Philippe Christanval
Qui croit en encore au Christanval?
La première saison de Philippe Christanval au sein du Barça a été plutôt mitigée: après des débuts prometteurs, l’ancien Monégasque a été malmené dans une formation catalane mal à l’aise en championnat et en Coupe d’Europe… mais qui finit tout de même dans le quatuor de tête, autant au niveau national qu’européen. Difficile, donc, d’émettre un jugement définitif sur celui qui était plus connu, jusqu’ici, pour une gestion très professionnelle de son plan de carrière que pour ses exploits sur le terrain.
Car au niveau du jeu, Christanval n’est pas vraiment le défenseur le plus en vue et le plus prometteur sous les couleurs bleues. Moins puissant que son acolyte Mancunien Silvestre, il est aussi pressé par le jeune Mexès, qui semble techniquement bien mieux armé que lui pour faire une belle carrière chez les Tricolores. La présence de Christanval en Corée est donc bien une énigme, tant son rôle à jouer au sein des 23 semble réduit. A moins de pallier les absences conjuguées de deux défenseurs centraux, le néo-catalan devra sans doute se contenter de suivre les rencontres depuis le banc de touche.
Son point fort
Quand on joue dans ce Barça-là, on a forcément soif de victoires.
Son point faible
Quand on ne joue pas dans ce Barça-là, on doit avoir le moral en berne.
Son geste technique
La relance à la Lebœuf.
Son objectif personnel
Profiter de la piscine du Hilton.
Le point de vue de Jean-Patrick Sacdefiel (1)
On les entend d’ici, les chantres du Christanval, les laudateurs prêt à tous les raccourcis pour justifier la sélection de cet usurpateur, jusqu’à la rengaine habituelle sur un joueur capable de réaliser une meilleure saison au Barça que le grand Laurent Blanc. Et pourquoi ne pas affirmer, tant qu’on y est, que Jean-Guy Wallemme mérite sa place chez les Bleus, sous prétexte que la saison qu’il a réalisée avec les Verts a été plus réussie que celle que le Président y avait effectué quelques années auparavant? Il n’y a vraiment que les gogos gobeurs de publicité pour s’imaginer que cet ectoplasme (dont pas un seul des rares spectateurs de Louis II ne doit aujourd’hui se souvenir) est digne de porter le maillot le maillot frappé du coq. Nous vivons une triste époque…
(1) La rédaction des Cahiers du football décline toute responsabilité envers les propos de notre atrabilaire consultant, qui souffre d'un aigrissement général l'ayant conduit à une haine maladive envers les Bleus (voir sa légendaire première contribution).
Dans nos archives
Le saut de l'ange, Chronique de l'intersaison, mars 2001.
Christanval, programmé et protégé, mai 2000.