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Ballon d'Eau fraîche 2012, les candidats: Danzé et Daf

Preuves que la fidélité est encore possible dans le football, ils feraient deux beaux vainqueurs: le plateau de cette élection 2012 est décidément très relevé...

Auteur : Sylvain P. et J. Latta le 24 Dec 2012

 


Danzé, maintenant

Si le mot fidélité devait être illustré, Romain Danzé serait parfait pour le rôle. Formé au Stade rennais depuis ses quinze ans, il en est, onze années plus tard, le capitaine. Camarade de promotion de Yoann Gourcuff et Moussa Sow, il n’a jamais été considéré comme le plus doué des footballeurs, mais a bâti sa carrière avec discernement, patience, courage et abnégation. Landry Chauvin, alors son formateur, le qualifiait ainsi en 2006 de joueur "intelligent, qui sait faire jouer ses partenaires".

 

Des obstacles, il en a surmonté : une maladie d’Osgood-Schlatter qui a perturbé sa pré-formation, deux ruptures des ligaments croisés (une à chaque genou)… et le scepticisme de quelques-uns, qui ne le voyaient pas percer chez les professionnels. Souvent annoncé sur la sellette, il est pourtant toujours là, profitant de sa polyvalence et de son sens du collectif : depuis 2006, il n’y a bien qu’au poste de gardien et à celui d’avant-centre que le Finistérien n’a pas joué, trimballé en défense ou au milieu. "Tant que je joue, je suis content", résume-t-il. Aujourd'hui, il totalise plus de 200 matches en rouge et noir, et vient tout juste d’égaler le score de son idole de jeunesse, Serge Le Dizet, un autre joueur de Douarnenez passé longuement au Stade rennais.

 

Un Serge Le Dizet que son père Jean-Yves l’emmenait voir à la Beaujoire, autant qu’il lui a fait aimer les travées du stade de la route de Lorient. Au point que le jeune Romain, au milieu d’une famille nourrie aux exploits de feu le Brest Armorique, est devenu lui-même supporter rennais. "Si je n’étais pas sur le terrain, je pense que j’aurais été en tribune", explique-t-il. Parlez-lui, aujourd’hui, de Lille et de Fauvergue, d'Eduardo et de Guingamp ou encore de Quevilly: son visage se ferme comme celui de tout supporter rennais, marqué par ces désillusions successives. D'où ce qui est son obsession, en tant que capitaine d'un club au palmarès vierge depuis 1971: "Depuis la finale de la Coupe de France en 2009, mon principal objectif est de gagner quelque chose. J’ai vraiment pris conscience que les gens n’attendent que cela. Le jour où ça arrivera, ça sera quelque chose d’inimaginable. J’aimerais offrir ça aux supporters, et le vivre en tant que joueur".

 

Adepte des réseaux sociaux, proche du public avec lequel il communique en permanence, Romain Danzé est sans doute le premier joueur à avoir été l'objet d'une campagne intense sur Twitter, orchestrée par les supporters rennais pour que son contrat soit prolongé, alors que son départ semblait acté par les dirigeants rennais (lire l'article de Ouest France). Au point mort jusque-là, la question de sa prolongation s'est soudainement débloquée, pour aboutir quelques semaines plus tard à la signature d'un nouveau bail de quatre ans. Coïncidence? "C'était un truc un peu fou, une marque de soutien incroyable des supporters rennais", s'est-il étonné ensuite, visiblement ému, sans savoir si cela avait forcé la main à ses dirigeants (lire son interview sur rougememoire.com).

 

À vingt-six ans, il semble en tout cas parti pour rester dans son club formateur encore longtemps, et envisage déjà d'y rester pour son après-carrière. "Franchement, aujourd’hui, je ne me vois plus partir", expliquait-il un mois de cela (lire son interview sur Stade Rennais Online). Un vrai modèle de fidélité.
 


Point fort
Vouloir rester ad vitam aeternam dans un club, c'est plus compliqué au Stade rennais qu'au Barça.
 

Point faible
S'il n'obtient pas le trophée, les supporters rennais risquent de faire campagne contre les Cahiers du foot sur Twitter.
 

Le slogan de campagne
"Liberté, Danzé, Fidélité."

 

 

 

 

Daf, le rescapé

Les témoignages sur la personnalité d'Omar Daf avaient marqué sa première candidature, l'an passé: "Quand on a la chance et le privilège de rencontrer des garçons comme lui, on dit qu'on fait vraiment un métier formidable"; "Un gars qui a le cœur sur la main. Tu peux être sûr qu’il ne te trahira pas". On connaît sa trajectoire difficile, dès ses débuts d'adolescent brutalement importé à Westerlo en 1995, qui feront l'objet d'un documentaire, puis sa relance à Thonon et son repêchage par Sochaux où il signe son premier contrat pro alors qu'il a dix-neuf ans... Il y vivra une relégation, une remontée deux ans plus tard, découvrira la Coupe d'Europe et remportera une victoire en Coupe de la Ligue 2004. La terrible répétition de ses blessures osseuses a fait de lui un des rescapés du France-Sénégal 2002, même si elles ne l'ont jamais lâché. Daf et Diouf, associés par leur consonance chez les Lionceaux et les Lions de la Teranga, auront suivi des voies fort divergentes...

 

Ce combattant aura vécu deux accessions à neuf ans d'écart, avec Sochaux et Brest qui le récupère après avoir été laissé pour compte par Francis Gillot dans le Doubs: ce sont les deux seules équipes de sa carrière. Victime d'un énième grave pépin physique avec une rupture des ligaments croisés en fin de saison 2010/11, il revient dans le groupe brestois pour y achever sa troisième saison... et retrouver, à trente-cinq ans, son premier club pro. Et s'y blesser d'emblée. Ces interruptions ne l'ont pas empêché d'atteindre une soixantaine de sélections avec le Sénégal, sous le maillot duquel il a aussi démontré un engagement sans faille.

 

Les manifestations de son bon esprit n'ont pas manqué cette année, comme lorsqu'il reçut dans le visage un gobelet plein lancé des tribunes (Dijon-Brest), sans en rajouter, reprenant rapidement le jeu. Deux journées plus tard contre l'OM, il dégage en touche pour interrompre une contre-attaque de son équipe, déjugeant l'arbitre qui n'avait pas signalé sa propre faute sur Amalfitano. D'autres éloges sont tombés sur lui: "C'est le dernier pour qui le maillot veut encore dire quelque chose" (Alex Dupont), "Il a cette capacité à rester fier et serein même dans la galère" (Jérémie Bréchet), "C'est plus qu'un joueur, c'est une personne qui fait le lien entre les jeunes, les anciens, les différentes confessions religieuses" (Jean-Claude Plessis), "Quelqu'un qu'on aime croiser dans la vie" (Alexandre Lacombe) [1]. Sans surprise, le FCSM lui a déjà offert une reconversion en tant que formateur...

 

En avril dernier, il a marqué le seul but de sa carrière en championnat. Une Francis Llacer de trente-cinq mètres qui a expédié le ballon dans les filets de Landreau. C'était peut-être un Ballon d'Eau fraîche.

 


Point fort
Sa constance au plus haut degré de fraîcheur.
 

Point faible
Sa constance dans la discrétion.
 

Le slogan de campagne
“L'eau est plus fraîche à Sochaux.”

 

[1] Propos extrait de son portrait dans L'Équipe du 15 décembre.

 



 

 

Réactions

  • Sens de la dérision le 24/12/2012 à 07h35
    Rahhhhh le choix va être difficile cette année encore.

  • pipige le 24/12/2012 à 09h16
    Ah oui, la on a 2 poids lourds !

  • Tonton Danijel le 24/12/2012 à 11h54
    En effet, contrairement à Paolo Maldini, Carles Puyol ou Franck Lampard, on ne peut pas dire que ce soit gagner des titres qui motive Romain Danzé à rester fidèle au club...

    Ce que j'apprécie surtout avec ce joueur, c'est qu'il a beaucoup d'humour et n'hésite pas à faire preuve d'autodérision vis-à-vis de lui et de son club, comme il l'a montré en étant le premier à répondre au questionnaire proustballe d' lien :

    lien

  • Nagrom le 24/12/2012 à 14h46
    On peut aussi dire qu'il est plus facile de vouloir rester dans son club formateur, bon club de L1, quand on s'appelle Romain Danzé que Karim Benzema ou Eden Hazard.

    Deux beaux profils en tous cas, surtout Daf que j'avais déjà placé sur mon podium précédemment.

  • le petit prince le 24/12/2012 à 19h10
    Omar. Dafinitivement.

  • Gouffran direct le 25/12/2012 à 23h53
    Une telle fidélité à un Rennes si stérile vaut bien un ballon d'eau fraîche et une visite gratuite chez le psy.
    Daf est mon choix. Il me plaisait déjà l'an dernier ce bon gars.

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