Premier League et foot anglais

Le rendez-vous des amateurs du foot venu d'Angleterre, qui sent la sueur de pub et la bière chaude.

Mullet le 23/03/2010 à 22h40

Tricky
mardi 23 mars 2010 - 18:52
Fou, ou vraiment Spécial.

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J'aime.
Mangeur Vasqué le 24/03/2010 à 01h42

François-Youssouf Hadji-Lazaro
mardi 23 mars 2010 - 16:05

A y est. Fini de lire la rétrospective Lee Sharpe...

Un dernier mot pour Mangeur Vasqué: quand j'ai imaginé le dénommé Balbirdottir (littéralement, la fille de Balbir), ça m'a fait froid dans le dos...

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Bravo pour ton courage FYHL, peu se sont attaqués à cet Everest de
27 000 pieds sans bouteille/équipement sans s'évanouir, d'un trait comme tu l'as fait, chapeau.

Pour notre ami consultant sur Viking Footie FM à Grindavik, il est né Balbirssön en fait, mais il a changé de tenue en cours de match.
Mangeur Vasqué le 24/03/2010 à 02h43

Suite aux commentaires sur l'article de Jérôme Latta de lundi (interdictions de stade, violences, etc.), article sur lequel j'ai posté un post bien sérieux hier soir dans la colonne réactions, je poste maintenant quelque chose de plus léger, histoire de redresser la balance…

Voici donc trois faits un peu plus farfelus (FF) sur ces fameux FBO's (Football Banning Orders - IdS), le troisième FF étant franchement cocasse (et bien réel - tiré du fanzine de Sunderland, A Love Supreme).

Fait Farfelu (et idiot) numéro 1.

Cet abruti ci-dessous a appris à ses dépens que les interdictions de stade ne pas toujours distribuées aux abords du stade comme on en discutait hier soir…

lien

Ce supp (récidiviste) avait mis la main aux fesses de la contrôleuse du train Manchester-Middlesbrough devant ses p'tits copains hilares
(ils revenaient tous d'un Man Utd–Liverpool la saison dernière).
Bilan de cette main balado-footeuse : 4 ans d'interdiction de stade (de tous les stades du pays), avec 1 an de prison avec sursis, peine assortie de 150 heures de TIG et 500 £ d'amende.

FF numéro 2.

Dommage pour cette streakeuse lors de la finale de la Women's FA Cup Final 2008 devant 25 000 spectateurs/trices entre les Arsenal ladies et les Leeds ladies ; le juge n'a guère apprécié ses promesses de tout donner à des associations caritatives contre le cancer : 3 ans d'interdiction de stade (sentence proposée). Ses amis l'avaient
« sponsorisée »…

lien

FF numéro 3.

Parfois, ces histoires d'interdictions de stade pour des motifs anodins (comparés à des actes de violence) ont tendance à engorger les tribunaux d'une manière bien étrange, quand peut-être d'autres solutions seraient plus appropriées... Plus appropriées, elles le seraient sûrement, mais aussi marrantes, on en doute.

Le cas de Lee Mc Guire y'a 2 ans est un cas d'école en matière d'engorgement frappadingue des tribunaux anglais.

Mc Guire est un jeune supp de Sunderland qui fut arrêté lors d'un derby Sunderland-Newcastle en 2008… pour avoir agité une banderole avec dessus les lettres suivantes : « FTM ».

Mc Guire qui s'est dûment retrouvé au tribunal quelques mois plus tard pour ces 3 lettres, accusé de « troubles sur la voie publique » (offence of public disorder - il avait aussi un peu résisté à l'arrestation).

Le problème, c'est que pour lui et ses amis, ces 3 lettres étaient parfaitement acceptables. A l'inverse, vu des tribunes du tribunal, elles constituaient le comble de la provocation et incitation à la violence.

Alors, pour y voir clair sur ces 3 lettres, il fallut faire venir des sommités des 2 clubs respectifs afin de départager les deux camps qui n'étaient absolument pas d'accord sur la signification de ces mystérieuses lettres.

En jargon « mackem » (Sunderland), FTM veut dire « Follow The Mackems » (supportez Sunderland).

En jargon Geordie (Newcastle), FTM est interprété comme « Fuck The Magpies » (Newcastle, on vous encule »).
D'ailleurs, soutiennent les Magpies, même les supps de Sunderland interprètent FTM par Fuck… depuis les années 90 (Magpies qui n'ont pas tort sur ce coup-là…).
En fait, y'a 2 versions, disent les gens de Newcastle, la version gentille style Dorothée, et la version vilaine, style NTM.
Et dans les derbies, selon les supps de Newcastle consultés, seulement une est utilisée : celle avec les gros mots.

Ah, ces diversités régionales si pittoresques et ces patois rustiques, que nos terroirs seraient tristes s'ils n'existaient pas.

Le tribunal commença à se forger son intime conviction. C'est clair, pour le juge, ce jour-là, dans ce contexte houleux de derby, cet acronyme signifiait bien « Fuck The Magpies ». Rien à voir avec Dorothée.

Malgré les dénégations énergiques du suspect qui défendit l'honneur de son comté en exposant avec force détails et exemples sa propre version des faits, bien différente et infiniment plus candide : l'innocent
« Follow The Mackems ». Pas d'histoire de Fuck là-dedans.

Cependant, l'intime conviction du tribunal fut confirmée par les policiers appelés à la barre (supps de Newcastle ?) : les quelques banderoles FTM étaient vitrioliques et répondaient ce jour-là aux banderoles SMB brandies par les supps de Newcastle (« Sad Mackem Bastards »).

La défense de Sunderland contre-attaqua :

« Monsieur le Président, si l'on admet la semi-véracité de cette affirmation pour les stricts besoins de la démonstration, comment se fait-il alors que eux, les supps de Newcastle, ont pu brandir en toute impunité leurs bâches SMB hostiles quand les supps de Sunderland n'ont pas eu le droit d'agiter leurs petits FTM innocents ».

Le match devint subitement hâché et truffé de tacles vicelards. Le rythme se fit saccadé et freiné par les passes en retrait.

Pour le juge, ce qui semblait être une rencontre pliée d'avance, torchée en une mi-temps et vite expédiée entre deux affaires de cambriolage, commençait franchement à sentir le match-traquenard.

Et là, à ce moment des débats, on entra dans les détails burlesques et l'affaire devint encore plus compliquée et ubuesque. L'arbitre se sentit vraiment dépassé par les évènements.

Le juge, qui ne pigeait que couic aux choses du football, dut demander à des experts en sémantique, et à des historiens des clubs de Sunderland et Newcastle de creuser la genèse de ce FTM pour savoir comment véritablement l'interpréter ces 3 lettres dans le contexte du derby et ainsi de suite. Et, accessoirement, que voulait dire ce
« SMB » ?

Et donc en gros, le juge débordé mais consciencieux voulut déterminer avec précision le degré de crédibilité à donner aux affirmations des uns et des autres, ainsi que la fréquence d'occurrence de tous ces acronymes barbares.

Insulte anti-Newcastle traditionnelle lors de ce clasico du Nord-Est ou marque reconnue de soutien inconditionnel pour Sunderland ?

Et s'ensuivit tout un débat fascinant et surréel (décrit dans le fanzine) sur l'historique de ces abréviations FT + autre lettre dans tout le Royaume-Uni. Abréviations dont le juge n'avait visiblement jamais entendu parler.

Et les oreilles chastes du bon juge scrupuleux en prirent pour leur grade. On entendit les uns et les autres débattre le plus consciencieusement du monde des abréviations et acronymes fréquemment utilisés (ou non) avec « Fuck » dedans…

Dont un « FTP » très populaire en Irlande du Nord (Fuck The Pope, des Loyalistes d'IdN). Suivi d'un « FTQ » (Fuck The Queen des Républicains), graffiti qu'on voit souvent à Belfast, précisèrent les uns, comme s'ils faisaient visiter la capitale nord-irlandaise en mini-bus à des touristes amateurs de fresques contemporaines murales.

Puis discussions sur le même genre de « Fuck The » qui s'utiliserait souvent à Glasgow entre les supps du Celtic et ceux des Rangers.

Ainsi qu'à Man city avec FTR (Fuck The Reds) précisa l'avocat, qui avait à l'évidence bien potassé son sujet.
Et qui, pour plier le match, balança deux autres missiles lointains sous la forme d'autres amabilités « Fuck The + autre chose » en vogue dans le pays.

Donc, selon lui, aucun doute, le « F » c'était bien pour Fuck et non pas Follow. CQFD.

Pire que les Chiffres et les Lettres, les Lettres et les Lettres.

« Mais non » répliqua vigoureusement la défense, secouée mais loin d'être aux abonnés absents.

« Vous n'y êtes pas du tout. Mon client, monsieur Mc Guire portait déjà des t-shirts FTM à l'école primaire en Education Physique ou sous son uniforme, ses parents les lui offraient à Noël. Rien d'obscène là-dedans, ses parents ne lui auraient jamais donné un tel vêtement à porter s'il avait été blasphématoire ».

Le juge y perdit son latin, son sifflet et son chrono, et sans pouvoir bénéficier de la vidéo ou du secours de ses assistants qui n'avaient rien compris de l'action, fut bien embêter pour trancher…

Finalement, le supp de Sunderland (qui ne jouera plus au Scrabble de sa vie sûrement) reçut une interdiction de stade en audition préliminaire, mais décision cassée/annulée en appel… Puis reconfirmée, mais avec un changement, interdiction applicable que pour les matchs à domicile… Puis re-contre-attaque de la défense et replay du match.

Finalement relaxe au bénéfice du doute. RABDD, en mackem.
Larry le 24/03/2010 à 13h57

Pour revenir sur MU, je pense vraiment que si Blanc y va, c'est d'abord comme assistant de Sir Alex. Donc si ça ne se fait pas, c'est selon moi pace que Lolo ne veut pas être au même niveau que Gasset. Même si assistant à MU, ça claque malgré tout et il aurait pas mal de responsabilités. A voir s'il a la patience, c'est pas gagné.
Larry le 24/03/2010 à 13h58

Et donc une fois la transition réussie, Blanc devient le Head-Coach, Manager, etc., vous l'aurez compris.
Vas-y Mako! le 24/03/2010 à 14h23

FMV!
François-Youssouf Hadji-Lazaro le 25/03/2010 à 13h38

Mangeur Vasqué
mercredi 24 mars 2010 - 01:42

Bravo pour ton courage FYHL, peu se sont attaqués à cet Everest de
27 000 pieds sans bouteille/équipement sans s'évanouir, d'un trait comme tu l'as fait, chapeau.

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Un vrai plaisir que de se replonger dans ces années où le football me faisait encore rêver...

Merci à toi.
C'est_à_ras! le 25/03/2010 à 14h07

Mangeur Vasqué
mercredi 24 mars 2010 - 02:43

Toujours un régal de te lire, merci à toi pour ces anecdotes typiquement british !
Mullet le 25/03/2010 à 23h57

Un petit coup de sang de Roberto Mancini : lien
Il propose même à Moyes de se battre.
Mangeur Vasqué le 26/03/2010 à 01h24

J'ai pas trop suivi le truc mais ça m'étonnerait pas que Moyes l'ait un peu provoqué l'Italien, j'ai entendu dire qu'il agitait sans cesse le bras vers la fin en faisant le signe hautement agaçant du « Ref, filez-lui un carton ».
Ce qui n'excuse en rien le geste de Mancini (il a déjà pété les plombs comme ça dans sa carrière de joueur ou d'entraîneur, the
« unflappable » Italien ?).

Son « aura » d'entraîneur italien chic et imperturbable (« the epitome of cool ») a bel et bien explosé en vol de manière aussi subite et inattendue que spectaculaire hier soir.

Sur Sky News, Kompany s'exprimait sur cet incident, péniblement et répétitivement. Il a dû, je rigole pas, prononcer le mot « passion » 10 fois en 3 minutes pour expliquer ce pétage de plombs.

Vous avez remarqué dans le foot anglais, dès que y'a un footeux qui dérape maintenant, c'est la « passion » qui l'a emporté (« X shows too much passion at times, X is too passionate ». Bon, c'est pas nouveau, mais ils n'ont plus que ce mot là à la bouche pour justifier toute perte de self-control.

Un tacle assassin ou un p'tit attentat carotidien avec les crocs décollés... c'est la passion du jeu.

Une bagarre à l'entraînement... C'est la faute à Dame Passion.
Jamais le manque de sang-froid, ou le pétage de durite, ou le sale caractère de gamin pourri-gâté, non, juste un p'tit excès de passion dans les veines.

Quand Rooney partait en vrille et agressait les arbitres les années précédentes, c'était jamais de la faute de son sale caractère, non, non, c'était cette garce de « passion » la coupable.

Je me souviens de consultants « extremely respected » (traduction = fantastiquement bien payés) comme Andy Townsend (Chelsea, Aston Villa, etc), dire des conneries du style :
« Faut accepter Rooney comme il est, il ne serait pas Rooney sans cette passion et ce caractère ».

Tout faux il a eu le Andy. Rooney a mis de l'eau dans son vin, s'est calmé et est bien meilleur aujourd'hui.

Remarque, cette « passion », ça change du mitraillage « actually » et « at the end of the day » de la part des footeux...

Joli but d'Arteta en passant.