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Habitus baballe

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  • Julow le 16/05/2014 à 17h34
    Cush - moi aussi j'aime bien l'idée, mais je crois qu'elle est fausse. Pour les US notamment, il me semble que des montants en dollars, il y en a plein dans Fante (qui passe son temps à calculer si ce que va rapporter sa prochaine nouvelle couvrira ses frais de whiskey) ou Hemingway. SI dans la "grande" littérature française, il est moins question de pognon, c'est pour d'autres raisons je pense.

    di mek – la loi fondamentale est juste un truc comptable. IL le dit, d'ailleurs, mais il est quand même gonflé d'appeler ça "loi fondamentale".

  • di mektass le 16/05/2014 à 17h41
    C'était du [2]. Allez, [1,5] je vous l'accorde.

  • Julow le 16/05/2014 à 17h49
    % de croissance ?

    [vas-y, fais nous passer pour des gros pédagos relous, salopiar]

  • Cush le 16/05/2014 à 18h31
    Effectivement j'ai aussi de vagues souvenirs du narrateur dans Demande à la poussière en train de faire ses comptes pour savoir s'il va pouvoir bouffer et prendre une cuite (ce qui me fait penser que ça fait longtemps que j'ai Mon chien stupide dans ma liste de lecture, et que ma dernière cuite est aussi beaucoup trop loin). Mais j'ai l'impression que TP pense plutôt à l'argent dans la littérature comme outil d'estimation de patrimoines, en quoi la monnaie sert d'indicateur fiable et pérenne des différents seuils de richesse, et donc de réussite sociale. D'ailleurs tout ça évoque forcément la question de la mobilité et là aussi l'opposition entre une société figée du XIXè siècle où les valeurs monétaires ont pris la place des statuts de la société d'Ancien  Régime sans pour autant garantir la possibilité d'ascension sociale là où l'héritage fait presque tout, par opposition à la société d'après-guerre où la mobilité sociale était plus grande. 
     
    TP cite Balzac et Le père Goriot mais on voit ça aussi dans Eugénie Grandet avec l'horrible père Grandet qui tient méticuleusement la comptabilité de son patrimoine. Quoi de commun entre un jeune crève-la-faim à la recherche de quelques dollars pour survivre et un vieux grippe-sou obsédé par l'estimation de ses avoirs? 

    (où je m'aperçois qu'à partir d'un fil littéraire on a créé un fil sciences humaines pour parler de littérature)

  • tes fessées le 16/05/2014 à 23h53
    Si je peux me permettre, je crois que Cush a raison. Picketty ne fait pas référence aux héros impécunieux comptant leurs 5 sous pour pouvoir manger (ou boire une bière, ou impressionner une mexicaine).
    Après, s'il a sans doute raison sur l'analyse de l'évolution des revenus du capital, j'aurais un gros bémol concernant son parallèle avec la littérature parce que la littérature a probablement été davantage modifiée par l'histoire que par l'évolution de la répartition des richesses.
    Grosso modo, au 19ème siècle, la bourgeoisie s'est constituée, accumulant des richesses sur le dos des travailleurs avec un droit du travail peu protecteur. Les romans fresques sociales ont fleuri. Au 20ème siècle, la littérature fait peut-être moins appel à la richesse comme élément structurant parce que les auteurs sont davantage préoccupés par d'autres choses, notamment du fait de la mise en place de dictatures et des deux guerres mondiales (existentialisme, théâtre de l'absurde...) L'avènement de l'URSS a aussi changé la prose des auteurs russes, qui, au 19e, invoquaient aussi allègrement la richesse et le statut social.
    Bref, c'est sympa de citer de la littérature dans un essai de sciences éco mais on l'a pas non plus attendu pour savoir qu'il y a une certaine corrélation entre la littérature et l'évolution des sociétés.

  • forezjohn le 19/05/2014 à 19h00
    Das Kapital in der einundzwanzigsten Jahrhunderts.

    Dette, inflation et répartition du capital.

    Piketty fait ses mesures en revenu national annuel(grosso modo le PIB annuel) pour établir ses points de comparaisons.

    la première chose à retenir, c'est la tendance de fond a priori, qui fait qu'on a un capital total dans un pays qui vaut entre 5 et 7 année de revenu en europe en environ 3 années aux USA, notamment à cause de la forte immigration qui fait débarquer beaucoup d'habitant sans capital.
    Cette tendance de fond est mise en défaut par le choc des 2 guerres mondiales et de la crise de 29. Le capital ne vaut plus que 2-3 années de production en 1950. Contrairement à ce qu'on pourrait pense en premier lieu les destructions de la guerre ont peut joué dans cette modification puiqu'on observe le phénomène aux USA et au royaume uni, pays peu ou pas touché par les destructions.

    Cette modification vient de la nécessité pour les états de dégager de nouvelles ressources pour faire face à la guerre et la crise de 29.

    Jusqu'en 1913, les gouvernements font peu appels à l'impot pour se financer, ils préfèrent émettre des dettes d'états que les membres la haute société de l'époque acquiérent sans problème.
    Les Etats se financent facilement, la croissance économique aidant, ils payent sans problèmes les intérets avec lesquels d'autres bons sont achetés, tout le monde est content sauf peut etre tous ceux qui ne font pas partis de ce cercles puisque les gouvernements se mettent forcement à l'écoute de leurs préteurs.

    Mais la période 1914-1945 va mettre à terre tout ce beau mécanisme.
    Les états vont s'endetter lourdement, puis mettre en place des impots importants pour faire face aux nécessités de la guerre et de la crise de 29.

    Quand les dettes seront trop lourdes elles seront noyées sous l'inflation(les prix sont multiplié par 100 en France entre 1914 et 1950, par 300 en allemagne -si l'on excepte 1923- ce qui a pour effet de rendre les fameuses dette d'état quasiment sans valeur.

    Cette inflation importante voire très importantes est une un phénomène nouveau datant de cette époque-sur la période considérée- qui ruine beaucoup de capitalistes et entraine cette diminution de la valeur du capital par rapport au revenu annuel
    Meme si son propos sur l'absence d'inflation me parait faible, il y a clairement une énorme différence entre avant 1914 et après.

    Je suis tenté de faire un rapprochement avec avec les politiques monétaire actuels qui visent des inflations très basses sans le dire.
    Je me demande à quel ce n'est pas simplement une politique au service des grandes fortunes de notre époque.

    Je n'ai pas parlé de la répartition je le ferai plus tard, il y a un ou 2 trucs intéressant à ce propos

  • poiuyt le 21/05/2014 à 09h37
    Cyber-libertarianisme, Liberté individuelle/ liberté collective et stratégie de pouvoir...

    lien

  • forezjohn le 21/05/2014 à 11h08
    poiuyt
    aujourd'hui à 09h37

    Cyber-libertarianisme, Liberté individuelle/ liberté collective et stratégie de pouvoir...

    lien

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    C'est intéressant mais ça me laisse perplexe :
    Expliquer que le "libre" n'a pas atteint son but parce que des entreprises en profitent me parait très court.
    Un bien public à vocation à etre utilisé par tout le monde, c'est son but. On ne s'offusque pas que les sociétés de transport fassent du profit en utilisant les routes financées par l'impot que je sache?

    Le topo sur les libertés est très vague je trouve, les technologies favorisent les libertés individuelles? Certes. Je ne vois pas où est le mal. Par contre les libertés collectives menacées, j'aimerais avoir des exemples concrets.

    Les points que me semblent atteindre leur cible :
    *Le mélange liberté politiques/libertés économiques et la promotion d'un capitalisme sans règle par les google facebook & co. De mon point de vue, il faut mettre en place des règles fiscales pour éviter que ces sociétés échappent à l'impot sans pour autant mettre en place des usines à gaz "loi google"

    *La conclusion de l'article :
    "[...]Golumbia oublie peut-être l'essentiel. Combien le rejet de la perspective technologique a facilité le rattachement de tout un pan de la gauche à ce libertarianisme, qu'il soit cyber ou pas. L'impensé technologique de la gauche ne s'est-il finalement pas retourné contre elle ? "
    J'ai l'impression que Golumbia, espère pouvoir arrêter le train en marche, réfléchir 2-3 ans puis mettre en place une espèce de plan quinquennal du programme technologique de gauche.
    Il me paraitrait plus fondé de prendre acte des changements actuels, recenser leurs dangers et leurs avantages, et se demander comment l'insérer dans les buts politiques de gauche(d'ailleurs l'article ne dit meme pas quels sont ces buts, c'est ballot), ou comment celà les modifie.

    J'ai aussi l'impression de voir ressortir une vieille peur "communiste" vis à vis des libertés individuelles qui pourraient remettre en cause le destin collectif choisi pour la masse, bref un refus de la démocratie. Bon, c'est un sentiment, je peux me tromper.

  • poiuyt le 21/05/2014 à 11h25
    Oui oui, je comprends ce que tu veux dire...
    Pour moi c'est surtout une mise en perspective assez intéressante des nouveaux enjeux qui échappent bien souvent au débat politique.
    Le libre c'est bien, c'est gratuit, etc, et tous les mouvements autour, ça me parait idéaliste. Comprendre ce que ça peut englober, et qui en est à l'origine, c'est l'intérêt que je vois dans cet article.

    La définition d'une politique "de gauche" sur ces sujets, effectivement ça passe à côté, c'est aussi pourquoi je n'ai pas insisté sur le titre de l'article, mais plutôt sur les éclairages apportés...

    Tu notes les risques concernant les google/facebook etc, mais aujourd'hui, quand quelqu'un remet en question l'open data, il se fait traiter de vieux archaïque conservateur.
    J'ai rien contre l'open data, mais avoir un cadre pour le définir, ça peut être pas mal. Surtout que les efforts sont portés principalement par les établissements publics dans ce sens...

    Bref, je suis loin de maitriser l'ensemble de ces sujets, je suis plutôt d'accord pour dire que la gauche en général est à l'ouest dans ce domaine, mais je trouve l'article pertinent dans la description des possibles vices de la façon de percevoir tout ça...

  • forezjohn le 21/05/2014 à 12h36
    Attention, les mastondontes d'internet gagnent leur vie sur l'opposée de ce qu'on appelle open data :
    L'algorithme de google est secret, les données récoltées sur les gens qui utilisent ses services n'appartiennent qu'à cette société, meme topo pour facebook.

    L'open data consiste à rendre des données(des informations) publiques et accessibles au plus grand nombre. Ca va des stats emises par l'insee, aux rapport des commissions d'enquetes parlementaires, les déclarations d'intérets des députés etc.


    C'est une politique globalement favorable à la démocratie et au bien général, ça permet notamment un renforcement du controle par les citoyens de l'action politique ou des agissements des institutions(justice, police...) mais évidemment il faut savoir mettre des limites et fixer les informations qui doivent etre rendues publique ou non.
    Les informations sur les numéros de sécurité sociale, les plaques minéralogiques, les numéros de téléphone sur liste rouge, n'ont pas vocation à être accessibles par tout un chacun