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Ligue 1 : le feuilleton, épisode six

Le championnat file tel un train fou lancé dans la nuit vers une destination incertaine… Nous observons tout de même quelques minutes d'arrêt à l'occasion de cette huitième journée.
le 24 Sept 2002

 

La morale générale L'heure est-elle venue de réévaluer, voire d'inverser certaines cotes? En tout cas, l'OL a symboliquement perdu un de ses points forts présumés, c'est-à-dire son invincibilité à domicile, et le doute s'immisce quant aux qualités du groupe de Le Guen. Inversement, l'AS Monaco apparaît sous un jour bien meilleur que celui esquissé lors des toutes premières journées. Face à l'armada lyonnaise, qui aurait parié sur la solidité d'une défense El Fakiri - Squillacci – Rodriguez – Givet – Evra? Pour beaucoup autres, la douche écossaise continue. Bordeaux défait à Marseille la semaine passée bat Lens qui avait battu Rennes, Rennes bat Nantes qui avait battu Lyon. Un sursaut pour les Rennais, un sursis pour Bergeroo. Montpellier, malgré deux buts, chute à Strasbourg. Mézy aura donc toujours des problèmes. Seul Marseille enchaîne deux victoires en bousculant la jeunesse havraise et la méthode Perrin donne des signes de réussite… Quant aux Niçois et aux Auxerrois, ils tiennent un rythme de champion, ce à quoi ne saurait prétendre le PSG, une nouvelle fois tenu en échec dans la capitale. Miraculeusement, Luis Fernandez avait pourtant reconduit le schéma de jeu victorieux contre Strasbourg, mais avec les 11 titulaires d'Ujpest... Il a aussi tenu à renouer avec une pratique en vigueur la saison passée, consistant à ne pas venir s'entraîner sur la pelouse du Parc avant le match. Et comme la saison passée, le PSG a fait une première période faiblarde devant des Bastiais sans complexes. Comme quoi, il n'y a pas que les équipes venues défendre à Paris qui y obtiennent des résultats. Précision à l'attention des commentateurs de Lyon-Monaco Il semble contestable de dire que "c'est Gallardo qui a commencé", alors que Laville venait de lui mettre un pied dans le visage et deux coups de genou dans l'arrière-train. Toute la semaine, on a entendu les joueurs et le staff lyonnais diagnostiquer un manque d'agressivité de l'effectif et faire l'éloge des qualités spécifiques de Florent Laville. Le type d'engagement que nécessite le haut niveau et qui fait défaut aux Lyonnais n'est peut-être pas de la même nature que celui d'un joueur comme l'emblématique défenseur central de l'OL… Quant à Gallardo, on dira simplement de lui que c'est un garçon à problèmes. Les observations en vrac Penalty raté de Linarès contre Nice : les Gones traversent une tellement mauvaise passe, que même les anciens Lyonnais ont la scoumoune. "Union contre la répression" : les Ultras déploient des banderoles au Parc, à la Meinau ou encore à Jules-Deschazeaux. Il n’en manque plus qu’une devant le siège de l’UMP. Volée spectaculaire de Jemmali : en plus d’être bon, Pauleta est contagieux. Avis aux défenseurs guingampais : lever les bras en l’air n’a jamais empêché aucun attaquant adverse de marquer. Puissance de frappe : le PSG a égalisé alors qu’il jouait à 11 contre 10… Le stade préféré de Gallardo, c'est Gerland ou le Vélodrome? Le FC Nantes ne sera peut-être pas premier au classement du fair-play cette année. Le but de raccroc Arribagé : du tibia ou du genou, après dix-huit contacts dans les six-mètres nantais. L’arrêt de raccroc Ramé, sur une frappe d’Utaka : poteau, talon, barre… La pensée impure Pendant une seconde, Ronaldinho s’imagine en train de marquer dans le but laissé vide par Penneteau, qui s'était porté au secours de son défenseur blessé. Le miraculé Sylvain N’Diaye, qui échappe légitimement au carton rouge grâce au bon coup d’œil de Nelly Viennot. Il faudra quand même dire à l’autre arbitre assistant que quand on ne voit rien, on s’abstient d’inventer des fautes de main dans la surface. L’allitération Sans Cissé Auxerre assure. L’allergie Ce sont les effluves iodés qui empêchent les Parisiens de réussir à domicile contre les équipes du bassin méditerranéen. L’anomalie Cette fois, le but dans la lucarne lors de Lyon-Monaco, c’est les Gones qui l’encaissent. Le fait insolite Auxerre marque le but du 2-1 sur l’engagement consécutif à l’égalisation sedanaise. Les Sangliers posent des réserves parce que deux de leurs joueurs étaient dans le camp adverse au moment du coup d’envoi. Ils auraient mieux fait d’émettre des réserves sur la qualité de leur défense. La question L’Alsace et la Lorraine ont-elles été touchées par le virus du penalty tardif? Les joies communicatives Arribagé et Eloi, buteurs énervés. Le point de règlement à réviser d'urgence Le dépôt d'une réserve technique. L’homme en forme Benjani, que Guy Roux va avoir mauvaise conscience de renvoyer sur le banc… Le commentaire moyennement intéressant Denis Balbir : "Lens qui joue un football intéressant, dans la mesure où il joue par contres" (Canal+). Le commentaire moyennement intéressant (2) Éric Bayle : "Tous les joueurs rennais en costume-cravate, c'est magnifique". Le commentaire moyennement compréhensible Denis Balbir : "M. Veissières, excellent ce soir, un arbitre pour les Girondins de Bordeaux" (Canal+).

Réactions

  • tessacha le 24/09/2002 à 09h54
    Il manque la parade du jour: Coupet sur un tir de 25 m de Nonda. Du grand art ;-)

  • El mallorquin le 24/09/2002 à 10h40
    Je ne suis pas sûr qu'il faille conclure à une inversion de tendance... Que Monaco réalise une meilleure saison que l'an passé, je pense que c'est une évidence, et encore, je ne suis pas persuadé qu'ils arriveront à finir dans les cinq premiers. En revanche pour Lyon, je reste curieusement "confiant" pour cette équipe, qui a été championne avec un nombre de défaites assez important, et qui a surtout marqué la grande majorité de ses points lors de la fin de saison. C'est d'ailleurs une constante lyonnaise de mal débuter pour finir à fond, et je ne suis pas persuadé que leur début de saison actuel soit moins bon que les précédents...

  • cavalier sans tête le 24/09/2002 à 11h42
    5 points de moins que l'année dernière, trois défaites au lieu d'une, on est pas à ça près à l'OL !!

  • El mallorquin le 24/09/2002 à 11h59
    Ils ont démarré aussi fort que ça l'an dernier l'OL ?

  • El mallorquin le 24/09/2002 à 12h37
    Au fait : c'est Gallardo qui a commencé... ;-)
    Je plaisante, mais le garçon me fait un peu penser aux gamins dans les cours de récré qui mettent des coups en douce et viennent ensuite pleurer devant la maîtresse. En l'occurence, Florent Laville a fait une faute dans le jeu, qui, en plus, n'est même pas dangereuse. Des fautes dans le jeu (pieds levés, tirages de maillot...), il y en a à chaque match, et tous les joueurs en sont les victimes. Gallardo a répondu par une agression (il se retourne pour lui mettre un coup de poing) en dehors du jeu, ce qui fait quand même de lui le premier agresseur. A moins de considérer que l'auto-défense fait partie du jeu...

  • le baron perché le 24/09/2002 à 12h57
    Ah mais pas d'accord Monsieur El, dire que ces fautes ont lieu à chaque match comme tu le fais, c'est les encourager, les banaliser. Rien ne justifie le tirage de maillot, si ce n'est la curiosité de mater le slip de l'adversaire. Rien ne justifie un sale coup ou une accumulation de coups, il y a des jeux vidéo pour ça. Gallardo est sans doute un vicieux (comme le fut Maradonna, comme l'est Ronaldhinette...), mais le nombre de crampons pris en un match par les techniciens est terrifiant (ce ne sont pas tout à fait les mêmes fautes que sur un joueur normal).
    Alors non, il ne faudrait pas qu'ils répondent ainsi aux fautes (voire "provocations", puisque leur réputation est faite la plupart du temps), mais il faudrait aussi les défendre un peu plus. Ce que les arbitres ont tendance à faire désormais. Souviens-toi de Zidane en CM98 et un peu avant. C'était nul, indéfendable, mais peut-être faut-il ce genre de connerie pour qu'un jour on puisse échapper aux tirages de maillot et coups bas des défenseurs techniquement et tragiquement dépassés.

  • El mallorquin le 24/09/2002 à 13h23
    Je ne les encourage ni ne les banalise, ces fautes, je les constate : l'arbitre est là pour les sanctionner, ce n'est pas au joueur de se faire justice lui-même. D'ailleurs celle de Laville sur Gallardo avait été sifflée avant que ça ne dégénère. Et en l'occurence, je le répète, mais il ne s'agissait ni d'un tacle par derrière, ni d'une quelconque faute dangereuse : un pied haut et un tirage de maillot...
    Bref, Gallardo méritait son carton rouge. Qu'il vienne faire ensuite son cinméa en roulant par terre et en criant comme une vierge effarouchée, c'est carrément risible.

  • gabyheinze le 24/09/2002 à 13h33
    Gallardo se retourne effectivement pour mettre son poing ds la ganache de laville et tombe ensuite (avec 3 pirouettes) en croyant que l'arbitre va juste expulser l'autre... je dis, bien fait pour sa gueule! (et je ne suis pas un fan de laville ;-))
    Un bon point aussi pour Coupet...

  • cours-la-ville le 24/09/2002 à 13h48
    Moi, je témoigne que Gallardo s'est pris deux belles béquilles dans le cul alors que Laville était derrière lui (et lui tirait aussi le maillot), on peut difficilement faire plus pour faire péter les plombs à un joueur. L'Argentin a mérité son rouge, mais Laville encore plus :))

  • cavalier sans tête le 24/09/2002 à 14h35
    Bon ben moi aussi je témoigne (25 mètres de l'action, 3 dimensions, attention, témoin de première main) que Gallardo a mis une belle semelle sur les mollets de Deflandre 10 minutes avant de se prendre son petit rouge et gna gna gna.

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