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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • Schnouf le 25/09/2022 à 00h10
    Il y a un problème de nombre total de médecins, mais aussi un problème de répartition. On se demande pourquoi mais les médecins préfèrent en moyenne être sur la côte d'azur qu'en Creuse. Je ne crois pas avoir jamais lu la proposition mais on ne pourrait pas imaginer un système comme celui décrit ensuite ? On prend une unité géographique, par exemple le département. Tous les cinq ans, on regarde la moyenne du nombre de médecins/habitants par spécialité dans chaque département et on fixe les tarifs. Imaginons cinq tarifs: tu es dans la moyenne nationale, la consultation est à 25 euros. Dans les départements les 25% les plus pourvus en médecins, c'est 23 euros. Dans les départements les 25% les moins pourvus,la consultation est à 27euros.Etc. C'est un jeu à peu près à somme nulle pour la sécu, et ça respecte la liberté d'installation en évitant les effets de bord de type EN. Alors certes ça manque un poil de gulag à mon goût, mais l'incitation financière devrait équilibrer la répartition en attendant de former des médecins ou de les remplacer par des robots.

  • Sens de la dérision le 25/09/2022 à 01h11
    Bah pourquoi pas ? On se résigne bien à ne pas avoir assez de profs, d'AVS, d'orthophonistes... Je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas pour les médecins. Ça fait combien de temps qu'on parle de déserts médicaux ? 10 ans au bas mot. Qu'est-ce qui à bougé ? Rien grossièrement... Un médecin de campagne qui faisait ses 10 h par jour, ça ne se remplace pas comme ça...
    J'aime bien quand forezjohn propose de filer le boulot des médecins aux infirmières, aux pharmaciens... Vous croyez qu'ils sont nombreux les pharmaciens, les infirmières dans les déserts médicaux ? Surtout les deuxièmes... Remarquez comme elles ne veulent plus rester à l'hôpital, elles pourront aller remplacer le médecin dans un désert médical mais c'est déshabiller pour habiller Pierre.
    Par contre dans les coins de campagne je vois une multiplication des magnétiseurs, des naturopathes. La médecine de ville, la magie de la campagne. Comme au bon vieux temps !

  • forezjohn le 25/09/2022 à 01h24
    J'y crois moyennement parce que
    1 c'est de l'incitation de gros rat gratter 2€ sur une consultation franchement...
    2 comme c'est dit dans un de mes liens outre le cadre de vie les généralistes cherchent un cadre de travail ça aveut dire d'autres généralistes de spé médicale qui vont avec etc.

  • Pavarrois le 25/09/2022 à 08h48
    J'ai trouvé un article d'un médecin qui allait dans le sens d'un de tes arguments sur l'origine géographique des médecins :

    lien

  • Tonton Danijel le 25/09/2022 à 09h02
    Sur ta première question, ce n'est quand même pas tout à fait la même urgence. C'est pas la même chose de brinqueballer pépé (les coins ruraux ayant plus de personnes âgées que les villes) chez le médecin que de faire transporter les gamins à l'école.

    Sur la deuxième, pas l'impression qu'il y ait un déficit de pharmacies ni d'infirmières libérales (effectivement, envie de 'fuir' l'hôpital, aussi parce que c'est plus facile pour gérer sa vie de famille d'être à son compte).

  • Schnouf le 25/09/2022 à 10h13
    C'est fonction du nombre d'actes, à la fin du mois, ça ferait des différences non négligeables. Avec ce système la différence de revenus d'un médecin entre un département très peu pourvu et un département très pourvu tendrait vers 15%. Mais si l'écart dans mon exemple n'est pas suffisant, il suffit d'imaginer d'autres montants avec des écarts plus conséquents. Les chiffres n'étaient là que pour illustrer.

  • AS Roma Gricole le 25/09/2022 à 10h15
    Je me permets une incise politique internationale...
    Je ne sais pas où va s'arrêter l'escalade entre le Mali et la France.
    Le Premier Ministre par interim Malien a fait une de ces déclarations à l'ONU ! Il est allé jusqu'à qualifié le pouvoir français de "junte", "d'autorité anti-française".
    lien

    J'ai trouvé es vidéos seulement sur des comptes twitter douteux que je n'ai pas envie de relayer, mais c'est agressif.

  • Ximenez et Castolo le 25/09/2022 à 10h17
    C'est facile pour moi qui suis d'une genération qui a pu faire ce qu'elle voulait mais actuellement la médecine a 2 vitesses n'est pas liée à l'argent mais à la situation géographique.
    Les déserts médicaux sont autant en médecine libéral qu'à l'hôpital où beaucoup de médecins étrangers à la formation et aux compétences inégales comblent les trous.

    Pour les médecins, leurs représentants voire même le conseil de l'ordre (instance tres controversée au sein de la profession), il y a 2 lignes infranchissables: la remise en cause de la liberté d'installation et que les spécialistes libéraux participent aux gardes et astreintes.
    Sauf que le système ne marche plus, que les urgences sont saturées et que certains n'ont plus de médecins à proximité.
    Donc oui à l'ouverture du numérus clausus, oui à l'ouverture de la médecine à des profils différents.
    Fallait il supprimer le concours? je ne pense pas.
    Oui aux contraintes d'installation en libéral et à l'hopital, vu que les incitations notamment financieres n'ont jamais fonctionné. C'est un enjeu de santé publique et de sécurité pour tous.

    Le cursus de médecin générale s'est étoffé avec les années pour ressembler à celui des spécialités. Faire une année supplémentaire, pour des docteurs juniors, en désert? why not!
    Il y a une vingtaine de CHU où sont formés les médecins. Il est aisé de répartir les jeunes diplomés au sein de leur région d'étude, en fonction des besoins.

    Si la profession s'accroche à certains "privilèges", c'est la contrainte pure et dure qui lui pend au nez. Tant sur l'installation que les gardes.
    A un moment, l'interet général prime sur le reste

  • forezjohn le 25/09/2022 à 10h20
    Sur les infirmières :
    Ce qu'on observe c'est la fuite de la gestion RH de l'hôpital, on a tous entendu parler des personnels de l'hôpital qui ont démissionné pour revenir en tant qu'intérimaires : meilleure paye, choix des horaires...
    Sur la bascule vers le libéral j'ai l'exemple de ma sœur qui a fait la bascule après 20 ans à l'hôpital.
    D'abord elle en avait marre de ne rien pouvoir faire pour améliorer son service, quand tu est force de proposition mais que l'encadrement refuse que quoi que ce soit change c'est usant.
    Sur les horaires : tu fais beaucoup plus d'heures qu'à l'hopital, décoller pour être chez le 1er patient à 6h fin entre 17 et 20h , pause à midi, selon les patients, En général 5j et demi par semaine(dimanche inclus), par contre tu choisis et donc tu peux te laisser un créneau au milieu de tout ça pour récupérer les gosses à l'école ou aller à un rdv. Mais au moins c'est vraiment payé et tu te bats pas avec la hiérarchie pour ça.
    C'est évidemment bien mieux payé.
    Tu es ton propre chef ce qui permet d'avoir un peu d'air au niveau innovation si ça t'intéresse.

  • forezjohn le 25/09/2022 à 10h34
    Certes mais demande toi, si tu serais d'accord pour déménager depuis ta vie parisienne vers le Cantal pour une différence de salaire de 15%? Quoi qu'on en dise les médecins sont aussi des êtres humains le montant de la rémunération entre en compte dans une décision mais c'est loin d'être le seul.
    Quant à augmenter le montant certes mais on va jusqu'où on tombe la consult à 1€ là où on veut que personne ne s'installe? En quoi c'est juste pour les nouveaux médecins ils ne sont pas responsables de la situation et ceux qui profitent de la situation sont les "vieux" qui auront profité du système toute leur vie. Très honnêtement je doute qu'un tel système passe d'un point de vue légal. La seule chose qui reste c'est l'incitation à l'installation et outre l'argent en soit ce qui va surtout compter pour un MG c'est de pouvoir constituer un pole santé : d'autres collègues MG pour assurer la continuité lors des absences et échanger des avis, des pros de santé dans le coin pour orienter les patients(kiné, dentitste, infirmier etc...). Si on peut être raisonnablement optimiste pour les déserts médicaux à cette aune pour peu que le coin soit un chouilla dynamique. Les "vrais" déserts je pense que c'est une autre paire de manche, il faut avoir la foi chevillée au corps pour aller vivre dans un coin où l'école primaire est à 30km, la boulangerie à 10, etc.