, d'Auxerre et de Rennes qui reviennent tous s'agglutiner au pied du podium.
Et l'on s'aperçoit que les Monégasques ne sont plus qu'à cinq rangs d'une qualification en UEFA, désormais à bonne distance de la zone de relégation...

Derrière, on a consciencieusement piétiné pour ménager le suspens du championnat à l'envers, seul le VAFC pouvant faire mine de ne pas fréquenter les bas-fonds...

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Les résultats de la journée
Sochaux-Toulouse : 4-2
Marseille-Nice : 3-0
Saint-Étienne-Troyes : 3-1
Monaco-Nantes : 2-1
Rennes-PSG : 1-0
Auxerre-Lens : 1-0
Sedan-Bordeaux : 1-1
Valenciennes-Lorient : 0-0
Nancy-Lyon : 0-3
Lille-Le Mans : 0-2


Les gestes de la journée

> la volée décroisée de Feindouno dans le petit filet de Le Crom, de celles qu’on a planté des centaines de fois dans nos rêves.
> la sérénité de Gomis qui remonte tranquillement le ballon depuis ses soixante mètres, élimine deux vagues contestataires sans réellement accélérer avant de parvenir à marquer d’une frappe en déséquilibre qui se goupille bien – alors que trois coéquipiers réclamaient le ballon.
> la circulation de balle stéphanoise suite à une touche aux vingt-cinq mètres, vive et limpide, dessinant quatre triangles successifs en six passes échangées sans contrôle entre cinq coéquipiers dont Perrin qui ne cadre malheureusement pas sa frappe, manquant surtout d’immortaliser une action somptueuse.
> le sauvetage digne de Christian Lopez réussi par Rippert qui supplée Penneteau au terme d’un bel enchaînement collectif lorientais conclu par Abriel.
> la remise de Piquionne sur Koller, modèle du genre qui souligne étrangement pour Thomas Guichard au micro de Canal "toujours ce problème de complémentarité devant, entre Piquionne et Koller", uniquement parce que la frappe du Tchèque échoue au-dessus du but.
> le but de Grafite, qui se débarrasse de quatre Lillois avec la même facilité que Gomis à Geoffroy-Guichard.
> l’ouverture zidanienne de Jussié, de l’extérieur du droit et à contretemps, pour Darcheville qui ouvre la marque à Sedan.
> l’ouverture platinienne de Ouadah des soixante mètres sur l’égalisation de Boutabout.
> l’air-Grégorini de Lloris devant Niang qui profite de l’aubaine pour placer sa tête dans le but vide.
> à la réception de deux longs ballons aériens délicats, les contrôles impeccables de Civelli et Taiwo dans la même minute qui inquiètent tout Marseille sur la santé de ses deux plus fins techniciens.
> le but d’Isabey auteur d’une délicieuse une frappe en pleine course sous la barre magnifiant son très bon une-deux préalable avec Grax.
> l’extérieur du pied de Batlles au-dessus de six Sochaliens, repris sans contrôle, également de l’extérieur du pied, par Emana pour clore la marque à Bonal.
> la sortie de but frappée par Jérémy Gavanon, seul ballon touché par la doublure de Richert sans avoir besoin d’aller le chercher au fond de ses filets.
> la reprise de volée puissante de Benjamin Gavanon qui aurait sauvé l’honneur footballistique de la famille sans la barre de Coupet.
> le genou victorieux de Baros qui convertit en but le dégagement de Brison pour disputer au dos de Squillaci le titre de but le plus chanceux de l’année.
> la bonne vieille patate de Källström sous la barre que Grégorini n’est curieusement pas parvenu à toucher malgré sa légendaire vivacité.


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Samir Nasri cherche un subterfuge pour ne pas passer le ballon à Djibril Cissé.


La bannette


L'adhérent à la LCR
Julien Sablé (C+) : "On a remis le facteur sur le vélo".

La stratégie Phil Collins
José Pasqualetti (lequipe.fr) : "On s'est laissé endormir par le faux rythme imprimé par les Girondins".

Le joueur qui a investi dans la viticulture
Mickaël Isabey (L'Équipe) : "On a été présents dans tous les domaines".

L'équipe constipée
Claude Puel (L'Équipe) : "Nous avons été en dedans, poussifs".

Le trophée de l'optimisme
Jean-Marc Furlan (lequipe.fr) : "Je suis satisfait. J'ai senti l'équipe bien en jambes. Nous avons eu l'emprise sur le match face à un adversaire fébrile et craintif même à 3-1".

L'équipe qui n'apprécie pas la plaisanterie
Ricardo (L'Équipe) : "Après ce but gag, on est sortis du match".

L'entraîneur qui a mauvaise mine
José Pasqualetti (L'Équipe) : "Au milieu du tunnel, on aperçoit une petite lumière d'espoir. Mais il convient de ne pas tomber dans un trou".

Le fulgur aux points
Bruno Cheyrou (C+): "Si on avait marqué cinq, six ou sept buts de plus on serait pas neuvièmes ou dixièmes cette saison".

Le ministre de l’intégration et de l’identité nationale en puissance
Philippe Doucet (C+): "Vous voyez que Nasri est très bien intégré, il discute ici avec Cissé".

La stratégie du vieux pain
David Berger (C+) : "Gavanon s'est rassis".

Le mercato efficace
Ricardo (L'Équipe) : "Sedan a changé d'équipe".

La triche grossière
Alain Perrin (L'Équipe) : "On avait choisi le côté du terrain refait et ça nous a réussi".

Le poète qui rime avec rillettes
Frédéric Hantz (lequipe.fr) : "On rêve, au Mans, comme on rêve partout".

La menace de mort en direct
Alexandre Ruiz (C+): "On va vous tenir en haleine jusqu'à la dernière respiration".

Le reléguable au challenge de la syntaxe
Alexandre Ruiz (C+): "Et on est en train de sortir de cette, de ce risque de zone rouge qui happait et la menace concernant Monaco".

L’idée issue d’un débat participatif qu’on généraliserait bien
Alexandre Ruiz (C+): "Est-ce qu’on a les images de ce futsal euhhaheu… c’est un petit sujet, pardon, on me l’indique, quand c’est un sujet, on se tait et on envoie, c’est parti".

Le Top "phénomènes surnaturels"
1. Ricardo (AFP) : "On a marqué un but en frappant deux fois au but".
2. Michel Der Zakarian (JDD) : "Monaco n'a pas eu d'occasion et à l'arrivée, on perd".
3. Jimmy Briand (C+): "Je pense qu’il va falloir marquer très vite pour être pas à l’abri d’un contre".

Le Top "Pression à froid" d’Alexandre Ruiz
1. "Les Stéphanois doivent désormais vivre avec une nouvelle pression, c’est celle de Geoffroy-Guichard".
2. "Sedan, qui affrontait Bordeaux et qui pouvait ce soir sortir de cette dernière place ce qui mettra la pression demain sur le Paris Saint-Germain".
3. "Bonne opération, très bonne opération pour les Sochaliens qui passent donc devant Toulouse ce soir et qui viennent mettre un peu plus la pression et sur Bordeaux et sur Lille donc troisièmes".
4. "Sedan qui donc prend le point du match nul, ça ça va nous mettre la pression sur le Paris Saint-Germain".



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« Pour 115 petits millions d'euros, payables en trois fois sans frais, vous vous porterez acquéreur du plus grand cirque du monde, de ses attractions mondialement connues comme l'homme qui est né avec d'atroces griffures d'ours des Pyrénées sur le visage, l'homme boulet de canon qui ne tire que des boulets de canon, la bête peroxydée qui grogne livrée dans son véhicule tuné... et si vous téléphonez avant 10h00, nous vous offrons un superbe cadeau bonus: un Salomon Olembé très peu servi, excellent état, totalement multi-usages. Appelez vite, avant qu'il ne soit trop tard ! »


Révélations sur le hors-jeu

revelateur_130.jpgTout commence vers la soixantième minute, après le but du Sochalien Sébastien Grax, lorsque David Berger fait remarquer qu’"il y a peut-être un petit hors-jeu" sur l’action. Un hors-jeu qu’il observe grâce au ralenti proposé par Jean-Paul Jaud, qui réalise ce Sochaux-Toulouse. Une polémique vite désamorcée puisque le commentateur, appuyé en ce sens par Guy Roux et Alain Sars, admet avec force qu’il faut donner l’avantage aux arbitres lorsqu’il s’agit de quelques malheureux centimètres.
Or, quelques minutes après, et contre toute logique, David Berger n’hésite pas à se contredire et à relancer le sujet. Il y a quand même, peut-être hein, un hors-jeu qui entache le but d’une certaine irrégularité. Mêmes arguments de ses collaborateurs, qui défendent vigoureusement le juge assistant. Puis une remarque de David Berger à l’encontre de Guy Roux nous offre un indice sur cette apparente schizophrénie: "Vous avez contrarié Jean-Paul Jaud", Guy Roux répliquant par un "Il aime les hors-jeu" mi-amusé mi-narquois.

Jaud demain, jeu de vilain
On avait sans doute tendance à oublier, dans le débat sur l’arbitrage vidéo, le rôle du réalisateur. Souvent laissé aux commentateurs et aux entraîneurs ou présidents de clubs, ce débat est aussi entre les mains de ceux qui maîtrisent la technique. Personne, semble-t-il, n’a demandé à Jean-Paul Jaud de repasser en boucle le moment litigieux; on devine plutôt les remarques dans l’oreillette de David Berger, le "Mais si, il y a hors-jeu, et je vais te le prouver" à grand renfort de moyens techniques – au demeurant assez inefficaces.

Et l'on tique soudain sur le nom du dispositif de Canal+: le "révélateur". Pas le "vérificateur" ou le "bouton pause", non. Le révélateur, du verbe "révéler" qui a deux sens dans le dictionnaire: 1° Faire connaître, faire savoir (ce qui était inconnu, secret). 2° Faire connaître, par une voie surnaturelle (ce qui était ignoré des hommes et inconnaissable par la raison). Un truc d’essence quasi mystique, quoi.
Dans le débat sur l’arbitrage vidéo, il est normal d’intégrer les acteurs du sport. Mais il ne faudrait pas oublier ceux qui dirigent la technique. Soit ceux que l’on réduit presque toujours au simple rang d’exécutants lorsqu'un événement se produit. Alors qu'ils peuvent être les deux ex machina de ce pseudo-débat.


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Quatre défaites consécutives peuvent provoquer de sérieuses migraines.


Retour d'acide pour Perrin

perrin_130_4.jpgJuste après la réduction du score des Toulousains, jusqu'alors menés 4-0 par Sochaux à Bonal, l'entraîneur des Doubistes, furieux de ce relâchement, quittait le banc pour regagner les vestiaires. Un coup de colère qui mériterait à peine le statut de péripétie s'il ne faisait écho à un précédent qui est resté dans les mémoires. À l'orée d'une deuxième saison – qui devait être celle de l'accomplissement – à la tête de l'OM, le coach avait poussé une fameuse gueulante dans les vestiaires, au terme d'un match aller de tour préliminaire de Ligue des champions, pourtant maîtrisé (victoire 1-0 à Vienne, contre l'Austria en août 2003). Il avait ainsi semé la stupeur chez ses joueurs et, surtout, laissé germer une incompréhension qui arriverait à maturité quelques mois plus tard.

Bien sûr, il ne s'agit que d'un rappel, pas d'un parallèle et encore moins d'un pronostic: quelques instants après, comme il en a pris l'habitude depuis le début de la saison, Perrin accompagnait l'entraîneur adverse jusqu'au lieu d'une petite collation, amicalement partagée avec Élie Baup. Et s'il lui a quand même pris de remonter les bretelles de ses joueurs, gageons que les circonstances étant bien différentes, les Sochaliens d'aujourd'hui prendront mieux l'affront que les Marseillais d'alors.



La minute pathologique d’Alexandre Ruiz

"On a une petite image encore à vous montrer, c’était dans ce match, on vient d’en sortir avec Nantes, regardez le masque, on vient de m’appeler parce que regardez cette image c’est Pierre avec cette… ce masque sur le visage, impressionnant, et on avait une autre petite image à vous montrer concernant les blessures, c’était à Valenciennes tout à l’heure, regardez, c’est Mater qui jouait avec un bonnet parce qu’il avait tout simplement des points de suture sur la tête, Mater, il nous les a montrés, trois points de suture regardez, aux côtés de Philippe Lefèvre notre homme de terrain, c’était la soirée des blessés, elles étaient marrantes  ces deux petites images à vous montrer".

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Même ses propres collègues ne savent plus comment signifier à Alexandre Ruiz d'arrêter les frais.


Sedan : l’improbable retour ?

22 fois reléguables sur 29 journées... Et pourtant, on se prend à rêver, du côté de Sedan. Non, Pascal Urano, l’omnipotent "présitraîneur" du club n’a pas démissionné, comme cela fut le cas de son poste de vice-président de la LFP. Il est ici question de maintien (lire Cons sanguins). En effet, après un départ calamiteux (une victoire, cinq nuls et cinq défaites lors des onze premières journées, soit un bilan piteux de 0,7 point par match) et le licenciement de Serge Romano, remplacé le 31 octobre 2006 par son adjoint José Pasqualetti, trois jours après une nouvelle défaite à Bordeaux, n’a pas immédiatement porté ses fruits. L’équipe a en effet perduré dans sa production de résultats médiocres, le bilan de Pasqualletti après dix nouvelles journées était même pire que ceux de son prédécesseur (une victoire, quatre nuls et six défaites). Avec quinze points au bout de vingt-et-une journées de championnat, ça sentait le pâté et la Ligue 2 pour les Sangliers.

Cependant, Urano n’a pas plaqué Pasqualetti comme il le fit à l'un des hooligans bataves qui avait envahi Dugauguez à l'occasion de la venue du PSG, ou comme son homologue Nantais Roussillon avec Georges Eo. Bien lui en prit. En effet, à partir de la 24e journée, les coéquipiers de l’emblématique Yoann Lachor ne se sont plus inclinés qu’une seule fois, au Mans, le 10 février. Depuis, invaincue et auteur d'une série de bons résultats (nuls contre Bordeaux, Auxerre, à Lens, victoires à Rennes et à Saint-Étienne), l’équipe tourne bien. L’amélioration est même flagrante car son capital points a quasiment doublé en huit journées (pour atteindre 27 unités désormais).

Belhadj et Pujol en sauveurs
Le talentueux Nadir Belhadj symbolise l’esprit de reconquête des Sedanais. Excellent depuis le début de la saison (transféré à Lyon au mercato… et prêté par l'OL à son club d’origine jusqu’à la fin de la saison), le défenseur algérien, tout comme un Grégory Pujol qui réalise la meilleure saison de sa carrière (huit buts au compteur) tire un groupe valeureux vers l’objectif du maintien.
Une chose est certaine avec le Club Sportif Sedan Ardennes: on ne s’ennuie pas. En effet, troisième attaque de L1, les Sangliers sont, juste après l’ASSE, l’équipe la plus prolifique en termes de spectacle: 83 buts (37 pour, 46 contre) alors que l’ASSE émarge à 85 (46 pour, 39 contre).

Avec un calendrier plutôt favorable jusqu’à la fin de la saison, (quatre matches contre des concurrents directs pour le maintien, Nice, Nantes, Troyes et Valenciennes), deux matches contre des équipes à leur portée actuellement (Toulouse et Lorient), malgré deux déplacements ardus (Lyon et Marseille lors de la dernière journée), rien n’est joué et tout est possible. Que le spectacle continue!


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Quand Ronaldo a signé à Sedan, on ne lui avait pas dit que le club jouait le maintien.


Paris, les croque-morts et les sondeurs

Faute de tout suspens pour le titre, il faut bien chercher ailleurs l'intérêt du championnat de France. Dans la course pour les places européennes, bien sûr… Mais cette course, faute de constance et de brio chez des prétendants qui jouent aux chaises musicales, peine à exciter les foules. En revanche, confirmant le caractère visionnaire de notre championnat à l'envers, les médias spécialisés se ruent sur le feuilleton de la relégation, qui concerne deux monuments du foot national: le FC Nantes et le Paris SG. L'odeur qui plane sur le bas du classement attire donc les croque-mort appointés.

Question idiote
Par exemple, avec un jour d'avance sur le Journal du Dimanche et Ipsos (en collaboration avec Stade 2!), Le Parisien s'est offert un sondage CSA, auprès d'un échantillon représentatif de la population française de 1003 personnes (probablement ravies de s'exprimer sur un sujet aussi grave, après tant de consultations futiles sur les élections présidentielles), quant aux chances de maintien des Parisiens. Les résultats sont d'ailleurs allés s'afficher en une du quotidien francilien, comme un événement majeur (pompeusement qualifié "d'enquête"). Le chiffre le plus significatif n'est pas ce 43% de ceux qui disent ne pas y croire, mais les 36% de non-réponses. Plutôt rassurant: même quand on les sollicite directement, plus du tiers des Français n'a pas d'opinion sur la question.

Question idiote, en effet, dont on ne s'est pas demandé l'intérêt avant de la poser: s'agissait-il, afin d'évaluer les chances de survie du PSG, de profiter de la science infuse ou des talents divinatoires de nos compatriotes? De mesurer leur envie de voir descendre le PSG (auquel cas, il fallait poser la question autrement)?
On reconnaît bien là la stupidité des sondages, qui consistent à poser aux gens des questions qu'ils ne se posent pas, sans se poser de questions sur la question qu'on pose ni sur la compétence qu'ont les sondés pour y répondre. Afin, in fine, de permettre aux commentateurs professionnels de tirer des conclusions générales. Ou simplement, de noircir un peu de papier, en même temps que le tableau. "PSG: le sondage qui inquiète", a titré lequipe.fr. Ce n'est donc pas le classement du club qui est inquiétant en soi, c'est l'appréciation qu'en aurait le peuple français.

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Jacques Delors est formel: le PSG ne sera pas européen l'année prochaine


L’envers du championnat
On a beau avoir tous en nous quelque chose du journaliste-VRP de Canal, cette volonté chevillée au corps de positiver le médiocre jusqu’à l’outrecuidance finit pas exaspérer! On ne peut que rejoindre la lucide analyse de Gilles Verdez qui, proclamant son classement personnel des championnats européens lundi soir sur le plateau de On refait le match, plaçait la L1 au septième rang continental, en compagnie de la Russie ou de la Bulgarie. Leader de la jeune génération des journalistes sportifs du groupe Bouygues depuis plus de vingt-cinq ans, Pascal Praud apportait sa caution morale à son confrère en ajoutant, un rien nostalgique: "Quand on se souvient de la valeur d’un troisième du championnat de France dans les années soixante-dix, dans les années quatre-vingt ou dans les années quatre-vingt-dix…" déplorant avec justesse que la moindre série réussie suffisait à propulser, presque par hasard, n’importe quelle équipe sur le podium.

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Force est de constater amèrement que le PSG, modeste sixième au soir de la 25e journée, fait aujourd’hui figure d’épouvantail dans la course au titre, replacé à une misérable longueur des Sedanais aux crampons d’argile, au bénéfice d’une petite série – en cours – de quatre résultats favorables. Les Parisiens sont même parvenus à refaire leur retard de dix unités au goal-average en seulement quatre journées! C’est donc tête basse et torse concave que les Parisiens se présenteront à Bollaert lors d’une trentième journée qui devrait en toute logique les consacrer à la tête du classement à l’envers.

Deux de ses concurrents directs devront en effet en découdre dans le même temps lors d’un Nantes-Sedan où il y aura bien plus à perdre qu’à gagner… chose que les Sedanais ne savent décidément plus faire ces derniers temps, et que les Nantais ne sont parvenus à réussir qu’une seule fois depuis l’avènement du duo N’Doram-Der Zakarian.

Outre les Niçois, auteurs d’une superbe prestation au Vélodrome, une terre qui n’avait pourtant pas réussi aux leaders du championnat cette saison, ce sont les Troyens qui réussissent la meilleure opération de la journée, tandis que Valenciennes, que l’ont sentait lentement monter en puissance ces dernières semaines, se pénalise d’un cinquième point en trois journées seulement, loin de ses ambitions de début de saison. Les Nordistes restent tout de même dans la course, mais on croit déceler une pointe de résignation dans les propos d’Antoine Kombouaré quand il confie à nos confrères de L'Équipe: "Il n'y a pas si longtemps, un match comme ça, on aurait été capable de le perdre".

Réactions

  • tatayé le 22/03/2007 à 14h14
    Après Lens-OL (0-4) la gazette clamait haut et fort : "Après avoir tué le suspense, l'OL lui fait encore subir quelques outrages."

    Ça n'a jamais été aussi vrai...

  • ouais.super le 22/03/2007 à 14h20
    Pour la redac :
    Ce serait sympa que le classement à l'envers s'intéresse un petit peu aux relégables également.

    En effet, si Lyon semble depuis longtemps condamné à une rétrogradation en Ligue des Champions, malgré un léger mieux du mois de janvier bien trop tardif pour espérer quoi que ce soit, la course au maintient est toujours ouverte : Lille, qui réussit à se sortir enfin de la zone rouge grâce à de belles prestations face aux grosses cylindrées du championnat, Bordeaux, qui paye cash un enchainement de contre-performances, et Toulouse, qui peine à s'éloigner de la zone dangereuse. N'oublions pas non plus Marseille, Sochaux, Saint-Étienne, Le Mans, Auxerre ou Rennes qui pourraient bien poursuivre leur dégringolade et sauver des bordelais qui semblent bien mal partis pour rester parmi l'élite du championnat à l'envers.

  • Toni Turek le 22/03/2007 à 17h00
    Tiens, c'est une idee pour la 30. gazette, ca : le classement a l'envers serait commente comme le classement a l'endroit, et vice-versa.

  • nitouchtrolopet le 22/03/2007 à 17h14
    oh purée, c'est quel degré ça, j'ai mal au crane là !

  • sansai le 22/03/2007 à 18h10
    Avec des vignettes de Janot et les commentaires sarcastiques sur ses arrêts décisifs et son incapacité totale à se trouer comme Grégorini malgré sa taille prometteuse, ou encore sur les coups-franc de Fred, qui montrent bien que c'est pas demain la veille que l'OL aura des attaquants du calibre de joueurs comme Bakayoko qui savait lui au moins, malgré les faibles moyens de son équipe, décrocher les étoiles sur chaque frappe de balle.

  • funkoverload le 22/03/2007 à 19h06
    Mais euh, cet Alexandre Ruiz, c'est un vrai gens qui existe en vrai dans la vraie vie ?

  • christelou le 22/03/2007 à 19h54
    Malheureusement oui...enfin, vraie vie...C+ quoi !

La revue des Cahiers du football