MARSEILLE GAGNE LA GUERRE DES SAVONS
Matchbox : Ajax-OM, 2-2 – En coupe d'Europe, il faut savoir être décisif. Peu importe avec qui.
Auteur : Thibault Lécuyer
le 20 Mars 2009
Mini Mears a été acheté à mini-prix, mais il est capable du maximum. L'Ajax a pourtant passé une bonne partie du match à attaquer de son côté, ayant bien remarqué que le Golgoth qui tenait le flanc gauche de la défense olympienne était un peu plus dur à passer. Mais c'est l'Anglo-Jamaïcain qui qualifie Marseille, et fait taire les sarcasmes trois jours après Brandao.
Mears in heaven
Dominateur, l'Ajax a cependant peiné à imprimer la folie qui lui aurait permis de donner le tournis aux Phocéens. Ces derniers ont su réagir vite après le premier but, et démontré trois jours après Paris une belle variété tactique. Leur capacité à tenir et se rebiffer face à des Hollandais plus sûrs de leur football que n'importe quelle équipe rencontrée en L1 jusqu'ici est porteuse d'espoir.
Certes, Marseille a pris deux buts, ce qui ne lui était plus arrivé depuis la claque face à Nancy. Mais elle est allée chercher un résultat avec ses tripes une équipe "bis", et peut-être que c'est ce qu'Eric Gerets retiendra: la victoire d'un groupe. La différence d'abnégation dans le pressing entre le couple Valbuena-Brandao, et Samassa-Ben Arfa a beau faire mal aux yeux, la tête rageuse de Mears sur une déviation de Samassa est aussi là pour montrer que c'est avec une vingtaine de joueurs que l'OM peut atteindre ses objectifs. En espérant que parmi eux se trouvera Ben Arfa. Sa tentative de roulette devant le gardien après avoir éliminé deux joueurs à l'entrée de la surface pose encore et toujours la même question: est-il un joueur de football?
Le match de M6
Alors qu'on se demande parfois s'il faut avoir joué au football pour avoir la légitimité d'en parler, certains consultants s'évertuent à prouver que si la condition est peut-être nécessaire, elle n'est certainement pas suffisante. Et on parle là d'un joueur qui était sur le terrain pendant France-Brésil 1986.
Après avoir réussi à être d'une telle mauvaise foi et d'un tel chauvinisme que même Thierry Roland l'avait repris (lire "Ferreri, le consultant qui doit consulter"), Jean-Marc Ferreri a cette fois réussi à se faire reprendre par l'ancien compère de Larqué sur la prononciation du nom d'un joueur croate.
L'ancien n°10 des Bleus s'est trouvé une nouvelle marotte: obsédé lors du tour précédent par la taille des joueurs de Twente, la jeunesse de l'équipe de Van Basten l'a cette fois fait tourner en boucle. Peut-être frappé de pertes de mémoire, il semble incapable de se rendre compte qu'il répète sans cesse les mêmes arguments, les mêmes mises en garde (chaque action hollandaise était accompagnée d'un sempiternel "Il est pas hors-jeu!"). Ferreri donnerait l'impression que les commentaires enregistrés des jeux vidéos sont d'une incomparable variété.
Celui qui commente aussi sur OMTV est allé jusqu'à agacer franchement Thierry Roland (ils n'ont cessé de se contredire, au point de ressembler à des enfants dans une cour de récréation), ce que seul Patrick Le Lay avait réussi jusqu'ici. Heureusement, la valeur ajoutée des commentaires de Ferreri est incomparable. Comme lorsqu'il enchaîna "C'est le bon moment pour marquer un but" (92e), puis "C'est pas le moment d'encaisser un but" (102e).
Les observations en vrac
• On espère que Jean-Claude Gaudin et Robert Louis-Dreyfus ont vu à quoi ressemblait un vrai stade de football. C'est 400 millions, avec un toit rétractable à 78m de hauteur.
• Combien d'entorses faut-il pour empêcher Baki Koné de courir?
• On nous aurait dit en début de saison que Marseille se qualifierait pour les quarts de la C3 sur un but de Mears consécutif à une remise de Samassa après un coup franc de Zenden, dépositaire du jeu de l'OM, on aurait répondu "Mais bien sûr! Et Lyon n'aura que quatre points d'avance sur le sixième à dix journées de la fin aussi".
• En fait, ce n'est pas André Rieu qui a joué du violon en ouverture du match à l'ArenA, mais Bruno Metsu en playback venu aux nouvelles quant à l'avenir de Gerets.
• Des négociations avec Paul Le Guen annoncées le matin du match de Marseille, un problème de paiement des primes au PSG annoncé le matin du match contre Braga. L'Équipe a un plan secret pour faire baisser notre indice UEFA?
• Malins, les dirigeants lyonnais ont cloné Juninho. En phase de maturation, il joue défenseur à l'Ajax sous le pseudonyme "Oleguer".
La bannette de poche
Le coach tendu comme un string
Éric Gerets (M6) : "On a souffert avec leurs petits triangles".
L'empathique de Marseille
Éric Gerets (francefootball.fr) : "Ça fait mal pour un entraîneur de voir ses joueurs souffrir de la sorte..."
La rupture de contrat
Hatem Ben Arfa (lequipe.fr) : "On a vécu six mois ensemble et la trêve nous a séparés".
Le joueur qui donnerait le la mais qui préfère le garder
Hatem Ben Arfa (lequipe.fr) : "Pour gagner, il est nécessaire que tout le groupe se mette au diapason".
Vu du forum / Café "Au petit Marseillais"
=>> Pierre Des Loges
Le concert d'André Rieu, c'est pour faire plaisir à Zenden, ou à Thierry Roland? En même temps, en artiste franco-néerlandais, c'était soit André Rieu, soit Dave... On s'en sort pas si mal.
=>> Tholotforever
Votre Mears, là, c'est pas le beau-frère de notre Placente? Non, parce qu'ils ont l'air d'être aussi bons...
=>> Teroll
C'est moi où vous êtes un peu handisport comme équipe ce soir? Entre Rodriguez qui joue tous ses duels les mains en avant comme s'il cherchait son déambulateur, et Samassa qui fait systématiquement des passes dans le dos comme s'il avait oublié ses lunettes, ça fait un peu de la peine.
=>> Jean Christophe Tout vénal
Vous avez pensé à changer les piles de Samassa?
=>> bolkonsky
Rhooooo, Samassa/Mears. Nous, c'est Grax qui marque et Varrault pour la passe décisive, la C3 c'est la classe.