Auteur d'un but sur une frappe terrible samedi soir, Antoine Sibierski s'est aussi trouvé au cœur d'un mouvement collectif de toute beauté… Une action à revivre sur notre tableau noir en couleurs.
Lens-Montpellier (4-0), but de Daniel Moreira pour Lens à la 66e minute.
Légende
Les points jaunes représentent les joueurs lensois, les blancs les joueurs montpelliérains.
Les flèches pleines correspondent au trajet du ballon.
Les flèches en pointillé correspondent aux courses des joueurs sans le ballon.
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L’action de jeu
Au milieu du terrain, Song transmet la balle à Jabi dans le couloir gauche. Ce dernier joue long vers Thomert à l'entrée de la surface de réparation. L'attaquant lensois passe la balle à Moreira, qui écarte sur le côté gauche, pour Sibierski. Ce dernier élimine son vis-à-vis, et centre de l'intérieur du pied droit pour Moreira, qui smashe une tête croisée victorieuse.
La nalyse
L'homme clef de cette action est Antoine Sibierski. Si le joueur doit être crédité comme il se doit d'une passe décisive, résumer son action à un bon centre est presque injurieux tant son rôle est prépondérant dans la construction de ce but, de l'origine à la conclusion.
Sibierski est ainsi l'auteur d'un premier choix judicieux à l'instant où Jabi joue long sur Thomert. Plutôt que d'encombrer l'axe, déjà bien occupé, l'ex-Lillois effectue un appel dans le dos du latéral montpelliérain, monté en opposition devant Jabi. De ce fait, il perturbe totalement le marquage de zone des Héraultais: le milieu de terrain chargé de le surveiller suit le mouvement du ballon vers le centre, le laissant seul sur son aile. Au moment où Sibierski reçoit le ballon, il possède donc un léger temps d'avance sur Colombo — qui délaisse du coup son marquage sur Thomert — ce qui lui permet d'anticiper sur le mouvement du défenseur adverse et de l'effacer d'un "simple" crochet de l'extérieur du droit.
C'est donc une simple course croisée qui est à l'origine de la désorganisation totale de la défense montpelliéraine.
Le reste est une histoire de vitesse. En position d'infériorité numérique, le seul choix possible est la rapidité des mouvements. Thomert et Moreira jouent tous deux en première intention, en jeu court pour le premier, en jeu long pour le second, déstabilisant ainsi la défense centrale montpelliéraine.
Au final, il ne "reste" à Sibierski qu'à s'appliquer pour centrer sur Moreira, qui claque une tête à bout portant sur Pionnier qui ne peut rien faire.
À la décharge des hommes de Bernardet, on soulignera que ceux-ci jouaient à 10, suite à l'expulsion de Michalovski.