
Habitus baballe
Pour causer socio, éco, sciences-po, anthropo, histoire-géo, philo, épistémo, Adorno, filporno, Bernard Pardo...
Manx Martin
29/07/2020 à 12h01
Tellement flippant. Darmanin je donnerais pas cher de sa tête s'il essayait de demander des "faveurs sexuelles" à la Reine de Cœur.
liquido
29/07/2020 à 12h06
Off with his teub!
Luis Caroll
29/07/2020 à 14h15
Faire un rappel au lapin, fut-il blanc, quand t'as une réputation de queutard, pas sûr que ce soit un coup de maître.
JauneLierre
07/08/2020 à 13h29
Bernard Stiegler vient de nous quitter à seulement 68 ans. Je le classais parmi ces "diffuseurs d'intelligence" qui vous rendent meilleur après les avoir écoutés ou lus. On trouve de nombreuses vidéos de ses interventions, de plus ou moins bonne qualité.
Il avait par ailleurs un parcours de vie assez unique.
Pascal Amateur
07/08/2020 à 13h42
Ah bon dieu, triste nouvelle, parcours atypique, beaucoup d'intelligence.
Brian Hainaut
07/08/2020 à 23h12
Sait-on de quoi il est décédé ? Entendu très récemment sur France Cul où il narrait son incroyable parcours, il avait l'air en forme et toujours plein de projets en cours (notamment son expérimentation au long cours à Plaine Commune...) Il était terriblement lucide sur le (mauvais) état de notre monde, tout en faisant figure de bouée de sauvetage à laquelle s'accrocher...
Je me demandais comment un tel esprit pouvait trouver le sommeil.
Pascal Amateur
07/08/2020 à 23h16
Il avait évoqué un cancer il y a quelques années, dont il était en rémission - au cours d'une conférence ; mais je ne peux affirmer qu'il s'agit de cela. Il va y avoir plein de choses à piocher dans ses livres.
Brian Hainaut
09/08/2020 à 19h03
"Il aura abrégé ses souffrances qu'il traînait depuis plusieurs mois..." apprend-on en introduction de cette belle interview sur la...musique : https://bit.ly/2PzG0o6
Classico
11/08/2020 à 12h56
Fin 2019, un expert canadien en gender studies publiait un article revenant sur ses travaux antérieurs. Un exercice d'introspection où il dévoile qu'il a régulièrement plié les faits à l'idéologie. Je ne crois pas que cela a été relayé ici, désolé si c'est le cas. Voici un lien pour le lire :
https://www.lepoint.fr/debats/theorie-du-genre-confessions-d-un-homme-dangereux-03-11-2019-2344979_2.php
Avant de le lire, veuillez noter les deux éléments suivants :
- Je n'ai pas trouvé cette traduction in extenso ailleurs que dans le Point, pourvue d'un titre ridicule. J'en suis navré, mais c'est quand même à lire.
- Bien plus, et je le souligne d'autant plus qu'un cas similaire s'est présenté récemment sur le filpol à propos de l'écriture inclusive, il faut savoir que cet article a été relayé par toute l'extrême droite française, dans des revues encore plus minables que le Point, comme Valeurs actuelles. Il a alors fait l'objet de citations décontextualisées et d'exagérations lamentables, du style : "le pape de la théorie du genre avoue être un escroc". Dummit n'est pas un "pape" des gender studies, seulement un chercheur lambda dans ce champs académique, qui a simplement publié un ouvrage ayant eu quelque influence au Canada à une époque antérieure. Par ailleurs il n'avoue pas, dans cet article, avoir été un "escroc" ; il fait un retour lucide sur sa propre démarche de chercheur et y décèle tout le poids de l'idéologie, sans du reste renier ses convictions profondes. Bien d'autres chercheurs honnêtes l'ont fait avant lui, dans toutes les disciplines intellectuelles.
Bref, en ayant ceci en tête, lisez-le, c'est extrêmement intéressant. Je le relaie parce que ça illustre à la perfection mon long post p. 266 sur le manque de réflexivité de la pensée de gauche actuelle. C'est ici à un pur exercice de réflexivité que se livre le chercheur, et il trouve dans cet exercice très exactement ce que j'avais mentionné : la découverte que, pour obtenir des théories explicatives aussi homogènes, monocausales et spectaculaires que, ici, un constructivisme radical du genre sur fond de domination patriarcale, ou, là, un racisme systémique structurant toute la société et précédant toute intention individuelle, il faut introduire, dans la multiplicité infinie des phénomènes historico-sociaux, de la simplification idéologique, de la falsification. Il décrit aussi comment l'inertie d'un milieu social fermé (celui de la recherche universitaire ici) interdit les possibles velléités d'une réflexivité critique en valorisant la certitude et la radicalisation des positions.
Josip R.O.G.
11/08/2020 à 13h50
J'ai passé le week-end dernier en compagnie d'un couple et de leur fille de vingt ans en prépa ENS.
Elle a passé son temps à recracher la doxa décrite par ton article en matière de genre sous le regard admiratif de sa mère agrégée d'anglais.
Comme je suis un garçon courtois je suis resté en dedans de mon expression.
Quand j'ai loué l'action de Gisèle Halimi a peine disparue il m'a été rétorqué que pour moi les bonnes féministes étaient donc les "féministes mortes", bref, vous voyez le genre.
Je regrette de n'avoir pas eu connaissance de cette tribune très équilibrée et comme tu le dis un peu gâchée par le titre du Point et sûrement beaucoup par la qualité de ses utilisateurs.
syle
11/08/2020 à 13h56
Bon, il y a un petit relent de "quand j'étais jeune j'étais de gauche, c'est pourquoi maintenant je suis bien placé pour vous expliquer pourquoi c'est de la merde".
C'est un schéma assez universel, que l'on peut retrouver n'importe où et sur n'importe quel thème.
L'auteur nous explique qu'il a construit sa carrière universitaire sur des arguments d'autorité... et il cherche à présent à nous démontrer qu'il avait tort en invoquant les mêmes arguments d'autorité.
La seule référence qu'il évoque pour justifier sa pensée d'aujourd'hui, c'est sa pensée d'hier.
Mais précisément, ces carences manifestement tenaces dans le raisonnement et la méthodologie illustrent complètement sa critique du monde dans lequel il a toujours évolué.
Et c'est un thème sur lequel je crois partager assez largement ton opinion, Classico.