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Les lucarnes étaient slovaques

Fin de série pour les Bleus, à la veille (déjà) de la Coupe du monde. Dressons le tableau mi-sérieux, mi-amusé d'une défaite pas si dramatique.
le 3 Mars 2006

 

À l'issue d'un tel match, deux attitudes sont possibles: la dramatisation ou le relativisme. La plupart des médias ont évidemment opté pour la première option, tellement plus excitante. Tandis qu'Europe 1 évoque une "claque", Le Parisien décrète qu'il s'agit de "la pire façon de préparer le Mondial" et L'Équipe donne dans le "Plus dure est la chute" (d'où les Bleus sont-ils tombés, on ne saisit pas bien), et un "Ça fait désordre" qui fait surtout très classique en Une du quotidien. Jean-Michel Larqué, lui, y allait d'une comparaison incongrue avec le France-Belgique de 2002…
Et en pareil cas, une partie des controverses porte sur la valeur de l'adversaire, que les uns soulignent et les autres minimisent (indépendamment du fait que le Stade de France semble sublimer les gardiens visiteurs). Concernant la Slovaquie, on peut au moins être sûr d'une chose : elle a été absolument excellente au moment des deux frappes de Nemeth et Valachovic. Déplorer qu'elle a été quasiment absente des débats el reste du temps, ce serait oublier que le foot est parfois un sport très con.
Il reste qu'à une centaine de jours du Mondial, la France est débarrassée d'une invincibilité dont l'histoire a montré qu'elle n'était pas forcément un viatique pour réussir en phase finale… L'inconvénient, c'est que pour équipe de France qui ne se retrouvera que pour le stage de Tignes, la Coupe du monde vient juste de commencer.


La nalyse
La dictature du score s'appliquant même aux matches amicaux sans enjeu direct, on peut donc s'arrêter au constat de cette défaite, la première de l'ère Domenech, afin de noircir le tableau. Il faut pour cela faire abstraction de la très nette domination française et du nombre d'occasions franches obtenues par les Bleus – dont la principale lacune a bien été le manque d'efficacité devant le but. Mais bon, à moins de vouloir absolument chercher des remplaçants à Trezeguet et Henry, il n'y a pas vraiment de quoi faire des procès de personnes.

En revanche, une alarme plus légitime résulte du constat que cette formation "Domenech III" soulève les mêmes interrogations que ses deux versions précédentes (et même que l'équipe qui avait échoué au Portugal): avec ou sans ses glorieux anciens, elle peine toujours à plier les matches. Cette fois, la profusion d'actions offensives menées jusque devant le but slovaque empêche de remettre totalement en cause l'animation offensive. Mais on n'empêchera pas les spéculations sur la meilleure formule tactique, tant au milieu du terrain qu'en attaque.
Notons au passage que dans ce dernier secteur, la doublette Trezeguet-Anelka constituait une première en début de match, alors qu'ils cumulent 90 sélections à eux deux. On se souvient d'ailleurs que lors du France-Portugal de l'Euro 2000, le premier avait  croisé les bras sur le banc pour ne pas taper dans la main du second qui venait de sortir...

Du coup, on en viendrait presque à de dire que, puisqu'il faut s'en remettre à un Zidane dont le rayonnement est décidément incertain, autant en revenir aux bonnes vieilles recettes en bétonnant derrière, avec un rideau de dissuasion massive placé devant une arrière-garde solide (les Vieira, Makelele et autre Diarra ont le profil). Advienne que pourra devant: coups de génie ou de pied arrêtés, exploits individuels ou séances de penalties…
Le paradoxe est cependant qu'en défense, où la sélection nationale possède a priori le plus de garanties, le quatre majeur n'est toujours pas défini. Si Thuram et Sagnol ont toutes les chances d'en faire partie, l'incertitude est de mise pour les autres prétendants.



Les statistiques maison
> Huitième défaite pour Zidane en bleu, septième de Barthez, sixième de Henry, troisième de Sagnol, première pour Boumsong, Dhorasoo, Malouda et Diarra.
> Quatrième défaite au stade de France (Russie 99, Belgique 2002, République tchèque 2003).
> Le Stade de France et Domenech sont incompatibles : huit matches joués, six nuls, une défaite, pour une seule victoire (contre Chypre). Heureusement que la Coupe du monde ne se joue pas à domicile.


Les observations en vrac
> Ne nous le cachons pas, l'information la plus inquiétante du match, c'est que Zidane a du bide, maintenant.
> Finalement, un match amical dont le principal enseignement est la réhabilitation de Silvestre, il aurait peut-être mieux valu le rayer du calendrier.
> L'avantage de Sagnol, c'est qu'il interrompt nos lamentations sur la formation déficiente des latéraux en France.
> À Bratislava, la mode capillaire s'inspire de Daniel Ljuboja.
> Avec un maillot aussi ignoble, on ne mérite pas de gagner.
> Il existe encore des micros pour se tendre vers un magnanime Jean-Michel Aulas qui déclare après la rencontre que "l'incident est clos". Le journalisme sportif progresse de jour en jour.
> Si les supporters slovaques avaient été dix de plus, ils auraient étouffé les clameurs des spectateurs français.



Le match en questions
> Pour obtenir mieux que 6,5 dans L'Équipe et 5 dans Le Parisien, Sagnol aurait-il dû anticiper la relance à l'envers de Boumsong avant la frappe de Nemeth, et suppléer Barthez de la tête sur le coup franc de Valachovic?
> Pourquoi Barthez n’a plus été malade une seule fois pour les matches amicaux depuis son retour de suspension?
> D’après France Football, quel pourcentage des supporters du Stade de France auraient sifflé Coupet?
> À quel moment Zidane décidera-t-il que ce n’est plus la peine d’en garder sous la semelle?
> Quel est le profil psychologique du supporter qui paye 30€ pour se tenir debout par moins cinq degrés dans le but de siffler Barthez?
> Pendant combien de matches consécutifs Henry continuera-t-il à manquer une tête immanquable toutes les 90 minutes?
> Si Anelka a fait floquer un numéro 39 sur son maillot, c'est parce qu'il ne veut vraiment pas être dans les 23?
> Quelle décision prendre concernant Clerc, Mexès et Saha au vu de leur prestation?
> Sérieusement Raymond, à la fin, en vrai, tu prends Ribéry à la place de Malouda, hein?



Les gars
Barthez a effectué deux belles parades, pour autant de buts encaissés sur de superbes frappes. À qui imputer le placement manifestement mauvais de son mur sur le deuxième?

Dans un match où la défense centrale a été peu sollicitée, on retiendra de Boumsong son implication sur le premier but slovaque, alors qu'il a surtout joué de malchance: après un premier dégagement de la tête, c'est lui qui délivre involontairement la passe décisive, lors du duel aérien sur le renvoi. On oublie aussi que cette action résulte d'un enchaînement d'erreurs, alors que les Bleus étaient sur le reculoir: ouverture ratée de Sagnol vers Henry, passe en retrait délicate de Thuram, dégagement axial de Barthez...
Thuram n'a pas eu de grande influence sur un jeu qui s'est déroulé loin de lui, même s'il fut aux premières loges pour admirer le tire de Nemeth.
Les satisfactions sont venues des latéraux. Alors que Silvestre avait laissé l'image de ses cagades de l'Euro 2004, il a rappelé que la qualité de ses centres n'avait pas beaucoup d'équivalent chez les sélectionnables à ce poste (surtout dans la foulée des prestations récentes de Gallas). Sagnol a brillé tant offensivement que défensivement, en ajustant de bons centres lui aussi et en combinant bien avec les partenaires dans sa zone.

Diarra et Vieira ont effectué une prestation de faux jumeaux, sans créer l'étincelle dans le jeu vers l'avant, et avec un impact physique qui a semblé s'amoindrir au fil des minutes pour le Turinois.
Nécessairement plus créatif, Dhorasoo continuera de ne pas faire l'unanimité, ne serait-ce que parce qu'il alterne les bonnes et les mauvaises périodes dans un même match. Mais si les attaquants avaient mieux exploité ses ouvertures, le tableau aurait été différent. Rien que pour ces éclairs et sa capacité à répondre aux appels d'Henry, il mérite considération dans une équipe où l'animation offensive est si énigmatique.
D'abord prometteuse la prestation de Zidane a ensuite basculé dans le quelconque, ce qui est forcément antagonique avec ce que l'on attend du personnage.

Anelka continuera de bénéficier de la bienveillance générale (voir Bon Anelka 2006). Mais si, sur le côté droit, il a montré de la volonté et tâché de bien combiner avec Trezeguet, il a été moins convaincant en organisateur du jeu d'attaque – en contradiction avec ses velléités de jouer en attaquant de soutien. Trezeguet s'est, comme à son habitude, procuré un joli lot d'occasions, sans parvenir à les convertir – ce qui nous a valu le sempiternel commentaire "Ce n'est pas dans ses habitudes".

Remarqué pour le penalty obtenu, le coup franc concédé et une énorme occasion ratée, Malouda n'a pas vraiment plaidé sa cause au cours de cette seconde période. Wiltord, lui, n'a pas grand chose à prouver – surtout pas son envie et sa capacité à œuvrer pour le collectif. Il a transformé le penalty, mais a été aussi maladroit que ses collègues dans les phases offensives. Henry n'a pas non plus réussi à puiser dans son catalogue de gestes décisifs pour faire la différence, contrarié par un excellent Hajduch.

Réactions

  • BrrU le 08/03/2006 à 16h12
    Le match en questions

    […
    > Pourquoi Barthez n’a plus été malade une seule fois pour les matches amicaux depuis son retour de suspension?

    C'est parce que maintenant les sifflets d'un public bidon et les commentaires d'une presse, de TOUT bord, du même niveau ont fini de le faire gerber. Vous pouvez vous sentir visés ! ! !

    > D’après France Football, quel pourcentage des supporters du Stade de France auraient sifflé Coupet?

    Ça dépend, avant ou après une campagne de dénigrement de nos professionnels du foot de "journalistes" ? ? ?

    […]

    > Si Anelka a fait floquer un numéro 39 sur son maillot, c'est parce qu'il ne veut vraiment pas être dans les 23?

    Ou parce que qu'il veut signifier qu'il se considère comme le 3ème numéro 9 de cette équipe de France, devant Cissé

    […]

    Les gars

    Barthez a effectué deux belles parades, pour autant de buts encaissés sur de superbes frappes. À qui imputer le placement manifestement mauvais de son mur sur le deuxième ?

    Exceptionnel, ça y est les gars, vous pouvez tirer à 500 000 ex / jour, vous avez le niveau ! ! ! L'art du semage de doute sans avoir l'air d'y toucher. D'autant que 2 lignes plus loin, Boumsong est désigné coupable d'une erreur lui, intuitu personae, mais ce n'est pas sa faute, c'est celle à… pas de chance, mais aussi un peu à Barthez tout de même, avec son dégagement axial.

    Vous êtes les meilleurs.

    …]

    PS : J'ai tellement eu peur que vous me "balanciez" en ligne si je vous avais fait ces remarques en aparthé, que j'ai préféré m'y mettre tout seul.
    PPS : évidemment que je suis un Marseillais persécuté.

    Vous êtes grands...

La revue des Cahiers du football