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Final fort

Quatre équipes toujours en lice à l’entame de la dernière journée des poules, c’est l’assurance de matches crispants, de bonheurs inattendus et de drames irréversibles. Cinq exemples mémorables.

Auteur : Toni Turek et Richard N le 17 Juin 2012

 

Au premier tour des grandes épreuves de foot, il y a les groupes où la hiérarchie se met rapidement en place, au point de générer parfois des matches sans enjeu. Et il y a des groupes ultra-serrés où les matches sont si coincés, les différences si étriquées qu’au matin du troisième match, les quatre équipes en lice sont à peu de choses près sur la même ligne, avec chacune de bonnes raisons de croire en la qualification. En cinq occasions, le cas s’est présenté en championnat d’Europe, où les niveaux sont traditionnellement beaucoup plus resserrés qu’en Coupe du monde.

 

 

 

1984 : la ultima segunda de la Iberia

En 1984, après ses deux premières journées, le groupe 2 n’a toujours pas fait son choix entre Allemagne (3 points), Espagne (2 points), Portugal (2 points) et Roumanie (1 point). Cette dernière est sans doute la plus mal lotie, mais ses chances demeurent intactes si elle bat le Portugal à Nantes, tout en espérant une victoire de l’Allemagne au Parc des Princes contre l’Espagne.

 

Sur le terrain, c’est le grand gel: à dix minutes de la fin, les deux matches sont bloqués à 0-0, ce qui favorise les deux équipes du Parc. Mais tout bascule avec le but du vétéran Nené: le Portugal mène 1-0, s’empare de la première place du groupe et décale l’Espagne à la troisième. Les speakers de France s’excitent: ce sera France-RFA en demi-finale, deux ans après Séville! Mais il reste encore quelques secondes à jouer Porte d’Auteuil, et c’est le moment que choisit Maceda pour inscrire un but miraculeux, à la dernière minute. Un but qui propulse l’Espagne à la première place, laisse le Portugal à la deuxième et élimine la RFA.

 

 

 

1992 : paradis pour tous

Le 17 juin 1992, la Suède est en tête de son groupe avec trois points (1 nul et 1 victoire). À Stockholm, elle affronte l’Angleterre, qui comptabilise deux points (2 matches nuls). Au même moment à Malmö, la France (2 points également pour 2 matches nuls) est opposée au Danemark, dernier de la classe (1 seul point). Lorsque l’Anglais David Platt ouvre le score dès la 4e minute, il propulse l’Angleterre à la première place (4 points) devant la Suède (3 points, 2-2), la France (3 points, 1-1) et le Danemark (2 points). Quatre minutes plus tard à Malmö, c’est Henrik Larsen qui ouvre le score pour les Danois, permettant à son équipe de quitter la dernière place (qu’elle laisse à la France), mais pas encore d’accéder à l’une des deux premières, toujours occupées par l’Angleterre (4 points) et la Suède (3 points, 2-2). La situation reste ainsi à la mi-temps.

 

Au retour des vestiaires, à la 52e minute, Jan Eriksson égalise à Stockholm et permet à la Suède de reprendre la tête du groupe. On redoute que les choses en restent là, car Angleterre et Danemark sont dans une égalité parfaite, ce qui contraindrait l’UEFA à déterminer le deuxième à pile ou face.

 

Heureusement, Papin arrive. Le néo-Milanais égalise à l’heure de jeu contre le Danemark. Un but qui change tout: il positionne la France à la deuxième place, rétrograde l’Angleterre à la troisième et enfonce le Danemark à la dernière tout en consolidant la Suède à la première. Dix-huit minutes plus tard, le dénommé Lars Elstrup profite des errements de la défense française pour redonner l’avantage aux Danois. Son équipe accède miraculeusement à la deuxième place, devançant l’Angleterre au nombre de buts marqués. Et quatre minutes plus tard, Tomas Brolin signe le 2-1 suédois qui décroche définitivement l’Angleterre. Durant quatre-vingt-dix minutes, chacune des quatre équipes a eu à un moment donné sa qualification en poche. Mais finalement, l’impératif était clair: il fallait gagner ce troisième match pour passer.

 

 

 

 

1996 : passage à l’orange

À première vue, l’Angleterre et les Pays-Bas ne craignent pas grand-chose lorsqu’ils s’affrontent à Wembley le 18 juin 1996. Les deux équipes occupent les deux premières places du groupe A avec quatre points, devant l’Ecosse et la Suisse qui n’ont qu’un point chacune. Celles-ci s’affrontent au même moment à Birmingham et doivent espérer, si l'une devait devait l’emporter, qu’un festival offensif survienne à Wembley qui modifierait les données du goal-average.

 

À la mi-temps, l’Ecosse mène 1-0 face aux Suisses (but de McCoist, 36e) et l’Angleterre en est au même point face aux Bataves (1-0, but de Shearer sur penalty, 23e). Autant dire que l’affaire semble pliée. Mais un peu après l’heure de jeu, les Ecossais apprennent que les Anglais, poussés par on ne sait quelle euphorie, et par une coupable nonchalance néerlandaise, mènent 4-0! Les Ecossais, basculés à la deuxième place, vont-ils arroser une victoire de leur Auld enemy? Non. Ils maudiront plutôt leur relâchement du dernier quart d’heure qui permettra à Patrick Kluivert de réduire l’écart. Un but sans joie qui permet pourtant aux Oranje de sauver leur qualification.

 

 

 

2000 : el volver de la ultima segunda

Et l’on retrouve l’Espagne en 2000 pour un nouveau match à quatre, entré dans la mythologie des championnats d’Europe. Les quatre sélections du groupe C sont sur la corde raide le 21 juin 2000, où la Yougoslavie (4 points) affronte l’Espagne (3 points) alors que la Norvège (3 points) est opposée à la Slovénie (1 point). S’ils s’imposent face aux Slovènes à Arnhem, les Norvégiens savent qu’ils seront qualifiés quoi qu’il arrive.

 

Seulement, les Scandinaves vont se montrer incapables de décrocher mieux qu’un 0-0, tout en se croyant qualifiés pendant plus de quatre-vingt-dix minutes. Car même lorsqu’à Bruges l’Espagne revient à 3-3 sur un penalty de Mendieta à la 90e minute, la Norvège est encore en course. Mais cinq minutes plus tard, on joue encore les arrêts de jeu, moment que choisit Alfonso pour inscrire son second but et signer le 4-3 le plus fou des championnats d’Europe. L’Espagne termine en tête du groupe, la Norvège est devancée par la Yougoslavie qui l’avait battue trois jours plus tôt.

 

 

 

2004 : le soufflé raté

Vous en demandez encore? Alors voici le groupe B de l’Euro 2004. La Suisse (1 point) et la Croatie (2 points) peuvent espérer se qualifier en dépit de l’avance des deux premiers du groupe B, la France (4 points) et l’Angleterre (3 points). Mais en ce 21 juin, il n’y aura pas de suspens. Les deux favoris ne flanchent pas et s’imposent assez nettement: 3-1 pour les Français face aux Suisses, et 4-2 pour les Anglais face aux Croates. Il faut croire que la leçon de 1992, où Anglais et Français avaient mal négocié leur dernier match, a bien été retenue. Dommage pour la légende.

 

 

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En bonus, voici deux vignettes offertes pour l'album OSP-Euro 1972-1992,

 

 


 

Réactions

  • Ba Zenga le 17/06/2012 à 12h24
    Merci pour cette petite rétrospective et le magnifique but de Brolin. Et sa célébration caractéristique que j'adorais.

    Bravo pour le titre! Final Fight aurait été bien également.

  • pavlovitch le 17/06/2012 à 12h45
    On aurait pu aussi citer le Turquie-République tchèque de 2008, véritable 1/8ème de finale (dans l'autre match, la Suisse était déjà éliminée et le Portugal déjà qualifié): celui qui gagnait le match se qualifiait en 1/4, et en cas de match nul des tirs au but étaient prévus!

    Bref, les Tchèques font un match excellent et mènent 2-0, sont sur le point de tripler la mise, puis dans les dernières minutes, la Turquie met 3 buts (2 dans les arrêts de jeu je crois) dont un doublé de Nihat sur passes décisives d'Altintop.

    Un des plus gros retournements de situation de l'euro je pense...

  • Toni Turek le 17/06/2012 à 13h07
    pavlovitch > Le match que tu cites concerne un groupe où le premier était qualifié et le dernier éliminé après seulement deux journées.

    Ici, le propos est de s'intéresser aux groupes où les quatre équipes ont eu, après la deuxième journée, encore une chance - fût-elle mince - de se qualifier.

  • José-Mickaël le 17/06/2012 à 18h11
    Pour la même raison, en 2004 j'aurais bien cité le groupe de l'Italie, mais là aussi je crois qu'il y avait déjà un éliminé.

  • José-Mickaël le 17/06/2012 à 18h12
    (Sinon il y a 2012 avec le groupe de la Grèce et de la Tchéquie...)

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