Emmanuel Petit
Voici l'homme qui est tombé par terre sans faire attention à sa coiffure, pourtant harmonieuse, un soir de juillet 1998, après avoir marqué le troisième but d'un match très décisif.
le 15 Mai 2002
Devenu grand Emmanuel Petit, rescapé de France-Bulgarie, pionnier de l'exil en Angleterre, est devenu titulaire au moment où l'équipe de France était sur le chemin de son premier titre mondial, dont il allait signer l'obtention avec l'ultime but de la compétition. Le chemin de croix débouchait sur une rédemption, avec des prestations de très haut niveau, particulièrement décisives. Si un Euro en partie raté à cause d'une condition physique entamée a pu raviver les doutes sur la pérennité de sa présence dans l'équipe-type, il a systématiquement été titularisé en bleu lors des deux dernières saisons, ne ratant que le déplacement en Australie et la Coupe des confédérations. Il a même effectué des prestations au-dessus de la moyenne de ses coéquipiers, laissant peu de doutes sur sa totale détermination en sélection, qui contraste avec le professionnalisme un peu froid qu'il manifeste à Chelsea. Et, peut-être plus qu'un autre, il aime l'équipe de France, qui lui a "tout apporté, et surtout le sentiment d'exister". Pour un portrait plus dans le style du personnage, consultez le lien ci-dessous. Son point fort La concurrence de Boghossian moins vive qu'en 1998. Son point faible L'interview qui part en live. Son geste technique L'ouverture en profondeur pour Thierry Henry. Son objectif personnel En marquer un autre en finale. Le point de vue de Jean-Patrick Sacdefiel (1) Emmanuel Petit c'est un peu le Jean-Claude Vandamme des Bleus. Jamais avare de déclarations à l'emporte-pièce et d'affirmations ésotériques, narcissique à l'extrême, il soigne son image avec autant de méticulosité qu'il arrange sa coiffure. Bref c'est un peu le fêlé de la bande, l'écorché vif de service, le Francis Lalanne blond. Ce piètre technicien ne s'est épanoui que dans le médiocre championnat anglais, où la capacité à faire trois tacles en une minute assure une gloire rapide. Sa consécration en bleu ne vaut pas mieux que celle de son équipe. (1) La rédaction des Cahiers du football décline toute responsabilité envers les propos de notre atrabilaire consultant, qui souffre d'un aigrissement général l'ayant conduit à une haine maladive envers les Bleus (voir sa légendaire première contribution). Dans nos archives Le Prince en veste de cuir, Gazette 38, mars 2001.