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France-Mexique : les gars

Les Bleus ont proclamé la désunion sacrée pour achever une faillite individuelle et collective de première ampleur. On se paiera d'un hommage aux muchachos d'en face.
le 18 Juin 2010

 

Lloris n'a même pas été autorisé à briller par ses partenaires, qui l'ont notamment mis en difficulté sur des passes en retrait fantaisistes. Sa sortie devant Hernandez n'est pas sujette à caution, et il ne pouvait rien faire sur le penalty de Blanco. Une parade devant pour repousser un tir de Salcido (27e), une sortie chanceuse mais efficace avec un double contre sur une tête de Barrera (33e). Les autres tentatives mexicaines sont allées se loger dans ses bras.

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Gallas a accompli un festival d'approximations au cours de la première demi-heure. Un jaillissement téméraire qui laisse les Mexicains disputer un trois contre trois dans la surface française (8e). Un placement qui met Franco en jeu pour une bonne occasion (12e). Une tête en retrait pour Lloris mal dosée (14e). Un dégagement raté qui l'oblige à s'y reprendre à deux fois (21e). Un recul coupable devant Salcido (27e). Du mieux ensuite, mais le Gunner n'était tout simplement pas au niveau de cette Coupe du monde.

Abidal a moins souffert, mais a lui aussi été en difficulté, de façon plus spectaculaire. Sa remontée, trop tardive de quelques dixièmes de seconde, laisse Hernandez filer vers le premier but, et un retard analogue vaut à son tacle de provoquer le penalty du second. On peut douter de son avenir en défense centrale, où sa carrière internationale est constellée de telles absences.

Évra aurait certainement voulu être autre chose que le symbole d'une équipe en perdition, comme lui-même le fut sur une passe en retrait trop courte vers Lloris (5e) et surtout sur le deuxième but mexicain, qui voit Barrera le contourner comme on contourne un plot. Une participation offensive en chute constante depuis le début de la préparation: on n'a noté que sa jolie talonnade sur – quasiment – le seul enchaînement réussi et la seule occasion très nette coté français (54e).

Sagna est resté anonyme sur un flanc droit en déshérence où il a pourtant été sollicité (57 ballons négociés, 38 passes, soit le deuxième rang dans cet exercice chez les Bleus). Contrairement au match précédent, il a peu centré. Correct sur le plan défensif (bonne interception à la 27e), en dépit des coups de boutoir de l'aile gauche adverse (un coup franc concédé face à Salcido – 50e – qui ne l'a pas ménagé).


Diaby a été étouffé en première période, avant de disparaître dans un vortex en seconde. De rarissimes percées axiales (29e, pour Govou) n'ont pas masqué un faible nombre de ballons récupérés (12 contre 28 à Toulalan) et une participation offensive terriblement limitée. L'absence de Gourcuff, en libérant sa zone, a paru le pénaliser: il s'est retrouvé à endosser des responsabilités trop lourdes pour lui, et ses lacunes sont apparues criantes devant un Marquez qui s'est souvent joué de lui. On a subitement repensé à Lassana Diarra, point d'ancrage autrement plus solide dans une telle configuration.

Toulalan : pour le Lyonnais, quelle tristesse, quelle frustration. Seul joueur de champ exemplaire, il s'est encore multiplié dans un entrejeu où il a été également le seul à disputer sérieusement la possession aux Mexicains. Trop occupé pour participer significativement au jeu d'attaque. Un moment résume l'inutilité de ses sacrifices: après avoir expédié un coup franc dans le mur, Anelka se laisse passer et envoie Toulalan prendre un jaune qui le privera du dernier match (45e +1).

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Ribéry a touché beaucoup de ballons (68) pour peu de passes délivrées en proportion (28). Avec le solde, il a provoqué des fautes adverses, mais s'est surtout énormément égaré dans les trente derniers mètres, peinant à trouver ses partenaires à la sortie de ses dribbles ou de ses débordements. Ses coups francs directs ont subi une attraction irrésistible de la part du mur mexicain ou des bras du gardien, et ses coups francs indirects ont été invariablement repoussés, tandis que ses centres en retrait traversaient des déserts. Un bon tir (55e).

Malouda a justifié son retour en grâce par une activité débordante, qui l'a fait participer à une grande majorité des mouvements offensifs. C'est aussi lui qui aura le plus mis à l'épreuve Oscar Perez avec une bonne frappe aux dix-huit mètres (54e). Peu en réussite sur les coups de pied arrêtés.

Govou a évolué les deux pieds dans le ciment, avec une influence proche du ridicule sur le jeu. Deux talonnades dans la même minute (29e), deux pertes de balle. On en a mal au cœur pour lui. Allez: un bon tacle défensif (18e).


Anelka ne s'est pas métamorphosé pour son deuxième match de Coupe du monde, qui sera peut-être aussi sa dernière mi-temps en Coupe du monde. Toujours autant de décrochages, toujours aussi peu de positions de tir (deux ballons expédiés en tribunes, 5e et 11e, une frappe trop molle dans les bras du gardien, 45e), un coup franc dans le mur (45e+1). L'équipe de France n'a quasiment pas existé dans la surface.

Gignac n'avait pas les moyens de réinventer l'attaque française, et son surcroît d'énergie par rapport au joueur qu'il a remplacé ne pouvait suffire. Un tir beaucoup trop enlevé à la 74e.

Valbuena a hérité de bien peu de ballons, et son activité a été trop désordonnée au milieu d'une formation en train de se désunir.



Los muchachos

Honneur aux vainqueurs, dont certains auront marqué des points auprès des observateurs européens...

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Après un début délicat à la suite de la blessure de Carlos Vela, Pablo Barrera a obtenu le penalty et provoqué pas mal sur son côté droit pour exploiter au mieux le travail préalable effectué par Giovani dos Santos. Le surprenant Efraín Juárez a aussi marqué les esprits, avant de s’énerver et d'être sorti par précaution.

Certains de leurs collègues qui jouent déjà en Europe ont fait étalage de leurs qualités et de leur progression: en premier lieu, Carlos Salcido qui a mis au supplice Sagna et le côté droit français, avec des courses, des frappes et en prime un superbe geste technique en première période qui enrhume son vis-à-vis.
La charnière Moreno-Rodríguez n’a finalement pas été prise de cours, le premier prenant tous les ballons de la tête, notamment les centres dangereux en première mi-temps, le deuxième assurant sa part défensive avec hargne et fantaisie.

Le majestueux Rafael Márquez a donné le tempo à son équipe, en alternant jeu court et jeu long et en délivrant un superbe ballon en profondeur pour le but de Javier Hernández. Le nouveau Mancunien, qui a tenté deux-trois autres offensives, a surtout profité du travail de Guillermo Franco et a eu les cojones pour aller défier Hugo Lloris sur son but.

Réactions

  • Hurst Blind & Fae le 18/06/2010 à 12h32
    Toulalan et Lloris qui surnagent, ça me fait diablement penser à 2002, où Petit et Barthez furent les seuls à jouer à leur niveau.

  • Tonton Danijel le 18/06/2010 à 12h53
    Oui, enfin, en 2002, on fait deux barres transversales sur la compète, et ce avec le créateur indispensable absent des deux premiers matchs, diminué sur le troisième. Disons qu'on pouvait dire "C'est la faute à pas de chance". Là, non.

  • Hurst Blind & Fae le 18/06/2010 à 13h30
    on pouvait se le dire oui, mais on sait depuis que c'était pas vraiment une question de chance.

  • Tonton Danijel le 18/06/2010 à 14h03
    Mouais, une coupe du monde tient souvent à la chance. On aurait très bien pu faire en 2002 le même parcours (voire un peu mieux) qu'en 2006 et à l'inverse se gaufrer dès le premier tour en 2006.

    Mais la différence fondamentale avec 2010 c'est que là, on ne peut rien dire du tout.

  • Hurst Blind & Fae le 18/06/2010 à 14h22
    Si tu tiens à les comparer de manière aussi absolue Tonton, la différence la plus fondamentale c'est qu'il y en a une qui s'est déroulée en Corée et l'autre en Afsud.

  • kaizouman le 18/06/2010 à 14h26
    Je trouve que vous êtes trop indulgents avec sagna, qui a été complètement dépasse en défense et inexistant en attaque.

  • guy le 18/06/2010 à 14h28
    Pourquoi la Coupe du Monde ne se fait plus que tous les huit ans ?
    ( 1998 - 2006 - 2014 )

  • visant le 18/06/2010 à 15h11
    Probablement pour laisser gagner le Brésil entre temps...

  • Tonton Danijel le 18/06/2010 à 15h19
    Hurst Blind & Fae
    vendredi 18 juin 2010 - 14h22
    Si tu tiens à les comparer de manière aussi absolue Tonton, la différence la plus fondamentale c'est qu'il y en a une qui s'est déroulée en Corée et l'autre en Afsud.
    --------------

    Disons qu'en 2002, après s'être déchaîné sur le melonite aigüe de certains cadres, on pouvait trouvé des excuses et se dire qu'avec un poil de réussite, on aurait pu faire un peu mieux.

    Mais là, j'ai beau chercher, je ne trouve pas l'ombre d'une circonstance atténuante. Quelles occases auraient réellement pu faire basculer les deux matchs? Il n'y en a pas.
    Aucun blessé notable. Des conditions de travail optimales, sans la presse pour perturber l'équipe. Ce qui me désole n'est même pas d'être éliminé par l'Uruguay ou le Mexique, ça a la limite cela pouvait rester dans le domaine du possible. Ce qui me désole, c'est qu'à l'inverse d'autres "petites" sélections (Nouvelle-Zélande, Corée du Nord, Suisse...) il n'y a même pas eu l'embryon d'un jeu collectif. Même sans bons joueurs, on peut au moins essayer de proposer un peu de football. Là y a rien. Ce n'est pas pareil que 2002, c'est pire.

  • José-Mickaël le 19/06/2010 à 00h31
    2002 et 2010 n'ont strictement rien à voir ! La différence essentielle est réellement le niveau de jeu.

    En 2002 des erreurs ont été commises et nous ont empêché d'être aussi bon qu'on pouvait l'espérer, n'empêche que ça s'est joué à peu de choses. On a dominé le Sénégal, Trezeguet a failli attraper la lucarne. Manque de réussite, sanction : le Sénégal n'a pas volé sa victoire, sachant profiter des circonstances, mais on avait montré quelque chose. Contre l'Uruguay, à dix contre onze, on a joué, on a dominé tout du long, on a eu des occasions et tiré sur la barre... mais non, pas de réussite. Et contre le Danemark on a finalement été surclassé, mais non sans s'être battu (occasions). À quelques centimètres près on faisait 1-1 contre le Sénégal, 1-0 contre l'Uruguay, et on passait.

    À quelques centimètres près en 2010, on faisait quoi ? On n'a quasiment pas cadré de tir (sinon quelques tirs mous) ! On n'a pas joué ! Rien de rien.

    En 2002 on est passé à ça d'une qualification (si la préparation avait été optimale on serait passé sans problème). En 2010 on en est à des années-lumières.

La revue des Cahiers du football