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Mauvais sang

L'affaire Fuentes va-t-elle s'étendre du cyclisme vers le football, comme une transfusion sanguine? Les soupçons d'un dopage organisé dans certaines grandes équipes espagnoles se précisent...
Auteur : Julie Grémillon (avec Mollows) le 11 Dec 2006

 

L'incroyable hypocrisie dont fait preuve le football à l'égard du dopage se fissurera-t-elle un jour? Cette question, que nous posions dans notre numéro 15 d'avril 2005, reste d'actualité, et le restera probablement. Le procès de la Juventus aurait déjà dû produire une déflagration... Il n'en a rien été. Dans un grand numéro de voilage de face, le football européen a évité de considérer l'issue de l'instruction: les scientifiques ont conclu à l'utilisation quasi certaine de l’EPO ou de transfusions pour au moins deux joueurs, Conte et Tacchinardi, ainsi qu'à administration massive de médicaments détournés de leur vocation initiale (lire La Vieille Dame tapait dans la pharmacie).

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Aujourd'hui, l'interrogation fait un retour brutal avec l'interview du Dr Fuentes publiée par Le Monde du 8 décembre, principal accusé dans l'affaire dite "Puerto" (du nom donné à l'opération par les enquêteurs, menée principalement dans les milieux du cyclisme sur un vaste système de dopage organisé concernant près de 200 sportifs, dont une soixantaine de coureurs cyclistes), et les révélations du journal quant à des documents confidentiels: des plans de préparation destinés au Real Madrid, au FC Barcelone, au FC Valence et au Betis Seville, rédigés (à l'aide de codes) par le médecin lui-même (lire Le Real Madrid et le Barça liés au docteur Fuentes). Ces codes seraient parfaitement semblables à ceux utilisés par l'équipe cycliste Liberty Seguros. Parmi les "prescriptions": stéroïdes anabolisants et IGF-1 (Insulin Growth Factor, un précurseur indétectable de l'hormone de croissance), mais aussi transfusions sanguines et EPO (1).


Un petit vélo dans la tête des footballeurs

Eufemiano Fuentes a vite démenti les propos que lui prête Le Monde, dans des termes presque comiques: "Ces accusations me paraissent trop graves et je démens. Je n'ai pas donné, je ne donne pas, je ne donnerai pas les noms de sportifs, ni de groupes sportifs, ni d'équipes de football" (TVE / AFP). L'ambiguïté est claire, est-on tenté de dire: le docteur admet que ces accusations sont trop graves pour qu'il les assume, d'autant qu'il a évoqué à plusieurs reprises des menaces de mort. Par ailleurs, il ne dément pas avoir travaillé pour des clubs ou des joueurs de football, ce qu'il a déjà admis à plusieurs reprises, refusant seulement de les nommer.

Au quotidien du soir, Fuentes déclarait pourtant avoir travaillé au profit de plusieurs clubs de première et de deuxième division en même temps, "parfois directement avec les footballeurs eux-mêmes, parfois en partageant [ses] connaissances avec les médecins des équipes". Il évoque aussi deux sollicitations du FC Barcelone, la première en 1996 (la seconde aurait eu lieu en 2002, selon Le Monde), et celle d'un club italien qu'il dit avoir refusée. On en retire que le praticien avait acquis une telle réputation qu'il monnayait ses services de consultant (en "préparation physique"), les médecins des clubs appliquant ses recommandations... Avec des compétences acquises dans les années 80, quand il avait été missionné par la fédération espagnole d'athlétisme pour aller étudier notamment les techniques des pays de l'Est. L'homme se dit favorable au "dopage thérapeutique", qui consisterait en une légalisation de pratiques actuellement clandestines. En attendant, il est passible de plusieurs années de prison pour "atteinte à la santé publique".



Cordon sanitaire autour du football

Les tergiversations ou les précautions des uns et des autres sont assez éclairantes, et la façon dont les autorités espagnoles ont géré le problème significative: ces dernières donnent le sentiment d'avoir choisi de circonscrire l'affaire au cyclisme, discipline "foutue", tout en prenant bien garde que le football, autrement plus institutionnel, ne soit pas impliqué. Fuentes lui-même accrédite cette thèse: "Dans la liste communiquée par la Guardia Civil, il y a des noms de coureurs que je n'ai jamais vus. Et, au contraire, certains cyclistes qui m'ont consulté n'y figurent pas. Je ne sais pas pourquoi. Évidemment, j'ai eu d'autres sportifs comme clients: athlètes, joueurs de tennis, footballeurs, joueurs de handball, boxeurs…" En juillet, il déclarait déjà, sur la radio espagnole Cadena Ser: "Je suis indigné par le fait que l'on dise que mes traitements ne concernaient que des cyclistes. J'ai travaillé avec d'autres sportifs dans l'athlétisme, le tennis et le football".

Jesus Manzano – le cycliste dont les aveux sur le dopage systématique au sein de l'équipe Kelme avaient justement déclenché les investigations de la Guardia Civil autour du docteur Fuentes –, a réitéré, le 8 décembre, ce qu'il avait déjà confié à des caméras de France 3: la présence, dans le cabinet du médecin, de footballeurs issus de grandes équipes. "Le juge en charge de l'affaire Puerto ne m'a même pas appelé pour m'entendre. S'il me convoque, je lui expliquerai tout ce que je sais, qu'il y avait des footballeurs parmi les clients de Fuentes. Et ils n'y allaient pas pour se faire prescrire des compléments alimentaires. Mais le problème, c'est qu'en Espagne, on ne touche pas à des dieux!" (Le Monde du 10 décembre).
L'Équipe a récemment rapporté les propos amers d'un des policiers espagnols: "Les coureurs, c'est un tiers du dossier. D'autres sports sont touchés et les pressions ne sont plus les mêmes". Le Dr Fuentes lui-même, à l'occasion de son démenti des propos reproduits par Le Monde, affirmait: "Il y a des sports contre lesquels on ne peut pas aller, car ils disposent d'une machinerie légale très puissante".



Indignation espagnole

Ces coups portés n'ont pas entamé les assurances du football espagnol, entre démentis des clubs ou des joueurs, et réactions scandalisées de la presse: "C'est un mensonge" (Franck Rijkaard, Barcelone), "C'est une barbarie" (Bernd Schuster, Getafe), "Je mettrais ma main au feu que le dopage n'existe pas dans le football espagnol" (Miguel Angel Lotina, Real Sociedad).
Les avis des experts de la lutte antidopage, eux, contrastent fortement: ils n'expriment en effet pas la moindre surprise. "Je ne connais pas de sport de haut niveau qui échappe au dopage. Donc le football, avec la multiplication des matches, ne peut échapper au phénomène. Les transfusions sanguines dans le football, on en avait déjà parlé bien avant", affirme ainsi Michel Audran, hématologue expert auprès de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), qui souligne le caractère indétectable de l'hormone de croissance.

Les médias espagnols ont bien tort de voir derrière ces révélations une volonté du "lobby français" de nuire à leur football: "La presse française a une espèce d'obsession contre le sport espagnol [...], suspect après chaque triomphe", écrit le journal ABC (2). De ce côté des Pyrénées, l'embarras est de mise également: après Didier Deschamps et Zinédine Zidane dans le contexte de la Juventus, c'est de nouveau Zidane qui pourrait être concerné en tant que Madrilène. L'astre du football n'a décidément pas eu de chance, entre ses déclarations sur la créatine, les soupçons sur la Juve 1994-1998, la "gaffe" de Johnny Halliday (3) et désormais ce voisinage avec l'affaire Fuentes (4).



Culture du secret

Le problème n'est, de toute façon, pas d'ordre national. Tout le football est concerné par les constats contenus dans cette affaire: l'absence de contrôles sanguins et surtout de suivi hématologique dans la durée relativise très nettement le fait que tous les contrôles se soient révélés négatifs durant la Coupe du monde. Après avoir énormément tergiversé pour adopter le Code mondial antidopage, la FIFA est très loin d'avoir démontré toute l'envie de lutter vraiment contre le dopage. Pour cela, il faudrait engager des moyens et mettre en place des dispositifs autrement moins symboliques que les actuels. Avant cela, rien ne sera possible sans une prise de conscience de l'extrême probabilité du dopage dans l'élite. En prend-on le chemin? Dans le Journal du Dimanche (10 décembre), Michel d'Hooghe, président de la Commission médicale de la FIFA, se dit "en alerte", mais persiste à assurer que le football "se prête moins au dopage en raison de sa technicité" et à manifester sa foi dans les contrôles tels qu'ils sont réalisés actuellement. Il se contente aussi de déclarations d'intentions quant à un éventuel suivi longitudinal ou simplement à l'utilisation du droit, pour le médecin délégué sur un match, de désigner au contrôle antidopage un joueur dont le comportement aurait été suspect (en plus de ceux qui ont été tirés au sort). D'Hooghe, décidément mal informé, s'est enfin étonné d'entendre pour la première fois parler d'un lien entre l'affaire Fuentes et le football, alors que les rumeurs avaient transpiré dans la presse dès le mois de juin... Son patron Sepp Blatter, satisfait des démentis émis par les clubs, invite pour sa part Le Monde à fournir des preuves.


Une chose est sûre : les digues s'effondrent les unes après les autres. L'affaire de la Juventus et l'affaire Fuentes pointent des systèmes organisés et collectifs, à l'échelle des clubs, alors que les "minimiseurs" n'admettaient que l'éventualité de pratiques individuelles il y a peu de temps encore. Dans ce que l'enquête (5) a révélé du "système Fuentes", il y a aussi toutes les précautions prises pour en préserver la confidentialité. "Ce qui m'a donné de la crédibilité auprès des sportifs, c'est la discrétion à laquelle je suis tenu professionnellement", a confié Fuentes au Monde. Le "conseiller" n'intervenait pas directement auprès des clubs, mais au travers de leurs médecins officiels – seuls certains joueurs faisant l'objet de traitements individualisés.
En plus des précautions prises, on peut aussi craindre que, comme dans le cyclisme, une culture du secret se soit développée au sein des équipes. Au moins a-t-on appris des affaires qui ont secoué a petite reine que les grandes protestations d'innocence des sportifs et de leurs responsables ne doivent même pas être versées au dossier.


(1) Ces documents, qui se trouvaient dans les locaux du médecin, aux Îles Canaries, n'ont pas été saisis par la Guardia Civil au cours de l'enquête.
(2) Cité par Libération. Concernant les réactions de la presse espagnole aux révélations du Monde, il peut être utile de rappeler celles des équipes cyclistes espagnoles à l'occasion des Tours de France 98 et 99: Manolo Saiz, patron de l'équipe Once, avait alors littéralement traîné dans la boue la police et la presse françaises. Lequel Saiz, cette fois en temps que directeur sportif de l'équipe Liberty Seguros, a été arrêté en mai dernier au cours de l'opération Puerto...
(3) Le chanteur avait ingénument déclaré sur Canal+ que son ami Zazie allait deux fois par an dans une clinique en Suisse, pour s'y faire oxygéner le sang.
(4) Zidane avait aussi démenti le témoignage du cycliste français Erwan Menthéour, lequel avait affirmé avoir croisé le footballeur chez le Dr Ferrari, médecin mis en examen pour administration de produits dopants.
(5) Les auditions devraient commencer cette semaine et le procès se tenir à l'été 2007.

Réactions

  • olerouge le 11/12/2006 à 22h17
    Quand Ladji Doucouré commence à percer à 22ans avec une masse musculaire proche des Green et autres Boldon, ce sont les mérites de la formation à la française et de l'INSEP que l'on met en avant.... Les scéances de muscu sont-elles plus efficaces ici ?


    >> Pour info, Doucouré, n'a pas "commencé à percer" à 22 ans. Il a été médaillé de bronze aux championnats du monde juniors en 2000 (il avait 17 ans), alors qu'il n'était que cadet et fut finaliste olympique à 21 ans.
    Quant à sa morphologie, elle n'a strictement rien à voir avec celle d'Ato Boldon, ou même Green, qui sont plus petits et certainement plus lourds.
    Encore une fois, Doucouré est peut-être chargé comme un mulet, mais ça n'a rien à voir avec tes arguments.
    La raison pour laquelle Green, Griffith-Joyner, Armstrong, Virenque, Jones et d'autres sont soupçonnés de dopage, est liée à leurs fréquentations de docteurs enterrés jusqu'au cou dans des affaires de dopage, ou ont été contrôlés positifs.
    Pour l'instant, Doucouré ou Manaudou n'en font pas partie.
    En revanche, Zidane, oui. Je comprends qu'on doute de son intégrité en matière de dopage.

  • Gomincha le 11/12/2006 à 22h45
    Je ne comprends pas trop. Si j'ai bien compris, tu me reproche de répondre avec de mauvais arguments. Soit. Je suis loin de connaître en détail la carrière de Doucouré et si j'ai parlé de lui c'était surtout en réponse à la personne qui disait qu'il fallait plusieurs années pour qu'un corps de dopé arrive à maturité... Visiblement, le « petit » Ladji (et plein d’autres) a un peu grillé les étapes, sans avoir la morphologie de pur sprinters j’en conviens.

    Par contre, tu nous dis que ceux sur qui pèsent de lourds soupçons, sont ceux qui sont entourés d'un "méchant médecin" qui chapeaute le tout.
    Or, le principe de ce médecin, s’il existe, c'est quand même de rester discret et inconnu du public je pense (ça paraitrait logique d'ailleurs). Fuentes, Ferrari, celui de Balco etc, ces noms ne sont sortis du chapeau seulement quand le navire à commencer à tanguer non ?...
    Alors comment tu peux affirmer qu'il n'y en a pas dans l'entourage d'untel ou untel ?
    (Encore une fois Manaudou et Doucouré sont cités à titre d’exemples…)

    Au final, soit tu es hyper renseigné et hyper pointu (dans ce cas là je ferai bien évidement amende honorable) soit tes arguments sont pas beaucoup plus solides que les miens.

    En toute sportivité bien sûr ^^....



  • José-Mickaël le 11/12/2006 à 22h59
    > Le coup de Laure Manaudou trop jeune pour être dopée, j'ai du mal à y croire.

    Moi je préfère me baser sur des faits plutôt que sur des impressions.

    Les "grands dopés" (Ben Johnson, Richard Virenque, etc., bref ceux qui sont devenus les meilleurs du Monde avec le dopage) ont toujours atteint le top niveau à un âge relativement avancé. Toujours.

  • suppdebastille le 11/12/2006 à 23h09
    Encore que Virenque à 22ans dès son premier Tour, il se révèle dans les Pyrénées et je crois finis dans les 25 premiers du Tour.
    Le fait de progresser régulièrement n'est pas forcément non plus signe de dopage, il est tout de même logique de progresser, dans le cas de Virenque il y a progrès logique plus ce que l'on sait.
    Par contre un Bjarne Riis bon coureur toute sa carrière qui devient postulant à la victoire dans le Tour et qui le gagne à plus de 30ans c'est évidemment très louche.

  • Cleaz le 11/12/2006 à 23h10
    Justin Gatlin est pas trop trop vieux quand même...Guillermo Coria en tennis même si peut etre il a pas autant dominé le monde...Puerta est pas non plus très très vieux.

    en football américain, ils sont chargés très jeunes, ca semble leur faire de l'effet.


    On dit qu'il y a peu de test dans le football, mais je serai curieux de voir un peu en Rugby ce qui s'y passe, il y a beaucoup de controle?

  • olerouge le 11/12/2006 à 23h13
    Gomincha - lundi 11 décembre 2006 - 22h45


    Par contre, tu nous dis que ceux sur qui pèsent de lourds soupçons, sont ceux qui sont entourés d'un "méchant médecin" qui chapeaute le tout.
    Or, le principe de ce médecin, s’il existe, c'est quand même de rester discret et inconnu du public je pense (ça paraitrait logique d'ailleurs). Fuentes, Ferrari, celui de Balco etc, ces noms ne sont sortis du chapeau seulement quand le navire à commencer à tanguer non ?...
    Alors comment tu peux affirmer qu'il n'y en a pas dans l'entourage d'untel ou untel ?
    (Encore une fois Manaudou et Doucouré sont cités à titre d’exemples…)


    >>Je n'affirme pas qu'il n'y en a pas, j'affirme juste que pour l'instant, on n'en sait rien. Je ne vois pas bien pourquoi la présomption d'innocence ne s'appliquerait pas aux champions.

  • José-Mickaël le 12/12/2006 à 00h03
    Pour Justin Gatlin, oui, c'est peut-être un contre-exemple à ce que je disais plus haut.

    Pour Virenque, sûrement pas. Lors de son premier tour de France (1992), il a peut-être terminé dans les 25 premiers, mais il n'avait absolument pas le niveau qu'il aurait en 1997. Il y a un vrai décalage entre le Virenque de 22 ans et celui de 27 ans, ce n'est plus le même coureur. En 1992, jamais on aurait affirmé que Virenque serait un possible futur vainqueur potentiel. Par conter, au même âge, cela ne faisait aucun doute pour Lemond, Hinault ou Fignon.

  • suppdebastille le 12/12/2006 à 00h11
    J'ai jamais dit que Virenque avait l'étoffe d'un vainqueur du Tour à 22ans, j'essayais d'expliquer qu'un sportif qui progresse de 22ans jusqu'à 28ans, ça n'a rien de choquant en soi.
    Le dopage de Virenque semble t-il lui a permis de nettement progresser dans les clm et aussi de très bien récupérer aux lendemains de ses étapes raid. Après son retour il était obligé de "souffler" le lendemain de ce type de performance.

  • Paris 14 le 12/12/2006 à 07h32
    Supp

    Vous citez Virenque et Riis.

    Leur progression s'explique aisément par l'utilisation massive d'EPO produit qui, rappelons le, est arrivé dans le peloton au début des années 90. (cf affaire Festina)

    Riis était surnommé : "monsieur 60% ", il s'agit de son hématocrite qui chez l'homme est inférieur à 50% !!!

  • Si le vin vil tord le 12/12/2006 à 07h46
    Il faut aussi tenir en compte du sport en lui-même. On arrive en pleine possession de ses moyens, semble-t-il, en cyclisme beaucoup plus tard que dans le foot par exemple. Il est très très rare de voir des mecs de 18 ans faire le Tour de France.
    A moins que le dopage s'institutionalise plus tard...
    D'autant plus que Virenque n'avait jamais été contrôlé positif et n'avait jamais été reconnu avoir traîné avec un médecin bizarre avant qu'une voiture qui passait la douane se fasse arrêter... Sans ça, peut-être que rien ne serait jamais apparu.
    D'autant plus que l'affaire Festina a été un peu l'arbre qui a caché la forêt puisque Pantani remporte en 98 le Tour de France devant Ulrich.

    Bref le cyclisme chaque année est content de l'élimination de certains dopés (exemple cette année) avant de se rendre compte que les autres leaders (je laisse le bénéfice du doute à tous les anonymes du peloton) sont dopés au même titre.
    Le football est en retard à ce niveau puisque les instances en sont encore à dire que le football est sain ou encore que seuls certains clubs sont impliqués dans des affaires de dopage.

    - Il Brutto - lundi 11 décembre 2006 - 19h11
    qu’est-ce qu’un stage en altitude sinon un moyen articifiel d’augmenter son taux d’hématocrites ?
    Ce n'est pas artificiel étant donné que c'est le corps qui s'oxygène. Ou alors faudrait virer les colombiens de tous les sports mondiaux.
    Par contre, les stages en altitude sont un bon moyen d'oxygéner son propre sang pour le réinjecter par la suite.
    Depuis quand l'Equipe de France va faire son stage rituel en altitude?

    - Je n’entrerais pas dans ces considérations, mais force est de constater que certaines partiques de dopage n’apparaissent pas comme particulièrement dangereuses (les auto-transfusions par exemple).
    Il peut être dangereux de s'auto-transfuser dans le cas d'une mauvaise conservation du sang par exemple.

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