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Le Feuilleton de la L1, épisode IV

En ce début de saison, les seconds couteaux semblent affûtés. Chronique tranchante de la quatrième journée de championnat…
le 3 Sept 2004

 

L'année des outsiders ? Pour la première fois depuis plusieurs années, l'Olympique lyonnais a effectué une campagne de recrutement relativement peu enthousiasmante. Le champion de France a en effet perdu plusieurs acteurs majeurs de son triplé historique (Dhorasoo, Carrière, Delmotte, Deflandre…) sans remplacer, en nombre, les départs enregistrés. L'arrivée de Sylvain Wiltord à quelques heures de la fin du marché des transferts constitue évidemment une bonne affaire financière (il était libre) et sportive pour les Gones : même si l'international a peu joué ces derniers mois, ses qualités sont connues, et sa polyvalence louée. Reste que contrairement aux années passées, l'OL ne peut pas se prévaloir de posséder un effectif nettement supérieur à celui de ses concurrents directs : les efforts réalisés par le PSG (malgré les premières prestations très décevantes de ses recrues défensives), ou par l'Olympique de Marseille ont été importants, et les Monégasques ont compensé le départ de leur doublette du milieu de terrain (Giuly et Rothen) par une pléthore d’attaquants de haut niveau. Clairement, l’écart s’est donc amoindri entre la machine lyonnaise et ses trois principaux poursuivants. Mais le fait de ce début de saison, c’est aussi et surtout que les quatre "gros" devront faire face à la concurrence d'outsiders aux dents longues. En retrait l'année passée, le RC Lens a recruté malin en enrôlant des joueurs de Ligue 1 confirmés déjà décisifs (Carrière, Leroy), et des jeunes prometteurs. Les Bordelais font quant à eux confiance aux joueurs du cru qui ont éclos l'an passé (Chamakh, Mavuba ou Francia) encadrés par deux anciens expérimentés, Kapsis et Laslandes. Le Stade rennais, malgré un début de saison discret, pourrait quant à lui bénéficier de l'insolente réussite de son jeune prodige suisse : après avoir inscrit dix-huit buts en une demie-saison, l'international est reparti sur les mêmes bases cette année : il a enregistré samedi dernier son quatrième but en autant de rencontres. Enfin, l’AJ Auxerre, sans faire de bruit, compte déjà trois victoires à son actif… Les résultats de ces quatre premiers matches consolident le sentiment que le championnat pourrait cette saison s’avérer particulièrement ouvert et propice aux surprises. Il est évidemment trop tôt pour tirer un véritable bilan du début de compétition, mais il serait étonnant qu’à l’instar des deux dernières saisons, le podium final soit constitué de trois des quatre grands favoris du championnat. en attendant, Metz est seul leader, au prix d’une belle victoire au Vélodrome. Si on nous avait dit, il y a un mois…

Habituellement, le CSA réclame une signalétique particulière pour ce genre de scènes.
Médaille olympique de tir assis à 50 mètres Cela a beau être totalement prévisible, on n'en reste pas moins perplexe. Le descendage en flèche du PSG* dans L'Équipe est en effet une inévitable figure imposée — que le club de la capitale, il est vrai, se plait à offrir régulièrement sur un plateau. Les journalistes du quotidien sportif suivent-ils des formations spéciales, s'entraînent-ils toute la semaine pour être spécialement vindicatifs le week-end, quand arrive la contre-performance espérée? On peut se le demander, puisque quel que soit le chroniqueur (il a changé en ce début de saison), la disproportion des commentaires est étonnante… On n'est déjà plus dans la crise, mais carrément dans la pathologie. "Paris est malade" s'étale sur cinq colonnes, et prélude à un défilé de clichés éculés: "équipe totalement impuissante" (malgré deux buts?), "l'heure est grave", "médiocrité générale", "collectif anéanti", etc. Ce mitraillage fait des dommages collatéraux, puisque ce match honnête techniquement, plutôt intense sur le plan du scénario, est qualifié de "sommet de médiocrité" et hérite de deux pauvres étoiles. Quant aux Verts, auteurs de deux buts à l'extérieur (dont un superbe) et d'une prestation encourageante, ils se voient qualifiés d'équipe "à peine moyenne". Il fallait bien ça pour attribuer au PSG "un visage affligeant". Bon, on comprend bien que cela fait partie du métier et que le PSG est actuellement au niveau de ses maillons faibles, mais cela manque quand même un peu de distance. Cela dit, il y a peut-être une explication rationnelle: si le club de la capitale suit un parcours analogie à celui de la saison passée, il faut se dépêcher de profiter de ses déboires. * Évitons les comparaisons, mais précisons que Paris n'a pas l'exclusivité de ce privilège. Les observations en vrac > On voit bien que Guy Lacombe a pris de bonnes résolutions pour ne pas critiquer l'arbitrage, mais on sent aussi qu'il va finir par craquer à un moment ou un autre. Et ça va faire très mal. > Premier but de Cyril Rool en 221 matches. Exercice : calcule son ratio but marqué / matches de suspension. > Metz leader du championnat, Frei meilleur buteur : ça ne va pas être facile de vendre les droits de la Ligue 1 à l’étranger. > Toulouse : deux frappes, deux buts. Cette fois c'est sûr, l'héritage Bonilla est définitivement soldé. > Nantes : quatorze frappes, deux buts. L'héritage Vahirua n'est toujours pas soldé. >Eric Abidal fait les mêmes superbes relances longues qu'Edmilson. Malgré le départ du Brésilien à Barcelone, Jésus n'a pas dû résilier son abonnement à Gerland. > Le nouveau slogan en vogue à l'OL, c'est "Qui ne saute pas les lignes n'est pas lyonnais". > Feindouno fait deux passes décisives pour Piquionne au Parc des princes. Tu vois Vahid, le dilettantisme, ça a parfois du bon.

Lilian Laslandes n’est pas totalement serein quand il comprend que Cyril Rool veut vraiment tenter une reprise de volée.
L'explicable Vahid Halilhodzic (AFP) : "Les deux buts sont inexplicables". En fait si, sur le premier, Piquionne prend le dessus sur Yepes. Sur le second, Piquionne prend le dessus sur Yepes. L'inexplicable Nicolas Savinaud (Ouest-France) : "Il y a encore des choses qui ne vont pas. Comme nos erreurs défensives". Armand et Yepes ne sont pourtant plus là. La responsabilité civile José Pierre-Fanfan (AFP) : "Le constat est affligeant". C’est Yepes qui n’a pas respecté la priorité à droite et l’assurance ne prend pas en charge les dommages? La mauvaise rencontre "Piquionne a frappé" (L’Equipe). Il a croisé un supporter rennais? L’insistance insistante Hervé Mathoux (Canal +) : « Un style lyonnais que l’on dit direct, plus direct et peut-être encore plus direct encore ». La victoire aux points Florent Malouda (olweb.fr): "Ce qui est rassurant c'est de prendre les trois points. Le point positif, c'est d'avoir ce soir huit points et de s'apercevoir que même sans la manière, le bilan comptable est bon". L'absence Edouard Cissé (psg.fr) : "Il faut des gueulards positifs". C'est con, Cyrille Collard est mort. La remise au vert Élie Baup (Le Progrès) : "Il faut rester dans notre nature". Le Caliméro jaune Hassan Ahamada (Ouest-France) : "Je suis devenu en quelque sorte le vilain canari aux yeux du public nantais". La bave aux lèvres Michel Pavon (Sud-Ouest) : "Quand je vois des joueurs qui reviennent tacler de rage pour éviter de prendre un but, ça me fait plaisir".

Pierre Desproges : "Je ne pense pas être emmerdant comme type, mais les mecs qui ferment le bouton du haut de leur polo, je ne peux pas !"
L'impasse décisive Gaëtan Huard à Marouane Chamakh (C+) : "Un nouveau rôle pour vous ce soir, un rôle de passeur puisque que vous donnez le penalty à Laslandes". La statistique qui tue Guy roux (L'Équipe) : "Nous venons d'effectuer une remontée de dix-neuf places en trois matches". La statistique qui ne tue pas Loïc Amisse (Ouest-France) : "Nous sommes toujours invaincus à domicile". La déstabilisation Xavier Colin (L'Équipe) : "On regardait les Rennais jouer". C'est vrai que des Rennais qui jouent, c'est stupéfiant. Le successeur de Bakari "Avec Carrière, les Lensois jouent plus au sol que l'an dernier" (L'Équipe). Le décrochage Antoine Kombouaré (L'Équipe) : "Même les cadres ont fait défaut". De toute façon, cette équipe ne vaut pas un clou. L'humidité nantaise Nicolas Savinaud (L'Équipe) : "On ressent un peu le climat". Vous avez déjà de l'arthrite à votre âge? La déclaration d'avant-match après le match Guy Lacombe (L'Équipe) : "Si une équipe doit gagner ce soir, c'est Sochaux". L'appeau à président Paul Le Guen (L'Équipe) : "L'état d'esprit est là et c'est ce qui prime à mes yeux". Évite de prononcer le mot "prime", Aulas va débouler dans le vestiaire.

A l’entraînement, Eduardo Costa estime parfois un peu sévères les critiques de José Anigo à son encontre.
La fin d’OL Coiffure Hervé Mathoux (C+) : "Coupet, au sommet de son art". Pas de l’art capillaire en tout cas. Le refrain qu’on a déjà entendu Alexandre Ruiz (C+) : "Lucas : le président d’Ajaccio croit beaucoup en cet attaquant de 23 ans dont il dit qu’il va marquer de nombreux buts dans ce championnat". Le refrain qu’on va encore entendre Etienne Didot (C+) : "L’an dernier, c’est un match qu’on aurait perdu. Cette année, on prend un point". Michel Pavon (Sud Ouest) : "L’an dernier, on aurait perdu ce match. Aujourd’hui, on le gagne". La confiance mesurée dans son effectif Guy Lacombe (C+) : "On va essayer de gagner avec les joueurs qui restent."

C’est à ce moment précis que le Brésilien Marcelinho a compris qu’il en faisait un peu trop pour célébrer son but avec le public d’Ajaccio.

Réactions

  • Reyo le 03/09/2004 à 10h58
    Au niveau recrutement Monaco est clairement en tête actuellement, notamment du fait qu'ils peuvent en outre s'appuyer sur une assise défensive stable.

    Le point faible me semble être, mais c'est visiblement un avis minoritaire, leur gardien, qui ne me paraît pas capable d'apporter une demi-douzaine de points décisifs à lui tout seul, comme Coupet ou Barthez.

    Concernant mon équipe de coeur, l'OL a fait un recrutement ambitieux, qui peut lui rapporter le jackpot à moyen terme avec des joueurs au fort potentiel (Ben Harfa, Abidal, Nilmar, Frau...), mais peut-être au prix d'une certaine regularité qui avait sa force les trois précédentes années.

    En revanche, Marseille et le PSG me semblent vraiment un ton en dessous, chacun ayant en général au moins une ligne trés incertaine.

    Lens paraît assez équilibré. Suffisamment pour jouer le trio de tête en L1.

  • houbahouba le 03/09/2004 à 11h05
    J'étais aussi au Parc dimanche et c'est vrai que ce n'était pas terrible

    mais je ne vois pas quand st Etienne à plus tiré au but que le PSg...

    2 buts = 2 tirs + 1 (bel) arrêt de Letizi qui font 3 au total pour les Verts
    2 buts = 2 tirs + 2 (beaux) arrêts de Janot qui font 4 au total pour le PSG....

    ce n'était pas un grand match, on s'est ennuyé ferme mais ce n'est pas parce que le Bois de Boulogne est à deux pas du Parc qu'il faut travestir la vérité !!!

  • Bourrinos le 03/09/2004 à 11h26
    Je suis jeune, et mal informé: vous pouvez m'expliquer la blague de Cyrille Collard?

  • El mallorquin le 03/09/2004 à 11h27
    Le point commun entre les effectifs de Monaco, de l'OM et de l'OL, c'est qu'ils manquent de milieux créatifs. A part Plasil à Monaco (mais il ne joue pas), les autres font jouer des attaquants recyclés dans l'entrejeu (Fiorese, Frau, Govou, Malouda...) ou des milieux de terrain de niveau moyen (Batlles). Cette année, les vrais meneurs de jeu ils sont chez Lens (Carrière), Bordeaux (Meriem, Francia) ou Auxerre (Lachuer).
    Quant au PSG, il lui manque de bons attaquants (ça sent la saison à 10 buts pour Paulette), mais je suis persuadé que ça reste un très bon groupe.
    Mais bon, l'effectif, ce n'est pas ce qui fait forcément la réussite d'une équipe. Le rôle de l'entraîneur est primordial, et c'est ce qui pourrait faire défaut à l'OM ou aux Girondins, à moins que les deux novices ne s'avèrent en fait de fins tacticiens...

  • baygonsec le 03/09/2004 à 11h29
    je crois que tu oublies un peu vite Juninho, Mayo, non ?

  • El mallorquin le 03/09/2004 à 11h31
    Il sait faire quoi à part tirer les coups-francs Juninho ? ;-)

  • Jamel Attal le 03/09/2004 à 11h34
    Cyril Collard était un réalisateur de cinéma qui avait fait un film à sensation en 1992, "Les nuits fauves" avec Romane Bohringer. Ça racontait l'histoire d'un jeune homme bisexuel (interprété par Collard lui-même) atteint du sida et qui multipliait les "pratiques à risque".
    Il y avait eu un phénomène critique et public autour de ce film qui abordait avec une certaine violence le problème de la maladie, et qui était largement autobiographique. Aujourd'hui, on a un peu oublié ce phénomène.

  • Gilliatt le malin le 03/09/2004 à 11h43
    Ah oui, c'était le bon temps: à l'époque, Chirac inventait la fracture sociale, Oasis-Blur-Cranberries régnaient sur la planète pop, Prodigy sur la techno grand-public et Reel to Real sur la dance. Par ailleurs; les Guignols, Jeff Buckley et Cyrille Collard, c'était top tendance....
    (Jeff Buckley seul a survécu a tout ça, enfin "survécu" c'est une façon de parler...)

  • Gilliatt le malin le 03/09/2004 à 11h44
    Sinon, j'ai beaucoup aimé la citation de Desproges et rien compris à la photo de Marcelinho (mais j'ai jamais mis les pieds en Corse, ça doit être ça...)

  • axgtd le 03/09/2004 à 11h46
    Le "phénomène" Cyril Collard a culminé avec la victoire à titre posthume du César du meilleur film.

    Faut-il expliquer qui était Desproges ? ;-)

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