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JihaiR le 19/08/2004 à 11h15
De l'interêt des fautes mesquines et des simulacres...
De temps en temps, il y a, en foot des équipes entraînées par des mecs qui n'incitent pas à ce genre de fautes. Exemple, Patrick Rémy de Caen. Contre le PSG, les caennais ont fait très peu de fautes, et ont quand même obtenu le nul en revenant deux fois au score. Finalement, le joueur le plus mauvais esprit restant Danjou, seul élément extérieur de cet équipe, qui par ses mascarades, provoque (avec succés) Yepès, et usa de vice plus que ses compères. Alors, le bon match nul, grâce à Danjou ou à une équipe propre et bon esprit. Ben je ne sais pas trop : sans lui, certainement la défense aurait été trop naïve, mais ce n'est même pas sûr... Et on ne le saura jamais
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metz.capitale le 19/08/2004 à 11h56
José-Mickael,
la plupart des exemples que tu prends ne sont pas appropriés.
Sortir un ballon du terrain dans le cour du jeu n'est considéré comme une faute dans aucun sport.
En revanche, garder le ballon alors que l'adversaire doit faire une remise en jeu (coup franc, touche) l'est, et est sanctionné en hand (exclusion de 2 minutes) comme au rugby (pénalité, l'arbitre fait reculer l'adversaire de 10m). Cela devrait l'être au foot également.
Les fautes en défense font partie du hand mais sont toujours sanctionnées, et l'abus est très vite sanctionné par une exclusion et/ou un penalty.
Une faute en basket ne donne jamais droit à un seul lancer franc (sauf si le panier a été marqué, mais il ne s'agit alors que d'un bonus dans une situation où la faute n'a pas profité au fautif), mais deux voire trois, donc l'exemple est mal choisi. La plupart des fautes au basket sont tout à fait involontaires mais pourtant sanctionnées. Et la répétition de fautes (5, ça va vite) entrainent l'exclusion définitive, même si ces fautes n'étaient pas méchantes ou dangereuses.
Je trouve cet article très intelligent, parce qu'il n'a pas un ton convenu, et était sûr de nous faire tous réagir, ce qui a marché! N'allez pas croire que la rédac n'aime pas le foot.
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Bigourdan Xtrem Rider le 20/08/2004 à 00h21
"manuFoU - jeudi 19 août 2004 - 09h35
"Pour le tacle, les plus anciens d'entre nous se souviendrons de la phrase de Robert Herbin, mythique entraîneur des Verts :"le tacle est le geste d'un défenseur…..battu" !"
exactement ! sans remonter aussi loin, on se souviendra de laurent blanc qui ne taclait que très rarement et qui avait exactement le même raisonnement que celui d'herbin. "
=> ouais ben s'il avait taclé Kostadinov une fraction de seconde plus tôt, on se serait qualifié pour la Coupe du Monde 94 ... enfin, j'dis ça, j'dis rien :-)
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Fat Daddy le 20/08/2004 à 01h20
Je suis d’accord sur un point avec l’auteur de l’article : le foot n’a pas sa place aux jeux olympiques («JO»). Mais en fait, c’est parce que les JO ne sont pas dignes du football. L’idéal olympique n’existe pas, ce n’est que chimère, une grosse kermesse nationaliste animée par les divers stands que sont les sports qui y figurent. Les JO ont été relancés en 1896, à l’aube de la naissance de l’impérialisme moderne et de 1ère guerre mondiale, symbole du summum de la connerie humaine, pour devenir une plateforme supplémentaire de la concurrence des nations. Derrière le masque du sport s’affrontaient l’Angleterre et la France, Hitler et les Alliés (en 36), les Soviets contre les Américains contre les Chinois (guerre froide) et ainsi de suite.
Il n’y a aucune cohérence sportive dans l’assemblage de tous ces sports sauf pour Gérard Holz (vive le sport!). Le seul intérêt des JO, comme le démontre la couverture des jeux par les médias partout dans le monde, c’est de savoir « combien de médaille a t-on gagné »? Le sport en lui-même est secondaire, ce qui compte c’est ramener des pacotilles. Nous voulons de l’or, de l’or (et puis Fabius dans tout ça ?), agiter le petit drapeau en papier, s’ingurgiter encore un p’tit coup de l’hymne nationale (répétée à outrance!). Que ce soit au lancement du javelot, à l’escrime ou au foot, c’est égal, ce qui compte c’est que « nos gars ont gagné, ils ont ramené l’or ». Les JO sont le cercueil du sport car le nivelage se fait par le bas, par la célébration du résultat au service du chauvinisme et non par l’exploit sportif.
Je passe sur les commentaires concernant le « comportements antisportifs », il n y a qu’à relire les excellents commentaires de redondo13 en page 1 et jack bauer en page 2. Le foot allie combat physique et intellectuel, oblige les individus à surmonter leur ego et de s’accorder en tant que groupe (la preuve: la Grèce). Pour moi, le foot règne en maître absolu sur l’activité purement athlétique telle la course ou la lancée de boule. Le football (et aussi le basket, rugby, volley, etc., mais surtout le football) est représentatif en microcosme, par l’équilibre des compétences requises, de société des êtres humains, alors que la plupart des sports olympiques sont masturbatoires, pures vaines performances individuelles.
Le foot peut aussi être victime de la récupération politique, mais elle n’en sera que transparente, comme p.ex. en France en 1998, puisque tout le monde était conscient de la récup de la victoire des Bleus par Jacko (Chi-Chi, pas Michael). Car le foot est réellement un sport populaire et n’appartient à la fin qu’à nous, aux fans de ce sport, qui ont su développer, à travers les décennies, nos propres critères d’évaluation artistique et de la passion du ballon rond.
Et dans tout ça, la seule critique de l’auteur consiste à dénoncer la présence du sponsoring de Coca-Cola. Es-ce que ça serait mieux si c’était Justin Bridou? Es-ce que l’humanité serait mieux représentée par Bouygues? J’en ai marre des babas cool du foot, souvent anti-américains de toujours, éternellement confortables dans leur chauvinisme illuminé. Le problème des gauchos dans le sport est le même que dans la politique – on y grattant bien, on y trouve toujours des petits nationalistes en herbe. La vérité, c’est que cet article sert de bon déguisement à la déprime hexagonale car beaucoup savent que pour les Bleus, désormais sans Zizou et d’autres, une victoire quelconque est lointaine, donc le discours pessimiste (général) est de mise. Un conseil, messieurs : comme l’a si bien conseillé Tuco à Blondin dans le spaghetti (western), « économisez votre souffle, (épargnez-nous le discours sur l’idéal olympique), car la traversée du désert sera longue ! »
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Lord Byron le 20/08/2004 à 02h38
A peu près d'accord pour ce que tu dis des JO, même si la coupe du monde et la ligue 1 Orange sont aussi en partie des kermesses, mais on s'y investit tellement que ces compétitons ne sont jamais vide de résonnances.
Je tenais surtout à réagir à ce passage: "Le football (et aussi le basket, rugby, volley, etc., mais surtout le football) est représentatif en microcosme, par l’équilibre des compétences requises, de société des êtres humains, alors que la plupart des sports olympiques sont masturbatoires, pures vaines performances individuelles."
T'étais en verve et t'es peut-être allé trop loin en idéalisant excessivement le football, sans doute par un effet de balancier. En quoi l'escrime et le canoé-kayak sont plus vains et masturbatoires qu'un match de foot? Il me semble que c'est surtout le supporter et spectacteur que nous sommes tous qui nous "masturbons" au stade ou devant la télé en vivant les victoires par procuration. Et je veux bien que l'aspect "micro-société" te donne une affection particulière pour ce sport, mais je doute que ce soit le seul qui te fasse t'y intéresser (auquel cas, tous les matchs se valent pour toi). Et la similitude n'est pas parfaite, la vie des hommes ne consiste pas exclusivement à se rassembler en groupes, à lutter contre d'autres pendant que deux types gueulent sur un côté avec un flic qui gère le truc, et parce que la vie n'est pas qu'une compétition où l'aboutissement est de gagner encore et encore (en tribu, en plus). La société humaine a aussi un stade indivuelle, il me semble, non? Le culte de soi qu'on peut retrouver chez certains athlètes de sport individuel existe également dans le football. Et le culte de soi se fait parfois à travers le culte du groupe. Penses un peu à notre fierté puérile lors de la victoire française en coupe du monde.
Bref, tout ça pour dire que t'écris bien mais que ta vision est extrémement simpliste (mais bien habillée, je suis sûr qu'une partie de ceux qui t'ont lu ont eu honte d'aimer le judo ou le tennis au moins quelques instants).
Tiens, et brusquement je pense à un truc, quel sort réserves-tu aux sports mi-individuel mi-collectif comme le cyclisme?
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b0y le 20/08/2004 à 03h23
Perso, les jo ne m'intéressent pas tout simplement car le dopage y est totalement implanté chez certaines nations (je n'ose même pas regarder du coté des usa/chine/russie/...), de plus les sports sont si nombreux que ça en devient totalement déprimant.
Le foot ne devrait pas y être représenté, il est le meilleur sport du monde et ne doit pas s'abaisser à de la vulgarisation olympienne juste pour y figurer. D'ailleurs une victoire olympique en foot ne vaut strictement rien.
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leo le 20/08/2004 à 04h05
"Le seul intérêt des JO, comme le démontre la couverture des jeux par les médias partout dans le monde, c’est de savoir « combien de médaille a t-on gagné »? Le sport en lui-même est secondaire, ce qui compte c’est ramener des pacotilles. Nous voulons de l’or, de l’or (et puis Fabius dans tout ça ?), agiter le petit drapeau en papier, s’ingurgiter encore un p’tit coup de l’hymne nationale (répétée à outrance!). Que ce soit au lancement du javelot, à l’escrime ou au foot, c’est égal, ce qui compte c’est que « nos gars ont gagné, ils ont ramené l’or ». Les JO sont le cercueil du sport car le nivelage se fait par le bas, par la célébration du résultat au service du chauvinisme et non par l’exploit sportif."
C'est totalement faux, l'interet des JO, c'est l'affrontement des meilleurs specialistes de chaque discipline venus du monde entier et le resultat (parfois l'exploit) sportif.
Il ne faut pas confondre l'evenement et la couverture mediatique qui en est faite.
(tu bosserais pas chez subjectifoot, toi ? sinon, y'a un article qui devrait te plaire chez eux)
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suppdebastille le 20/08/2004 à 10h08
Fat daddy , excuse moi de te dire cela mais c 'est triste de ne plus croire en rien à ce point.
Bien sur que les marchands du temple ont récupéré les JO comme ils récupèrent tout ce qui fonctionne, bien sur qu'entre un léger chauvinisme et un début de nationalisme la marge est parfois étroite, bien que que ce comptage des médailles est un peu ridicule en soit, mais ça n'empêche pas que tous ces athlètes venant du monde entier avant tout pour jouer, c'est quand même bien sympa.
Côté public, on peut aussi très bien apprécier un évènement sans que notre pays soit représenté, par exemple ce soir le 10 000 mètres avec Gebre et les autres Ethiopiens sera certainement très beau à regarder et à ce moment là , personne ne pensera que les Français sont absents de cette épreuve.
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El mallorquin le 20/08/2004 à 10h12
Evidemment, Leo, mais le point de vue que défend Fat Daddy, c'est que les JO sont perçus, vécus ainsi par une grande majorité de ceux qui suivent la compétition. Pour un athlète, l'événement en tant que tel se suffit (presque, il faut pas déconner) à lui-même, mais le spectateur devant sa télé demande de la médaille, de la perf'... C'esrt une vision assez restrictive de l'épreuve, voire un peu chauvine, mais c'est comme ça.
Cela dit, je ne suis pas d'accord avec tout le post de Fat Daddy, loin de là. Comme quand il parle de "récupération politique transparente" dans le foot, alors que les JO de Berlin en 36 n'étaient pas très différents, sur le fond, du Mondial 78 en Argentine. Le foot est récupéré politiquement et cela depuis des lustres, voilà au moins un point sur lequel il est en parfaite adéquation avec les JO...
Quant aux comportements anti-sportifs des joueurs, j'ai beau lire dans les sept pages précédentes que c'est pareil chez les autres, j'ai beau chercher, je ne vois pas, comme l'auteur de l'article, un sport ou la gamme de gestes allant de l'anti-jeu à la pure tricherie est aussi étendue. C'est dû effectivement au caractère de sport co' (et de contact) du foot, évidemment, mais il n'en reste pas moins que comparé aux autres sports co' et de contact, c'est bien lui qui recèle le plus de ces comportements. C'est comme ça que j'ai interprété cet article, et là dessus, je donne globalement raison à l'auteur...
Un dernière précision par rapport au post de Fat Daddy : je lis "la seule critique de l’auteur consiste à dénoncer la présence du sponsoring de Coca-Cola. Es-ce que ça serait mieux si c’était Justin Bridou? Es-ce que l’humanité serait mieux représentée par Bouygues ? J’en ai marre des babas cool du foot, souvent anti-américains de toujours, éternellement confortables dans leur chauvinisme illuminé. Le problème des gauchos dans le sport est le même que dans la politique – on y grattant bien, on y trouve toujours des petits nationalistes en herbe"...
J'ai l'impression que ce passage n'a pour but que de placer une diatribe "anti-gaucho", quitte à faire dire à l'article ce qu'il ne dit pas... Ce n'est pas Coca-Cola en tant que marque américaine qui est dénoncé, mais en tant que multinationale (et Bouygues est bien une multinationale)...
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Prince Omar le 20/08/2004 à 11h27
"C'est totalement faux, l'interet des JO, c'est l'affrontement des meilleurs specialistes de chaque discipline venus du monde entier et le resultat (parfois l'exploit) sportif."
Leo, je suis en général d'accord avec toi (surtout quand ça concerne le Real Madrid), mais bon, tu ne trouves pas que ton affirmation ci-dessus devient de moins en moins le cas dans un évènement où des nageuses chinoises utilise une course pour s'entraîner au relais, où les athlètes participant sont à 50% dopés (...chiffre subjectif). La vision que tu présentes des JO est tout autant manichéene si ce n'est plus que celle de Fat Daddy. En tout cas, une chose est sûre ce qui prédomine dans cet évènement, c'est effectivement l'aspect nationaliste et non l'aspect humain (à part effectivement pour certains athlètes) et le football en l'occurence semble effectivement incorporer la majorité des attributs humanistes.
Pour ceux qui qualifient l'analyse de Fat Daddy comme simpliste, que pensent-ils de l'analyse de l'auteur de cet exercice à la volée qui me semble plutôt dévissé