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Parents pauvres

La DNCG a opéré des coupes franches dans le National cet été, désorganisant une compétition déjà déshéritée... Quant au Racing, en CFA, il a connu la grâce après le coup de grâce.
Auteur : Fabrice Guillet le 7 Sept 2005

 

Alors que la nécessité d’un contrôle de gestion à l'échelle européenne a justifié un projet de la LFP (voir CdF n°18), la commission "amateur" de notre DNCG nationale a fait parler d’elle pendant l’été.
Au mois de juin, ce ne sont pas moins de cinq équipes participant au championnat de National 2004-2005 qui se voyaient rétrogradées (Valence ne pouvait monter en L2, Cannes, Tours, Besançon et le Racing devaient descendre). En appel, Cannes et Tours sauvaient leur peau, tout comme Louhans-Cuiseaux, nouvellement promu et déjà menacé, tandis que le Racing et Besançon devaient passer par la case DH.

Purgatoire
Tous ces clubs présentaient des difficultés financières importantes, qui justifiaient les décisions (pour le Racing, habitué aux rétrogradations administratives, on peut penser qu’il s’agissait de punir les multiples promesses non tenues et autres bizarreries financières des cinq dernières années). Il a fallu de nouveaux apports pour ceux qui ont gardé leur place, et même la promesse de ceux-ci n’a pas sauvé Valence (voir CdF n°18).
Mais ce que l’on retient est le nombre d’équipes du même niveau présentant de telles avanies financières. Cette remarque est révélatrice de ce qu’est le National: un championnat à deux vitesses, ni vraiment professionnel, ni vraiment amateur, au sein duquel se côtoient des équipes rétrogradées de Ligue 2 (où elles étaient professionnelles) et d’autres qui remontent de CFA (donc amateurs) — en plus des habitués, présents depuis plusieurs années.

Ce championnat a déjà vu plusieurs clubs disparaître, faute de remontées suffisamment rapides. On l’a vu cet été avec Valence, seule la Ligue 2 permet de percevoir suffisamment de ressources, au travers des droits télé, pour survivre avec l’espoir de bâtir une équipe solide. On ne s’étonne donc pas de retrouver tous les ans les habitués de l’ascenseur entre Ligue 2 et National (Reims ou Angers sont coutumiers du fait). Autre révélateur de la différence de statut avec la Ligue 2: la mise sous encadrement salarial par la DNCG (et donc contrôle des transferts) de tous les promus (Reims, Brest et Dijon l’an passé, suivis par Valenciennes et Sète).


Un championnat bouleversé avant d'avoir commencé
Ceux qui ratent la marche risquent donc de couler, comme Wasquehal et Besançon cette année, comme Beauvais avant eux. Si l’on regarde la composition de ce championnat, on ne peut qu’être frappé par le nombre de "petits" (Châtellerault, Croix de Savoie, Moulins, Bayonne, Boulogne-sur-Mer…), qui n’ont que peu d’espoirs d’atteindre la Ligue 2. Une accession que l’on aurait tendance à réserver aux relégués (Niort et Angers), voire à ceux qui sont en sursis (Tours, Cannes ou Nîmes).

Aujourd'hui, de nombreuses équipes restent sur la sellette et doivent limiter leur recrutement (d’office ou de gré) pour des raisons financières. Et pour corser le tout, on doit ajouter les difficultés dues à cet été particulièrement mouvementé. Moulins a ainsi été inscrit en National à quatre jours du début de la compétition (grâce au désistement de Valence). Et au niveau inférieur, tout aussi disparate, le Racing n’a appris sa place en CFA qu’après la première journée, deux jours seulement avant de jouer à l’extérieur pour le compte de la deuxième journée. Comme si les efforts de rigueur imposés par la DNCG avaient déstabilisé toute l’organisation de la Fédération…


Le Racing n’arrive pas à mourir
Cette fois-ci, tout le monde était persuadé que c’était la bonne : la commission amateur de la DNCG avait donné le coup de grâce à la section football du Racing. Et pourtant, à la reprise, les "ciel et blancs" déboulaient sur un terrain de CFA.
Depuis un an, les catastrophes se sont accumulées sur la route du Racing. Au début de la saison dernière, l’équipe perd son entraîneur avant la reprise (ça change, d’habitude, c’est au mercato !). L’équipe étonne néanmoins son monde, atteignant la trêve hivernale sur le podium. Les joueurs ne sont qu’au début de leur calvaire. Pendant les mois suivants, ils ne sont plus payés, ils apprennent que le Conseil Général des Hauts de Seine, lassé d’être le dindon de la farce, arrête de financer le club et que le Stade Yves-du-Manoir de Colombes, racheté par ce même conseil Général, sera réservé pour la section rugby à compter de la saison prochaine. Ce qui laisse supposer un déménagement à Charléty, à l’autre bout du département. Logiquement, les résultats souffrent de cette série et le Racing termine à une sixième place, correcte compte tenu du contexte.

Sauvetage sur la ligne
Intervient alors ce que l’on croyait être le coup de grâce, avec cette décision de la DNCG: Rétrogradation en Division d’Honneur, couplée avec une interdiction de monter pendant trois ans. Voilà de quoi mettre un terme aux divers arrangements et vagues projets dont le Racing est coutumier. Exit José Touré (médiateur quelques mois au début de l’année) ou Stéphane Paille (entraîneur et présumé intermédiaire envers un riche repreneur étranger). Depuis plusieurs années, la DNCG pointait les errements du club — pour ne pas évoquer les magouilles et autres curiosités financières —, qui s’était déjà vu tancer à plusieurs reprises. Ceci explique donc la sévérité de la mesure (pas forcément imméritée, d’ailleurs…).
Et puis, alors que tous les recours semblaient épuisés (devant les tribunaux ou les médias, mettant en avant le glorieux passé du club, cher à tous les Thierry Roland), la Fédération a décidé d’octroyer une place en CFA au Racing. Place abandonnée par Moulins, fraîchement admis en National. Il ne restait alors que quarante-huit heures à la formation banlieusarde pour se préparer à reprendre, une semaine plus tôt que prévu, deux divisions au-dessus. Mais quand on joue pour le Racing, il faut s’attendre à toutes les aberrations et à tous les rebondissements. Sur le plan sportif, ce club n’est plus que l’ombre de ce qu’il était, mais au niveau coulisses, on ne s’y ennuie pas. C’est déjà çà!

Réactions

  • footballeurdudimanche le 07/09/2005 à 13h13
    Toni,
    Il me semble que cela existe chez nos amis belges.
    Quelqu'un pour confirmer?

  • richard le 07/09/2005 à 13h16
    Toni > Aucune idée si ça fait dans d'autres pays. Par contre, FFF et LFP peuvent organiser ça de leur propre chef, sans l'accord de l'UEFA ou de la FIFA je pense.

    JMV > Les joueurs ont intérêt à faire le maximum, pour revenir en équipe première ou se montrer auprès d'autres clubs. Après, il restera toujours des Christanval ou Viveros qui boycottent les réserves.

  • wedr2 le 07/09/2005 à 13h50
    Je suis sûr et certain que les réserves des équipes de Premier League se rencontrent chaque semaine, mais je ne sais pas si c'est un championnat officiel fermé aux autres équipes.

  • Jeune Mavuba Vaincu le 07/09/2005 à 13h51
    Ils y ont intérêt mais ne le font pas toujours et je crois qu'il y a plus de Christanval qu'on ne le pense. Sinon la réserve du PDG ne serait pas descenue en CFA 2 et toutes les réserves trusteraient les premières places (ce qui n'est pas tout à fait le cas).

  • The man with no name le 07/09/2005 à 13h54
    Autant au Racing, c'était le règne du grand n'importe quoi depuis des lustres, autant Valence a été coulé au moment où le club avait enfin des garanties sérieuses à proposer (après plusieurs saisons péniblement bouclées) avec un investisseur prêt à apurer la dette définitivement. Décision de la DNCG encore plus regréttable, que d'un point de vue sportif, malgré un effectif réduit à la portion congrue, dans le plus pur esprit amateur (quel état d'esprit et quelle volonté affichés pendant un an !), l'ASOAV avait amplement mérité sa montée sur le terrain.

    Moralité : on ne prête qu'aux riches, la DNCG comme les autres ... Tartuffes !

  • Damiou le 07/09/2005 à 14h25
    Ce championnat existe en Italie, en Angleterre et aux Pays-Bas entre autre, il me parait tout à fait pertinent, d'autant que je ne pense pas que des joueurs d'équipes réserves soient moins motivés à l'idée d'affronter Nantes B plutôt que les Tigres Vendéens, certes le fait qu'il n'y ait pas de risques de descente limite l'intérêt mais à part l'OM B la descente en CFA 2 ne concerne pas beaucoup de clubs. De plus un calendrier calqué sur les Ligues majeures (Ligue 1 Ligue 2) permet à mon sens une meilleure lisibilté de la compètition (comme pour les A et les espoirs pour les équipes nationales) et peut réduire les coûts qui plus est..

  • Piotr Jujubier le 07/09/2005 à 15h04
    Pour le coup de Valence, je suis pas trop d'accord. C'est trop facile de recruter des joueurs avec de l'argent que l'on a pas et de promettre de les payer avec les primes de montée en Ligue 2. Ca fausse carrément le championnat. Le pire dans l'histoire, c'est aussi le coup du premier relégable de L2 qui est repeché et non le quatrieme de National. Bref, t'es 4eme (Sannois SG l'an passé), tu gagnes, tu respectes les règles et tu te fais planter. D'autant plus bizarre que si le même cas se produit entre le National et le CFA, c'est le meilleur non-promu de CFA qui est intégré au National et non le premier relégable qui est repéché. Va comprendre Charles. Le National, c'est un immense capharnaüm. Une Ligue 3 serait le mieux je pense. Moins bâtard. Moins hypocrite aussi.

  • rom's le 07/09/2005 à 15h53
    Je suis d'accord avec toi, Piotr, mais est-ce que les clubs susceptibles de monter (Sannois SG en l'occurrence qui était en CFA il n'y a pas si longtemps que ça il me semble d'ailleurs) ont les reins suffisamment solides pour l'expérience L2? Si c'est pour faire monter au dernier moment un club qui n'a pas provisionné le budget adéquat, dont le stade n'est peut-être pas aux normes, qui n'a pas commencé à réfléchir au recrutement pour ce niveau, bref, qui risque de faire un ascenseur rapide (et c'est toujours difficile de se relever de ces situations), ce n'est pas non plus idéal. La solution d'une L3 professionnelle est à mon avis bonne, mais je doute qu'une quinzaine de clubs supplémentaires arrive à trouver des partenaires financiers pour acquérir ce statut quand on voit les difficultés des clubs qui le sont déjà.

  • Piotr Jujubier le 07/09/2005 à 16h30
    Bah, en l'occurence, Sannois, avec Dayan derriere en plus, et un stade de 4000 places étaient aux normes. Même Sète, avec un stade de campagne, a eu l'autorisation, donc c'est pas au niveau finance que se situe le problème quand tu montes. Problème plus structurel souvent (je me demande encore comment Sète à fait homologué son stade d'ailleurs...). Et puis derriere Sannois, tu avais Nîmes, donc stade aux normes Ligue 1 (voire UEFA).
    Moi, je vois pas où est le problème avec le fait de faire monter des clubs de National plutot que de garder des clubs de L2. La logique sportive doit primer. Après tout, si Valence n'avait pas "faussé" le championnat, Sannois ou Nîmes aurait fini sur le podium... C'est plus logique que de garder des clubs de L2 qui ont perdu leur statut sur le terrain. Si on raisonne comme ça, on va finir par verser dans le système à franchise US...

  • julien fm le 07/09/2005 à 16h46
    Je crois que tout le monde est d'accord sur le fait que le Championnat National est un sombre capharnaüm, et malheureusement, la Fédé tient fermement ses mains sur l'interrupteur pour ne pas l'éclairer!

    Quand on voit le niveau moyen des budgets de ce championnat, on comprend pourquoi la montée en Ligue 2 fait rêver!
    Avant que Canal ne se fasse dépouiller comme un bourgeois peu regardant, le ticket minimum d'une saison en L2 représentait déjà 2,3 Millions d'Euros (déjà le plus gros budget de National je pense...). Aujourd'hui, ce sont 4,3 Millions de joyeux euros sonnants et trébuchants qui vont gonfler les poches des pensionnaires de L2...

    Alors oui, certains sont prêts à toutes les folies pour ces sommes... mais quand ces mêmes n'ont pas la compétence (juridique, comptable, manageriale, etc...) pour gérer des budgets de 1,5 millions d'euros... qu'en serait-il avec un budget... 4 fois supérieur???

    Alors la prime au "descendant" de L2 en cas de refus de montée pour un "Nationaliste" est amplement justifiée à mes yeux, désolé pour les supporters de Sannois...

    Imaginez le plaisir que prennent les agents à dépouiller des dirigeants incompétents pour leur refourguer des Gourvennec sur une jambe, ou le cousin Zambien de Bakayoko, salaire de 10.000 € nets par mois à la clé (la norme cette saison en L2 bien évidemment...)..

    Alors STOP à ces incohérences. La première des incohérences vient des dirigeants eux-mêmes. Après, que la DNCG, la LFP ou la Féfé s'êmmelent les pinceaux, ce n'est que de la poésie.

    Par exemple, on parle de clubs "vieilles gloires" qui "hantent" ce National..

    Nîmes a empoché en 4 matches (toutes recettes comprises) 450.000 € pour son superbe parcours l'an dernier en Coupe de France. Ce qui n'est pas une surprise quand on connaît la régularité de ce club en Coupe. Là n'est pas le débat. Nous sommes loin du sportif avec ce qui va suivre.
    En effet, avec ces 450.000 €, le club a... équilibré son budget! Oui oui. Et il n'y a pas eu de surprise niveau dépenses.
    Donc la vraie question est : comment peut-on monter un budget avec zéro recettes "coupe", ce que la DNCG impose par ailleurs, prévoyant une perte de 450.000 € en National ?
    Le miracle d'une demi-finale de Coupe de France, après 3 tours successifs avec un stade de 20.000 places à guichets fermés est une "aberration sportive" pour un club de National.

    Pourtant, il a été autorisé à faire sa saison, avec une 7ème place en championnat en championnat et une 1/2 finale de coupe à la clé... quel intérêt ? Reculer pour mieux sauter ?

    Le président de ce bon club a déjà mis de sa poche 2 millions d'Euros en plusieurs augmentations de capital successives... Tous les clubs n'ont évidemment pas un passionné mécène de la sorte.. nous ne sommes qu'en National, championnat qui intéresse... les équipes qui y participent et puis basta!

    A priori, une enveloppe de 6 millions d'euros annuels serait suffisante pour bien structurer ce championnat, à savoir 300.000 € par club, histoire de se renforcer un minimum et surtout, de pouvoir survivre à l'examen DNCG.

    Autre calcul ubuesque de la DNCG, complètement contraire aux règles économiques de base. Un club doit avoir bouclé son budget avec ses ressources propres pour finir sa saison.
    Je m'explique tout simplement.
    Un trou de 1 Million d'Euros en fin de saison 2005 ne peut pas être comblé en disant : "Monsieur la DNCG, je vais toucher 4,3 Millions la saison 2006 en droits TV, alors je vais en utiliser simplement 3,3 pour mon fonctionnement et 1 pour combler le passif".
    Une logique d'une limpidité effarante et d'une sécurité économique à toute épreuve. Combler un trou qui traîne depuis plusieurs années en une seule saison, et on parle quand même d'1 Million d'euros!, sans l'aide d'un mécène, mais simplement par la nouvelle structure de recettes du club est un véritable miracle!

    Mais non, la DNCG te dit : "démerdez-vous". Je trouve ça un peu dur. Et je ne suis pas valentinois, je vous assure, mais je trouve ça d'une injustice notable...

    Enfin, voilà ce que j'en pense... je suis plutôt orienté chiffres, mais j'aimerais tout simplement comprendre les raisons profondes de cette attitude de la DNCG... on peut convenir qu'ils veulent éviter un dérapage des salaires dans les clubs avec autant d'argent... mais ça n'est malheureusement pas la réalité du championnat National!


    Bon voilà, désolé de vous sâouler avec tous ces chiffres, mais je crois que c'est bien le problème de base du National... que l'on s'appelle Valence, Nîmes, Sannois, Tours, etc...

La revue des Cahiers du football