Bravant le froid, le Feuilleton impose son jeu, fait de coups de tête, de coups de reins et de coups de bambou...
Le classement en relief, c'est la Ligue 1 incarnée dans un corps humain : en haut, la tête, un peu plus bas, la forte poitrine, on descend encore et c'est les abdominaux puis le ventre mou, et enfin le pubis où s'accrochent les morpions.
Janvier sudiste
Les cinq journées jouées durant ce mois de janvier auront été riches d’enseignements. De premier abord, les positions n’ont pourtant pas été véritablement chamboulées : Lyon et Lille occupent toujours les deux premières places, Auxerre, Monaco et l’OM restent en position privilégiée dans la course à l’Europe. Et juste derrière ce Top 5, on occupe quasiment toujours la même place à une ou deux unités près.
Bref, on pourrait conclure à un relatif sur place, si la comparaison des deux "classements en relief" ne nous délivrait une autre vérité: les écarts se sont sensiblement resserrés en tête, et carrément creusés entre les cinq premiers et le ventre mou du championnat (désormais plus mou que jamais).
C'est pas la peine de prendre ton air de chien battu, Jérôme, le mercato est terminé et aucun club ne va t'adopter. |
En ayant empoché douze points en quatre rencontres, les Monégasques figurent en tête du classement depuis la reprise, suivis de… l’OM, dont une nouvelle défaite médiatisée au Vélodrome cache pourtant un parcours efficace: les Phocéens ont empoché autant de points que leurs « voisins » du Rocher. L’ASM a donc repris deux points à l’OL, en attendant de récupérer, peut-être, un nouveau bonus lors de son déplacement à Strasbourg. En cas de victoire, Deschamps et ses hommes pourraient avoir effacé plus de la moitié de leur retard (de neuf points à la trêve à quatre points) en un mois seulement.
Pour les Marseillais, on ne parle pas encore de course au titre. Mais ce bon mois de janvier a déjà permis de semer Toulouse, Bordeaux, Sochaux, Saint-Étienne et Paris, cinq équipes qui étaient à moins de trois points d’eux à la trêve : les Olympiens ont pris la bagatelle de cinq points aux Doubistes et aux Haut-Garonnais, et huit points aux trois autres formations...
Il faudrait expliquer à Monterrubio que ce n'est pas la peine de sauter par-dessus les faux panneaux de pub. |
Parmi les équipes en net regain de forme, citons également Rennes (neuf points), qui se replace dans la course à l’Intertoto (un Graal pour les Bretons) en gagnant tout de même cinq places.
Par ailleurs, sans réellement impressionner, le rythme de l’OL (dix points), de Lille (huit points) ou d’Auxerre (9 points) reste néanmoins élevé.
Enfin, en queue de peloton, Ajaccio tire son épingle du jeu avec six points et un match en plus à disputer. Les Corses laissent surtout leur 19e place à Strasbourg, qui n’a engrangé que deux points (la plus mauvaise équipe de Ligue 1 (sauf si elle s’impose face à Monaco) en 2005.
Ces chiffres annoncent peut-être les tendances de cette fin de championnat. Ou pas: la victoire à trois points a cette particularité de réduire ou d’accentuer les écarts en un temps extrêmement réduit. Mais pour ceux qui se sont laissé distancer, il s’agira surtout de faire preuve de force morale pour ne pas sombrer définitivement. Pour les autres, de constance dans l’effort. En tout cas, le championnat n’a pas dit son dernier mot. Comme toujours à l’aube du mois de février, en fait.
Pour voir Charles Itandje se déchirer, tirez sur la languette. |
Les observations en vrac
> Julien Faubert : il ressemble à Vin Diesel, il va aussi vite que Vin Diesel, mais malheureusement, il dribble aussi comme Vin Diesel.
> Sévère défaite d'Auxerre : c'est la peur du maintien.
> Bernard Mendy avait pronostiqué à la veille de Monaco-PSG : "1-0 pour Paris. But de Mendy". Il y était presque: ça a fait 2-0 pour Monaco, buts de Mendy et Bernardi.
> Sur une glissade, Steve Marlet peut cadrer une frappe.
La routine strasbourgeoise
Rémy Vercoutre (DNA) : "Nous avons commis les mêmes erreurs que d’habitude".
L'optimisme strasbourgeois
Rémy Vercoutre (C+) : "C'est de bon augure, même si on repart avec zéro point".
La gueulante lyonnaise de l'année
Paul Le Guen (AFP) : "Au final ce soir, je suis contrarié".
Mickaël Isabey essaie de faire croire à l'arbitre que Damien Gregorini est entièrement rentré dans ses cages, mais on ne voit pas trop à quelle règle il fait référence. |
Le Bordeaux qui fermente
Michel Pavon (L'Équipe) : "On m'a demandé de faire mûrir ce groupe. Il mûrit dans la difficulté".
Le chauffeur de taxi
Jacky Duguépéroux (L’Alsace) : "Le compteur tourne".
Les jeux de mots déplorables mais prévisibles
"Un cas ce Ca !" (Ouest-France)
Olivier Quint (Ouest-France) : "Le Milan AC a Kaka, nous on a juste Ca".
Francis Gillot sait qu'il se fera mettre à la porte un jour, mais il ne sait pas encore laquelle. |
Les points cardinaux
Jacky Duguépéroux (L’Alsace) : "Tout le monde prend des points à l’extérieur". Sauf Rennes, le Strasbourg de l'Ouest.
Le mercato tard
Xavier Gravelaine (L'Équipe) : "On a grillé un gros joker". Non, Bakayoko était cramé avant de venir à Istres.
Le standard de liège
Laszlo Bölöni (Ouest-France) : "Je crois que c'est notre meilleur match à domicile avec celui du PSG, cette saison".
Si la chambre de Vincent Planté est décorée comme sa cage, c'est sa mère qui doit faire la gueule. |
L’aptitude à la L1
Frédéric Danjou (Ouest-France) : "On n'est peut-être pas spectaculaire mais on se bat".
Les forts en maths
Patrick Remy (L'Équipe) : "Nous avons su résister aux problèmes que nous a posés Lille". Donc, vous non plus vous ne voulez pas de Fiorèse?
Le calculateur prudent
Cédric Hengbart (Ouest-France) : "C'est peut-être un point qui comptera en fin de saison".
Un couloir sombre, pas de panneau des sponsors, des parkas Décathlon... Les Girondins ont vraiment changé de statut ces dernières saisons. |
La nuance
Erick Mombaerts (La Dépêche) : "L'OM a deux internationaux A devant, Marlet et surtout Luyindula, une menace constante, celui-ci".
La comparaison ridicule
"[Bocundji Ca] rappelle Makelele (…) il récupère un ballon à 35 mètres des buts de Riou, slalome et crucifie le portier istréen" (Ouest-France).
L'inverse de l'opposé
Gregory Coupet. (AFP) : "On est dans la position du chassé, et c'est quelque chose que l'on connaît bien pour l'avoir vécu l'an dernier dans des rôles inversés".
Si, comme Guy Lacombe, vous êtes surpris en train de vous gratter les couilles, veillez à prendre immédiatement un air détaché. |
Le début de la panique
Sidney Govou (AFP) : "On ne s'inquiète pas, on prend les matches comme ils viennent".
Le moindre mal
Anthony Réveillère (olweb.fr) : "Les Corses marquent sur un but billard". C'est moins embêtant que les Allemands qui marquent sur des buts bizarres.
L'entraîneur qui s'y connaît
Patrick Remy (L'Équipe) : "Nous avons réalisé une bonne deuxième mi-temps alors que les Icaunais ont été meilleurs en première".
Malgré sa réputation de danseur, Jaouad Zaïri n'est pas très convaincant dans son interprétation en collants de la mort du cygne. |
L'entraîneur confiant
Serge Le Dizet (Ouest-France) :"Un jour, Greg (Pujol) en mettra une au fond".
Le menu allégé
Benoît Pedretti (L'Équipe) : "Ce soir, il n'y a pas un Marseillais pour dire qu'il ne s'est pas régalé". Il paraît quand même que Fiorèse n'a pas eu de steak à la cantine.
Le classement trompeur
Jacky Duguépéroux (L'Équipe) : "Nous ne sommes ridicules nulle part". Qu'est-ce que vous foutez derrière le PSG, alors?
Lutte contre le racisme : à Bastia, Chimbonda et Matingou ont fermement refusé de jouer dans le remake de "Les bronzés font du ski". |