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Le plan Amara

Diané a fait basculer PSG-Lens, et souligné les tiraillements tactiques de son équipe...
Auteur : José-Karl Bové-Marx le 16 Jan 2008

 

Dit comme ça, c’est assez glaçant, mais ce n’en est pas moins vrai: en se claquant à la 42ème minute du PSG-Lens de dimanche dernier, Didier Digard a rendu un fier service à son équipe. Ce n’est pas que l’ex-Havrais ait livré une copie indigne au cours de la quasi mi-temps qu’il passa sur le terrain; c’est seulement que sa sortie permit à Paul Le Guen de faire glisser Chantôme dans l’axe et d’incorporer Diané sur le côté droit, avec le résultat que l’on sait (deux buts, une passe décisive, une barre, une dépression nerveuse pour Lucien Aubey et la gratitude éternelle des supporters du PSG à la richesse de la génération actuelle des attaquants ivoiriens, qui explique l’absence du bon Amara à la CAN).

Bétonnage
Car jusqu’à cette fameuse 42e minute (the answer is 42), la mise en place très frileuse du PSG avait montré toute son inanité, spécialement face à une équipe lensoise dans un état proche de la catatonie. Le placement de Chantôme au poste de milieu droit, destiné à consolider l’équipe, n’a en réalité eu pour résultat que de révéler le degré de doute du PSG et de son entraîneur.
Face à l’avant-dernière attaque de L1, qui alignait dans ses lignes de devant deux joueurs à peine débarqués à la Gaillette (Maoulida et Belhadj) et qui était privée de son meilleur attaquant (Dindane, ironiquement l’un des joueurs dont la convocation en sélection ivoirienne ferma la porte à Diané), cette timidité initiale de Paris relevait sans doute d’un réflexe terriblement répandu dans notre championnat: celui du bétonnage en période de flottement.


Démolition de la défense lensoise
On peut même se demander ce qui se serait passé si le PSG avait eu sur le banc, au moment de la blessure de Digard, Ngoyi ou Sankharé: Le Guen aurait-il alors opéré un changement poste par poste afin de ne pas bouleverser le sacro-saint "équilibre de l’équipe"? En tout cas, la démolition de la défense lensoise orchestrée par l’ailier ivoirien a illustré l’idée que le sauvetage de Paris passe par une ambition offensive plus affirmée (spécialement à domicile). Et peut-être, plus globalement, qu’on avait plus de chances d’empêcher l’arrière gauche adverse de monter en le forçant à défendre sur un ailier dribbleur qu’en le bloquant par un milieu droit à vocation défensive…

A cet égard, Diané, débarrassé à la fois de la concurrence de Frau, du spectre de Gouffran et, apparemment, de la menace d’un Loris Arnaud n’ayant pas vraiment donné satisfaction sur l’aile, pourrait bien (à condition d’arrêter de sécher ses adversaires dans la surface comme il le fit avec Hilton alors que Paris ne menait que 1-0), sur sa lancée, enfin s’imposer sur le côté droit parisien. Sa titularisation à ce poste ce soir contre Valenciennes en Coupe de la Ligue (une compétition qui sert au moins à rôder les compos) serait en tout cas le signe que Paris ne veut plus se contenter de se recroqueviller dans sa coquille et souhaite donner plus d’impétuosité à son jeu. Ce ne sont pas les supporters qui s’en plaindront… hormis ceux que les buts parisiens énervent car ils nuisent à leur grève des encouragements, bien sûr.

Réactions

  • antigone le 16/01/2008 à 04h18
    Très bon article. Argumenté et tout et tout.

    Je me permets néanmoins un commentaire là-dessus : "(...) Paris ne veut plus se contenter de se recroqueviller dans sa coquille et souhaite donner plus d’impétuosité à son jeu."

    Vous n'êtes pas sans savoir que le PSG a obtenu ses meilleurs résultats à l'extérieur, dans un très vilain 433 tout recroquevillé, justement, voire carrément verrouillé dès que l'avantage est acquis.

    A domicile, lorsqu'il fait le jeu, face à Lorient, Toulouse ou Caen par exemple, le PSG se fait punir par plus PSG que lui. Ligue 1 staïli.

    Je ne pense pas que Le Guen soit masochiste au point de préférer ce dernier scénario.

    Jusqu'à maintenant, Diané sur l'aile droite a été une arme redoutable 1 match sur 5. Le reste du temps, c'est une purge. Manque de bol pour les Lensois, c'est tombé sur eux.

    En attendant un véritable recrutement au poste de milieu droit, maintenant en jachère depuis plus de 3 ans (Diané-l'ancien-Rémois est un attaquant axial, tous les Pierre Ménès vous le diront), il y a malheureusement fort à parier que Le Guen persévèrera dans ce coachig du pauvre, à base de Chantôme, de Digard ou de Mendy, la nouvelle marotte, youpi.

  • sansai le 16/01/2008 à 08h42
    De quoi vous vous plaignez, à Rennes y'a GuLa qu'a repositionné Cheyrou en défense centrale.

  • Loul le 16/01/2008 à 08h58
    Pour finir de préciser l'analyse footballistique, il conviendrait d'ajouter que le seul remplacement d'un milieu défensif déporté sur le côté par un joueur à vocation offensive n'a pas suffit à transformer son visage et à lui faire produire du jeu malgré Lucien Aubey et la conjonction astrale favorable à Diané.

    C'est bien l'entrée en jeu de Pauleta qui débloqua totalement le match de façon totalement fascinante.
    S'il y a bien une raison encore d'aller au Parc des Princes pour voir du football intelligent, elle tient dans l'espérance de voir Pauleta aligné même de brefs instants (malheureusement) dont le jeu sans ballon est une leçon tactique permanente.
    L'avance qu'il ne peut plus prendre face à ses adversaires sur ses qualités physiques, il la prend de par son anticipation et son sens du placement.
    Un match totalement déprimant (et ne débouchant sur aucune occasion) du PSG peut trouver un intérêt si au lieu de suivre "bêtement" le ballon on concentre son attention sur ce que fait un joueur de cette classe loin de la balle.
    Dimanche soir son jeu en mouvement, ses simples appels de balle, en fournissant des solutions de jeu à ses partenaires ont d'un seul coup propulsé le jeu du PSG vers l'avant.

    Quelques pas de côté avant une course dans la profondeur, une course croisée dans le bon tempo... ce qui sépare un grand joueur d'un joueur honnête peut tenir dans des détails qui peuvent échapper à un œil non averti (et qui sont souvent bien difficilement perceptibles à la télévision).

  • Dastardly le 16/01/2008 à 10h28
    "The answer is 42" est vraiment bien trouvé sachant que ce qui s'est passé dimanche était digne des effets collatéraux de l'utilisation du fameux Générateur d'Improbabilité Infinie qui propulse le Coeur en Or.

  • Je brille Cassé le 16/01/2008 à 12h13
    ah merde c'est pas un article sur Amara simba?

  • doumdoum le 16/01/2008 à 12h17
    Je suis d'accord avec Loul pour relativiser l'effet Diané. D'ailleurs, les dix seules minutes où Lens prend vraiment l'eau, les offensives viennent essentiellement de la gauche, Diané étant à la conclusion d'une ouverture exceptionnelle de Rothen et d'un caviar d'Armand.

    Je pense également que l'entrée de Pauleta est au moins aussi décisive. Il a immédiatement pris la profondeur et la lourde défense lensoise, en s'étirant, a explosé.

    Mais c'est vrai que l'entrée de Diané est le premier élément qui déséquilibre Lens, provoquant enfin un changement de rythme dans une première mi-temps totalement atone (à peine autant qu'un sommet de L1, Caen-Nancy pour ne pas le citer - Paris est loin d'avoir le monopole de l'ennui et de la frilosité). Entre le Chantôme appliqué mais timide et le Diané explosif mais brouillon, c'est le jour et la nuit et Diané a parfaitement su profiter du flottement lensois, et des insuffisances d'Aubey.
    En tant que supporter parisien, on peut d'ailleurs se féliciter des lacunes du coaching lensois qui n'a pas rectifié le tir à la mi-temps alors qu'en 3 minutes, Aubey était déjà à l'agonie (si Jean-Pierre Leclerc avait fait redescendre Belhadj, au profil bien plus vif, Diané aurait été à mon avis davantage gêné).

    Enfin, l'analyse a le grand mérite de mettre en lumière l'importance de ce foutu problème de milieu droit que le PSG se traîne depuis le départ de Fiorèse.

  • Tom York le 16/01/2008 à 13h35
    Ça fait des mois et des mois que l'un des problèmes du PSG c'est son côté droit. Alors forcément quand Diané est en jambes et en réussite (parce qu'on l'a déjà vu à ce poste et ça n'a pas toujours été aussi brillant, loin de là...) bein ça va mieux.
    +1 aussi sur Pauleta, même si a mon avis, vu son âge, c'est plutôt bien de le faire rentrer dans la seconde mi-temps (enfin pas trop tard non plus). L'axe lensois était plus émoussé et N'gog pas très adroit avait quand même le mérite de les avoir fait se bouger avant son remplacement.

  • antigone le 16/01/2008 à 21h19
    EDIT

    antigone
    mercredi 16 janvier 2008 - 04h18

    En attendant un véritable recrutement au poste de milieu droit, maintenant en jachère depuis plus de 3 ans (Diané-l'ancien-Rémois est un attaquant axial, tous les Pierre Ménès vous le diront), il y a malheureusement *pour les adversaires du PSG* fort à parier que Le Guen persévèrera dans ce coachig du pauvre *entraîneur confronté à une telle profusion de talents*, à base de Chantôme, de Digard ou de Mendy, la nouvelle marotte, youpi.


    Sinon, pas mal, cette nouvelle marotte youpi, non ?

  • la menace Chantôme le 17/01/2008 à 15h15
    On en redemande!

    Moi ,sur Diané, je comprends Le Guen.

    Préférer bétonner, c'est pas exactement ce que je voudrais, mais il faut reconnaître que sur ces deux derniers matches (et depuis que Diané est à Paris), défensivement, il ne fait rien du tout.
    Contre Lens, Ceará a paru en difficulté et très mal placé à partir du moment ou Diané a été placé à droite. Non pas que ça ne soit que de sa faute, sûr, mais tant que Chantôme était là, le Brésilien était au poste, et on se faisait moins embêter.
    Contre Valenciennes, il a fallu sortir Pauleta et faire rentrer un joueur de couloir qui ait l'abnégation nécessaire pour que les Nordistes se montrent moins dangereux.
    Dès qu'un défenseur prend un mètre d'avance sur lui avec le ballon, il passe en mode footing.

    Alors quand il est efficace, on peut prendre ce risque, mais effectivement, ce n'est malheureusement pas toujours le cas. Et ce n'est d'ailleurs pas sur ses qualités d'ailier qu'il s'est illustré ces derniers temps, mais sur celles de buteur.
    D'habitude, il tente 10000 dribbles impossibles, même dans notre surface, en réussit les deux tiers (un prodige, j'en conviens), mais conclut par une passe ratée. Enfin en tout cas, il envoit le ballon quelque part, mais ça fait rarement mouche.
    Sur ces 2 derniers matches, la seule certitude qu'on a eu, c'est que comme attaquant, il se pose là. Par contre comme ailier, j'attends toujours plus de défonce (et moins de tranquilisants).

La revue des Cahiers du football