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Tout bénef

La France allège son bagage pour le Portugal avec une rassurante victoire contre l'Ukraine… Les pronostics commencent avec la compo de la défense.
le 7 Juin 2004

 

Si l'équipe de France n'avait pas eu l'excellente idée de remporter ce match dans les dernières minutes, elle serait partie au Portugal avec un caillou dans sa chaussure. On n'aurait pas manqué de souligner que, carton andorran mis à part, elle n'avait plus inscrit de but lors de ses trois derniers matches (depuis le Belgique-France de février), contre des adversaires significatifs (l'Ukraine après les Pays-Bas et le Brésil). Dans le contexte de la vraie-fausse polémique sur le départ de Jacques Santini, autant éviter de donner prise aux enfonceurs de coins et aux chercheurs de poux, et emmener dans les bagages un supplément de confiance. De ce point de vue, la prolongation de l'invincibilité de la défense (depuis juin 2003 et le France-Turquie de Coupe des confédérations — 3-2), autant que cette victoire arrachée à la volonté sont tout bénéfice. Cette rencontre s'inscrivait en effet dans le double souvenir du France-Belgique et du Corée-France qui avaient précédé le Mondial 2002. Le premier avait donné lieu à une grotesque cérémonie d'adieu au Stade de France, Zidane s'était blessé lors du second. La nalyse On la sentait venir, cette victoire, à mesure que la pression française augmentait et que les Ukrainiens payaient leurs efforts. Mais auparavant, on a bien reconnu l'équipe si difficile à jouer qui avait donné du fil à retordre aux Bleus lors des qualifications pour l'Euro 2000. À la différence que, privée de ses deux principaux atouts offensifs, elle n'a quasiment pas mis Barthez à contribution, se contentant d'offrir une résistance acharnée avec un marquage très serré sur les joueurs offensifs. En visionnant le match, Sven-Göran Erikson a peut-être glané quelques idées, en particulier pour neutraliser les attaquants français, sevrés de ballons et obligés de s'activer à bonne distance des cages de Chovkovski. Avec leur tendance à insister dans l'axe, les Français se sont en effet longtemps condamnés à s'offrir un minimum d'occasions nettes, même si c'est là que Robert Pires aurait ouvert le score sans une belle parade du gardien à la 69e minute. Cela fait belle lurette que le 4-4-2 de Santini ne peut plus être assimilé au schéma "baupien" comportant deux animateurs excentrés. C'est d'autant plus vrai si Pires est préféré à Wiltord, tant l'ex-Messin évolue comme un électron libre sans zone très définie, comme l'est déjà Zidane. Ce système requiert de vrais spécialistes aux postes d'arrières latéraux, à la fois pour assurer les tâches défensives quand une aile est dégarnie et pour mieux utiliser les couloirs en phase d'attaque. Faute de quoi, l'équipe peine à utiliser la largeur pour étirer la défense adverse et créer des décalages impossibles au centre. Ce talon d'Achille de l'équipe de France est cependant très relatif, dans la mesure où sa maîtrise technique — collective et individuelle — peut lui permettre de faire la différence à n'importe quel moment. En espérant que ce soit le moins tard possible, car contre l'Ukraine, il était moins deux. Les gars Rudy Riou aurait sans difficulté suppléé Fabien Barthez, tant celui-ci passa une soirée tranquille, sans le moindre attaquant à faucher. Il dû quand même capter un coup franc à ras de terre de Starostyak (37e). La charnière Silvestre-Thuram a été impeccable, éteignant les rares incursions ukrainiennes aux abords de la surface. Le Mancunien a fait valoir la qualité de son jeu aérien ainsi que celle de sa relance longue. Lizarazu ne laissera pas de polémique se développer sur son âge: il a été aussi actif qu'à l'habitude et a encore une fois bénéficié de ses vieux automatismes avec Zidane. Il est quand même de plus en plus rugueux, comme en atteste un petit attentat en fin de partie, qui a suscité l'admiration rigolarde de Jean-Michel Larqué mais qui a fait très mal à Bidnenko, proprement éjecté du champ de jeu. Gallas a retrouvé le couloir droit, comme contre la Belgique. Il y a fait preuve de bonne volonté, mais a logiquement peiné à conclure ses débordements, son passé de latéral étant désormais un peu lointain. Si Vieira a semblé en retrait de Makelele (pas seulement en termes de position), le duo a abattu le boulot comme à l'habitude en s'affrontant au rideau de fer ukrainien. Zidane et Pires se sont partagé l'animation du jeu. Si le premier a judicieusement donné la victoire aux siens sur un geste qui a une nouvelle fois illustré son incroyable maîtrise gestuelle (après avoir failli tromper Chovkovski sur son coup franc de la 85e), c'est son compère qui aura marqué les esprits: on l'a en effet retrouvé avec une influence qu'il n'avait plus eu depuis bien longtemps en équipe de France. Ça aussi, c'est une très bonne nouvelle. Henry a eu en revanche beaucoup de mal à s'exprimer, échouant dans la plupart de ses dribbles, peinant à percuter l'arrière-garde jaune et ratant même complètement une énorme occasion sur une remise de Pires dans la surface. Mais il a fait parler sa classe en remettant de la tête le centre de Sagnol dans les pieds de Zidane. Ce n'était quand même pas la peine d'aller insulter le public dans la foulée, pour des raisons obscures. À ses côtés, Saha ne s'est pas créé de situations très dangereuses, mais il a tâché de se rendre disponible en revenant chercher les ballons. Les observations en vrac Si vous avez aperçu Michaël Madar dans le rond central, ce n'était pas hallucination, c'était le centenaire de l'équipe de France. Dommage que Christian Lopez n'ait pas été pris d'un coup de folie en allant tacler Oleg Blokhine. Steve Marlet a parfaitement rempli son rôle de soupape : dès qu'il entre, ça siffle. Blessé en début de match, Sagnol rentre à la 76e minute : le staff médical de l'équipe de France fait vraiment du bon boulot. Le dernier match de Desailly au Stade de France laissera un souvenir impérissable. Plus creux qu'une calebasse : l'interview de Claude Simonet à la mi-temps. Le mot tabou sur TF1 : Tottenham. Les titres auxquels vous avez échappé Ukraine de star Ukraine d'Angleterre Blokhine of the bongo La prise de tête Décidément, le "chantier de la défense", que le sélectionneur n'a eu de cesse d'arpenter en essayant, depuis son entrée en fonction, toutes les formules et tous les hommes imaginables, était destiné à susciter jusqu'au bout les interrogations. Car si, d'un côté, on peut penser que les choix d'hier soir sont appelés à être reconduits dimanche prochain, de l'autre, les soucis de Desailly et Sagnol laissent planer le doute sur le "quatre" de départ. On peut raisonnablement croire que Thuram — qui n'a quasiment plus quitté la charnière depuis octobre dernier — est définitivement recentré. Concernant le joueur qui lui sera associé, le doute persiste, et il est intimement lié à l'état de forme de Desailly. Au Portugal, Santini pourrait lui préférer Silvestre qui, après avoir assuré un intérim durable sur le flanc gauche lors de l'indisponibilité de Lizarazu, au début du mandat du sélectionneur, a été de plus en plus souvent aligné en défense centrale durant la première moitié de cette saison: trois fois avec Desailly (Suisse, Chypre, Slovénie), deux fois avec Thuram (Allemagne, Ukraine). Mais si la géométrie très variable de la défense santinienne laisse de nombreuses possibilités d'adaptation ou d'improvisation, la variable la plus déterminante semble être celle du poste de latéral droit. À gauche en effet, l'affaire est entendue: Lizarazu est à peu près indéboulonnable, Silvestre et Gallas pouvant le suppléer à l'occasion. En revanche, si Thuram est confirmé dans l'axe, Sagnol est le seul spécialiste du poste. La voie est libre pour lui, mais il reste un doute quant à la confiance que Santini est prêt à lui accorder. Souvent remplaçant cette saison, parfois blessé, il a été brillant contre l'Allemagne, mais est un peu passé à côté de la rencontre contre les Pays-Bas. En théorie, sa combativité et sa qualité de centre devraient lui permettre de s'imposer. Dans le cas contraire, et sachant que Gallas ne peut pas offrir toutes les garanties sur le flanc, Santini sera-t-il tenté d'y réexpédier Thuram en optant pour une charnière Silvestre-Desailly? On en est donc réduit aux spéculations, surtout que l'examen des duos de défenseurs centraux alignés depuis septembre 2002 (voir notre infographie qui fait mal aux yeux) montre que le sélectionneur peut encore surprendre. Desailly a ainsi été titularisé 17 fois sur 23, et la charnière la plus fréquente a été de très loin son association avec Gallas (8 fois), ce dernier étant apparu à 11 reprises). Alors, est-ce la tendance des derniers mois qui l'emportera (Desailly-Thuram ou Silvestre-Thuram), ou des deux dernières années (Desailly-Gallas, voire Silvestre-Desailly)? Le suspens est amusant, mais il a l'avantage de nous éviter de nous ronger les sangs: le problème que Santini doit résoudre n'est pas celui de l'efficacité de sa défense, puisque quels que soient les hommes alignés, elle est restée d'une remarquable étanchéité…

Réactions

  • obiwan le 07/06/2004 à 09h58
    roulette-frappe en pleine surface, controle "porte-manteau" (sic) aile de pigeon volee du gauche, feintes de corps, but...etc!

    Dieu est de retour et dieu que c'est beau
    ;-)

  • obiwan le 07/06/2004 à 09h59
    a part ca, bon article apres un bon match...vivement dimanche

  • Diagana le 07/06/2004 à 10h10
    De toute façon on sera vite fixé, dès dimanche prochain! C'est dans les grandes compétition que les grandes équipes doivent répondre présent. Et la pas de montée en régime direct l'Angleterre, qui flippe sa race, mais qui ne reve que d'une chose, nous battre! Alors pas trop de dédain vis a vis d'eux, on règlera ça après le match....Mangeons les.....et ça va pas etre facile!

    Sinon Trezeguet il est out combien de temps???

  • Diagana le 07/06/2004 à 10h13
    J'oublais un truc: Gallas à droite c''est une abération!!! Le placement, et surtout son jeu offensif étant vraiment pas terrible. Normal c'est pas son poste...

    Sinon c'est vrai qu'on va finir pas se demander si marcel ne va pas débuter l'euro remplaçant! Je n'y crois pas mais...sait on jamais!

  • Ric@rdo Baggio le 07/06/2004 à 10h45
    L'animation offensive vue hier suscite des interrogations, mais il est d'un autre côté rassurant pour l'EDF de voir que Pires s'est sorti de sa torpeur santinienne, il a effectué une prestation de haut niveau, et il était temps.

    Lizarazu et Vieira ont en effet bénéficié de la clémence de l'arbitre, mais Saha aussi est allé faire un tacle dangereux et inutile sur un défenseur, pour ensuite lever les bras en se voyant sanctionné.

    Sagnol sera forcément titulaire, on a vu hier que Gallas, avec une certaine liberté sur son côté, n'a plus vraiment des automatismes de latéral, il a eu énormément de déchet. Par contre je le préfère à Desailly et Silvestre pour une association avec Thuram.

  • le corrézo-camerounais le 07/06/2004 à 10h47
    Merci encore pour cet article et pour l'évalutaion des joueurs qui me paraît bien cohérente encore une fois...
    Perso, j'ai pas été emballé par le match, mais les bleus ont du en garder sous le pied (je pense que si le score reste à 0/0, tout le monde s'accorde pour dire que c'était un match de préparation assez chiant).
    Pour l'attentat basque de Lizarazu, même si j'aime bien le joueur je trouve aussi qu'il abuse un peu trop de son tempérament et que sur ce coup là, le rire de Jean Mimi, qui continue même après le ralenti ou Liza peut clairement lui péter la jambe, et le silence chauvin de Thierry Roland étaient plus que malsains et j'en étais à me dire que je préférais Biétry! C'est dire...
    Pour Henry qui s'énerve contre le SdF, c'était pas des insultes mais plutôt pour demander aux gens de se réveiller un peu, et je crois que c'est de nécessité de le faire au moins deux trois fois par match dans ce stade vite amorphe.
    Allez tous au Portugal

  • thibs le 07/06/2004 à 10h51
    Je note aussi qu'on a droit aujourd'hui a un article très technique et c'est vraiment agréable !

  • Ric@rdo Baggio le 07/06/2004 à 10h59
    Surtout que par deux fois ensuite des joueurs ukrainiens ont essayé de raboter les jambes de Lizarazu. S'il s'était blessé pour cause de représailles, Larqué aurait sans doute moins rigolé.
    Henry s'est énervé, pas très subtilement, mais le public du stade de France est blasé, ils viennent voir la France gagner quelque soit l'adversaire, et s'ils n'ont pas ce qu'ils veulent ils croient à une arnaque sur le prix du billet. Faudrait leur organiser des soirées avec projection des dvd des Yeux dans les Bleus (le 1 et le 2, pas le 3, hein) et la finale de 98, ils dérangent plus personne.
    J'étais pété de rire lorsqu'en début de match pour la présentation des internationaux, Roland lâche un "Mickael Madar" juste après "glorieux anciens".

  • loual le 07/06/2004 à 11h07
    "Cela fait belle lurette que le 4-4-2 de Santini ne peut plus être assimilé au schéma "baupien" comportant deux animateurs excentrés. C'est d'autant plus vrai si Pires est préféré à Wiltord, tant l'ex-Messin évolue comme un électron libre sans zone très définie, comme l'est déjà Zidane. "

    Je sais pas si c'est "Baupien" (bonjour la référence de qualité) mais moi j'appelle ça le "boxon".

    "Ce système requiert de vrais spécialistes aux postes d'arrières latéraux, à la fois pour assurer les tâches défensives quand une aile est dégarnie et pour mieux utiliser les couloirs en phase d'attaque."

    C'est quand même un comble d'avoir autant de joueurs sur le terrain à vocation offensive, milieu compris, pour encore penser aux arrières latéraux pour pallier les carences en attaque et notamment sur les ailes.

    "Faute de quoi, l'équipe peine à utiliser la largeur pour étirer la défense adverse et créer des décalages impossibles au centre."

    C'est une des tares du 4/4/2 que promeu les Cahiers, Baupien ou Santinien. Le jeu s'oriente naturellement vers le centre.

    "Ce talon d'Achille de l'équipe de France est cependant très relatif, dans la mesure où sa maîtrise technique — collective et individuelle — peut lui permettre de faire la différence à n'importe quel moment."

    Voir...Maitrise individuelle je veux bien. Les joueurs français sont bons et expérimentés. Collective là je rigole. Dès que la France est dans l'obligation de faire le jeu elle est à la peine, attaque systématiquement par le centre et souvent par des coups individuels genre Viéra et Zidane hier. On la sent plus à l'aise quand elle contre l'adversaire depuis ses buts au moment où il y a plus d'espace chez l'adversaire.
    Pas sûr que les autres équipes de l'Euro se laissent contrer facilement. Il y aura des moments ou il faudra aller chercher la victoire et ne pas compter sur une erreur adverse.

    "En espérant que ce soit le moins tard possible, car contre l'Ukraine, il était moins deux."

    Je te raconte pas contre l'Angleterre, l'Italie ou l'Espagne.


  • ouais.super le 07/06/2004 à 11h08
    Plutôt que de s'enliser dans l'axe dans une très bonne défense ukrainienne, toujours bien placée, efficace et déterminée, il aurait fallu quelqu'un pour percuter sur les côtés et délivrer de bons centres en retrait : Sidney Govou !
    C'est typiquement le style de situation bloquée à laquelle il est coutumier, l'Olympique Lyonnais jouant quasiment tous ses matchs contre des défenses à 10 joueurs.

    Ca aurait été plus intelligent que de faire rentrer Marlet qui, comme prévu, n'a rien amené.

La revue des Cahiers du football