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Chute des cours

Luis Fernandez a tenu à claquer la porte avant de se la prendre au visage, mais ça ne change pas grand chose à la situation critique du PSG. Mêmes cruelles incertitudes pour une AS Monaco qui reste aux marches du Palais et un RC Strasbourg éternellement déficitaire…
Auteur : Jamel Attal le 14 Mars 2003

 

Paris : le capitaine fracasse et le navire prend l'eau Luis Fernandez n'aura pas toujours maîtrisé sa communication, mais il aura constamment joué sur ce registre, qu'il ait été contraint à l'affrontement avec la presse ou qu'il ait utilisé les médias à ses propres fins. Le "scénario 96" se répète donc, à ceci près qu'il ne se conclura pas sur le happy end d'une coupe d'Europe et qu'une victoire en trompe-l'œil tiendra lieu de bouquet final. Au lendemain d'un succès historique au Vélodrome qui restaure magiquement son aura auprès des supporters (voir Paris et Marseille en leurs miroirs), le moment était bien choisi de prendre les devants et d'annoncer ce départ programmé. Du moins pour Luis lui-même, l'effet sur la fin de saison de son équipe étant plus incertain. Union sacrée du groupe pour rendre au charismatique coach un "dernier hommage", comme le formule Jérôme Alonzo avec une tonalité funèbre? Ou démobilisation des joueurs, inquiets de leur avenir dans un club sur lequel plane les plus grandes incertitudes? Car si Fernandez, puisqu'il réalise des miracles, peut encore espérer un bilan positif dans les deux mois qui viennent, l'actionnaire en est déjà au solde de tous comptes. La rigueur et les plans sociaux annoncés dans le groupe Canal+ donnent le ton, et certains chroniqueurs parient sur une baisse de 40% du budget de la saison prochaine, ce qui ramènerait le club à un tout autre standing, surtout sans qualification européenne. On se rappelle que cette saison de la dernière chance ne devait pas s'achever sur un nouvel échec, sous peine de compromettre gravement la pérennité du PSG (voir Paris peut-il survivre à Vivendi et à Fernandez?)… Il faudra donc réinventer le PSG. La nouvelle version pourra difficilement faire pire que la précédente.

Un astre se couche derrière Luis Fernandez.
Monaco : le départ des princes ? Enchaînons avec science, par une déclaration du président marseillais à propos de l'AS Monaco. "Monaco est un Etat européen. Qu'il se débrouille pour obtenir une place en Ligue des champions, ça en libérerait une pour les clubs français. Après tout, dans d'autres sports comme l'athlétisme, lors des championnats de France, c'est le premier Français à l'arrivée qui est déclaré champion, pas l'Ethiopien qui arrive parfois en tête" (Le Monde 14/03). On retrouve là une vieille scie du ressentiment anti-monégasque, pas très glorieuse pour son auteur ni très reconnaissante de ce que l'ASM a apporté au football français. Le fond du problème, ce sont les privilèges dont bénéficierait l'ASM d'un point de vue fiscal et par la grâce de ses généreux mécènes. À l'heure où le club s'avère être une très mauvaise affaire, l'argument tombe un peu à plat, mais pas les reproches faits par de nombreux dirigeants (Le Monde cite notamment Jean-Pierre Louvel du Havre et Jean-Louis Triaud de Bordeaux) sur la mansuétude de la Direction nationale du contrôle de gestion, accusée d'être moins tendre avec les autres clubs. En décembre dernier, l'instance a pourtant sanctionné Monaco d'une mesure de relégation à titre conservatoire — le sursis dépendant de sa capacité à couvrir les 53M€ du déficit actuel — et d'une interdiction de recruter à titre onéreux, et a plus récemment refusé d'homologuer la prolongation de contrat de Marcelo Gallardo. Reste à savoir pourquoi la DNCG n'est pas intervenue avant que la situation ne soit aussi critique, ce qu'elle parvient à faire avec les autres formations professionnelles. Le nouveau tour de table d'actionnaires qui doit reprendre le club et permettre le rétablissement de sa situation financière n'est toujours pas bouclé, et les informations restent d'autant plus floues à son égard que l'entreprise milanaise Finmatica, pressentie, a démenti toute possibilité de reprise. On parle encore d'un groupe d'investisseurs monégasques et d'un autre composé de sociétés transalpines. Pourtant bénéficiaire d'une embellie sportive inespérée, l'AS Monaco met donc son avenir économique en péril et suscite de sérieuses craintes quant à sa survie dans l'élite. Le Palais, qui avait écarté le groupe Fedcominvest, soupçonné de blanchiment, peut une nouvelle fois renflouer le club. À moins qu'il ne soit résolu à le laisser choir si aucune solution externe ne se présente…

Le Stade Louis II est caché dans cette image, sauras-tu le retrouver?
Chacun son trou À Strasbourg, c'est le groupe IMG McCormack qui joue le rôle de l'éponge. Après l'augmentation de capital de l'intersaison, c'est une ardoise de 10M€ que devrait devoir solder la société, d'après les Dernières Nouvelles d'Alsace (12/03). Patrick Proisy n'a reconnu qu'un déficit moins de 5M€, annonçant un retour à l'équilibre dès la saison prochaine (AFP 13/03). Il ne désespère pas d'ouvrir un tiers du capital à des investisseurs privés. La crédibilité du président du RCS étant ce qu'elle est, chacun jugera de sa capacité à atteindre ces objectifs, mais soulignons que des pertes de cet ordre sont banales dans la conjoncture actuelle, et plutôt modestes en comparaison de celles de Paris ou Monaco. Ces trois exemples parmi d'autres offrent plusieurs angles de vue sur le marasme économique ambiant, redoublé par les incertitudes sur le montant des futurs droits de diffusion du championnat ou encore sur les conséquences de l'arrêt Malaja. C'est aussi dans ce contexte et dans celui d'un football français de plus en plus divisé que Christophe Bouchet lance son offensive judiciaire contre la Ligue et le système de répartition des ressources télévisuelles. Un terrain économique précaire, des autorités fragilisées et des guérillas politiques qui s'allument… L'année risque d'être chaude.

Réactions

  • gb13 le 18/03/2003 à 11h35
    Ouais mais moi ça me fais profondement chier !!! 20 clubs se battent pour trouver des sponsors, 20 clubs se battent pour monter la meilleure équipe possible, 20 clubs se battent pour fidéliser un public, 19 clubs se battent pour avoir une modification de la loi fiscale !!! ... et 8 pour les droits télés ( ça c'est pour le fun ;-)))

  • bomba le 18/03/2003 à 11h47
    gb13
    "19 clubs se battent pour avoir une modification de la loi fiscale !!!"

    Si le gouvernement français décide d'harmoniser sa fiscalité sur celle de la Principauté, l'ASM ne criera pas au complot :-)

  • gb13 le 18/03/2003 à 11h49
    Merci bomba, t'es vraiment bien sur ce coup ...

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