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La Gazette : 36e journée

Le titre n'est pas joué. Du moins dans le championnat à l'envers. Jean-Patrick Sacdefiel, lui, démaquille les Lyonnais au papier de verre. Ça pique un peu.
Auteur : Le Feuilleton de la L1 le 5 Mai 2006

 

Les billets directs pour la C1 et la L2 étant expédiés à leurs bénéficiaires, il ne reste plus que les places européennes restantes à se disputer, depuis le strapontin pour la Ligue des champions jusqu'aux ultimes sésames intertotistes…
Si cette réduction des prix ramollit le ventre mou, elle avive en revanche la tension entre les quatre prétendants encore en lice pour la troisième marche du podium, avec une redistribution des cartes lors de cette journée, qui donne l'avantage à l'OM, bien remis de sa désillusion du week-end dernier, et qui semble s'inscrire dans une meilleure dynamique que Lille et Rennes – d'autant que ceux-ci s'affronteront au cours de la dernière journée. Reste à savoir si les Marseillais auront la capacité à réussir leurs dernières foulées et à casser le buste sur la ligne d'arrivée, et pas seulement celle de mettre leurs supporters au supplice des espoirs déçus.


classement_36j.jpg


Les résultats de la 36e journée
Lens-Lille : 4-2
Lyon-Saint-Étienne : 4-0
Troyes-Toulouse : 3-1
Bordeaux-Le Mans : 2-2
Monaco-Nantes : 1-1
Rennes-Paris SG : 1-1
Ajaccio-Nice : 0-3
Strasbourg-Nancy : 1-3
Auxerre-Marseille : 1-2
Metz-Sochaux : 0-1


Matches en retard
Monaco-Lyon : 2-1
Sochaux-Bordeaux : 0-3



La démission de l'AJA
santini_130.jpgLes fins observateurs aiment à rappeler que "tout va très vite dans le football". Bizarrement, c'est Jacques Santini qui s'est chargé de le rappeler aux spectateurs de la L1. Mais contre son gré: en six matches, l'AJ Auxerre vient ainsi de dilapider le fruit du travail de six mois de compétition. Dans le quatuor de tête de la quinzième à la 32e journée, positionné à seulement un point de la deuxième place mi-janvier, les Bourguignons ont abandonné leurs derniers espoirs de Ligue des champions à leurs adversaires marseillais d'un soir.
Trois points en six rencontres : le bilan printanier de Cool et ses partenaires semble avoir été indexé sur la cote de popularité du chef du gouvernement. Au point qu'ils risquent d'avoir tout perdu en un mois et demi : avec leur différence de buts digne d'un club de l'Est, même l'Intertoto semble désormais inaccessible.

Inquiétant pour les supporters d'une équipe qui compte dans ses rangs quelques individualités de talent, lesquelles pourraient ne pas goûter le fait de devoir se priver, la saison prochaine, du moindre match de Coupe d'Europe. Kahlenberg, meilleur passeur du championnat, Benoît Cheyrou, qui compte parmi les milieux récupérateurs les plus efficaces de L1, ou Peguy Luyindula, relativement en verve cette saison, pourraient aiguiser l'appétit de rivaux mieux armés financièrement, car plus ponctuels dans le "money time" d'une fin de saison qui distribue avec parcimonie les gratifications européennes.

Un tel bilan, s'il se confirmait, jetterait une lumière décidément contrastée sur le mandat de Jacques Santini. Mal entamé avec une fameuse claque à Lens, fin août, il s'était poursuivi avec des performances régulières et probantes qui ont fait dire de façon un peu précoce que le successeur de Guy Roux avait réussi un difficile pari. Las, des rumeurs de tensions avec ses dirigeants puis de départ imminent ont accompagné – non sans une certaine logique – le rapide déclin de son équipe. Cartonnée à Paris le 19 mars (4-1), l'AJA a enchaîné avec trois matches nuls puis deux défaites, à Nantes et face à Marseille, donc.
Une atmosphère de débandade, teintée d'un peu de fatalisme, tant Jacques Santini semble voué à connaître de telles situations, sans que l'on comprenne vraiment s'il les suscite ou s'il en est la victime bien involontaire…



Délire de facièsLe billet de Jean-Patrick Sacdefiel

S'il est un mérite qu'on ne peut retirer à la Ligue 1 Orange Ô désespoir, c'est qu'elle garde des ressources insoupçonnées quand il s'agit de dégringoler toujours plus bas sur l'échelle de la dignité. Ainsi, cette saison, nous aurions pu croire que rien ne parviendrait à surpasser le "sommet" PSG-OM et le vaudeville disciplinaire qui s'est ensuivi. Nous avons manqué de foi. Et qui, mieux que l'Olympique lyonnais, pouvait repousser les limites du ridicule en assumant jusqu'au bout son statut de maître spirituel incontesté de notre championnat?

En fin de saison 2004/2005, les employés de Jean-Michel Aulas, vraisemblablement frustrés de ne fêter leurs titres que par de simples tours d'honneur en slip et en t-shirt officiel, avaient eu la brillante idée de recourir au maquillage facial pour échapper à l'ordinaire des feux d'artifice – désormais tout autant annuels et guindés à Gerland que la garden party du président à l'Élysée. Aussi dûmes-nous subir, durant les trois dernières journées de championnat, l'atroce spectacle de Lyonnais grimés comme des élèves de cours élémentaire rendus hystérique par l'approche de la kermesse… Mais avec encore moins de goût que des enfants de dix ans, moins de mesure que des hystériques sous LSD qui seraient tombés sur un stock de pigments dans les caves d'un marchand de couleurs.
Car l'ampleur et l'horreur de ce peinturlurage indiquent sans l'ombre d'un doute qu'il a été l'œuvre d'individus dont le goût et l'intelligence ont régressé au stade du cerveau reptilien: ils sont capables de réflexes primaux comme "déclencher la frappe" et "réclamer la prime de victoire", mais leur sens de la Beauté avilirait un homme de Neandertal. Jamais un spectacle du Club Med d'Agadir n'a allié avec tant d'indélicatesse une laideur si obscène et une bêtise si confondante.

Mais cela, c'était l'an passé, donc. Qu'allaient-ils commettre pour ce cinquième titre? Qu'inventeraient-ils? Qu'iraient-ils chercher? Rien. Nos amis lyonnais ont simplement trouvé leur bonheur dans ce mot d'ordre: "Et si on étalait sur nos binettes réjouies et nos cheveux gras encore plus de peinture que l'an dernier?" Sous l'effet probable d'un leadership capable de se mettre au niveau du bulbe le plus atrophié de l'effectif, la motion fut adoptée et mise en œuvre avec un zèle terrifiant.
On peut, cette fois, se féliciter que la L1 suscite en Europe un intérêt proche du mien pour la discographie de Pascal Obispo, car ces images seraient de nature à jeter sur la France un discrédit auprès duquel l'affaire du Rainbow Warrior ferait l'effet d'une aimable galéjade. La vision d'un seul de ces joueurs, dimanche soir, justifiait la création d'un Conseil national de l'esthétique doté du pouvoir d'atomiser sur le champ les auteurs de tels crimes contre la dignité humaine.

lyon_sacdefiel.jpg

Nul besoin, toutefois, de s'offusquer que les Lyonnais n'auraient pas "respecté leur adversaire". Laissons quoi qu'il arrive ce vocabulaire aux chefs de gare de la littérature sportive. Le score indique deux choses. Primo, que les Stéphanois font partie de ces footballeurs qui, une fois qu'ils n'ont plus à rien à gagner ni à perdre dans une compétition, cessent le travail et ne trouvent même pas en eux le ressort de sauver la face devant d'autres faces pourtant déjà fort ridicules. Secondo, que les Lyonnais, peut-être avertis par leur instinct du risque encouru, ont pris le match très au sérieux (à défaut de leurs adversaires, ce qui aurait été bien inutile). Mais c'est là justement qu'ils ont atteint à un ridicule absolu: en affichant des mines patibulaires, l'expression morne du professionnel concentré, la physionomie mortellement sérieuse du champion de France entitré… sous une épaisse couche de sottise rouge et bleue.
Ce spectacle au comique désespérant m'a occasionné un reflux gastrique qu'un esprit naïf aurait pu prendre pour un hoquet amusé. S'il se trouvait encore des esprits naïfs pour survivre à moins de trois mètres de moi.




L'envers du championnat
Cette 36e journée aura officialisé les positions acquises lors de la 35e journée au sommet du classement à l'envers: les trois leaders sont désormais hors de portée de leurs poursuivants qui retournent à leur condition de simple spectateurs des performances des grosses cylindrées.

Les Troyens sont effectivement décrochés au point que même les mathématiques ne peuvent plus rien pour eux. Après avoir entretenu un léger suspens dans le dernier tiers de la saison, les hommes de Jean-Marc Furlan doivent regarder filer sans eux un train pour la Ligue 2 qui aura sprinté bien trop vite pendant que les Aubois multipliaient les déboires. Leurs trois contre-performances consécutives à Metz, contre Ajaccio puis ce week-end face à Toulouse ne pardonnent pas dans le "money-time" face à une opposition si affûtée.

classement_envers36.jpg

Strasbourg déroule tranquillement sa fin de championnat à la moyenne vertigineuse de 0,4 points par match lors des cinq dernières journées. Biens calés en embuscade à deux petit points seulement de la tête du classement à l'envers. Un revers des Messins et des Ajacciens lors des deux prochaines journées suffirait à leur offrir le titre en cas de sans faute Alsacien au cours de deux dernières journées largement à leur portée au Vélodrome puis à l'Abbé-Deschamps.

Ajaccio ne bénéficie pas du calendrier le plus facile. Un déplacement au Parc où tout peut toujours se passer puis la réception de Stéphanois remobilisés par leur carton face à Lyon et l'ambition réaffirmée de leur entraîneur, ça s'annonce tendu. Mais les insulaires semblent sûrs de leur football en ce moment: à domicile comme à l'extérieur, le tarif syndical est de trois buts. Ils restent à une minuscule encablure de la première place et leur retard de différence de buts ne semble plus irrémédiable.

Les leaders messins restent donc sous grosse tension. Le tiercé final est établi, mais seulement dans le désordre. Toutefois, la solidité messine impressionne. Qu'elle soit lorraine, anglaise ou guatémaltèque, leur moyenne reste égale à zéro sur les cinq dernières journées. Un sans-faute matérialisant un véritable sprint final de champion. La voracité de Joël Muller semble pouvoir garantir à ses troupes une fin de saison en apothéose.

Tout au bout du bout du classement, les pauvres Lyonnais n'osent même plus sortir sur une pelouse sans tenue de camouflage. Leurs crânes bicolores ne trompent personne, on les a reconnus: ce sont bien eux les grands perdants d'une saison qu'ils termineront profondément enfoncés dans les tréfonds du classement à l'envers…

Réactions

  • chapoto le 05/05/2006 à 02h38
    Après l'article basket et cette gazette, gare à l'abus du terme "money time".

  • Jabberwocky le 05/05/2006 à 08h12
    Quelle jubilation que les commentaires et analyses du classemnt inversé. C'est un régal. Merci...

  • Save Our Sport le 05/05/2006 à 08h34
    L'exact contraire de Michel Drucker, son jumeau diabolique, ca conviendrait bien a JP Sacdefiel, non?

  • beberdo le 05/05/2006 à 09h09
    Sacdefiel PRéSIDENT !

  • CHR$ le 05/05/2006 à 09h41
    "Peguy Luyindula, relativement en verve cette saison"

    Oui, avec 10 but en 35 matchs il fait une bonne saison.
    Qui tranche nettement avec sa saison à l'OM complètement ratée puisqu'il n'avait marqué que 10 buts en 35 matchs.


  • Le_footix le 05/05/2006 à 09h43
    Si on regarde la performance des équipes du classement à l'enverssur l'ensemble de la saison, il semble clair que les Ajacciens méritent le titre. Jamais en effet, ils n'ont montré le moindre signe de faiblesse qui aurait pu laisser craindre la perte des premières places. A tel point que Rolland Courbis a pu laisser tranquillement le poste, le podium quasi-acquis, à José Pasqualetti, qui a tranquillement géré les acquis du consultant de RMC malgré une vilaine contre-performance face à l'OM, toujours dangereux pour les équipes de tête.

    Les Messins, en revanche, ont offert quelques frayeurs. La tactique ultra-défensive de Joel Muller avait pourtant fait ses preuves, les Grenats se plaçant rapidement dans le tiercé de tête. On aurait alors pu craindre une démobilisation des hommes de l'ex-Lensois, affaiblis par le remplacement de plusieurs techniciens à la trêve, notamment le Coréen Ahn. La deuxième partie de saison fut nettement plus difficile, mais au final, Carlo Molinari peut se féliciter d'avoir tenu ses objectifs.

    C'est Strasbourg qui a le moins convaincu. Après des débuts très encourageants, et pour des raisons incompréhensibles, Jacky Duguépéroux a modifié sa tactique en cours de saison vers l'ultra-offensive, pas du tout adaptée à l'esprit du club, ce qui lui fit un temps accumuler les contre-performances. A plusieurs reprises, les Alsaciens furent près de quitter la tête du classement, d'autant que les Troyens revenaient très fort. Heureusement, les blessures de nombreux joueurs ont permis de faire tourner l'effectif et ainsi d'assurer une certaine constance dans les résultats. Mais ce fut limite, et les Strasbourgeois devront se méfier d'une éventuelle relégation dès l'année prochaine.

  • tatayé le 05/05/2006 à 09h50
    J'aime bien la bouille du père Coupet. Il me fait penser à l'actrice qui joue dans "cours Lola cours"

    lien

  • 5ylV@iN le 05/05/2006 à 11h41
    Grandiose classement à l'envers.
    Quant à Sacdefiel, j'apporterais ma signature d'élu à sa candidature (si j'étais élu ;—)...

  • Toni Turek le 05/05/2006 à 12h19
    tatayé > Franka Potente. Effectivement, il y a une belle ressemblance !

  • MMM le 05/05/2006 à 13h56
    Ah, quand ça touche à St Etienne, ça ne fait pas rigoler :D

    En revanche, la photo de Diarra, MDR.

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