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De l'ouverture de l'Euro

Aujourd\'hui au Stade national de Varsovie, la Pologne accueille la Grèce pour le match d’ouverture de l’Euro 2012. Mais au fait, c’est quoi un match d’ouverture?

Auteur : Richard N. le 8 Juin 2012

 

Le championnat d’Europe de foot n’est entré dans son ère moderne qu’en 1980, lorsque qu'à l’occasion de sa sixième édition, l’épreuve instaura une phase finale façon Coupe du monde, en même temps que la tradition du match d’ouverture. Attendu avec impatience, il engendre souvent plus d’ennui que d’émotions: on y marque peu de buts, on se donne des coups, on assure l’essentiel. Et à la fin, on s’aperçoit que ce match pas comme les autres n’est, finalement, qu’un match comme les autres.

 

 

 


RFA-Tchécoslovaquie 1980

Pour sa première phase finale digne de ce nom, le championnat d’Europe s’offre une ouverture de gala et réunit rien moins que les finalistes de la précédente édition. Le 11 juin 1980 au Stadio Olimpico de Rome, la Tchécoslovaquie est donc opposée à la RFA dans une copie qui n’atteindra malheureusement pas la dimension de l’original. Bien au contraire, les deux équipes, solides mais sans imagination, atteignent une sorte de néant sportif.
Il faudra un éclair du génial Hansi Müller, qui donne le ballon de but à Karl-Heinz Rummenigge, pour permettre aux journalistes présents d’écrire quelque chose. 1-0 pour la RFA, la passation de pouvoir a pourtant eu lieu là, sous les sifflets du public romain.

 

 

 

 

France-Danemark 1984

Affiche alléchante le 12 juin 1984 au Parc des Princes : la France, grande favorite de son Euro, reçoit le Danemark, grosse sensation des éliminatoires. Ce sera malheureusement un match haché et crispant. En première période, Yvon Le Roux glisse sur un tacle trop appuyé et s’en va fracasser la jambe d'Allan Simonsen. Tournoi terminé pour le Ballon d'Or 1977. En fin de match, Manuel Amoros, fatigué de recevoir des coups à chaque débordement, explique sa façon de penser à Jesper Olsen et lui assène un impeccable coup de boule. Le défenseur monégasque écope d'un rouge et de trois matches de suspension.
Entre les deux incidents, le match se décoince grâce à Michel Platini, dont la frappe, détournée par la tête d’un Sören Busk au sol, prend l’excellent Ole Qvist à contre-pied. Pour les deux équipes, la flamboyance sera de mise lors des matches suivants, à tel point qu’on les attendra toutes deux en finale. Seule la France y parviendra.

 

 

 

 

RFA-Italie 1988

Contrairement à la Coupe du monde, l’Euro ne donne pas le match d’ouverture au tenant du titre, mais à l’équipe hôte du tournoi. Sans doute parce que rien ne garantit que le précédent vainqueur, qui n’est pas qualifié d’office, sera présent au coup d’envoi (1). On le constate avec la France en 1988, championne d’Europe en titre, mais incapable de décrocher un ticket pour l’Euro ouest-allemand. C’est donc la RFA qui ouvre le bal le 10 juin 1988 au Rheinstadion de Düsseldorf, où elle reçoit l’Italie.
On s’attend à un match bloqué, mais la partie se laisse regarder. La Squadra Azzurra, rajeunie et entreprenante, anime les débats et n’hésite pas à attaquer. Logiquement, elle ouvre le score par Roberto Mancini et plonge la Mannschaft du sélectionneur Franz Beckenbauer dans un certain désarroi. Celle-ci égalisera sur un petit cadeau arbitral, un coup franc indirect en pleine surface italienne, transformé par Andreas Brehme. Les deux équipes iront jusqu’en demi-finales.

 

 

 

 

Suède-France 1992

Suède-France le 10 juin 1992 au Råsunda Stadion de Stockholm, c’est une belle affiche entre l’équipe hôte et l’ogre des éliminatoires. Mais les hommes de Michel Platini jouent un peu n’importe comment, et c’est la Suède qui ouvre le score. Sur un corner de Anders Limpar, le défenseur Jan Eriksson arrive sans prévenir et envoie un coup de tête décisif dans la cage de Bruno Martini. Jamais aussi forte que lorsque les événements lui sont défavorables, cette équipe de France se reprend et égalise à l’heure de jeu par l’inévitable Jean-Pierre Papin, bien lancé par Christian Perez. La suite du match ne présente aucun intérêt particulier, les deux équipes semblant se satisfaire du score nul (1-1). Quelques jours plus tard, les Bleus s’en mordront les doigts. Pas les Suédois.

 

 

 

 

Angleterre-Suisse 1996

Wembley est le cadre du match d’ouverture de l’Euro 1996 où l’Angleterre, le 8 juin, accueille la Suisse. Alan Shearer ouvre le score après vingt-trois minutes – il n’avait pas marqué pour le onze anglais depuis vingt-et-un mois. Mais les hommes de Terry Venables s’essoufflent rapidement, à l’image de leur meneur de jeu Paul Gascoigne, rouge comme une écrevisse depuis la fin de la première demi-heure.
L’équipe helvétique, dirigée par Artur Jorge, sort un peu de sa neutralité et se dit qu’elle a peut-être un coup à jouer. Ses audaces trouvent récompense en fin de match sur un penalty que transforme Kubi Türkyilmaz. Troisième 1-1 consécutif en ouverture de l’Euro.

 

 

 

 

Belgique-Suède 2000

Premier Euro disputé sur deux pays au lieu d’un. C’est la Belgique qui ouvre le bal le 10 juin 2000 à Bruxelles face à la Suède. On doute beaucoup de cette sélection belge, mais elle a la chance, ce soir-là, d’affronter une formation suédoise pas vraiment meilleure. Bart Goor ouvre le score juste avant la pause, Emile Mpenza double la mise juste après.
La Belgique fanfaronne, mais un drôle de but va rapidement refroidir ce petit monde. À la 53e minute, le gardien Filip De Wilde glisse bêtement sur un ballon donné par un partenaire et l’offre à Johan Mjällby qui passait par là. La Belgique conserve la victoire (2-1) mais se fait peur jusqu’à la fin du match. Surtout, elle s’est découvert un maillon faible. Le gardien belge s’illustrera par la suite en alimentant le bêtisier du tournoi et en contribuant à faire de son équipe la première à ne pas franchir le premier tour d’une épreuve organisée sur son sol.

 

 

 

 

Portugal-Grèce 2004

Match a priori facile pour le Portugal, le 12 juin 2004 à l’Estadio do Dragao de Porto. Les hommes de Felipe Scolari sont opposés à la Grèce, dont on n’attend pas grand-chose. Mais contre toute attente, ce sont les Grecs qui marquent les premiers (Karagounis, 7e). Les Portugais courent après le score mais ne parviennent pas à égaliser. Pire, en début de seconde période, ils concèdent un penalty que Basinas convertit avec délice. Le Portugal ne parviendra à marquer que pendant les arrêts de jeu par Cristiano Ronaldo. Trop tard. L’Euro 2004 commence par une grosse surprise… Il se terminera de la même façon, avec les deux mêmes équipes.

 

 

 

 

Suisse-République Tchèque 2008

La Suisse accueille le match d’ouverture d’un Euro qu’elle co-organise avec l’Autriche. Le 7 juin 2008 à Bâle, la Nati domine la République tchèque, mais un coup du sort survient peu avant la pause : son capitaine et buteur Alexander Frei doit sortir, le genou brisé. Malchanceuse, la sélection helvétique voit le match lui échapper sur un but surprise du remplaçant tchèque Václav Sverkoš, qui venait de remplacer Jan Koller.
Les Suisses chercheront bien à refaire leur retard, envoyant même un ballon sur la barre. En vain. Comme en 2004, un pays organisateur est battu en match d’ouverture. Comme en 2000, il sortira dès le premier tour de la compétition.

 

 

 

 

Pologne-Grèce 2012

Le 8 juin 2012 au Stade National de Varsovie, la Pologne accueille la Grèce. Les Polonais savent que la sélection hôte s’impose rarement en ouverture de l’Euro (deux fois sur sept) et que leur adversaire grec n’en est pas à sa première inauguration. La précédente, en 2004, leur avait même plutôt porté chance. Les parieurs de tout poil hésiteront entre un 1-0 et un 1-1, sortis trois fois précédemment, voire un 2-1. Curieusement, il n’y a jamais eu de 0-0…

 

[1] La Coupe du monde a fait de même après 2002. Le tenant du titre étant désormais tenu de passer par les éliminatoires, c’est depuis 2006 la sélection du pays d’accueil qui assure le match d’ouverture.

 

En bonus, voici deux vignettes offertes pour l'album OSP-Euro 1972-1992,

 

 

Réactions

  • José-Mickaël le 08/06/2012 à 03h21
    Pour moi, le match d'ouverture, même s'il est ennuyeux, est un grand moment, parce qu'il marque le début de la compétition. C'est un moment attendu avec impatience : pas le match en lui même, mais la compétition. Lorsque commence ce match, c'est le tournoi qui commence : un mois complètement fou, avec du foot tous les jours, parfois deux ou trois matchs, plus les émissions spéciales. En me levant, je penserai foot. Dans le bus, je penserai foot. Au boulot, je penserai foot (et je discuterai foot avec des collègues). Et de retour à la maison, je regarderai du foot. Le match d'ouverture, pour moi, c'est donc plus qu'un match.


  • Tonton Danijel le 08/06/2012 à 10h04
    Pareil, j'attends ce soir 18h avec impatience... (même si je dois avouer qu'en cas de match pourri, il y a des chances forte de zapping sur Roland Garros).

  • le Bleu le 08/06/2012 à 11h19
    En Coupe du Monde, ça dépend: France-Sénégal était si horrible qu'il n'a jamais existé, Allemagne-Costa Rica était excellent et Brésil-Ecosse très bien, alors qu'Afrique du Sud-Mexique fut une purge comme la totalité des matchs de la 1e semaine à un Allemagne-Australie près.

  • Vieux légume le 08/06/2012 à 17h52
    Pour le Mondial, traditionnellement, le match d'ouverture est à oublier. On ne pouvait quasiment pas échapper a un triste match (jamais plus de 2 buts, avec une majorité de 0-0) dans la plupart des cas, jusque le passage a 32 clubs.

  • Vas-y Mako! le 08/06/2012 à 23h57
    Bon, ben ce soir, c'était pas mal, mais sans plus....

    A propos de 1984 :
    "En fin de match, Manuel Amoros, fatigué de recevoir des coups à chaque débordement, explique sa façon de penser à Jesper Olsen et lui assène un impeccable coup de boule."

    En fait on voit bien sur les images qu'Amoros ne le touche pas, mais qu'Olsen en rajoute...

La revue des Cahiers du football