Deschamps, liste of Eden
Une Balle dans le pied – Chaque fois que le sélectionneur fait l'appel, il déclenche un cortège d'incompréhensions scandalisées. Rappel de ce que n'est pas une liste des 23.
Éric Abidal, Samir Nasri, Patrice Évra, Rio Mavuba: voici grosso modo les plus contestés des noms figurant sur la liste de Didier Deschamps en vue d'affronter la Belgique mercredi prochain... Car chaque annonce de la liste des 23 sélectionnés pour un match de l'équipe de France donne immanquablement lieu au même rituel: la critique de cette liste, à la fois sous l'angle spécifique de la présence de tel ou tel joueur et sous celui, global, de la mise en cause de l'intelligence du sélectionneur (ce deuxième volet permettant d'établir un consensus fictif entre ceux qui, pourtant, ne partagent pas du tout les mêmes points de vue sur les joueurs).
Il s'agit d'un rituel collectif, qui mobilise les fameux "60 millions de sélectionneurs", et qu'il ne s'agit pas de remettre en cause. Il fait en effet partie du folklore du football et s'appuie sur un des moteurs de la passion pour ce sport: le jeu des détestations et des affections que chaque amateur nourrit pour les joueurs, avec plus ou moins de virulence et plus ou moins d'objectivité. Mais ces sempiternels remous (amplifiés par les réseaux sociaux et leur vocation à accueillir le maelstrom des avis expéditifs) procèdent d'une vision largement erronée de ce qu'est une sélection nationale et le rôle du sélectionneur. Résumons les trois illusions les plus courantes.
1. Une liste n'est pas une remise des prix
2. Une sélection n'est pas un exercice de logique
3. Un sélectionneur n'a pas à expliquer (vraiment) ses choix
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