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Trois décennies de France-Belgique

Les histoires de voisinage ne manquent pas entre Bleus et Diables: Platini, Wilmots, Papin ou Zidane en ont gardé quelques souvenirs depuis 1981...

Auteur : narcoleps le 15 Nov 2011

 

Depuis leur première rencontre en mai 1904 (3-3) [1], France et Belgique se sont affrontées à 70 reprises, pour un bilan de 29 victoires belges, 24 françaises et 17 partages. Disputés à rythme quasi annuel jusqu’à la fin des années soixante, ces affrontements se sont ensuite espacés, pour se compter au nombre de dix au cours des trente dernières années. Retour sur les plus marquantes de ces dix dernières joutes, pour la plupart (six) "amicales."

 

 


29 avril 1981 : France-Belgique 3-2 (3-1), Paris

Qualifications de la Coupe du monde 1982.
Buts : Vandenbergh 5e, Soler 14e, Six 26e, Soler 32e, Ceulemans 52e.
France : Dropsy, Janvion, Lopez, Trésor, Bossis, Tigana, Giresse, Genghini, Soler (71e Zimako), Rocheteau, Six. Entraîneur: Hidalgo.
Belgique : Preud’homme, Gerets, L. Millecamps (17e De Wolf), Meeuws, Renquin, Cluytens, Vandereycken, Vercauteren (63e Verheyen), Vandenbergh, Ceulemans. Entraîneur: Thijs.

Également opposée aux Pays-Bas (finaliste du Mondial argentin) et à l’Irlande pour l’obtention d’une des deux places directement qualificatives pour le Mondial espagnol, la France reçoit une équipe belge en pleine ascension (finaliste du dernier Championnat d’Europe des nations) qui occupe la première place du groupe avec neuf points sur dix – là où son adversaire du jour n’est que quatrième avec quatre points. Les Bleus ont certes disputé moins de matches que leurs trois rivaux, mais n’ont que peu le droit à l’erreur et doivent l’emporter pour ne pas être irrémédiablement distancés. Privés de Platini, les Français vont être cueillis à froid dès la cinquième minute, avant de rapidement se ressaisir et inverser la tendance grâce à Gérard Soler (par deux fois) et à Didier Six, maintenant ainsi intactes toutes leurs chances de qualification.

 

Vidéo : les dix premières minutes du match, incluant le but de Vandenbergh.
 

 

 

9 septembre 1981 : Belgique-France 2-0 (1-0), Bruxelles

Qualifications pour la Coupe du monde 1982.
Buts : Czerniatynski 24e, Vandenbergh 83e.
France : Hiard, Janvion, Mahut, Lopez, Bossis, Moizan (60e Stopyra), Giresse, Larios, Zimako, Platini et Six. Entraîneur: Hidalgo.
Belgique : Pfaff, Baecke, L. Millecamps, Meeuws, Renquin, Coeck, (51e M. Millecamps), Van Moer, Vercauteren, Czerniatynski, Vandenbergh, Ceulemans. Entraîneur: Thijs.

Les deux équipes se retrouvent quatre mois plus tard, sans qu’aucune autre rencontre du groupe n’ait été disputée. La France, cette fois avec Platini, a tout intérêt à ramener un point, tandis que les Belges doivent gagner pour pouvoir se rendre en toute quiétude aux Pays-Bas pour leur dernière rencontre. Et les Diables ne se font pas prier. Emmenés par leur vieux stratège Wilfried Van Moer (36 ans), ils assurent leur qualification en s’imposant face à des Bleus impuissants. Ceux-ci s’inclineront encore en Irlande 3-2, avant de remporter le match-couperet contre les Pays-Bas, et d’ainsi valider leur billet pour l’Espagne et l’épopée que tout le monde connait.

 

Vidéo : les buts.

 

 

 

16 juin 1984 : France-Belgique 5-0 (3-0), Nantes

Championnat d’Europe des Nations, phase de groupes.
Buts : Platini 3e, Giresse 32e, Fernandez 43e, Platini sp 74e, Platini 88e.
France : Bats, Fernandez, Bossis, Battiston, Domergue, Tigana, Genghini (79e Tusseau), Giresse, Platini, Lacombe (65e Rocheteau), Six. Entraîneur: Hidalgo.
Belgique : Pfaff, Grün, Lambrichts, De Greef, De Wolf, Coeck (46e Vandereycken), Scifo (52e Verheyen), Ceulemans, Vercauteren, Claesen, Vandenbergh. Entraîneur: Thijs.

Après une rencontre amicale (1-1) en 1983 disputée à Luxembourg dans le cadre du 75e anniversaire de la fédération locale, les voisins se retrouvent pour un match à enjeu qui va virer au cauchemar pour les Diables. Platini et Giresse sont au sommet de leur art, et les Bleus en font voir de toutes les couleurs à une défense incapable d’endiguer les déferlantes françaises. La Belgique s’inclinera ensuite 3-2 contre le Danemark après avoir mené 0-2 et s’en retournera penaude dans ses pénates, pendant que la France allait au bout de son rêve.

 

 

 

 

28 juin 1986 : Belgique-France 2-4 (1-2), après prolongations, Puebla

Coupe du monde, match pour la 3e place.
Buts : Ceulemans 11e, Ferreri 27e, Papin 43e, Claesen 73e, Genghini 104e, Amoros sp 111e.
Belgique : Pfaff, Gerets, Demol, Grün, Renquin (46e F. Van der Elst), Vervoort, Scifo (64e L. Van der Elst), Mommens, Ceulemans, Veyt, Claesen. Entraîneur : Thijs.
France : Rust, Bibard, Le Roux (56e Bossis), Battiston, Amoros, Tigana (84e Tusseau), Vercruysse, Ferreri, Genghini, Bellone, Papin. Entraîneur : Michel.

Le dernier match à enjeu (à ce jour) entre Belges et Français ne le fut pas vraiment. Les deux équipes sortent d’un parcours épique et éprouvant, qu’Argentins et Allemands ont stoppé brutalement. Pour cet ultime devoir, les Bleus alignent surtout des remplaçants, ce que ne peuvent faire les Belges, les non-titulaires du début de compétition ayant dû être rapidement lancés dans le bain. Le match n’en est pas moins plaisant et fertile en rebondissements, et se conclut par le succès des Français.
 

Vidéo : résumé du match.

 

 

 

25 mars 1992 : France-Belgique 3-3 (2-2), Paris

Amical.
Buts : Albert 28e, Papin sp 40e, Scifo sp 44e, Vahirua 45e, Wilmots 48e, Papin 82e.
France : Martini, Angloma, Boli, Casoni, Petit (46e Durand), Sauzée (62e Amoros), Deschamps, Perez, Papin, Cantona, Vahirua (46e Fernandez). Entraîneur: Platini.
Belgique : Preud’homme, Crasson, Grün, Albert, Borkelmans, Walem, Van der Elst, Nilis (46e Wilmots), Degryse (88e Dauwen), Scifo, Boffin (58e Versavel). Entraîneur: Van Himst.

Mars 1992. La Belgique a peur. Elle affronte la France, l’équipe qui a remporté tous ses matches qualificatifs pour l’Euro 92 en Suède dont elle une des équipes favorites, une équipe emmenée par ses stars marseillaises qui font trembler l’Europe. La rencontre a beau être amicale, la Belgique craint de se prendre une raclée. Mais pas du tout: les Diables bousculent les Bleus, mènent à chaque fois au score, et il faut un geste sublime de Papin en toute fin de match pour éviter une défaite de mauvais genre. Pas de quoi s’inquiéter, pense-t-on dans l’Hexagone. Le match a été agréable, rythmé, et parsemé de belles actions, la rigueur et la maîtrise, c’est certain, reviendront lorsque les choses sérieuses commenceront...

 

 

 

 

27 mai 1998 : Belgique-France 0-1 (0-0), Casablanca

Amical – Tournoi Hassan II.
But : Zidane 64e.
Belgique : De Wilde, Crasson, Staelens, Vidovic, Leonard (73e Boffin), Van der Elst, Wilmots, Oliveira, Nilis (87e Mbo Mpenza), Clement (88e Deflandre), Van Kerckhoven (51e De Boeck) Entraîneur : Leekens.
France : Barthez, Thuram, Blanc, Desailly, Lizarazu, Deschamps, Petit, Zidane, Pirès (61e Henry), Djorkaeff (46e Dugarry), Guivarc’h. Entraîneur : Jacquet.

Après une autre rencontre amicale anecdotique en 1996 à Bruxelles (0-2), Belges et Français se retrouvent au Maroc pour finaliser leur préparation à la Coupe du monde 1998. Le match est morne, sans éclat, et les Bleus s’imposent sur le score minimum de 1-0. Le scepticisme prévaut des deux côtés: ces équipes ont-elles la moindre chance de se montrer à la hauteur de leurs ambitions respectives? Pour les Diables, ce fut vite vu, un petit tour et puis s’en va. Pour la France…

 

Supplément : le compte-rendu des Cahiers du foot sur les performances des Bleus au tournoi Hassan II.
 

 

 

18 mai 2002 : France-Belgique 1-2 (1-1), Saint-Denis

Amical.
Buts : De Boeck 20e, Simons ow 40e, Wilmots 91e.
France : Ramé, Lizarazu (46e Candela), Desailly, Leboeuf, Thuram (46e Sagnol), Petit, Vieira, Djorkaeff (46e Micoud), Dugarry, Trézeguet (46e Cissé), Wiltord (80e Boghossian). Entraîneur : Lemerre.
Belgique : De Vlieger, Peeters (63e Deflandre), De Boeck, Van Buyten, Van Kerckhoven, Wilmots, Mbo Mpenza (46e Sonck), Walem (80e Englebert), Simons (75e Vanderhaeghe), Goor (46e Boffin), Verheyen. Entraîneur : Waseige.

Mai 2002. La Belgique a peur. Elle affronte la France, championne du monde et championne d’Europe en titre, grande favorite pour se succéder à elle-même lors de la Coupe du monde en Corée et au Japon, et qui a marqué les esprits un mois plus tôt en explosant l’Ecosse 5-0. Pourtant, la rencontre sera équilibrée, et les Diables réussissent à s’imposer dans les arrêts de jeu. "Avertissement sans frais", crie le présentateur de TF1. Mais peu de gens sont vraiment inquiets, c’était un match amical, il y a eu beaucoup de changements, et Zidane était absent, resté auprès de son épouse qui accouchait. En Asie, il sera là, et bien là, et tout sera différent… Quant aux Belges, ils se sont rassurés et partent le moral gonflé à bloc au Japon, où ils franchiront le premier tour avant de succomber en huitième contre le Brésil – au cours d’une partie marquée par un goal qui leur sera, selon eux, injustement refusé, alors que le score était toujours vierge.


Vidéo : le but de Wilmots.
Supplément : le compte-rendu du match par les Cahiers du foot.

 

 

 

18 février 2004 : Belgique-France 0-2 (0-1), Bruxelles

Amical
Buts : Govou 46e, Saha 76e.
Belgique : De Vlieger (46e Herpoel), Deflandre (85e De Cock), Kompany, Simons, Van Damme, Mbo Mpenza (69e Emile Mpenza), Clement, Baseggio (85e Bisconti), Van der Heyden (54e Soetaers), Buffel (85e Chatelle), Sonck (88e Pieroni). Entraîneur: Anthuenis.
France : Barthez, Silvestre (46e Lizarazu), Desailly, Thuram, Gallas (85e Boumsong), Dacourt (18e Makélélé), Vieira (61e Rothen), Zidane (77e Kapo), Govou (46e Pirès), Saha (85e Mexès), Luyindula (61e Marlet). Entraîneur: Santini.

Si la dernière rencontre en date entre la France et la Belgique fut ennuyeuse, sans enjeu et facilement remportée par les Bleus, elle fut en revanche le cadre d’une mémorable envolée larquéenne. La vidéo de cet instant n’ayant malheureusement pas été retrouvée, référons-nous au compte-rendu qu’en ont donné les Cahiers: "On se demande toujours si c'est bien la peine d'en remettre une couche sur le consultant de TF1, mais celui-ci ne fait rien jamais rien pour nous en dissuader, ajoutant toujours de nouveaux épisodes à sa propre anthologie. C'est ainsi que, toujours obnubilé par le désir d'annoncer les actions à l'avance, il réclama à sa manière habituelle ("à gauche, à gauche, à gauche") la passe de Zidane vers Rothen, le Madrilène préférant le mystifier aussi efficacement que les défenseurs belges en trouvant Saha à droite. Mortifié, le Larqué consacra les minutes suivantes à justifier cette méprise par le génie du meneur de jeu des Bleus, qui avait tout prévu depuis le début. Sauf qu'icelui avoua après la rencontre avoir choisi au dernier moment. Il a y des jours comme ça…"


Supplément : le compte-rendu des Cahiers.
 

 
[1] Contexte et déroulement du match disponible sur Wikipedia.

 

Réactions

  • Full Metal Caennais le 15/11/2011 à 09h23
    On devait quand même bien se marrer au France-Belgique en 1904, deux équipes qui jouent en 2-3-5 ça change. C'était le bon temps.

  • Tonton Danijel le 15/11/2011 à 11h24
    C'est amusant aussi de replonger dans les articles des CdF d'époque, de voir que la pré-coupe du monde 1998 suscitait un scepticisme - certes beaucoup moins prononcé que les médias traditionnels - et que la coupe du monde 2002 suscitait un optimisme - là aussi, à relativiser, les CdF s'étant même grandement interrogé à l'occasion sur la Zidane-dépendance de l'équipe de France, assez visionnaire pour le coup.

  • Vel Coyote le 15/11/2011 à 11h34
    Ah les papinades... nostalgie.

  • Belhanda loose le 15/11/2011 à 12h16
    La compo française du match du 18 février 2004 pique les yeux quand même : Rothen, Kapo, Luyindula, Marlet. Entraîneur: Santini.


  • Diablesse Rouge le 15/11/2011 à 13h32
    "Quant aux Belges, ils se sont rassurés et partent le moral gonflé à bloc au Japon, où ils franchiront le premier tour avant de succomber en huitième contre le Brésil – au cours d’une partie marquée par un goal qui leur sera, selon eux, injustement refusé, alors que le score était toujours vierge."

    Plus de 9 ans après, je le crie toujours avec autant de véhémence outragée: yapafôôôôôôte! C'est à cause de ça que depuis, on boycotte les compétitions internationales. On envisage d'arrêter de bouder pour la Coupe du Monde au Brésil justement. On ira se venger!

  • jeronimo le 15/11/2011 à 16h41
    Dans les réactions du match de 2004, on trouve ce joli commentaire prémonitoire...


    ###########################
    luckyluke
    20/02/2004 à 09h08

    Non il me semble que Ménès c'est le nom du journaliste de l'Equipe qui affirme depuis quelques semaines que Pires joue comme un Dieu
    ###########################

  • jeronimo le 15/11/2011 à 16h41
    Et y avait pas faute sur Wilmots en 2002.

  • L'héroïk Cana le 16/11/2011 à 15h54
    Ah, la papinade contre la Belgique... Une de mes préférées, sans aucun doute! Avec Basile qui déborde à n'en plus finir et redresse parfaitement son centre...
    Le reste n'est que pure merveille! Merci JPP.

  • Marcus Lupus le 18/11/2011 à 20h26
    il y avait eu un bel article il y a quelques temps sur le jeu dans les années 80, le fameux plus lent, toussa toussa...

    Bref, je reste quand même assez stupéfait par la beauté des actions collectives mises en place par l'équipe belge et française entre 84 et 86. Le premier but belge en ce sens me paraît assez bien illustré ce propos, tout en décalage et une touche de balle pour finir par un superbe but, alors que la pelouse est un champs de patates sans nom.

    Loin de moi l'idée d'être nostalgique d'une période que je n'ai que peu connu puisqu'en ces années là je m'éveillais au football, mais je reste frappé par la qualité collective de ces équipes ; qualité que je ne retrouve que très peu dans nos sélections nationales actuelles (hormis peut-être l'Espagne et encore il y aurait débat là dessus ^^).

    Pour ceux qui ont mieux connu cette période, peut-être que le temps alloué aux équipes nationales étaient supérieurs ? J'avoue en douter.

    J'ai juste eu le sentiment en voyant ce premier but belge en 86 que l'on misait plus sur la force collective pour créer un décalage que sur la force individuelle (ce qui paraît presque paradoxale si on met cette phrase en balance avec l'équipe championne du monde qui ne vivait que par Maradona =D).

La revue des Cahiers du football