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Flash-match : Marseille-Lyon 1-4

Le match que l’on attendait pour se convaincre que la Ligue 1 n’est pas la propriété exclusive de L’Olympique lyonnais…
le 23 Oct 2006

 

Marseille-Lyon: 1-4
Buts : Juninho (20e et 78e), Benzema (48e), Källström (87e) pour Lyon, Bamogo (70e) pour Marseille.

La nalyse

On n’avait pas vu la France aussi soudée derrière une équipe depuis la finale de la Coupe du monde. Cet OM-Lyon, opportunément tombé comme le 1000e match diffusé sur Canal+ (quelqu’un a-t-il recompté pour vérifier?) ne s’annonçait non pas comme le tournant du championnat, mais comme l’aboutissement d’une ère – laquelle devait aboutir au souhait présidentiel d’un Olympique lyonnais imbattable –, un événement cathartique autant que fondateur.
Il s’agissait donc de savoir si les clubs non-lyonnais pourraient disputer, cette saison et pour les siècles des siècles, autre chose que la seconde place nationale. Comment concevoir autrement un match d'une dixième journée de L1 qui devait déjà entériner son résultat final? Et à défaut de croire que l’OM pouvait renverser le quintuple champion, il restait le fol espoir de voir ce dernier enfin humain, faillible, sujet à la tremblotte ou tout simplement capable de passer, ne serait-ce qu’une fois, au travers, histoire de rallumer la flamme.

D'embrasement, il n’y eut point, si ce n’est dans la défense marseillaise. Aucun pompier ne se porta volontaire – à l’exception d’un pyromane nigérian – et les coups de boutoirs lyonnais entamèrent inexorablement le délicat ciment phocéen, rappelant à chaque seconde aux naïfs que c’était l’Histoire qui remettait à l'heure la pendule du Vélodrome.
Conscients du rendez-vous qui leur était fixé, c’est en héros que les Marseillais ont livré leur dernière bataille, et comme lorsque leurs voisins toulonnais préférèrent saborder leur flotte au centre de leur rade plutôt que de la rendre à l’ennemi, ils s'auto-mutilèrent, consacrant leurs derniers efforts à un suicide collectif purificatoire, non sans infliger à l’ennemi d’ultimes stigmates.


L'action remarquable
Coup-franc sur la ligne médiane donné à Alou Diarra, qui assure mal sa passe en retrait pour Squillaci. L’ancien monégasque laisse à Cris, qui balance sur Benzema, mal serré par César. Contrôle de la poitrine et bonne protection de balle du jeune lyonnais, qui semble vouloir temporiser en prenant la direction de sa ligne de touche. À contretemps, il talonne soudainement pour Toulalan, mettant hors de position quatre marseillais en une seule touche de balle. L’ancien nantais ouvre sans contrôle pour Juninho entre les jambes de Zubar, vainement venu au contact. Intérieur du droit sans contrôle également de Juninho qui ne laisse pas le temps à Carrasso de conclure sa sortie, ni au rideau défensif de se replier pour l’éviter de placer la balle dans le petit filet, pliant définitivement le match.


Les gestes du match
> la louche de l'extérieur du pied droit de Pagis pour Niang, un poil trop court.
> l'enchaînement feinte de corps-frappe enroulée de Govou, qui échoue au ras du poteau.
> l'anticipation fatale de Carrasso sur le premier coup-franc de Juninho.
> l'air-ciseau de Cana sur un centre aérien trop en retrait de Nasri.
> le refus de mur de Carrasso sur un coup-franc de Juninho, stratagème  manifestement mal assimilé par M'Bami.
> l’accolade de Carrasso avec M'Bami quelques minutes plus tard pour s'excuser de lui avoir reproché de ne pas avoir suivi ses consignes avec trop de virulence.
> le retour de Toulalan dans les pieds de Ribéry après un tour de passe-passe du lutin marseillais pour se faufiler dans la surface lyonnaise.
> la frappe enroulée de Niang en début de seconde période.
> tous les gestes de Cris, du sourcil au gros orteil du pied gauche, qui a rappelé Laurent Blanc au bon souvenir du Vélodrome.
> l'abnégation de Niang et les gris-gris de Ribéry pour offrir le but d’un bref espoir marseillais à Bamogo.
> la talonnade de Benzema pour Toulalan entraînant le deuxième but de Juninho.


Le joueur à ne pas suivre
Rémy Vercoutre, quand il dévie les têtes de Cana sur sa barre, à moins d’être équipé d’une boîte crânienne en caoutchouc comme le jeune gardien lyonnais. Après avoir vu ça depuis Nantes, Jean-Paul Bertrand-Demanes va dormir avec un casque de chantier sur la tête pendant les trois prochaines semaines.


Le joueur qui mériterait une bonne fessée
Taïwo, auteur d’un high-kick Chucknorrissien dans le dos de Malouda.


Le Carassomètre
Première mi-temps :
> 8 relances longues effectuées ;
> 8 relances longues sur un Lyonnais ;
> taux de précision : 100%.

Deuxième mi-temps :
> pas de relevé enregistré.
> 1 statisticien décédé à la mi-temps, des suites d’une auto-strangulation pendant l’analyse des relances de Carrasso.


L'instant pathologique du service des sports de Canal +
88e minute, Canal parachève sa tristounette mise en scène autour de son soi-disant 1000e match – nous sommes prêts à porter des t-shirts à l’effigie d’Alexandre Bompard jusqu’à la fin de nos jours si une affiche Lorient-Sedan ou Troyes-Sochaux commémore un jour les 25 ans ou le 1500e match de la chaîne qui croit encore nous crypter. Interview insipide d’un Zidane bien en peine de passer du statut de joueur de foot avare de ses mots à celui de consultant en direct censé tenir la dragée haute à Denis Balbir, en plein milieu du match, avec le son d’ambiance coupé afin de bien insister sur la solitude du joueur et la vacuité de son analyse.


Les observations en vrac
> la seule solution pour s’en sortir, c'est de délocaliser Lyon en Italie.
> ce ne sont pas les observations, c'est le foot français qui est en vrac.


Ce que la presse lyonnaise titrera demain
"Dents marseillaises explosées en voulant croquer de la nougatine."


Ce que la presse marseillaise titrera demain
 "Pro D2 : LYON OU décroché à six points de la tête!"


La positive attitude de la soirée
Albert Emon (C+): "On nous a considérés comme les favoris et c’est l’essentiel."

Réactions

  • MMM le 23/10/2006 à 18h02
    Sur le but de Benzema, Carasso a clairement ud mal à évaluer la trajectoire du centre de Govou, ballon flottant, avec le vent qui n'arrange rien.

  • Barnabé le 23/10/2006 à 18h12
    La frustration du supporter de football est cette flagrante absence de compétition dans cette fichue Ligue 1.
    Même aux époques de l'ohème tapisien, il y avait du suspens.

    Cependant, je vous trouve dur avec le retourné-air de Cana quand on voit sa dextérité à faucher un lyonnais.

    Dans l'avant match, il y avait l'Equipe des 1000 matchs avec :
    Barthez
    Amoros (qui vieillit, bigre)
    Boli, Blanc
    Lizarazu
    Deschamps, Juninho, Zidane
    Papin, Anderson et je ne sais plus qui.

    Messieurs j'attends votre nalyse pointue.

    Et toujours dans cette introspection autosatisfaisante de C+, il a été dit que Tapie fut l'anti- Bez.
    Et là, je dis que la formule a fait marrer ma femme qui n'oublie pas d'avoir l'esprit vif.

  • Dinopatou le 23/10/2006 à 18h13
    Je sais plus qui, c'était Giresse en 4ème milieu

  • Barnabé le 23/10/2006 à 18h14
    Et pendant que j'y suis, notez bien les futures expectorations journalistiques durant les 28 prochaines journées car:

    Oui, le championnat est déjà joué à la dixième journée. Tous les journalistes se gausseront d’une éventuelle défaite lyonnaise sur un terrain gelé aux mottes drues, voir d’une accumulation (2, pas plus) de matchs nuls qui permettront aux adversaires de Lyon de revenir à 15 ou 12 points.
    Il faudra être ingénieux pour constater un semblant de suspens dans la lutte pour le titre.

    Et le suivi des sursauts épidermiques des consultants C+ sera intéressant.

  • Barnabé le 23/10/2006 à 18h15
    >Dinopatou: bien sûr, Gigi ! Faut dire qu'il se tasse avec l'âge et je ne le voyais plus dans son fauteuil.
    (merci)

  • TheGlide le 23/10/2006 à 18h54
    "Taïwo, auteur d’un high-kick Chucknorrissien dans le dos de Malouda."


    Vous croyez qu'il va sur le site des CdF, Taïwo ?
    Parce que juste après l'article sur la Ligue 1 Judorange, il nous fait ce geste, qui n'a pas grand chose à voir avec le judo certes, mais qui est quand même un geste d'arts martiaux. Le problème est : lequel ?

  • Principal Skinner le 23/10/2006 à 19h04
    Mais comment osez vous dire qu'il n'y a plus de suspense en L1 !

    Pour le titre oui probablement, mais bordel l'an dernier elle a ete belle la course a la 2eme puis a la 3eme place LdC ainsi que celle pour l'UEFA, qui ne se sont joué qu'a la derniere journée, avec pour l'UEFA un retour du diable vauvert du RCL !!

    Et cette année, on a de serieux candidats au beau palmarés au classement a l'envers ou la rien n'est joué !

  • visant le 23/10/2006 à 19h33
    "On n’avait pas vu la France aussi soudée derrière une équipe depuis la finale de la Coupe du monde. "

    Bah non, là franchement....
    Je ne suis ni supporter marseillais, ni supporter lyonnais, je n'étais derrière aucune de ces 2 équipes.
    Je ne suis pas partisan de relancer le suspense 'histoire de". Lyon jour très bien et mérite sa place, voilà. J'ai pris du plaisir à regarder ce match et à voir de belles choses...

  • ouais.super le 23/10/2006 à 20h19
    Principal Skinner a raison. Au lieu de vous lamenter sur la supériorité lyonnaise, considérez une bonne fois pour toute les postulats suivants, et vous retrouverez goût à la vie :

    - Lyon n'existe pas. N'a jamais existé en tant que ville ou club de football. C'est le nom d'une tradition culinaire, d'une marque de soie, rien d'autre.

    - La L1 française est un championnat atypique qui compte 19 clubs.

    - Au terme de la saison, le club classé premier accède directement à la prestigieuse Ligue des Champions. Le deuxième accède au tour préliminaire de cette compétition, tandis que le troisième du championnat accède à la Coupe UEFA. Marseille va en Coupe Intertoto.

    - Deux fois par saison, chacun des 19 clubs se voit offert une opposition de prestige à un ténor du football européen, qu'on appellera OL par convention, lui permettant ainsi de s'étalonner et d'engrenger une expérience inestimable. Ou de sombrer dans la déprime.


    Vous voyez qu'il est simple de retrouver le sousire. Il suffit de regarder les choses sous le bon angle.

  • balashov22 le 23/10/2006 à 22h26
    En ajoutant le fait que ce championnat est d'autant plus étrange qu'aucun titre de Champion n'y est décerné, tu aurais fait le tour, ouais_super.
    Grand momet de rire bête, tout seul dans ma chambre. Merci.

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