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Bleus : une charnière à coulisse

Sept joueurs et huit associations différentes se sont succédé pour former l'axe de la défense de Santini… Étude de cas et tableaux en couleurs sur le seul secteur de l'équipe de France encore très incertain.
Auteur : Pierre Martini le 18 Nov 2003

 

Si le schéma tactique à partir duquel Jacques Santini travaillera jusqu'à l'Euro ne fait plus de doute, si la hiérarchie est assez clairement établie concernant tous les postes (à l'exception de celui de milieu offensif droit pour lequel Pires et Wiltord sont très proches l'un de l'autre), c'est la défense centrale des Bleus qui suscite encore le plus d'interrogations. Depuis sa prise de fonction, les indisponibilités — en particulier celles de Desailly, Silvestre et Gallas — ont obligé le sélectionneur à un important turnover. Reconduit dans ses fonctions de capitaine au terme de la controverse de l'été 2002, Desailly est en principe un titulaire indiscutable. Mais des blessures à répétition — plus que les doutes fréquemment mais assez injustement évoqués sur son niveau — laissent planer un doute sur sa présence en juin au Portugal, et obligent Santini à envisager des alternatives. Et là où les solutions de remplacement sont assez limpides concernant par exemple les milieux récupérateurs (Vieira, Makelele, Dacourt et Pedretti étant relativement interchangeables, sans remettre en cause l'équilibre de l'équipe), les options sont plus nombreuses et plus compliquées à gérer pour les défenseurs centraux. D'abord parce que les choix dans ce domaine impactent l'ensemble de la défense et ont une influence sur la désignation des latéraux. Ensuite parce que les associations sont moins évidentes, les complémentarités plus incertaines. Desailly-Gallas en premier choix Le premier tableau ci-dessous récapitule les titularisations dans l'axe de la défense depuis septembre 2002 — nous avons exclu de cette étude le Tunisie-France d'août 2002, premier match de Santini à l'occasion duquel il avait testé une défense à trois restée sans lendemain (Silvestre-Christanval-Thuram). Il faut noter qu'en compétition, aucun remplacement n'a eu lieu en cours de match à ces postes (1).

En dix-huit matches, huit charnières différentes ont été alignées. Chronologiquement, on voit que le sélectionneur a d'abord privilégié la paire Desailly-Gallas (quatre matches consécutifs), avant d'offrir deux chances à Silvestre-Gallas au printemps 2003, en raison de l'absence de Desailly. Le premier tour de la Coupe des confédérations a été l'occasion de quelques expérimentations avec Mexès et Boumsong, le duo Desailly-Gallas effectuant son retour en demi-finale et en finale — un autre indice de la priorité donnée initialement aux Blues de Chelsea. Thuram en dernière extrémité Le début de la saison 2003/2004 donne lieu à des innovations: Gallas étant blessé, Santini fait appel à Silvestre et Desailly pour trois matches, avant que le genou du premier et la hanche du premier ne l'incitent à recentrer Thuram avec Boumsong contre Israël, puis avec Silvestre, rétabli, en Allemagne. C'est plutôt une surprise, car le Turinois semblait durablement reparti pour un nouveau bail à droite de la défense… Mais Santini pouvait-il faire autrement sachant qu'aucune des six charnières déjà testées ne pouvait être alignée, puisque toutes comprenaient Gallas et/ou Desailly? Thuram n'ayant pas fait des étincelles dans l'axe (ce qui est compréhensible compte tenu du peu de temps qui lui a été laissé), il est probable que le sélectionneur n'aura recours à lui qu'en cas d'absences cumulées et en valorisant son expérience (en particulier si Desailly est indisponible). Silvestre, une cote ascendante Le bilan global confirme le net ascendant de la paire Desailly-Gallas, qui a disputé sept rencontres, à chaque fois que les deux joueurs étaient disponibles (à l'exception des matches de poule de la CdC). Mais chronologiquement, la charnière Silvestre-Desailly semble avoir marqué des points avec trois victoires sans buts encaissés, alors que l'autre a le désavantage d'avoir encaissé deux fois deux buts, face aux Tchèques et aux Turcs... Le deuxième tableau ci-dessous, qui fait un bilan individuel, indique le changement de statut de Silvestre, d'abord employé comme latéral (mais là encore, la blessure de Lizarazu a eu son influence), puis recentré lors de quatre des cinq derniers matches des Bleus. Avec six matches disputés au total comme défenseur central, Il arrive loin devant les autres en troisième position. Mais n'est-il encore qu'un second choix? Après avoir beaucoup navigué entre l'axe et le couloir (avec des positionnements en club et en sélection souvent contradictoires), Silvestre a-t-il réussi à mettre d'accord Ferguson et Santini en obtenant d'eux qu'ils le fassent jouer à son poste de prédilection? Deux bémols cependant : d'abord, au contraire de Gallas ou Mexès (mais comme Boumsong), Silvestre oblige Desailly à jouer sur à droite de l'axe, ce qui n'est pas le côté de prédilection du champion du monde. Ensuite, Santini peut continuer de privilégier l'emploi de Silvestre comme suppléant de Lizarazu, emploi dans lequel il a fait ses preuves et qu'il a occupé à six reprises durant la période considérée...

En définitive, le pronostic reste favorable à la charnière Desailly-Gallas, même si le second semble avoir un peu été oublié par les médias spécialisés ces derniers temps. Pour changer la donne, il faudrait que les circonstances offrent à Silvestre la possibilité de s'affirmer un peu plus comme le complément idéal de Desailly, ou plus simplement que Santini confirme son option de la fin de l'été. Mais comme lors de cette première partie du mandat de Santini, ce sont les aléas physiques qui risquent d'être les plus déterminants dans les mois à venir. "Si ça continue comme ça, déclarait Silvestre à L'Équipe, on ne sera peut-être pas fixé avant le premier match de l'Euro". Au moins, quel que soit le personnel disponible en juin, le sélectionneur bénéficiera-t-il d'un maximum d'informations sur les différentes possibilités qui s'offrent à lui… (1) Signalons tout de même que Mexès a disputé l'intégralité de la seconde période de France-Yougoslavie (se substituant à Desailly au côté de Gallas).

Réactions

  • Numéro 14 le 18/11/2003 à 11h07
    La charnière Mexès - Gallas est celle qui a le plus d'avenir, mais le beau Philippe manque un peu d'expérience.

    Thuram et Liza sur les ailes c'est bonnard.

    Par contre, je trouve que Sagnol est un peu short dans cette belle équipe.

    (non, pas en short)

  • les soup dragons le 18/11/2003 à 11h16
    Eh bien, il faut un peu se les récapituler non, les incertitudes de l’EdF, barjjo44 ? Personnellement je ne me serais jamais dessiné les 2 tableaux-« météos » (arf-arf ! ;D). On prévoit un ciel grondant avec une avalanche d’attaques Est-Ouest Thuram-Liza, kekeke… C’est vrai que l’article me paraît plutôt « constatataire » (pas trouvé meilleur mot) qu’analytique. 1- Alors, le duo de Londres est-il vraiment le plus convaincant ? 2- Méxès-Gallas compatibles ? 3- Implication de tous ces changements par rapport au dit équilibre de l’équipe ? Car finalement les 2 matches « références » ont été perdu par le duo titulaire (Rép. Czech) et gagné par les 2 remplaçants (à Gelsenkirchen).
    Graham : j’opte pour Mendy-Dehu, lien). J’explique : le premier réussisant parfaitement sa première montée sur le côté, mais le premier râtant son centre, le premier ne lui restant que 5 vies, sa démarche ayant sens unique, s’évapore en clignotant derrière les panneaux publicitaires et peut recommencer mais doit reprendre de l’autre côté, et ainsi de suite le long de la mi-temps. (moi, j’ai pas besoin de smiley, hein ?)

  • marco le 18/11/2003 à 11h52
    Sagnol, je le trouve tout sauf court. Je ne comprends pas trop comment on peut le trouver court d'ailleurs (enfin je veux dire que ça me surprend).
    Quitte à aller dans le sens du honni Jacquot, je vote desailly gallas.
    Je ne trouve pas Silvestre réellement convaincant (enfin pas TOUJOURS), Mexes me parait pas encore au niveau et il est trop énervant (simulateur de premiere notamment).

  • VAronio le 18/11/2003 à 14h13
    moi je vote pour la paire Mexes Thuram avec Cissé à gauche et Kapo a droite

  • cardetti le 18/11/2003 à 14h30
    "Si (...); si (...), si(...)" : ouah l'attaque de papier : alors ça y est , Patrick Urbini écrit pour les cdf ???? ;-)))

  • James Dean le 18/11/2003 à 18h57
    Pour en revenir au sujet de cet article un peu rébarbatif, il est vrai, citation : "Desailly est en principe un titulaire indiscutable. Mais des blessures à répétition — plus que les doutes fréquemment mais assez injustement évoqués sur son niveau — laissent planer un doute sur sa présence en juin au Portugal, et obligent Santini à envisager des alternatives" J'aime bien les doutes assez "injustement" évoqués... Desailly se fait passer au moins 1 ou 2 fois à chaque match, rate la plupart de ses sorties, comme pour les têtes où il est de moins en moins impérial (ça c'est un mot que les journaleux aiment bien)... Je crois plutôt que la philosophie santinienne serait d'écarter progressivement Desailly en vue de l'Euro et de prier tous les soirs pour une blessure de ce capitaine si charismatique (cf. les réactions d'après Coupe du Monde)

    Et qu'on arrête de me parler de Mexès !!!! C'est Boumsong qui a prouvé au haut niveau, pas le petit blondinet qui croit qu'en faisant 3-4 gri-gris ou montées inutiles par match, on est un bon défenseur...

  • Vinzie le 18/11/2003 à 20h21
    "impacter", c'est vraiment beau, je m'en delecte.
    Le reste de l'article ne m'interesse pas non plus ;-)
    par contre, poutrquoi giuly n'etait pas la samedi? re ;-)

  • bcolo le 19/11/2003 à 18h22
    Ne vous laissez pas décourager par ceux qui n'ont pas aimé. Des papiers d'analyse comme ça, j'en redemande, ça change un peu de l'almanach Vermot après France-Allemagne !
    Pour ma part, je vote pour une défense Thuram-Mexès-Boumsong-Lizarazu, avec Sagnol et Gallas en premiers remplaçants. Desailly, ça va comme ça, on l'a assez vu, qu'il aille faire ses pubs pour les portables. Silvestre, bof, il ne m'impressionne pas.
    Enfin, pourquoi ne parle-t-on pas plus de Frey comme 2e ou 3e gardien (avec Landreau) ? Coupet, il ne m'inspire pas plus confiance que ça, même si samedi il n'est pas passé au travers. Et il serait temps de penser à l'après-2004...

  • Flying Welshman le 19/11/2003 à 19h44
    Mais si personne ne parle de Frey, c'est parce que lui-même parle déjà bien assez de lui !

    Donc on le laisse parler, et il laisse les autres jouer au football, et la Terre continue de tourner :o)

  • TheFlyingMoustache le 19/11/2003 à 22h36
    Flying Welshman et moi-même (en toute modestie) avons déjà traité le cas de Frey sur un des fils de ce site (j'ai oublié lequel, mais je me souviens en revanche que nos surenchères respectives dans le calembour fin-- et néanmoins justifié -- sur l'ami (façon de parler) Frey avaient amené un cédéfiste Pythonien, donc lettré, à conclure que c'était le "flying circus"). Jacques Santini n'a fait que reprendre dans sa dernière conférence de presse l'essentiel de notre argumentation pour donner à Sébastien de quoi se couvrir cet hiver.
    Plus sérieusement, je pense qu'avec Landreau il y a très largement de quoi voir venir, et que les prestations de Coupet justifient sa présence dans le groupe France (à quelle place, n°1, 2 ou 3 ? C'est sujet à débat. )

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