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Le Feuilleton de la L1, épisode XIV

Des moribonds, de beaux rebonds, de bons mots, c'est le Feuilleton, authentique et chic.
le 19 Nov 2004

 

Dix points, c'est ce qui sépare l'OL de la quatrième place non qualificative pour la Ligue des champions après sa victoire contre Nantes et le match nul entre Lille et Monaco… Un viatique pour une saison sans suspens en tête? Pendant ce temps Auxerre engrange sans briller et décroche le trio composé de Sochaux, Monaco et Marseille — où la logique comptable ne fait pas bon ménage avec les passions, et ne suffit pas à alléger vraiment l'atmosphère du Vélodrome, après une victoire contre Strasbourg que l'on qualifiera pudiquement de difficile. Des relents de crise, il y en a aussi à Lens, Rennes ou Bastia, seuls les Stéphanois parvenant à gagner des places dans la seconde moitié de tableau. Mais ce sont Strasbourg, Ajaccio et Istres qui semblent s'installer durablement dans la zone de relégation…

À Marseille, la ferveur est tellement grande que les tifos commencent à l'extérieur du stade.
Le style Paga Aussi habile que les joueurs qu’il côtoie chaque week-end dans l’usage de la langue de bois, Laurent Paganelli s’est une nouvelle fois illustré par une question à rallonge pour le moins cocasse à l’attention de Pape Diouf, à la fin d’OM-Strasbourg: "On a entendu pas mal de choses sur José Anigo, sur Monsieur Bouchet, est-ce que cette victoire a plus ou moins réconcilié tout le monde, je dirais au niveau du groupe : est-ce que José Anigo va quitter le club, est-ce que Monsieur Bouchet envisage, est-ce que vous envisagez quelque chose?".

Jérémie Janot a provoqué les attaquant bastiais: "Même comme ça vous ne serez pas foutu de m'en marquer un!"
Les Girondins ressuscitent Entre un club redevenu conquérant après deux éclatantes victoires face à son rival marseillais, et une équipe présentée comme à la peine après une double contre-performance contre Strasbourg et Dijon (en Coupe de la Ligue), l'opposition entre Parisiens et Bordelais s'annonçait plus équilibrée qu'elle ne l'aurait été un mois plus tôt. Les premiers étaient ainsi revenus à la hauteur des seconds dans le ventre mou du championnat, puisque les deux équipes comptaient le même nombre de points (17) avant la rencontre. Finalement, il n'aura pourtant suffi que de six minutes aux Girondins pour réinstaurer la hiérarchie qui avait prévalu en début de compétition : après une entame de match marquée par une énorme pression (deux occasions franches coup sur coup) et un but, les Bordelais poursuivaient leur pressing haut et assuraient leurs enchaînements courts pour assommer un PSG redevenu quelconque après ses faits d'armes du mois d'octobre. Les Girondins comptent désormais la meilleure attaque de Ligue 1 avec Lille et Lyon (pour un total de dix-neuf buts remarquablement bas) et la troisième défense. Ils gagnent peu souvent, mais par des écarts que les supporters bordelais n'avaient plus connu depuis les six derniers mois de l'époque "Pauleta": ils se sont déjà imposés deux fois par une marge de trois buts, mais également une fois par une différence de quatre buts. La presse avait commencé à évoquer, avant cette rencontre, d'éventuels changements à la tête des Girondins en cas de mauvaise prestation des Marine et Blanc. Tout est décidément très relatif dans le football, car après ce match, qui voit les Bordelais revenir dans la course à l'Europe, c'est bien Halilhodzic qui s’interroge sur le niveau de ses joueurs. De son côté, Pavon peut s'appuyer sur un groupe jeune et talentueux (trois de ses joueurs ont connu une première sélection chez les Bleus lors de ces dernières semaines), au sein duquel l'ambiance, à en croire Ulrich Ramé, serait la meilleure depuis des lustres…

Michel Pavon soigne sa crédibilité d'entraîneur en adoptant les mêmes cols roulés que Paul Le Guen.
Les observations en vrac > Depuis son arrivée en Ligue 1, Viveros s’est beaucoup inspiré du style des meilleurs défenseurs français, comme Bixente Lizarazu. > Les joueurs de l’OM ont obtenu exceptionnellement 48h de repos après OM-Strasbourg. Quand ils sont revenus, Bouchet avait délocalisé la Commanderie à Monaco. > Si Pichot a marqué contre son camp alors que Laslandes se trouvait dans son dos, c'est parce qu'il trouvait ça moins humiliant que de prendre un but du Médocain. > Depuis que les Niçois offrent du beau jeu, ils ne marquent plus de points : ça leur apprendra à tacler moins haut que leur cul.

Faisant mine de se moucher, Guy Roux est en réalité en train de souffler ses réponses à Yann Lachuer.
Le tir non assisté par ordinateur Sidney Govou (L'Équipe) : "Je ne calcule pas trop quand je suis en position de tir". L'indigestion Rolland Courbis (L'Équipe) : "Nous n'avons pas bien négocié le plat". Le manque de discernement Rolland Courbis (FF) : "Aujourd'hui, je n'ai pas vraiment vu de différence entre le troisième et l'avant-dernier du championnat". C’est toi l’entraîneur de l’avant-dernier. Le joueur paré pour un transfert à Marseille Yann Lachuer (FF) : "On demande de l'indulgence".

Les footballeurs sont de grands enfants: ici, on voit Laslandes et Letizi en pleine partie de chat perché.
La petite cote Laszlo Bölöni (Ouest-France) : "Moi j'ai toujours dit que ça serait une saison difficile". La difficile quête du plaisir à deux Loïc Amisse (Ouest-France) : "On ne peut être que frustré d'offrir à l'adversaire le plaisir de marquer". La jalousie Jean Fernandez (Ouest-France) : "C'était un ballon anodin". Toi aussi tu en veux un bleu et jaune avec des étoiles dessus? La modestie auxerroise Yann Lachuer (C+) : "On fait notre petit championnat".

À Rennes, les nouveaux modèles de spectateurs en carton ont désormais des expressions peintes sur le visage.
L’objectif surélevé Pape Diouf (C+) : "Il faudra aller à Ajaccio pour au moins obtenir une victoire". L’objectif variable selon les semaines Pape Diouf (C+) : "La Coupe de la Ligue ce n’est pas l’objectif supérieur du club. Pour nous, le championnat reste la compétition majeure". Le commentaire qui résume une carrière "Piquionne, qui venait de manquer une incroyable occasion, passa par-là et inscrivit le troisième et dernier but" (L'Équipe). La plongée dans les grands fonds José Anigo (L'Équipe) : "Les joueurs sont allés chercher en eux-mêmes la motivation pour la victoire". C'est pour ça qu'il leur a fallu autant de temps.

Frédéric Piquionne tente d'expliquer à ses coéquipiers qu'ils peuvent lui passer le ballon puisqu'ils jouent dans la même équipe.
Les joies du turnover à l'alsacienne Jacky Duguépéroux (DNA) : "On alterne le bon, le moins bon et le carrément mauvais". Le voiturier de l’OL Nicolas Puydebois (Est républicain) : "Nous devons rendre les clés de l'équipe dans les meilleures conditions". Le fair-play à 3-0 Élie Baup (Le Progrès) : "On savait que ce serait difficile mais il y a eu un bon arbitrage".

Pour séduire les jeunes, la commission marketing de la LFP préconise aux clubs de Ligue 1 de recruter des héros de BD enfantines.
L'hiver rennais Laszlo Bölöni (L'Équipe) : "On aurait dû geler le jeu". Le voyage spatio-temporel Loïc Amisse (L'Équipe) : "La porte a été ouverte. Et nous n'avons plus été alors dans la même cour". Le temps de retard sur lui-même Rolland Courbis (L'Équipe) : "Il y a eu une main involontaire en fin de match qui n'est pas sifflée. Je pense au penalty sévère qu'on a eu à Monaco, mais je ne vais pas commencer à me plaindre". Le chagrin et la pitié "Les joueurs qui se sentent impuissants, nous ne leur voulons pas de mal. Ils sont à l'OM par erreur" (tract des Yankees).

En Franche-Comté, on fête les victoires à la cancoillotte et au Morbier.
La start-up bourguignonne cotée au NASDAQ Fabien Cool (L'Équipe) : "On essaie d'avoir des valeurs qui nous font avancer". L’attraction du vide Pascal Johansen (DNA) : "On les savait au fond du trou (…) on a inexplicablement plongé en deuxième mi-temps". La philosophie Jacky Duguépéroux (L'Alsace) : "Prendre un but fait partie du foot". Et en prendre des tas fait partie du RC Strasbourg. La nuance Stéphane Cassard : (L'Alsace) : "Ce soir, nous avons perdu sur des détails". Contre des détails, même.

Un message du ministère à l'attention de nos amis footballeur : "Celui qui fait les interviewes, c'est celui qui ne boit pas".
L'entraîneur trip hop Didier Deschamps (AFP) : "On avance à un rythme très lent". Le commentaire désobligeant Paul Le Guen (olweb.fr) : "Finalement, contre le vent, on fait une première mi-temps très correcte". "Le vent", c'est comme ça que tu définis le jeu à la nantaise aujourd'hui? L’entraîneur qui se reconnaît dans son équipe Paul Le Guen (Le Progrès) : "Mes joueurs sont intelligents". Le plaidoyer pour le PSG Michel Pavon (FF) : "Rencontrer Paris, ça reste un match de football".

Dans une demie seconde, Rolland Courbis va :
A. Affirmer qu'il court plus vite que ce juge de ligne de malheur.
B. Nier avoir un jour hébergé Yvan Colonna sous son manteau.
C. Suggérer qu'il a sa place dans les plus grands clubs.
D. Admettre, que c'est vrai, il ressemble un peu à un renard.

Réactions

  • Alexis le 23/11/2004 à 17h27
    Je ne me permettrais pas d'en vouloir aux CdF de se gosser a foison du PSG et de l'OM!!!

    Après tout, quelle moquerie adressée à l'encontre de clubs comme Sochaux ou Lille qui brillent dans ce championnat avec des moyens prétendument moindres ?

    Je ne me sens franchement pas le coeur à rire d'équipes qui proposent un projet de jeu ambitieux avec des joueurs à priori moins côtés que ceux des grosses écuries. A la limite, je pense plus à leur tirer mon chapeau!!!

    Comme quoi, certains entraîneurs sensés attraper des cheveux blancs sur leur banc de touche en pensant au bas du tableau, doivent certainement prendre bien plus de plaisir à voir évoluer leur équipe que Hallilodzic ou Anigo.

    A propos de ce dernier, je ne suis pas surpris de le voir éprouver des difficultés (le mot est faible) à diriger une équipe de haut niveau (parait-il): lui qui a si longtemps diriger le centre de formation de l'OM, quelqu'un se souvient d'un joueur de qualité sorti de cette école?????

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