Ligue 1 : le feuilleton, épisode vingt-sept
À trois journées de la fin, le suspens se resserre et les fesses aussi. Un épisode aussi analytique qu'imagé balaye les dernières péripéties d'un championnat nettement plus incertain que la Bundesliga.
le 7 Mai 2003
La lutte pour le titre Une fois de plus, la L1 vient de connaître un nouveau changement de leader. La lutte pour le titre est donc toujours aussi rude, même si les Girondins l'ont définitivement abandonnée en s'inclinant une nouvelle fois à domicile, contre Auxerre cette fois. Seuls Monaco, Lyon et Marseille restent donc en course pour le sacre suprême. Rien d'étonnant à cela: le trio occupe les trois places de tête du championnat depuis deux mois et demi maintenant (le 22 février et la 28e journée), ce qui en dit long sur la régularité de chacun des clubs en 2003. Lyon a pris un double avantage ce week-end : tout d'abord en s'imposant à l'extérieur à Strasbourg, là ou ses deux concurrents directs n'avaient réussi à s'imposer. Mais surtout en engrangeant un maximum de confiance avec quatre nouveaux buts, qui permettent aussi aux Gones de réduire de façon conséquente l'écart avec les Monégasques au niveau de la différence de buts. Une évolution qui n'a rien de symbolique, tant les écarts entre les trois clubs sont minimes et tant la possibilité de les voir départagés par ce biais est plausible. Les Monégasques pourraient se mordre les doigts de s'être inclinés après avoir mené 1-0 à la mi-temps. Pourtant, dans le jeu, les hommes de Deschamps ont semblé moins fringants qu'à l'accoutumée. La faute à un entrejeu parisien particulièrement dense, qui a bien maîtrisé la fougue de Giuly et Rothen. Le dernier quart d'heure de haute pression imposé par les visiteurs aux Parisiens ne doit pas faire oublier que pendant plus d'une heure, ces derniers n'ont pu imposer leur domination habituelle, et n'ont dû l'ouverture du score qu'à leur unique occasion nette de la première période. Quant aux Marseillais, leur victoire étriquée contre Bastia ne reflète pas une bonne maîtrise du ballon. Toujours rien de fulgurant dans le jeu des Olympiens, certes, mais leur rigueur tactique et leur sérieux a débouché samedi en fin d'après-midi sur une honnête performance dans le jeu, avec entre autres, plusieurs bonnes frappes détournées par Boumnijel et une double occasion monstrueuse pour Van Buyten, peu de temps avant qu'il ne marque. Les Olympiens ont aussi perdu l'un de leurs principaux animateurs offensifs en la personne de Dos Santos. Le latéral gauche a été victime d'une fracture du tibia suite à une sortie schumacherienne de Penneteau. Un coup dur pour l'OM, même si cette équipe s'appuie plus sur son organisation que sur ses talents individuels. Difficile de dire lequel de ces trois clubs sera couronné fin mai. Lyon et Monaco semblent mieux armés en terme de qualité de jeu, et comptent également pour eux une différence de buts nettement supérieure à celle de l'OM. Les provençaux devront donc espérer finir obligatoirement un point devant leurs deux concurrents pour être sacrés. Lyonnais et Monégasques ont aussi un atout conséquent: un calendrier plus favorable, puisqu'ils recevront deux fois lors des trois derniers matchs, tandis que l'OM se déplacera à Sochaux et Nantes. Recevoir Troyes lors de la dernière journée pourrait également s'avérer assez précieux pour l'ASM. On se souvient que les Monégasques avaient déjà dynamité 4-0 les joueurs de l'Aube chez eux en ouverture du championnat, et ceux-ci seront vraisemblablement déjà condamnés le 24 mai. Cela dit, l'OM s'amuse à déjouer les pronostics depuis plus de six mois maintenant. Il ne serait pas totalement surprenant que cela dure trois matches de plus.
Alain Perrin n'a pas pu s'empêcher de remettre sa vieille chemise marron porte-bonheur. |
Angel Marcos imite Jean Roucas qui imite Jacques Chirac. |
Muller se fait hara-kiri, mais pas trop quand même. |
Au centre de l'image, le nouveau président du RC de Strasbourg. Il s'agirait en fait d'un croisement génétique entre Benny Hill et Gilbert Gress. |