Le fil de l'eau

Du large a la plage. Et Kelly.

Red Tsar le 13/11/2021 à 12h31

Mon analyse sur Apivia (totalement fondée sur de pures hypothèses, puisque les marins ne communiquent évidemment pas là-dessus) :
- le choix de l'Ouest rapproche de l'orthodromie, donc c'est pas aberrant,
- le choix de l'Ouest faisait passer par un zone de grains : des vents mal établis, alternant rafales et périodes d'accalmie... Bref, c'est la loterie ou, plutôt, un pari. Ils ont dû, au vu des données dont ils disposaient, penser qu'ils allaient pouvoir faire du gagne-petit et c'est clair que c'est raté. Mais le choix était pas idiot.
- sauf si je prends les cartes à l'envers, il me semble qu'ils ne virent pas mais qu'ils empannent. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. La manœuvre est beaucoup plus épouvante pour les hommes comme pour le matériel, surtout quand on la répète ainsi à de multiples reprises.
- depuis le retour d'Apivia sur une route plus "conforme", ils ne vont plus aussi vite qu'avant. Deux possibilités : 1. ils ont cassé quelque chose (réparable ?), par exemple lors d'un empannage, justement. Evidemment, ils ne le diront pas avant la fin de la/leur course ; 2. ils veulent se reposer un peu après leur nuit, voir si tout est ok pour le bateau, avant de relancer quand les circonstances seront plus favorables (là, il n'y a pas grand-chose à gagner vu le vent, donc ça peut être un bon moment pour se ressourcer un peu).

ps : ça y est, la Mini a rendu son verdict : Pierre Le Roy.
Red Tsar le 13/11/2021 à 13h35

Hé, hé, hé : lien
Run le 19/11/2021 à 15h13

Quelle drôle de course quand meme...

En Ultim, rien a voir, Cammas survole la course.
En Imoca, c'est une bagarre a trois, Dalin-Ruyant-Beyou.
En OceanFifty, Rogues gère depuis quelques jours et ca file bien pour lui, pas une grosse avance sur Le Roux néanmoins.

Et les marins de la Class40 commencent a se demander s'ils auront assez de vivres...

Sinon, le nouveau protocole de L'Americas Cup est sortie.
Rien de bien nouveau puisqu'on continue pendant au moins 2 AC avec les AC75. Les changements majeurs résident dans le passage du nombre d'équipiers a bord de 11 a 8 et ils devront être tous de la nationalité du syndicat engagé.

Le reste est de la technicalité : Un seul nouveau bateau par équipe pour la prochaine edition, limitations des foils, mats, etc. La limitation des couts est au coeur du protocole. Avec par exemple, un software commun.

Ce sont les à-côté qui offrent le plus de nouveauté :
- Chaque syndicat devra construire un AC40 avec 4 équipier a bord qui servira lors des régates préliminaire.
- Ces AC40 seront ensuite utilisé pour une Youth AC et, une première, une Women AC.
- Et enfin, chaque syndicat, pour utiliser le savoir-faire des bureaux d'études, devra construire/inventer 2 tenders a foil a propulsion hydrogène d'une longueur minimale de 10m.
Red Tsar le 23/11/2021 à 17h04

Ca y est, ça commence à arriver sur la Transat en double.
Je me demandais si le passage par la ZCIT allait rebattre les cartes, ou la remontée le long des côtes du Brésil, avec ces maudits pêcheurs pauvres qui sortent de nuit sans AIS, mais non.
Côté classe 40, c'est le moment de la bataille de placement avec les alizées qui semblent vouloir se mettre en route, mais plus au sud que d'habitude, ce qui laisse penser qu'ils sont très instables. Y aller (Edenred), c'est donc un pari osé, mais qui peut être gagnant. Ou vaut-ils mieux se laisser tenter par la route directe (comme crédit mutuel) ? Et tous les entre deux sont possibles... gagner dans le sud quand le vent faiblit et qu'il tourne, et reprendre à l'ouest que le vent bascule et reprend de la force... C'est de la stratégie de haut niveau à laquelle les marins sont contraints par la météo.
Red Tsar le 24/12/2021 à 12h37

Pas la nuit de ce soir, mais celle de demain, c'est le départ de la Sydney-Hobart. La course dure en gros 24 h, donc on peut la suivre pour l'essentiel durant la journée. À chacun son Noël...

C'est une course atypique qui mêle des milliardaires qui viennent exhiber leurs gros engins, des skippers qui participent aux grandes épreuves sportives (des TP52 et des VOR seront de la partie) et des bandes de potes qui viennent sur des petites unités (à peine 9 mètres, parfois), en laissant leurs bittes à terre, mais avec leurs couteaux.
Le parcours est plein de pièges : effets de côte/sites sur la première moitié du parcours, puis passage par le détroit de Bass. Les fins tacticiens/techniciens comme les bourrins auront donc de quoi se faire plaisir.
Côté météo, ça peut être très très violent (grosse tragédie en 1998) comme pétole. Pour le moment, le briefing annonce ''forecast of strong southerly winds and rough seas'', donc du près qui va taper dur !

Au niveau des enjeux, sur le temps réel, toute la question sera de savoir si c'est Wild Oats (9 victoires en 15 éditions) ou Comanche qui va gagner ou... le nouveau challenger, l'énorme Skorpios de Rybolovlev. En temps compensé, chacun peut espérer avoir sa chance.
En coulisses, la course c'est aussi une lutte France vs Reste du monde. Comanche, par exemple, est conçu par VPLP/Verdier. Mais l'ingénieur naval en activité le plus titré sur la Sydney-Hobart, c'est Bruce Farr, un Néo-Zélandais.
Red Tsar le 29/09/2022 à 12h07

Vous connaissez sûrement l'histoire de Donald Crowhurst, obligé de tricher lors de la première course autour du monde en solitaire et probablement acculé au suicide quand il se rend compte qu'il pourrait finir sur le podium : lien
Cette même course durant laquelle Moitessier abandonne alors qu'il est en tête, « pour sauver [s]on âme ».

Et bien Yvan Bourgnon est suspecté d'avoir triché de manière assez proche lors de tentatives de record : lien
Petit extrait : «des médias allemand et suisse avaient révélé qu'au cours de son passage du Nord-Ouest, Yvan Bourgnon aurait bénéficié d'un remorquage pendant une semaine, qu'il aurait aussi passé une nuit à bord d'un voilier et même qu'il aurait séjourné une semaine dans un village inuit. »
Josip R.O.G. le 29/09/2022 à 12h26

En réponse à Red Tsar le 29/09/2022 à 12h07
(voir le message)

C'est le film avec Jacques Perrin et Michel Serrault?
Red Tsar le 29/09/2022 à 12h44

Je découvre ce film, merci. Oui, c'est bien la même histoire si j'en crois la fiche Wiki. Jacques Perrin et Michel Serrault au casting pour cette histoire, ça promet !
Milan de solitude le 29/09/2022 à 12h48

Je découvre cette histoire fascinante. J'ai envie de voir le film cité et de lire le roman de Jonathan Coe : ceux qui l'ont lu, s'il y en a, le conseillent-ils ?
Tricky le 29/09/2022 à 12h58

Pas mon Coe préféré (qui doit être House of Sleep), mais ça se lit toujours aussi bien, cet homme est une friandise d'écrivain.