Sport et santé

Parce que si on aime bien le regarder dans le canapé, ça nous arrive aussi de le pratiquer...

Cris CoOL le 16/09/2021 à 17h17

Je soupçonne par exemple une dépendance aux echecs chez un certain nombre de cedefistes
Jankulowski Desailly Galasek le 16/09/2021 à 17h59

Ah, vraiment pardon pour les mots compliqués ; ça m'ennuie car j'essaie de rester accessible malgré ma vulgarisation.

Je valide presque tout ce que tu dis MAIS le système de contrôle que tu appelles le "bâton" ou le "frein" n'est pas du tout aussi efficace que le système inconscient de la récompense. Pire que ça, le système de la mémoire des récompenses (contrairement au système de la punition) est prévu pour se renforcer de plus en plus à mesure qu'on est confronté à cette récompense. Et cette mémoire s'estompe très, très peu avec le temps (contrairement, par exemple à la mémoire épisodique, par exemple la blague consternante du tonton raciste au mariage de ta cousine en 2003).

Pire encore, les substances dites addictives agissent directement (c'est à dire chimiquement) sur ce système pour le renforcer encore plus efficacement qu'une récompense classique (par exemple : un bon repas).

Bref, pas facile voire impossible de se sortir réellement d'une dépendance; les substances verrouillent un système déjà prévu pour être incassable, les systèmes de contrôle conscient et inconscient ne sont guère efficaces, et le temps ne fait pas grand chose à l'affaire. 20 ans après sa dernière clope, ma mère en rêve encore. Et mon beau-père s'est trouvé d'autres dépendances.
Jankulowski Desailly Galasek le 16/09/2021 à 17h59

J'essaie de rester accessible malgré ma spécialisation pardon.
JauneLierre le 16/09/2021 à 18h10

Merci pour les précisions. J'imagine qu'il y a des critères (épi)génétiques, sociaux, culturels qui entrent en compte -et donc des études sur les sujets- pour les Hommes neuronaux que nous sommes.
En ce qui me concerne, j'ai dû fumer mes premières blondes vers 12/13 ans et j'ai connu enfant les grands repas de famille où on faisait passer des plateaux de cigarettes, cigarillos etc. avec le dijo.
Ma "pratique" est cependant toujours restée très occasionnelle, n'ayant jamais eu le besoin sinon l'envie que dans un contexte festif (et un peu alcoolisé), provoquant souvent l'étonnement envieux des fumeurs dépendants.
Jankulowski Desailly Galasek le 16/09/2021 à 20h25

Red Tsar
15/09/2021 à 22h56

* Sur la masturbation : l'étude fait-elle un comparatif des bénéfices hommes/femmes (question sérieuse) ? Voire par âge ?

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Oh, j'ai loupé ça !

Mon ami chercheuse promettait seulement de faire ce projet dans le but d'établir s'il y avait ou non un lien entre masturbation et qualité du sommeil, plutôt sur des mâles. Elle avait cet instinct en suivant des vidéos du sommeil de messieurs enregistrés en même temps en EEG (pour un autre projet).
Mais à ma connaissance, aucune expérience spécifique n'a été effectuée, encore moins publiée. La valeur scientifique de mon intervention est celle d'une blagounette : donc zéro !
Pascal Amateur le 16/09/2021 à 22h59

Rappelons quand même avec Silvia Lippi que "Dans l'onanisme, le sujet se fixe sur une zone érogène du corps bien déterminée pour obtenir le plaisir, mais cette nouvelle satisfaction pour le sujet provient surtout, selon Freud, de l'activité fantasmatique qui y est rattachée". On peut faire cinq contre un avec tout le monde, mais pas en pensant à n'importe qui.
JauneLierre le 20/09/2021 à 15h44

Je remets une pièce dans la machine comme le sujet est encore récent sur le fil et que certains ici travaillent dans le domaine. Article du jour vu sur OF en ligne:
lien
Pascal Amateur le 20/09/2021 à 16h04

Après, il reste sans doute possible de ne pas évacuer totalement la dimension psychologique d'une telle organisation du manque.
leo le 20/09/2021 à 16h21

Je doute que les chercheurs interviewés par Ouest France aient la prétention de décrire et de comprendre parfaitement le mécanisme qu'ils étudient et qu'ils évacuent ladite dimension psychologique.

Après, si je voulais être taquin, je dirais que la dimension psychologique, c'est encore des neurotransmetteurs et de l'activité électrique.
Label Deschamps le 20/09/2021 à 19h41

Je confirme avoir atteint en d'autres temps un seuil de dépendance échiquéen Cris, quand tu commences à analyser des variantes à l'aveugle au cinéma parce que le film est pas terrible c'est qu'un genre d'addiction s'est installée.

C'est assez bien décrit par Nabokov qui connaissait vraiment le jeu dans "la défense Loujine" si ça intéresse quelqu'un.