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Le Feuilleton de la L1, épisode XXIX

Véritable romance-photo de la Ligue 1, le Feuilleton révèle tout ce qu'il aurait mieux valu ne jamais savoir sur la 29e journée.
le 18 Mars 2005

 

En tête, Lyon et Marseille étirent les distances grâce à leurs victoires, leurs poursuivants ne glanant qu'un point lors de cette 29e journée — de Lille à Rennes en passant par Monaco et Auxerre (opposés à l'Abbé-Deschamps), jusqu'à Toulouse. Les Monégasques n'en ont récupéré qu'un de plus lors de leur match en retard à Strasbourg, mercredi soir, et restent à la portée du TFC et de l'AJA - qui doivent encore s'affronter dans la dernière rencontre à reprogrammer (27e journée). Le milieu de tableau, qui mérite assez bien son nom, regroupe sept équipes autour de la barre symbolique des 40 points, a priori synonyme de maintien. Rennes et Saint-Étienne viennent juste de s'y percher, et joueront probablement plus libérés au cours de cette fin de saison. Le PSG flotte dans les limbes, à quelque distance (trois points) du grupetto composé de Nantes, Nice, Metz et Strasbourg, ces deux dernières équipes ayant peu engrangé lors des deux matches livrés ces derniers jours. Bilan mitigé pour Ajaccio dans les mêmes circonstances: la victoire face aux Parisiens n'aura pas propulsé les Corses hors de la zone de relégation en raison de leur défaite à Geoffroy-Guichard — même s'ils talonnent désormais des Caennais en mauvaise posture. Statu quo alarmant pour Bastia et Istres, tous deux défaits...

Marseille : un classement paradoxal L'OM aurait-il trouvé sa pierre philosophale? À savoir : réussir sa saison sportive en dépit du chaos des coulisses. Si l'instabilité a caractérisé la gestion olympienne au cours de la décennie passée, le club en a généralement payé le prix fort en termes de résultats. Mais le championnat 2004-2005 lui aura permis de cultiver un nombre record de paradoxes, car il y a tout de même quelque chose de surprenant à le voir pointer aujourd'hui à la seconde place, au point de constituer une (vague) menace pour l'OL. Comme si les soubresauts internes n'avaient finalement eu qu'un effet très relatif, voire positif quand il s'est agi de relancer la machine. Mais le caractère déconcertant de cette deuxième place vient surtout du sentiment que l'Olympique de Marseille n'a pas vraiment fait d'étincelles sur le terrain. Quel joueur de l'effectif peut en effet se prévaloir d'une saison totalement réussie, à part, si l'on veut, un Meïté — sympathique antistar — ou un Déhu qui brille surtout par contraste? Au classement des étoiles de France Football (qui vaut ce qu'il vaut, mais c'est un indicateur comme un autre), on ne trouve qu'un seul Marseillais dans les 64 places qu'il compte: Benoît Pedretti, en 36e position. Chez les buteurs, on assiste à un étonnant turnover qui donne la vedette, pour de courtes périodes, à des attaquants auparavant vilipendés: ainsi de Marlet, auteur d'un doublé contre Lens (meilleur réalisateur du club avec sept buts, ex-aequo avec Luyindula, au 15e rang national). Et au moment de se souvenir de matches entièrement maîtrisés sur le plan de la qualité du jeu, on pense plutôt à des mi-temps ou à de jolis coups tactiques à l'extérieur. Même les séries de deux ou trois victoires ont toutes été interrompues par des contre-performances nettes... On ne sait quels enseignements seront tirés de cette saison atypique, ni si les éternelles promesses de continuité auront quelque effet la saison prochaine. Il est d'ailleurs trop tôt pour en tirer le bilan, l'objectif d'une qualification directe en C1, essentiel pour l'avenir proche, n'étant pas encore assuré...

On comprend mieux pourquoi les joueurs de l'OM ont la trouille de leur entraîneur.
Rennes-Nantes, inversion des rôles Le débat agite déjà les pages de Ouest-France : "Rennes menace la suprématie nantaise". Le Stade rennais semble effectivement en mesure, pour la première fois depuis 1999, de finir le championnat devant son rival nantais... On peut toujours ironiser sur ce championnat régional disputé en milieu de tableau, mais il y a tout de même de quoi s’étonner d’une inversion des rôles inattendue entre les deux clubs, au cours des dernières saisons. Alors que les Rennais semblent avoir trouvé une forme de continuité sportive sous la houlette de Laszlo Bölöni, leurs homologues de Loire-Atlantique ont vu défiler quatre entraîneurs en quatre ans et connaissent une situation de crise institutionnelle qui s’éternise (président contesté, directeur sportif théoriquement sur le départ, actionnaire soucieux de se désengager). Symboliquement, alors que les produits du centre de formation des bords de la Vilaine s’épanouissent en équipe première, ceux des bords de l’Erdre font les frais du marasme ambiant. Pire : la tradition des transferts ratés semble s’être déplacée d’un département à l’autre... Désormais doté d’infrastructures de premier plan (stade, siège, centre d’entraînement), le SR — qui a cessé de jeter l'argent de Pinault par les fenêtres — peut raisonnablement s’imaginer un destin sportif intéressant, surtout s’il consolide les éléments positifs de cet exercice 2004/2005 (voir Armor Luxe). Un pari pour la saison prochaine?

On sait enfin pourquoi le Stade rennais est si peu performant à l'extérieur: les attaquants jouent à "1, 2, 3 Soleil" pendant les matches.
Les observations en vrac > Esthétique de la feinte : en fait, Helder n'est pas joueur de foot, mais torero. > Le match de Sochaux a été arbitré par deux femmes assistantes. Prochaine rubrique des CdF mag : "Le hors-jeu expliqué à mon mec". > Les supporters stéphanois et bordelais ont joué en lever de rideau de la rencontre entre leurs deux clubs à Lescure. La partie était arbitrée par un Lyonnais, porté disparu depuis. > Bakayoko place une balle au-dessus de la barre à cinq mètres du but vide. Visiblement, il est énervé de ne pas avoir été nominé pour le Ballon de Plomb 2004. Le talent à l'échelle de la L1 Philippe Bruet, à propos du penalty marqué par Ajaccio (C+) : "Letizi ne peut rien sur ce coup de génie d'Andre Luiz". La confiance en ses capacités Frédéric Danjou (C+) : "Personne ne nous fera descendre". Vous vous en chargerez très bien tout seuls?

En quelques semaines, Malek Cherrad a acquis toute la panoplie des gestes de l'attaquant bastiais.
L'éclair de lucidité Laurent Fournier (C+) : "On parle d'Europe, mais il ne faut pas se leurrer". La curiosité touristique Francis Gillot (AFP) : "Lens est sans doute passé à côté de quelque chose". Vous avez croisé Christanval sur le parking? La vingt-huitième couche Jean-Michel Aulas (olweb.fr) : "Le petit brin de réussite qui nous avait fuit à Caen pour des raisons extra sportives a été compensé ce soir". Le moniteur d'OL Conduite Paul Le Guen (olweb.fr) : "C'est un match que l'on aurait pu mieux conduire".

Heureusement, Xavier Gravelaine et Jean-Louis Gasset ont hurlé assez fort pour que le banc lyonnais se protège du projecteur décroché par Ibrahima Bakayoko sur sa dernière frappe.
La tête de truc Sylvain Armand (psg.fr) : "Il y a de quoi en avoir gros sur la patate". Il faudrait arrêter de tout mettre sur le dos d'Helder. L'OL lapsus Jean-Michel Aulas (olweb.fr) : "On a fait un pas sérieux psychologiquement". Tu parles de toi? Le gazon verni Cris (olweb.fr) : "Le terrain était très dur, mais à la fin, il nous a permis de remporter ce match!" Comme quoi, les erreurs de pelouse s'équilibrent à la fin de la saison. Le non-Lyonnais Frédéric Déhu (TF1) : "J'ai voulu sauter, mais mon corps n'a pas répondu".

Sammy Traoré croit nécessaire d'indiquer au tireur du corner qu'il vaut mieux jouer sur lui que sur Vahirua.
Le Laszlo tiède Laszlo Bölöni (C+) : "Je ne suis pas content, mais je ne suis pas triste non plus". Tu es entraîneur de Rennes, quoi. La limite du raisonnement Rolland Courbis (TF1) : "À 1-0 contre une équipe inquiétante, on n'est pas à l'abri d'une égalisation". Pas contre une équipe aussi inquiétante que le PSG. L'emballement Benoît Pedretti (om.net) : "C’était ce soir une référence en termes d’intelligence tactique". Un doublé de Marlet dans un match non maîtrisé, on appellerait plutôt ça un gros coup de bol. Le tribunal permanent Xavier Gravelaine (TF1) : "Lyon a accusé la fatigue". De toute façon, ce n'est jamais de leur faute.

Un Ajaccio-PSG, ça se passe de commentaires.
La vitesse relative Sidney Govou (L'Équipe) : "On avance, tout doucement". Dans ce cas, les autres reculent. La charge de la brigade très légère Gernot Rohr (L'Équipe) : "Strasbourg est venu avec une seule pointe". La pointe de vitesse de Devaux? Le chantage du cardiaque Guy Roux (L'Équipe) : "J'en ai gros sur le cœur". Le double appel Jacky Duguépéroux (DNA) : "Saviola décrochait plus qu'à l'accoutumée". Il cherche un club pour la saison prochaine.

Grégory Coupet et Sébastien Pérez évoquent avec nostalgie leurs années stéphanoises, quand ils portaient un maillot chargé d'histoire et non pas un bout de tissu constellé de sponsors.
Le sportif quotidien Sidney Govou (L'Équipe) : "On ne peut pas gagner 7-2 tous les jours". Ça poserait effectivement un problème de calendrier. L'éclatement de la bulle nantaise Serge Le Dizet (Ouest-France) : "Il y a encore du gaz". Votre football-champagne est quand même bien éventé. La partie de bonneteau Laszlo Bölöni (L'Équipe) : "On peut estimer que c'est un bon point, même si on peut regretter les deux points perdus". La prestidigitation Laurent Fournier (F365) : "On avait franchement l’impression qu’Ajaccio était la meilleure équipe du monde". Et oui, Paris est magique.

Selon vous, le couvre-chef d'Emmanuel Adebayor signifie:
1. qu'il rêve secrètement de rejoindre l'EA Guingamp.
2. que sa maman a cousu ses initiales sur ses affaires pour qu'il ne les perde pas dans la colo monégasque.
3. que comme 97% des footballeurs, il a un goût vestimentaire exécrable.

Réactions

  • paulo les gaz le 18/03/2005 à 02h57
    Bravo, mille fois bravo, le meilleur feuilleton depuis longtemps... J'y retourne tellement c'est bon!

  • wedr2 le 18/03/2005 à 03h24
    c'est toujours aussi bon :)
    par contre j'ai du mal avec une phrase :
    " Quel joueur de l'effectif peut en effet se prévaloir d'une saison totalement réussie"
    ---> il a été moyen lama-fabien ?

  • Jonathan Sifflercetrain le 18/03/2005 à 03h26
    très bon feuilleton, félicitations blablabla ... (d'autres s'en chargeront avec plus de style)
    je préfèrerais surtout féliciter Robert Pires qui a su se resaisir parfaitement à la suite de sa non-sélection en EdF pour réaliser un magnifique hat-trick dans les brèves en une.
    bravo Robert !
    en tant que passeur décisif sur l'une d'entre elles, je te l'affirme : tout le mérite t'en revient !
    encore, chapeau l'artiste !
    continue sur cette lancée, tu seras bientôt incontournable.

  • paulo les gaz le 18/03/2005 à 03h29
    wedr2, rappelle toi du début de saison de fabien et de ses bourdes stéphanoises et parisiennes...

  • lemeu le 18/03/2005 à 07h11
    Très bon feuilleton, excellentes vignettes.

    La vignette de Troussier me rappelle furieusement 'le cri' de Munch.

    Maintenant, quant à savoir pourquoi il crie, va comprendre Charles... avec l'OM aujourd'hui, on joue comme on aime...

  • John Duff le 18/03/2005 à 08h16
    Succulent, la vignette sur Adebayor est drôllissime.

  • rom's le 18/03/2005 à 08h37
    Pour moi, ça sera la vignette Courbis/Letizi!

  • Vévérito le 18/03/2005 à 08h58
    Gravelaine- Gasset moi j' adore et en plus on arrive a imaginer et a visualiser la scène

  • Jon-Dahl Tomasson le 18/03/2005 à 09h55
    Il paraît que Rennes, 8e au classement à 19points de Lyon, serait un des poursuivants des 2 Olympiques pour la course au titre ?

    Et quand on lit la suite de l'article sur Rennes/Nantes, je me demande si ce n'est pas Roy Keane qui aurait écrit cet article...

  • gimlifilsdegloin le 18/03/2005 à 09h58
    Ah... la vignette sur Baka... En réalité, Ibrahima Bakayoko est le nouveau messie : il a été dépêché dans le monde du football pour le racheter de ses péchés (d'où son long passage à l'OM).

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