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Le moral à 2-0

L'équipe de France a passé le cut contre le Togo avec une victoire aussi nette que ses progrès… et que la hausse du moral de la patrie. L'aventure continue.
le 25 Juin 2006

 

Après nous avoir fait croire à un scénario de type "Uruguay 2002", avec une scoumoune qui parut définitive à la 53e minute lorsque Ribéry rata une énième énorme occasion, les Bleus ont finalement rempli leur contrat, tant sur ce match que sur l'ensemble de cette phase de poule.


La nalyse

Ils l'ont fait en marquant une progression. D'abord, sur un plan un peu symbolique, dans le nombre de buts marqués match après match, ensuite et surtout dans la qualité du jeu. On a même le sentiment que le fil est renoué avec le crescendo des matches de préparation, dont la dynamique avait été brisée par un France-Suisse déprimant et un France-Corée rageant. Cette continuité n'est évidemment pas tactique, puisque l'absence de Zidane a obligé Domenech à instaurer un 4-4-2 inédit dans sa composition. Mais la solidité défensive des Bleus a été confirmée en dépit de l'intérim raté de Silvestre, les satisfactions individuelles ont été significatives et la théorie du déclic a des arguments pour elle.

fratogo_hymnes.jpg


Des progrès, et des marges de progrès
Le retour en grâce de Vieira en fait partie, de même que le match plein de Ribéry. Si le bilan du duo Henry-Trezeguet est paradoxal (avec notamment une inversion de leur profils présumés), il doivent tout de même être crédités du nombre d'occasions obtenues – les plus nombreuses des six derniers matches – et de la qualité globale de l'animation offensive.
L'organisation de jeu s'est concrétisée par une meilleure animation que contre la Corée et a bénéficié d'un niveau technique également en progrès, mais c'est avec les tripes et en se dépassant sur le plan physique que l'équipe a renversé la vapeur et les Togolais en seconde période. Exactement ce qui avait manqué contre la Corée (malgré une qualité de jeu bien meilleure que ce qui a été dit) pour faire la différence ou plus tard reprendre l'avantage/

Les marges de progrès sont donc réelles. On peut raisonnablement espérer que Vieira et Makelele seront bons ensemble, que Trezeguet retrouvera un minimum de réussite, ou que Ribéry ajoutera à sa palette un peu d'efficacité devant le but… Il reste aussi à optimiser le probable retour de Zidane: si Vieira peut retrouver ses qualités, il est permis d'espérer que le capitaine de cette équipe pourra bientôt donner sa pleine mesure et faire enfin des différences.


Et maintenant…
Après avoir effacé le syndrome 2002, il faudra en faire de même avec le syndrome 2004 – même s'il est difficile de comparer la Grèce d'alors et l'Espagne d'aujourd'hui. Cette victoire obtenue contre la malchance et contre leur propre environnement replace en tout cas les Bleus sur une trajectoire intéressante: elle marque aussi le retour de la confiance et de l'enthousiasme, l'abandon probable d'une crispation longtemps palpable. La communion retrouvée avec le public, le sentiment d'une revanche sur les critiques entendues et même le statut d'outsider face à une Espagne brillante au premier tour sont autant d'éléments qui pourraient changer la donne et induire que l'équipe de France a entamé, vendredi soir à Cologne, un tout autre Mondial…



Les gars

Barthez a été sur les trajectoires quand il le fallait, même si c'est en deux temps qu'il se saisit du ballon sur la plus dangereuse des occasions togolaises. Il a tâché de dynamiser le jeu avec ses relances à la main.

On a retrouvé le Silvestre de l'Euro 2004, celui qui ne serait pas non plus titulaire dans l'équipe du Togo, avec un nombre remarquable d'erreurs techniques – grillant d'un coup tout le crédit qu'il s'était miraculeusement reconstitué depuis son retour lors du France-Slovaquie de mars. Sagnol a livré une prestation paradoxale, pauvre offensivement en première mi-temps, pleine d'autorité en seconde, avec des interventions dignes de Laurent Blanc. Il a ainsi joliment répondu à ceux qui l'ont sifflé en tant que joueur du Bayern de Munich.
On a de plus en plus de mal à distinguer les performances respectives de Thuram et de Gallas, ce qui pourrait être le signe d'une complémentarité améliorée. Solides, agressifs dans les duels, bien placés, ils n'ont pas franchement souffert.

fratogo_vieira.jpgPeut-être sur le principe des vases communicants, la nette remontée en régime de Vieira a correspondu à une certaine méforme de Makelele. Le premier a régné avec ses grandes pattes sur l'entrejeu, inscrit un but pour se venger de sa maladresse contre la Corée et délivré une passe décisive à Henry... Tandis que le second n'avait pas son influence habituelle, ratant beaucoup de transmissions et semblant peiner à trouver le positionnement juste. Comme s'il était orphelin de Zidane...
Malouda n'a malheureusement pas retrouvé sa forme des matches de préparation. L'absence d'Abidal lui a certainement été préjudiciable (sans parler de ses permutations vers le côté droit, où il n'a jamais montré grand chose), tandis que les replacements d'Henry sur l'aile gauche l'ont peut-être perturbé. Après avoir inauguré ses galons de titulaire dans la difficulté contre la Suisse, Ribéry a pris ses marques et exercé une influence majeure sur son équipe, en agissant comme un accélérateur de jeu et en (se) créant de nombreuses occasions. Dommage que la justesse de ses passes contraste encore avec sa maladresse devant le but.

Trezeguet a joué intelligemment en remise (notamment avec de belles déviations vers les ailes), a décroché à bon escient pour participer à la construction… Il a manqué de réussite dans le dernier geste (ou dans le coup de sifflet de l'arbitre), mais cela signifie juste qu'il a des buts sous le pied. Le match presque médiocre d'un Henry cependant efficace risque de conforter ceux qui le souhaitent seul en pointe, alors que ce n'est pas son positionnement – ponctuellement plus excentré et plus reculé – qui explique le nombre anormal de ses ratés.

L'entrée de Wiltord a une nouvelle fois donné le sentiment que même comme joker, il n'est pas convaincant. Un constat fort triste quand on connaît les états de service du joueur en équipe de France. Govou a apporté de la fraîcheur, mais sans qu'elle bénéfice vraiment à ses coéquipiers. Diarra a remplacé Vieira poste pour poste et a à peine eu le temps de remettre de la densité au milieu.



Les observations en vrac
> Il faut absolument gagner contre l’Espagne pour éviter que Thuram reste à 118 sélections, et ne pas se retrouver avec une petite musique insupportable dans la tête à chaque fois que le record sera évoqué.
> Avec un rapport de deux buts marqués pour un but validé, les Bleus devront en planter encore au moins quinze pour gagner la Coupe du monde.
> Vif, incisif, mais incapable de cadrer ses frappes. Cette fois c'est sûr, Ribéry est bien le remplaçant de Govou à Lyon.
> Vu le quota atteint au premier tour, toutes les erreurs d'arbitrage devraient désormais être en notre faveur.


L'écœurement du match
La présence, parmi les réactions officielles, de celle de Jean-Michel Aulas en tant que représentant de la Ligue, qui a immédiatement dérivé sur le transfert de Ribéry...



Les compagnons de la libération

À en croire les commentaires, les supporters français auraient enfin été présent à Cologne… Etrange appréciation, puisque le contingent des places accordées à ceux-ci était proportionnellement le même qu'à Stuttgart ou à Cologne. La différence résulte plus sûrement du déroulement du match, maîtrisé par les Bleus en dépit de leur manque de réussite initial... Peut-être aussi du RheinEnergie Stadion: cette superbe enceinte se démarque de certaines Arenas de la WM par sa simplicité architecturale et l'absence de gadgets hautement technologiques. Avec sa configuration à l'anglaise et ses angles fermés par d'élégantes tours lumineuses, elle offre en effet une visibilité et une acoustique optimales à ses spectateurs – et cette fois, le volume de la sono autorisait les conversations non hurlées.

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Toujours est-il que l'ambiance était au rendez-vous, et pas seulement au travers du soutien des Français aux Tricolores. De nombreux spectateurs autochtones avaient en effet choisi de supporter l'un ou l'autre camp (plutôt l'autre, d'ailleurs), ne lésinant pas sur les déguisements et les accessoires.
Aussi les "Togo, Togo" montaient-ils régulièrement des tribunes pour saluer la résistance ou les tentatives africaines, dans une ambiance très bon enfant. Une fois les chances des jaunes consommées, les spectateurs entonnèrent des champs sonores à la gloire du FC Cologne, repris unanimement dans toutes les travées, avant que des "chenilles" se forment derrière les buts pour donner à la fin de match des airs de carnaval, les spectateurs se désintéressant presque de ce qui se passait sur le terrain dans les dernières minutes. L'euphorie du public bleu et les derniers hommages à leurs adversaires parachevaient une soirée du genre que l'on rêve de vivre dans les circonstances forcément exceptionnelles d'une Coupe du monde. Merci les Bleus!

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Réactions

  • manuFoU le 26/06/2006 à 14h18
    "Concernant le nombre de supporters francais, il me semble que la FIFA attribut X places aux 2 pays, mais il arrive qu'un pays en rende une partie car la demande nationale n'est pas suffisamment importante, et la FIFA remet alors ces places en vente."

    je confirme : sur mon billet figurait la mention "fédération togolaise de football"

    pour le reste, je confirme également que le stade était majoritairement bleu, bien au delà du quart de virage alloué à la fédération française.

La revue des Cahiers du football