Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de s'y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un des ces quatre matins!
Raspou
20/10/2020 à 12h13
D'ailleurs tous les régimes dictatoriaux du monde arabo-musulman, certes peu nombreux, n'ont jamais eu de problèmes avec le terrorisme islamiste. C'est l'avantage d'avoir un appareil répressif efficace et non tenu par l'Etat de droit. Zéro mort en Syrie, Egypte et Algérie sur les trente dernières années.
Aulas tique
20/10/2020 à 12h14
Je te dis que les fichés S le sont pour des choses tangibles quand même, toi tu réponds délit de sale gueule.
Et hop, on victimise, on se déresponsabilise et on détourne le regard. Ça va passer on va reparler du Covid et ça ira mieux...
O Gordinho
20/10/2020 à 12h15
Pour préciser un peu ce que je décris et apporter une lecture retrospective, c'était cet article qui avait consommé la rupture médiatique entre les deux courants de la recherche :
https://tinyurl.com/branquignole
Quand on lit les débats sur ce forum depuis 5 ans, on se dit qu'ils avaient tout de même tapé relativement juste.
Classico
20/10/2020 à 12h17
@manx : on peut difficilement passer sous silence le fait que les deux derniers terroristes ont été « repêchés » par des juges après avoir été « recalés » par l’administration (demande du test osseux pour le premier, qui était manifestement trop vieux pour demander le statut de mineur isolé, refusé par le juge ; détection d’un « récit stéréotypé » pour la famille du second, statut de réfugié octroyé en appel).
Après ces marques initiales de générosité, certes très honorables du point de vue de la morale individuelle, mais peut-être plus discutables du point de vue de l’éthique de responsabilité, la suite du parcours de nos deux terroristes pose également deux ou trois questions. Le premier (le mineur de 25 ans) se rend coupable de menus délits, puis est pris dans la rue avec une machette dans le manteau. Mais il n’est toujours pas expulsé, ni testé, ni rien. Le second, à sa majorité cette année (il est né en 2002), se voit octroyé un titre de séjour de 10 ans du seul fait que sa famille avait acquis le statut de réfugié (contre l’avis de l’Ofpra) en 2011. J’imagine que c’est la procédure normale (je n’y connais rien en droit des réfugiés), mais quelle est la justification d’une procédure à ce point généreuse ?
Évidemment, s’il s’agissait de deux cas isolés, je serais le premier à dénigrer l’aspect anecdotique de ces éléments. Mais tout le monde sait que les statuts de réfugié et de mineur isolé sont dévoyés à des niveaux qui frisent l’absurdité kafkaïenne dans ce pays depuis de nombreuses années. Il faudrait probablement tout changer dans ce domaine, la totalité des procédures, des politiques et de la structure institutionnelle, avec un maximum de rationalité et en conservant notre identité accueillante, mais en repriosant explicitement la sûreté de la société et la proportionnalité entre la capacité à accueillir dans de bonnes conditions et l’accueil effectif.
Pascal Amateur
20/10/2020 à 12h17
Merci Raïeaïeïe ; la première étude que tu cites est-elle centrée sur les terroristes passant à l'acte. A priori, mais tu le confirmeras, j'ai le sentiment que la difficulté est en effet de prendre en compte des pathologies sévères, alors que certaines structures disons perverses empêchent un tel classement. Mais cela peut-il même être pris en compte, et comment ?
CHR$
20/10/2020 à 12h18
Je cite parce que tu ne l'as peut-être pas lu (je crains que si mais bon :
"Utaka Souley
aujourd'hui à 11h47
Or fiche S = surveillance, pas culpabilité."
Jah fête et aime dorer Anne
20/10/2020 à 12h18
Aulas tique
aujourd'hui à 12h05
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Je ne te vois pas blâmer le ministère de l'intérieur alors que le compte twitter haineux et violent du terroriste leur avait été signalé depuis longtemps.
Jah fête et aime dorer Anne
20/10/2020 à 12h22
Classico
aujourd'hui à 12h17
demande du test osseux
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Petite précision pour cela : les tests osseux ne sont pas du tout précis (surtout avec des non-caucasiens) et s'appuyer dessus pour prendre une décision est aberrant scientifiquement.
lemon
20/10/2020 à 12h24
Coucou,
Réponse un peu tardive à deux points levés hier :
Classico - 19/10/2020 à 17h26
"Du coup lemon, je te trouve bien optimiste avec ta séparation rigide entre islam et islamisme. Je vois plutôt l'islamisme comme une possibilité toujours ouverte de l'islam. Encore faut-il évidemment qu'il y ait des gens coordonnés et déterminés pour activer cette possibilité au sein de l'islam."
&
O Gordinho - 19/10/2020 à 14h39
"Je suis plutôt team Bernard Rougier/Gilles Kepel également, mais je pense qu'écarter d'un revers de la main les racines socio-économiques de la violence est tout aussi dangereux in fine que de les mettre en cause numéro une"
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Je me suis exprimé trop vite hier, mais là où Micheron m'a convaincu (bcp plus que Kepel, et je n'ai jamais lu Rougier) c'est de bien différencier le "terreau" du "cultivateur". Les conditions socio-économiques ou socio-éducatives ou la violence du foyer ou le père absent ou le sens d'inutilité, de vide existentiel ou la sensation de rejet de la société ... tout ça participe à un terreau propice aux graines djihadistes, surtout quand ils sont concentrés géographiquement et que ça peut créer des phénomènes de groupe.
Mais Micheron montre que le "cultivateur jihadiste", ce n'est pas juste un prédicateur en ligne à Raqqa qui diffuse des vidéos bien fichues. Le jihadiste qui s'est radicalisé tout seul dans sa chambre c'est, statistiques à l'appui, une exception. Le cultivateur jihadiste ressemble davantage à une coopérative assez bien huilée et un vrai travail d'embrigadement dans le temps.
Micheron s'est à mon sens (et au sien) émancipé de Kepel (son directeur de thèse) qui pour le coup à une approche très (trop ?) centrée sur l'Islam, ses courants, ses idéologies et ses rapports de force dans une approche très descendante, de l'idéologie vers l'acteur. Micheron, pour ce livre tout du moins, fait l'inverse, à savoir partir de l'acteur et remonter vers l'idéologie.
Et pour conclure en répondant à Classico, je ne fais pas une "séparation stricte" entre Islam et islamisme, le deuxième étant compris dans le premier. Mais il y a des islamismes parmi lesquels on trouvera des courants violents (takfiristes/jihadistes). En France, ses adhérents sont estimés à une population comprise entre 2'000 et 10'000 individus. C'est rien ramené à la population musulmane française, mais suffisant pour faire beaucoup de dégâts et pour être une source majeure de préoccupation.
Roger Cénisse
20/10/2020 à 12h26
Aulas tique
aujourd'hui à 12h14
Je te dis que les fichés S le sont pour des choses tangibles quand même, toi tu réponds délit de sale gueule.
Et hop, on victimise, on se déresponsabilise et on détourne le regard. Ça va passer on va reparler du Covid et ça ira mieux...
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Non, non et non.
D'abord, les fichés S ne sont pas forcément pour des choses tangibles. Ensuite, s'ils le sont, ils n'ont pour autant pas commis de délit.
Les punir - expulser, emprisonner - s'ils n'ont commis ni crime ni délit sur la simple base d'un fichage administratif par le ministère de l'Intérieur ouvre une brèche dont je suis sûr qu'elle ne sera pas refermée. Aujourd'hui les djihadistes, demain les zadistes, après demain les opposants ?
Quelle que soit la tronche des gars en question, nous ne *pouvons* pas déroger à l'état de droit. Si sanction, c'est qu'il y a eu délit. Et je dis ça parce qu'AUCUN, je dis bien AUCUN homme ou femme politique en France ni dans le monde ne m'inspire suffisamment confiance pour qu'on lui ouvre la brèche.
On voit déjà sur les sanctions administratives (interdiction de stade, interdiction de manifester) comme celles-ci peuvent être dévoyées par les pouvoirs publics. On a vraiment envie d'étendre ces trucs aux sanctions pénales ?
Manx Martin
20/10/2020 à 12h31
Jah fête et aime dorer Anne
aujourd'hui à 12h22
Classico
aujourd'hui à 12h17
demande du test osseux
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Petite précision pour cela : les tests osseux ne sont pas du tout précis (surtout avec des non-caucasiens) et s'appuyer dessus pour prendre une décision est aberrant scientifiquement.
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Pour une fois on en tient un, de Caucasien...
