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Premier League et foot anglais

Le rendez-vous des amateurs du foot venu d'Angleterre, qui sent la sueur de pub et la bière chaude.

  • Mangeur Vasqué le 01/01/2024 à 23h14
    Quel match de dingue ce Liverpool-Newcastle (4-2 ; 0-0 à la pause)...

    Liverpool, 34 tentatives et un xG de 7.27 ! (NUFC : 5 et 0.59) lien (évidemment un record).

    Liverpool aborde la trêve PL en pole-position lien

    Prochain match pour les Reds : contre les Vendangeurs, soz, I mean Arsenal (32è de FA Cup, dimanche prochain).

  • Mangeur Vasqué le 02/01/2024 à 00h00
    À part ça, je me suis maté ce soir les résumés de la J20 de PL et je viens de visionner celui du Luton Town-Chelsea, intéressant. Les Hatters restaient sur 2 victoires et Chelsea sur 4 défaites à l'extérieur, ce qui n'était plus arrivé depuis 2000.

    "A game of two halves" comme on dit. J'ai bien aimé le côté foutraque du match.

    En résumé, bonne première mi-temps des Blues, deux superbes buts. Le premier sur un tir tendu du bluffant Cole Palmer (suite à un cadeau de la défense Hatter) et le deuxième après une magnifique action collective conclue par un joli but de Madueke (passe dé de Palmer).

    Bon travail des deux jeunes latéraux de Chelsea, Malo Gusto à droite, qui fait une saison fort correcte (dans un contexte chelsien difficile), et Levi Colwill à gauche. Mais hormis 2-3 trentenaires, toute l'équipe est jeune de toute manière. Le XI de départ vs Palace mercredi dernier avait 23 ans et 21 jours de moyenne d'âge, le plus jeune XI aligné en PL depuis mai 2017 (Thiago Silva ne jouait pas, ce qui a considérablement fait baisser la moyenne). On est toutefois loin du record PL : 20 ans et 181 jours, Middlesbrough en 2006, contre Fulham.

    Luton aux fraises, des Hatters vaillants mais dépassés. À 3-0 pour Chelsea (70è), but de l'inévitable Cole Palmer, pas mal contre le cours du jeu à ce stade du match, on se dit que Luton va se prendre une manita.

    Puis, le trio offensif Chong-Ogbene-Morris que le manager de Luton a fait entrer en seconde mi-temps (il a trop tardé àma) sonne la révolte.

    Pilonnage en règle des Hatters sur le but Blues, un peu bizarrement au regard de leur timidité offensive pendant plus d'une heure. Chelsea subit, comme paralysé, et s'en sortira super bien avec ce 3-2.

    Luton aurait même pu, et dû, l'emporter. Deux buts inscrits, un autre refusé de justesse, deux montants fracassés (dont une mine de Ross Barkley), une pluie de centres et de têtes plus ou moins cadrées (36 centres côté Luton ! La plupart sur la fin donc).

    Un mot sur Cole Palmer. 2 buts, 1 passe dé. Son premier est une frappe tendue, en force. Le second est inscrit en finesse, après avoir éliminé deux joueurs dans un mouchoir de poche. Gros bagage technique le jeune Mancunien, largement homme du match.

    C'est l'une des grosses révélations de la saison, avec, entre autres, Lewis Miley de Newcastle, "le nouveau Steven Gerrard" cô ils l'appellent sur Tyneside... OK, whatev(s) cô disent mes élèves à tout bout de champ (approx. "je m'en balec/si ça peut leur faire plaisir". Terme adopté par l'OED en 2019 lien. Apocope de "whatever"). Après, y'a pas à dire, le gamin n'a que 17 ans ½ mais il est impressionnant (le PSG en sait quelque chose). A récemment inscrit son premier but chez les pros contre Fulham lien

    Cole Palmer d'ailleurs de retour après une suspension. C'est un peu le maudit fil rouge de la saison pour Chelsea ces suspensions, 61 jaunes déjà (là-dessus, ils sont preum's, avec Sheffield United). Faut vraiment que Poch serre la vis, parce qu'entre les points perdus pour absence de joueurs dues aux suspensions et l'infirmerie bien remplie, ils auront du mal à accrocher la C4. Et vu leur situation actuelle, c'est ce qu'ils devraient viser, ça serait déjà un sacré accomplissement.

  • Mangeur Vasqué le 02/01/2024 à 00h25
    Ah, et j'ai bien aimé aussi la sortie poétique, avant le match, de Pochettino sur le si champêtre et unique stade de Luton, lien "Mauricio Pochettino admits there is something romantic about playing at older-style stadiums, such as Luton Town's Kenilworth Road" (Extrait de sa décla : "Je suis âgé, je suis romantique et ce type de stade me rappelle mes débuts. […] J'adore ce stade" etc.).

    C'est sympa de voir des managers qui ont tout vu comme lui s'extasier comme un gamin sur des stades aussi peu Premier League. Attendrissant le Poch dans ces moments-là. On en viendrait presque à ressentir quelque chose pour Chelsea.

    Presque. Parce que la bienveillance dégage vite quand on se repasse quelques évènements de l'année 2023. Quel putain de club antipathique, pour rester poli. Même Rishi Sunak et ses 4 circos, sur 650, est plus populaire (seules 4 circos, yes QUATRE, le préfèrent à Keir Starmer selon un sondage sorti hier, lien "Rishi Sunak beating Keir Starmer in just four constituencies, poll reveals").

    C'est un peu l'heure des bilans de 2023 donc remémorons-nous (avec l'accent tonique sur "morons").

    Fin août 2023. Chelsea, qui vient de lâcher tout de même 1 milliard sur les trois derniers mercatos, sucre la modeste subvention (250 000 £ par saison) allouée aux bus des supporters des équipes masculine et feminine pour les déplacements lien. Il ne serait pas "financièrement viable de continuer à subventionner les déplacements en car", justifie la direction. Frais d'agents payés par Chelsea sur la dernière année comptable (du 01/02/2022 au 31/01/2023) : 43 millions £.

    "Chelsea n'est pas une œuvre caritative !", cingle Simon Jordan sur talkSPORT, l'ex propriétaire sauveur, et plombeur, de Crystal Palace et reconverti polémiciste/boomer contrarien mal vissé (ça paye un max en ce moment ce genre de gig).

    "Ce qui me brûle le cul, c'est qu'aujourd'hui les gens quémandent sans arrêt et croient que tout leur est dû !", a-t-il envoyé. Au contraire de Chelsea bien sûr, qui a toujours été noblement financé sans jamais rien devoir à personne lien

    Pas mal de clubs subventionne partiellement ou (plus rarement) totalement les déplacements. Sunderland le faisait y'a 15-20 ans, puis les sérieux problèmes financiers prirent le dessus. Stoke City, depuis 2013, met gratuitement des dizaines de bus à dispo des supporters. Brighton subventionne entièrement les trains et bus vers leur stade les jours de match (gratuits), etc.

    Même les Saoudiens à Newcastle n'ont pas touché au "Magpie Mover" lien, un pass(e) transport partiellement financé par NUFC et lancé au milieu des années 2000. Pour seulement 25 £ par an (30 sous l'ancien propriétaire, Mike Ashley), il donne droit aux abonnés Magpies à la gratuité sur la conurbation novocastrienne les matches de PL, ou D2 (et même presque D3 des fois), et de coupe (de 3 heures avant le coup d'envoi et à la fin de soirée).

  • Mangeur Vasqué le 03/01/2024 à 11h31
    J'adore les Noëls anglais pour deux raisons : l'alcool et les orgies.

    Pour le premier, je veux parler du vin chaud ("mulled wine") distribué gratos devant/dans les pubs de village quand on se rassemble et communie ensemble pour chanter des "Christmas carols". Pour le bien de la communauté, je m'abstiens de chanter mais je compense généreusement en consommant. Les dons sont bienvenus. En général, je glisse quelques € dans l'obole, ça doit les remplir de joie et leur rappeler de bons souvenirs puisque que l'UE fait un retour en force dans les cœurs british. Ouaip. Et pis ça leur servira quand les tyrans de Bruxelles les réadmettront sous bracelet électronique en les forçant à d'adopter l'euro.

    Pour le second, nous sommes ici sur un site familial de haute tenue alors veuillez ranger vos pensées concupiscentes (mon mot moche préféré), bande de lubrico-branquignols. Je parle bien sûr des orgies de football, toutes divisions confondues, dont on se gave pendant les fêtes. Sauf pour le foot féminin, il observe sagement une trêve d'un mois. Mais ça nous fait un break niveau rézosocios, pendant deux semaines on n'a pas à se taper les pensées profondes de Joey Barton et les brain farts de son pote Piers Morgan sur les femmes dans le football. Ou moins en tout cas, car cet épouvantable duo ne fait évidemment pas un break total ( lien ou lien. Et son MBE, reçu y'a quelques jours, les a bien relancés).

    J'achève mon marathon, je viens de finir la Football League (la D4, pour être précis), saupoudrée de Vanarama (D5, division pro).

    Rassurez-vous, je ne vais pas vous infliger un fastidieux tour d'horizon des bas étages mais juste partager avec vous quelques réflexions en vrac, surtout sur la D2. Je vais poster sur Leicester City avant 11 h (heure anglaise) puis je dois filer, donc le reste ce soir ou demain.

  • Mangeur Vasqué le 03/01/2024 à 11h58
    Je ne vais pas y arriver pour le poste sur Leicester, je dois vraiment y aller. Je posterai ça plus tard.

    Et bonne année à tous ! Allez, j'étends même mes voeux aux supps/sympathisants Magpies.

  • Mangeur Vasqué le 03/01/2024 à 22h12
    Quelques réflexions en vrac sur la Football League donc (FL, D2-D4), en commençant par la D2, et par LEICESTER CITY, le taulier. Ça sera surtout sur la D2 en fait, pas le temps pour le reste. Le Guardian a pondu un bref tour d'horizon de la FL avant-hier, ici lien, avec en incrustation deux "quick guides" D3 et D4.

    Le classement après 26 journées (sur 46) lien, et le classement des buteurs, passeurs décisifs et autres stats lien.

    Je laisse de côté la très médiatisée PL. Cette dernière quinzaine j'ai posté sur Luton, Chelsea, Newcastle et Arsenal, n'hésitez pas à compléter les blancs. La rentrée c'est lundi et ma "to-do list" s'allonge dangereusement, et c'est pas les résumés longs de match PL sur YT et autre qui manquent.

    Leicester City caracole en tête : 65 points, 21 victoires, 54 buts. Les Foxes ont sans doute dans le viseur le magique "double 100", au minimum 100 points et 100 buts. Ce qui serait un exploit.

    WARNING, parenthèse geek.

    Alors, voyons voir de quoi on parle, quel genre d'exploit ça serait, histoire d'apprécier à sa juste valeur la magnitude de la perf. Je consulte pour cela mon livre des classements du football anglais depuis 1888 dernière édition ("Premier League, EFL & Women's Super League Football Tables 1888-2023", ISBN 978-1862234994), je scanne les saisons et ça me dit que, ben, ça me dit qu'aucun club de FL n'a jamais réalisé un double 100, tout simplement (ça a été fait dans l'élite par contre, une seule fois, Manchester City en 2018 – 100 points, 106 buts).

    Même le superbe Leicester de 2013-14 était passé assez loin. 102 points mais "seulement" 83 buts. Et Leicester 2013-14, c'était Schmeichel, De Laet, Schlupp, Morgan, Drinkwater, James, King, Vardy. Avec quelques renforts de poids (Huth, Albrighton, Kanté, Mahrez…) et un nouvel entraîneur (Ranieri), les Foxes réaliseront le braquage du siècle deux saisons plus tard, titre PL, en laissant le 2è (Arsenal) à dix longueurs.

    Quelques clubs de FL sont passés très près du double 100. Citons Northampton Town en 1987 (D4, 99 points, 103 buts), Chelsea en 1989 (D2, 99/96), Bolton Wanderers en 1997 (D2, 98/100), Reading en 2006 (D2, 106/99), Portsmouth en 2003 (D2, 98/97), Bristol City en 2015 (D3, 99/96) ou Man City en 2002 (D2, 99/108).

    FIN DE LA PARENTHESE GEEK.

    Superbe équipe de Man City cette saison-là d'ailleurs, managé par Kevin Keegan. Lequel au passage n'a pas l'air de trop bien vieillir dans sa tête. Hormis ses remarques de dinosaure sur les femmes dans le commentariat foot lien (bien sûr, Joey Barton applaudit, cô précisé dans l'article), ses avis sur le foot ont de quoi "étonner". Il trouve par exemple Man City "quite boring" à voir jouer "because of the pass, pass". En 2008, il trouvait la Premier League "boring" aussi, ou "qui risque de le devenir" lien.

    J'ai pu admirer cette fabuleuse mouture Citizen à Hillsborough, vs Wednesday, en septembre 2001, en D2 donc. Leur manager étant Kevin Keegan, ils étaient surnommés "The Entertainers", cô les Magpies de Keegan du milieu des Nineties. T'avais Darren Huckerby, Shaun "feed the goat (and he'll score)" Goater lien (50 buts à eux deux en championnat), le jeune Shaun Wright-Phillips (révélé sous Keegan), Danni Tiatto, Eyal Berkovic, Ali "The Algerian Magician" Benarbia, l'extraordinaire Paulo Wanchope ("Paulo une côtelette" comme mes élèves l'appelaient, "one chop"), Stuart Pierce (40 ans, il n'avait quasiment pas raté un match de la saison), etc. Ils nous avaient explosés 6-2 chez nous lien. Bon, on n'était pas des cadors non plus, on évitera de justesse la relégation cette saison-là, après être descendu de PL deux ans auparavant (en 2000). C'était un peu le début de la fin pour Wednesday. Dès lors, les Owls tangueront entre D3 et D2.

    Mais le double 100 n'a jamais été fait, pas depuis l'introduction du système à 3 points en tout cas. Désolé de ne pas fouiller au-delà. De toute manière y'avait que 22 clubs par division autrefois, et 20 avant la Grande Guerre. Je doute donc qu'une plongée dans le temps soit fructueuse, même s'il est vrai que les quelques saisons après le changement de la loi du hors-jeu en 1925, ça marqua beaucoup, genre 127 et 121 buts (en 42 matchs) saison 1930/31 respectivement pour Arsenal (D1) et Everton (D2, l'effet Dixie Dean, même si ce n'est pas sa fameuse saison à 60 buts), 122 buts pour Middlesbrough en 1927, etc. Puis ça se tassa un peu, les défenses trouvèrent des parades. Mais niveau points, ça ne le fait pas de toute manière pour tous ces clubs. On peut donc quasi affirmer que le double 100 n'a jamais été réalisé.

    Revenons à notre D2 actuelle et à Leicester. Les généreux "parachute payments" pour les relégués de PL aident évidemment bcp et Leicester a pu conserver une bonne partie de son ossature de PL – Faes, Albrighton, Ndidi, Dewsbury-Hall, Iheanacho, Vardy... (ils ont une masse salariale de 60 millions £, vs 10-20m £ pour le club de D2 de base, non relégué de PL au cours des trois dernières saisons). Leur domination est donc logique, sans forcément toujours écraser leurs adversaires, pas mal de matchs serrés ou plus serrés qu'il n'y paraît, mais leur banc est costaud.

    Leurs recrues ne sont pas dégueu non plus, dont Conor Coady (formé à Liverpool lien, ex Everton, Wolves), Harry Winks (ex Spurs, 10 capes anglaises) ou Stephy Mavididi, un ancien de Ligue 1, qui fait une excellente saison.

    Système de "parachute payments" de plus en plus contesté d'ailleurs, pour sa surgénérosité envers une poignée de clubs (ça redistribue aussi aux autres de D2-D4, ce sont les "solidarity payments", mais insuffisamment). Les relégués de PL touchent environ 35 millions £ par an pendant 3 saisons. Hormis ces clubs, les budgets de D2 sont relativement homogènes, et on observe logiquement un tassement des valeurs pour le gros des troupes. Seulement 8 points séparent le 6è, Sunderland, du 17è, Blackburn.

    L'entraîneur, depuis cette saison, est l'Italien Enzo Maresca lien. Sa philosophie de jeu est détaillée ici lien.

  • Mangeur Vasqué le 03/01/2024 à 23h47
    Y'a désormais Leicester et les autres lien.

    Alors que y'a à peine un mois, le promu IPSWICH TOWN se tirait la bourre avec les Foxes. Mais entre-temps, les Tractor Boys se sont embourbés (4 points de pris sur 15 possibles, dont une raclée 4-0 infligée par Leeds). Quelques blessures et une certaine fatigue expliquent essentiellement la grosse baisse de régime. Ipswich a un petit budget (masse salariale de 13m £) et donc un banc moins fourni que les pointures. Ils sont aussi un peu tendres et ça s'est vu contre le mal classé Stoke City avant-hier (0-0), incapables de battre des Potters réduits à 10 à la 67è minute. Surtout, ils ne marquent plus depuis 4 matchs (1 seul but).

    Y'aurait pas mal de choses à dire sur eux (et leur superfan number 1 lien) et je ferai un spécial Ipswich Town s'ils montent (dans une Preview PL de la saison 2024-2025, si j'en fais une). J'aurai bien fait un bilan en fin de saison (19 mai) mais impossible pour moi cette année (exams, voyages scolaires, séjour de vacances pendant les congés de half-term fin mai).

    C'est peut-être malheureusement grillé pour Ipswich, pour la montée automatique je veux dire (2 places, une autre aux play-offs).

    Car derrière, le relégué SOUTHAMPTON revient en boulet de canon, même si les Saints viennent de signer un nul décevant contre le ventre-mouiste, et peu entreprenant, Norwich y'a deux jours à Carrow Road, malgré 75 % de possession et 21 tentatives (dont seulement 4 cadrées). Mais les Saints sont dans une super dynamique (invaincus en championnat en 18 matchs !) et il serait étonnant qu'ils ne ravissent pas bientôt la convoitée deuxième place à Ipswich.

    Tout comme Leicester, ils ont réussi à conserver un bon noyau de joueurs PL. Dont Adam Amstrong, reject de Newcastle, très en verve : 13 buts, 9 passes dé. Parmi les autres conservés : Bazunu dans les buts, Walker-Peters, Aribo, Ché Adams, Stuart Armstrong, Bednarek et l'ex Girondin Sékou Mara (toujours aussi peu de temps de jeu).

    LEEDS UNITED, 4è, talonne Soton. Les Whites alternent l'excellent et le moins bon. L'Allemand Daniel Farke est aux commandes, de retour en Angleterre après son année au Borussia Mönchengladbach. L'effectif a été davantage modifié qu'à Leicester mais pas mal de joueurs ont été conservés (+ 3 ou 4 bons partis en prêt, en PL ou ailleurs, la BuLi pour Aaronson).

    Parmi les principaux conservés : Meslier, Ayling, Firpo, James, Bamford, Gnonto, Summerville (12 buts, 6 passes dé) et le prometteur Joe Gelhardt. Ce dernier a été prêté à Sunderland février-mai 2023 mais est indisponible depuis deux mois (fracture de la main), peu utilisé cette saison. Barré également par l'excellent Néerlandais Joël Piroe et par le remuant Français Georginio Rutter (transfuge d'Hoffeinhem).

    Stuart Dallas, 33 ans en avril, est aussi resté mais le foot étant un univers impitoyable, on n'a plus revu le polyvalent Nord-Irlandais depuis avril 2022 (fracture du fémur, complications). Il est vaguement question d'un retour soft à l'entraînement courant février.

    Les Whites viennent de battre Birmingham City 3-0. Club d'où Wayne Rooney vient d'être limogé (3 clubs en 3 ans). Il avait signé pour 3 ans ½ mais les nouveaux proprios font n'imp... Ce club est affreusement géré et ce, depuis un bail. Carson Yeung, ancien coiffeur de Hong Kong et proprio de 2009 à 2014, nous avait par exemple livré sa propre version de "Peaky Blinders" (censé avoir pour cadre Birmingham même si c'est principalement tourné à Liverpool) lien.

    Bilan calamiteux de Rooney : 2 victoires en 15 matchs (9 défaites). Il avait été nommé début octobre, en remplacement de John Eustace, en place depuis juillet 2022. Eustace était peu expérimenté mais il menait bien sa barque, savait ce qu'il faisait, avec un plan, tirait un max de l'effectif et était populaire avec les supps.

    Avec un petit budget et le bordel monstre en coulisse lien, Eustace avait hissé les Blues à la 6è place (donc, dans les places play-offs), avant d'être inexplicablement limogé début octobre. Rooney les a fait dégringoler à la 20è place… Les propriétaires (américains) ont clairement privilégié "the Hollywood option" lien. Ils voulaient clairement du cliquant et ont été éblouis par le nom Rooney. Pourtant, ni son CV de manager ni ses stats ne parlaient en sa faveur (eg 27 % de victoires en MLS).

    Le Roo n'a jamais été accepté par les supps (chants hostiles, etc.), ni par les joueurs d'ailleurs (qu'il critiquait publiquement, rarement une bonne idée, surtout quand on arrive et qu'on a rien prouvé).

    A la décharge du Roo, quelques joueurs clés blessés et un management "flou" (pour rester poli) ne lui ont pas facilité la tâche. Management qui lui a notamment demandé de totalement changer la philosophie de jeu, dès son arrivée, en gros d'un football de contre sous Eustace (efficace) en un football de possession offensif. Bien entendu, Rooney n'avait pas les joueurs pour opérer avec succés une telle transformation si rapidement. Un management sans direction et une backroom team & coaching staff très inexpérimentés (qui comptait notamment Ashley Cole et son pote John O'Shea), installés par Rooney, qui a débarqué avec toute une équipe, alors que celle en place, expérimentée, avait fait ses preuves.

    À l'origine ce ces bouleversements, un changement de propriétaire cette année (juillet) lien). Des USiens qui ont nommé le controversé Garry Cook lien) comme chief exec, pas la meilleure idée du monde (ancien de Man City, sous Shinawatra puis les Émiriens). En arrivant, Cook a déclaré que B'ham City "visait l'excellence de classe mondiale" ("we aim to be world class in everything that we do."). Pas impossible que la conquête des sommets passe par un détour en D3.

  • Özil paradisiaque le 04/01/2024 à 09h17
    Sur Leicester,l'anomalie c'est leur descente non ?
    Quand tu vois comment Madison chez les Spurs ou même Tielemans chez Villa s'en sortent et le reste de l'effectif qu'ils avaient...

    On se demande comment ils n'ont pas réussi le minimum de se maintenir ?!
    Alors que c'est une équipe qui était a la lutte pr le top 4 les 2 saisons précédentes (je pense même qu'ils ratent 2 fois la qualif sur la dernière journée).

  • Mangeur Vasqué le 04/01/2024 à 11h01
    Oui, "en théorie", avec un tel effectif, ils auraient dû éviter la descente. Ils me rappellent West Ham en 2010-11, qui avait une vingtaine d'internationaux et sur le papier un bel effectif donc lien, qu'on disait insubmersibles itou itou mais qui avaient pourtant fini bon dernier avec 33 points. J'avais écrit sur cette mouture West Ham dans Teenage Kicks et le forum il me semble, je les avais vus au Stadium of Light, etc. bref, je me souviens de leurs péripéties.

    Y'a des fois comme ça des clubs, frappés par le syndrome du "Too good to go down", qui plongent. La différence entre ce WH et Leicester il est vrai est que les Hammers sortaient d'une saison 2009-2010 très difficile (descente évitée de peu, les problèmes étaient déjà donc là), qu'ils avaient Avram Grant comme manager (clairement un imposteur à ce niveau, installé dans le foot anglais par Roman Abramovich), alors que Leicester venait d'aligner de superbes saisons, sous Brendan Rodgers (9è en 2019, 5è en 2020, 5è en 2021, 8è en 2022), en principe "un bon" (après, une certaine hype s'est formée autour de Brendan Rodgers, après ses passages à Swansea et Liverpool - surtout saison 2013-14 chez les Reds -, surtout pour ses qualités de "man management". Ouais, je sais pas, on lit un peu de tout à son sujet sur ce point).

    Y'a des clubs comme ça, parfois "trop forts pour descendre", qui flanchent, qui ne sont pas assez gnaqueux, pas assez solidaires, qui ne sont pas aussi bons qu'ils le croient, qui se reposent un peu sur leur lauriers et qui semblent se persuader que leur intrinsèque classe va les sauver.

    Mais non. Car autour d'eux, des clubs moins talentueux sur le papier se battent davantage pour se maintenir, recrutent des morts de faim, ou ont un meilleur manager qui ne panique pas et fédère le groupe, ou sont mieux organisés, plus soudés, ou ont un peu plus de réussite, ou une combinaison de tout ça.

    Comme souvent, les raisons de la descente sont multiples pour Leicester.

    Y'a le manager déjà, Brendan Rodgers, qui prend sa part. Dans le recrutement (depuis son arrivée, pas qu'en 2022), dans l'inadaptabilité dans les moments difficiles, dans les compos bizarres, dans les relations avec les joueurs, etc. Des problèmes financiers de Leicester n'ont pas arrangé la situation lien, problèmes pour recruter au mercato d'hiver en particulier. Y'a eu peut-être aussi une usure de Rodgers. Après 4 belles saisons (nommé en février 2019 après l'expérience Claude Puel), y'a souvent une usure qui s'installe et qui est difficile à solutionner, surtout dans des clubs comme Leicester qui ne peuvent pas claquer (et "buy their way out of trouble") comme les grosses écuries.

    La défense a été trop poreuse (68 buts encaissés). Les 75 millions de la vente de Wesley Fofana à Chelsea (grosse perte derrière) ont été très mal utilisés. Les recrues (Soumaré de Lille par exemple) n'ont pas donné satisfaction. L'international danois Jannick Vestergaard, déf central acheté en 2021, s'est embrouillé grave avec Brendon Rodgers (qui aurait perdu le vestiaire, ou une partie en tout cas) quelques mois plus tard et n'a plus du tout été aligné depuis l'hiver 2021.

    Le milieu n'a pas démérité loin de là, c'est le secteur qui a le mieux fonctionné. Barnes et Maddison en particulier (23 buts à eux deux) mais Marc Albrighton n'a quasiment pas joué entre août et décembre et Rodgers l'a bizarrement prêté à West Brom (D2) début février… Le talentueux et créatif Albrighton, latéral offensif, milieu droit polyvalent/ailier gauche au club depuis 2014, avait insisté pour partir car Rodgers ne lui filait plus de temps de jeu.

    J'ignore pourquoi car Albrighton performait. En fouillant sur le Net, on lit que Rodgers voulait installer un nouveau style de jeu et qu'Albrighton ne "rentrait plus dans ses plans", trop ailier à l'ancienne semble être le verdict de Rodgers. Ce dernier a fait venir plus ou moins à sa place l'ailier droit/milieu offensif Tetê, en prêt du Shakhtar Donetsk. Ce dernier a brillé le premier mois mais a été moyen ensuite. Le reste de l'entrejeu a été trop irrégulier à ce niveau (eg Ndidi).

    51 buts, c'est honnête (merci Maddison, 10 pio-ns) mais l'attaque a été mauvaise, beaucoup de vendangisme. Vardy a connu une horrible saison (3 buts en 37 matchs), et ses partenaires devant n'ont pas été transcendants (eg Patson Daka, acheté 23 millions, flop).

  • Mangeur Vasqué le 04/01/2024 à 11h47
    [avant-dernière partie]

    Derrière le quatuor de tête, de la 5è-6è place (West Brom et Sunderland) au bas de classement, tout le monde se tient en à peine une quinzaine de points lien, tout peut donc arriver.

    Sunderland, promu en 2022 (et barragiste des play-offs en mai dernier), se débrouille pas mal, malgré la perte de son buteur vedette, Ross Stewart, vendu à Southampton pour 10 millions à l'intersaison. Toutefois, le prolifique buteur écossais a connu une horrible année 2023 – trois grosses blessures de suite, il n'a quasiment pas joué depuis janvier 2023 – mais devrait être opérationnel dans un mois (10 buts/13 matchs pour Sunderland saison 2022/23 avant sa première blessure).

    Y'a un "tasty" derby Sunderland-Newcastle en 32è de FA Cup samedi midi, diffusé sur ITV. Je parlais de ce "bubble match" ici lien, vers la fin du poste ("6 janvier") en évoquant le gros calendrier de Newcastle United en janvier-février.

    Dans la zone rouge, on retrouve deux anciens de Premier League, Queens Park Rangers et Sheffield Wednesday, et Rotherham United.

    Queens Park Rangers où le milieu Marocain Ilias Chair a (re)fait savoir y'a un mois qu'il en a marre de se faire appeler (par des supps, par des commentateurs/journalistes) "Chair" (prononcez "tchér") alors que son nom se prononce "Tcha-ir". C'est pas une chaise, merde.

    Je devrais d'ailleurs écrire Queen's Park Rangers, avec l'apostrophe donc, lâchement délaissée en 1968, d'abord pour des questions de design sur le programme, pour faire plus moderne quoi, puis abandonnée définitivement par habitude. Depuis une quinzaine d'années, y'a quelques supps Hoops qui mènent campagne pour la réinstaurer, longtemps férocement épaulés par la très british "Apostrophe Protection Society", mais cette dernière a malheureusement jetté l'éponge, trop de boulot, la tâche est trop vaste… lien.

    Bon, a priori, raconté comme ça, on pouvait croire que tout tourne autour de la grammaire et de la phonétique dans ce club de l'ouest londonien mais non, non, y'a quelques supps non puristes qui sont davantage préoccupés par leur avant-dernière place et redoutent la relégation en D3. Un niveau que QPR n'a plus connu depuis 2004.

    Un club également où Lashmi Mittal a toujours des billes. Mittal ne met pas les mains dans le cambouis cependant, il fait gérer ça par son gendre Amit Bhatia. Enfin, "faisait gérer" lien. Si vous ne l'avez jamais vu, je vous conseille fortement de vous procurer le DVD "The Four Year Plan" sur les très turbulentes années QPR de la fin des "noughties" (années 2000), excellent. Y'a du Mittal, du Bernie Ecclestone, du Bhatia, du Briatore, etc. un régal. Je viens de voir qu'on peut le mater sur Youtube lien).

    Le promu Sheffield Wednesday, 22è , revient bien après un horrible début (aucune victoire jusqu'à fin octobre !). Signalons la révélation de l'année chez les Owls, le talentueux jeune attaquant Bailey-Tye Cadamarteri, 18 ans (3 buts/11 matchs), qui a débloqué pas mal de situations ces derniers matchs.

    C'est le fils de Danny Cadamarteri qui fut brièvement étiqueté "grand espoir du foot anglais" à 18 ans (8 capes chez les U18 et U21 anglais). Il jouait alors à Everton, son club formateur. Énorme hype les six premiers mois de sa carrière pro, dribbles chaloupés, buts spectaculaires, dreadlocks jamaïcaines, couvertures de magazine. Je me souviens de 2-3 filles ados dans mon collège-lycée de l'époque qui étaient dingues de lui (enfin, celles qui admettaient aimer le foot, y'en avait pas beaucoup).

    Il s'était révélé avec fracas, à 18 ans, surtout par ce but lien + une passe dé dans le derby de Merseyside Everton-Liverpool en octobre 1997 (2-0). Il n'en fallut pas plus pour le propulser nouvelle star du foot anglais.

    Malheureusement, tout ça lui monta à la tête, il encaissa mal la pression et disparut vite, en faisant parfois n'importe quoi, y compris cette dégueulasserie lien

    Sheffield Wednesday va mal depuis des années et le propriétaire, le milliardaire chinois Dejphon Chansiri (depuis 2015, il avait promis le retour en Premier League dès 2017), cherche un repreneur lien (bon débarras).

    Plus gonflé que lui, y'a pas. Y'a deux mois, Chansiri demande aux supporters de lever deux millions pour "sauver le club", menacé par une troisième interdiction de recrutement pour diverses infractions. Celui qui chouine sans arrêt qu'il "est injustement traité par les supporters", déclare avoir de "gros problèmes de trésorerie". Les Chansiri ont fait fortune dans le thon en boîte mais le Supporters' Trust du club pense surtout qu'on les prend pour des tanches lien.