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Paris, une longue et pénible maladie

La défaite contre Valenciennes, pathétique petit moment de football parisien, marque peut-être une étape décisive dans la chute du PSG. L'avant-dernier étage avant le contact avec le sol?
Auteur : Étienne Melvec le 15 Jan 2007

 

Ce13 janvier 2007, le Parc des Princes l'occasion d'observer le renouveau espéré du PSG, avec le premier match à domicile de sa recrue Marcelo Gallardo. Mais l'arrivée de l'Argentin ne va pas résoudre les problèmes du jour au lendemain. Placé derrière les attaquants, dans le 4-3-1-2 de la première mi-temps, il n'a que quelques ballons à négocier et son positionnement – manifestement trop haut – illustre surtout la coupure entre le milieu et l'attaque. Bien pressée par les Valenciennois, la ligne des trois récupérateurs (Hellebuyck, Cissé, Chantôme) ne trouve aucune solution et souffre terriblement de son déficit technique. Résultat: Paris ne crée quasiment rien dans un match d'une grande indigence. Il faut ainsi attendre la toute fin de période pour voir Gallardo alerter Penneteau par un tir axial pas assez puissant... Mais c'est Haddad et Dufresne, dans les arrêts de jeu, qui obligent Landreau à un double arrêt.

lacombe_pauleta.jpg


Un club uni dans la défaite

Réorganisé en 4-4-2 avec la sortie de Hellebuyck et l'entrée de Diané, les Parisiens peuvent espérer voir la rencontre leur sourire enfin, avec l'expulsion de Paauwe dès la 52e minute et par la grâce d'occasions un peu plus nombreuses: Kalou puis Gallardo, encore sur coup franc, mettent Penneteau à contribution. Mais le jeu parisien reste d'une grande pauvreté, empreint de ce manque d'idée et d'audace qui caractérise les équipes en plein doute (ou dans l'attente du licenciement de leur entraîneur). C'est donc avec un fatalisme certain que le Parc accueille l'ouverture du score des Nordistes. Savidan a surgi à la retombée du ballon, pile à l'endroit d'un trou dans le maillage des défenseurs. Mendy a contribué, involontairement, à rendre la trajectoire un peu plus illisible pour Landreau. Il devient presque normal de voir le VAFC remporter, à Paris et à dix, sa première victoire à l'extérieur de la saison. Pour un peu, on le priverait de tout mérite.

L'atmosphère générale s'accorde parfaitement de ce qui se passe sur le terrain. Outre le vide bien net de la tribune Boulogne basse, les autres gradins sont largement émaillés de sièges vides. Dans un angle de Boulogne bleu, les banderoles vindicatives se succèdent au rythme d'un bandeau défilant. L'ennui ne le cédera à une réelle animation que lorsque les Valenciennois doubleront la marque. Les supporters retrouvent un certain volume sonore, s'agissant de fustiger leurs propres troupes. Cette fois, ils veulent que Paris perde, pour ne pas se départir de cette noire jubilation, et la réduction du score par Pauleta, sur penalty, vient objectivement contrarier leurs plans. Dans les travées, quand M. Fautrel n'accorde pas un deuxième tir de réparation aux locaux, on invoque "un mal pour un bien" et la prochaine éviction de Guy Lacombe. On scande sa "démission" pour finir, dans un élan vocal inédit jusqu'alors.


Vers quoi chute Paris ?

Il est devenu inutile de chercher les raisons du marasme parisien: toutes sont valables et toutes s'additionnent, en une sorte de grande œuvre collective. Un peu comme si le PSG était finalement plus sûr d'exister dans cet état de crise permanent – qu'il n'est même plus la peine de décréter et dont il serait illusoire de vouloir se sortir. Inutile, aussi, de traquer les responsables. Personne, en effet, ne peut s'exempter de sa part de responsabilité dans cette longue débâcle: actionnaires, présidents, entraîneurs, joueurs, tous y ont contribué. Et quand des supporters déploient une banderole "Mairie de Paris et Colony Capital, unis pour la mort du PSG", ils s'oublient littéralement et désignent les protagonistes les moins coupables de ce meurtre symbolique.

On aurait également tort de chercher dans le seul contexte actuel les causes d'un mal bien plus ancien. Car, pour avoir raté toutes ses "saisons de la dernière chance", pour avoir manqué tous les trains, tous les repêchages, toutes les occasions d'un redressement durable, le Paris SG paye en quelque sorte "l'héritage" de toutes les saisons depuis 1998, il fait les frais d'une terrible inertie, d'une paradoxale continuité – la seule qu'il ait su établir – qui l'empêche toujours de remonter la pente. De mauvais réflexes en mauvaises habitudes, de leçons non retenues en innovations dans les déboires, rien n'est venu enrayer le cercle vicieux, la spirale de l'échec devenue tornade. Maëlstrom n'est pas le nom de la prochaine recrue suédoise qui va venir briser sa carrière au Camp des Loges...


psg_soldes2.jpg


Dissolution

Mais à force de tirer dessus, le ressort – celui qui sert à "rebondir" un peu – va finir par casser. Avec la mort d'un supporter en novembre et cette place historique au classement du championnat, un seuil est peut-être d'ores et déjà franchi cette saison, un seuil qui pourrait être celui de la L2 en fin d'exercice. Et qui, ultime paradoxe, finira par faire figure de seule solution pour régénérer le club... Du moins si cette relégation ne suscite pas l'arrivée de Luis Fernandez au cours de l'été.
En attendant l'accomplissement de cette politique du pire, c'est plutôt de Paul Le Guen qu'il est question. Fragilisé, voire dévalué par son échec écossais, l'ancien milieu de terrain parisien redevient un candidat à la portée du club, un technicien espéré. Les moins optimistes n'ignoreront pourtant pas que le Paris Saint-Germain, machine à tocardiser les joueurs (voir La magie de Paris), est aussi efficace pour discréditer les entraîneurs.

Il y a quelques mois, nous avions demandé, sous forme de boutade, la dissolution du PSG (voir CdF n°12). Cela va peut-être devenir une solution, finalement. Un changement de nom, d'image, une nouvelle fusion avec une formation locale... Ce n'est pas l'entraîneur, l'actionnaire ou les joueurs qu'il faut changer: c'est le club. En quittant le monde réel, le PSG deviendrait mythique. Franchement, c'est ce qui peut lui arriver de mieux. Allons, supporters parisiens: du courage! La fin n'est peut-être plus très loin.

Réactions

  • cris le 16/01/2007 à 09h15
    1998, prise de pouvoir de Bietry et début de la descente aux enfers du PSG.
    Je crois que le grand Charles a fait plus de mal qu'on l'imaginait à cette époque.
    Près de 8 ans après, le PSG est au bord du gouffre.

  • nikollaspe le 17/01/2007 à 15h48
    Ci-après le palmarès des 10 dernières années :

    # Vice-Champion de France 1996/97
    # Vainqueur de la Coupe de la Ligue 1997/98
    # Vainqueur de la Coupe de France 1997/98
    # Vainqueur du Trophée des Champions 1998
    # Vice-Champion de France 1999/00
    # Vainqueur de la Coupe de France 2003/2004
    # Vice-Champion de France 2003/2004
    # Vainqueur de la Coupe de France 2005/2006

    Certes, ce n'est pas extraordinaire, mais je ne pense pas que ce soit le pire bilan parmis les clubs dont on attend beaucoup. Il parait que Stade 2 a diffusé un résumé de la saison du foot français dans lequel aucune image de la victoire en Coupe n'a été montrée (à moins que celui qui m'a rapporté ça se soit endormi malgré le remarquable spectacle offert par les autres clubs). Je vais passer pour un parano mais tout autre équipe aurait eu son hommage. Il y a quand même une tendance assez forte à minimiser la moindre réussite du club.

    Quant à l'article, il est à gerber (tradition chez nous).

  • davidoff le 17/01/2007 à 16h17
    t'as oublié les finales perdues en 2003 et en 2000, et celle de C2 en 97...alors c'est sur c'est pas l'amérique mais si on faisait un barême, on verrait que malgré notre irrégularité on est pas les plus mauvais..


    Pour revenir sur le débat sur les joueurs qui a eu lieu deux pages plus avant, Dhorasoo a toujours été irrégulier, idem pour Kalou, idem pour Yepes, idem pour Cissé....la différence c'est que tu ne peux pas passer au travers une fois à Paris, cela se voit tout de suite. A Nantes ou Auxerre on y fait moins attention, on te fout la paix...

  • Toni Turek le 17/01/2007 à 17h10
    Va dire ca a Stojkovic & Wilhelmsson...

  • cris le 17/01/2007 à 17h13
    C'est bien ce que je dis, depuis 1998, pas grand chose à se mettre sous la dent.

    Beaucoup d'humiliation (quelques défaites ubuesques contre des tocards en coupe d'europe et en coupe nationale).

    Désolé les gars, vice champion ce n'est pas un titre officiel, c'est juste honorifique.

    Depuis juillet 1998 (date d'intronisation de bietry): les vrais titres sont :

    Vainqueur du Trophée des Champions 1998
    Vainqueur de la Coupe de France 2003/2004
    Vainqueur de la Coupe de France 2005/2006

    J'ai connu l'époque borelli et même si il y avait des hauts et des bas, il y avait du panache et de l'envie du coté des joueurs.
    j'ai connu la grande époque Canal avec artur jorge aux commandes, ce n'était pas sexy comme jeu, mais diablement efficace.

    Aujourd'hui, je suis dégouté par tout ce gachis et je persiste à dire que biétry nous a flingué !!!


  • suppdebastille le 18/01/2007 à 14h03
    "davidoff - mercredi 17 janvier 2007 - 16h17
    t'as oublié les finales perdues en 2003 et en 2000, et celle de C2 en 97...alors c'est sur c'est pas l'amérique mais si on faisait un barême, on verrait que malgré notre irrégularité on est pas les plus mauvais.. "

    Sur les 5 dernières années (les années lyonnaises), le PSG est avec l'AJA le club qui a gagné plus de trophées.
    C'est certain que ça m'amuse toujours un peu quand les médias montent en épingle les brillants résultats de Le Mans, Lille par exemple.
    Même si ces équipes font des belles perfs d'ensemble, à l'arrivée, elles ne gagnent jamais rien.

  • suppdebastille le 18/01/2007 à 14h04
    "cris - mercredi 17 janvier 2007 - 17h13
    C'est bien ce que je dis, depuis 1998, pas grand chose à se mettre sous la dent.

    Beaucoup d'humiliation (quelques défaites ubuesques contre des tocards en coupe d'europe et en coupe nationale). "

    En coupe d'Europe admettons, mais s'il y a bien une équipe en France qui perd un minimum de matches en Coupe de France contre des adversaires hiérarchiquement inférieurs, c'est bien le PSG.


La revue des Cahiers du football