Si vous saisissez votre mot de passe PUIS votre e-mail, vous aurez la confirmation que ça n'a aucun effet particulier. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • I want my Mionnet back le 09/11/2021 à 10h00
    Évoquer le "peuple élu" dans une discussion LFI ça part mal généralement.

  • Johnny Ringo le 09/11/2021 à 10h02
    Les problèmes qui les touchent au quotidien ? Les étrangers en situation irrégulière, ça touche quelqu'un au quotidien ? Vous vous êtes déjà fait péter la gueule par un sans-papier ?

    Je ne vois absolument pas le rapport entre ce sujet, et ceux qui touchent le ventricule droit de l'électorat (insécurité, incivisme, trafics...).
    Peut-être parce que je vois cela par le bout de ma lorgnette : lorsque j'ai été confronté à ces problèmes qui titillent le ventricule droit, c'était toujours le fait de personnes en situation régulière. Je dirais même : de nationalité française.

    J'ai l'impression qu'on mélange deux sujets, et des gens qui n'ont pas grand chose à voir les uns avec les autres.

  • Monsieur Jo le 09/11/2021 à 10h19
    Johnny, lorsque des types le détroussent ils lui présentent leur carte d'identité.

  • Aulas tique le 09/11/2021 à 10h43
    Les principes à la Mélenchon et les idéaux du pays des Lumières, ça me bassine. Pragmatiquement, ce sont des murs qui se referment sur les élus et les gens chargés de protéger les citoyens et je comprends les gens qui sont tentés d'envoyer balader tout cela non pas par tentation des extrêmes mais simplement par constat d'inefficacité.
    Faire un choix de société, c'est attendre quelque chose d'un système et de ses règles comme la sécurité pour soi et ses enfants. Si le système auquel on adhère en vient à ne plus remplir son rôle par des biais internes, il n'est pas incompréhensible ou choquant que des gens se disent qu'il y a maldonne.
    Pendant une part de ma carrière, j'ai du dire à des élus ce qui était possible et ce qui n'était pas possible de faire face à l'insécurité et à la délinquance.
    Résultat, ben, vous n'avez qu'à regarder ou on en est par vos fenêtres. C'est parti en cacahuète parce que pas grand chose n'était possible. Et je vous parle d'un temps, que les mecs de droite trouvaient pourtant bénis puisque c'était sous Sarko.
    Pour les élus (de gauche notamment) que j'ai connu, face à la réalité, il y a trois types de comportement :
    - soit ils font ce que d'autres partis feraient (c'est la grande majorité des cas vu que le carcan législatif ne laisse pas vraiment de choix) donc autant vous dire que la différence entre la gauche, la droite, le FN ou je ne sais qui, c'est bidon. Les collectivités font toutes les mêmes choses, c'est l'Etat profond comme disent les complotistes. Il n'y a rien à inventer, on suit la ligne et on lit la Gazette des Communes pour s'inspirer ou se gargariser.
    - soit ils font comme si la personne qui a soulevé le problème ou le fait divers était un agent ennemi envoyé pour les tester dans leur pureté et alors ils font les autistes. L'insécurité n'existe pas, la vieille qui s'est fait défoncer exagère, les dégradations c'est parce qu'il faut faire un atelier créativité dans le quartier, les stats on leur fait dire n'importe quoi...etc
    - soit ils commencent à sortir des idées à la Montebourg, à proposer des actions illégales ou ne faisant même pas parti du champ des possibles dans un état de droit (qu'ils soient de gauche ou de droite) ce qui est très décevant de la part de gens qui sont au sein de nos institutions mais très drôle quand vous voyez leur tronche au moment d'entendre la liste des grands principes et des textes qui empêchent leurs idées de s'appliquer.
    Un cas concret pour donner de la chair à mon propos avec un sujet cher aux écologistes notamment (clin d'oeil lyonnais) : la vidéosurveillance.
    Un immeuble de 15 étage (le seul dans la commune) dans le 92, petit ville riche pleine de muguet, une crèche ou une école maternelle au rez-de-chaussée et donc une cour extérieure pour que s'ébattent les enfants, des machines à laver ou des vélos, des gros trucs qui tombent dans la cour depuis les étages élevés. On fait quoi?
    Bon, il y avait bien la solution de miser sur la chance, sur un malentendu, c'est Squid Game dans la cour de la crèche avant l'heure mais c'est tendu quand même.
    Alors Monsieur le Maire, ancien militaire, de gauche, interpellé par la communauté éducative et des parents, veut que l'immeuble soit vidéosurveillé pour qu'on choppe le ou la zinzin qui jette des trucs par dessus bord.
    Et bien non, on ne peut pas. Ni la commune sur ses installations propres ni la police car on ne peut pas vidéosurveiller toutes les fenêtres d'un immeuble, il y a des règles pour protéger la vie privée tout ça. Même pour vidéosurveiller la fenêtre d'une seule personne, c'est coton à engager...
    Vous allez me dire, genre les Experts, on relève de l'ADN sur la machine à laver et hop. Ben non, on le comparerait à quoi, on n'a pas la possibilité de faire défiler en rang d'oignons tous les habitants de l'immeuble pour faire des relevés et sur quel type de poursuite tant que le pire n'est pas survenu (proportionnalité), avec quels moyens (je tempère parce que je ne sais pas si l'ADN est moins difficile à engager et s'est libéralisé dans les usages depuis lors)? On propose de l'argent pour des témoins? Houla, incitation à la délation, mauvaise presse, risque de témoignages opportunistes et de nullité de la procédure...Et si on le fait sans base solide et que la procédure est annulée derrière par un recours, on fait quoi?
    Donc, au final, la triste réalité quotidienne, c'est que, parce qu'on est un état de droit bien verrouillé dans son carcan, on préfère laisser le risque connu se réaliser (la machine à laver qui va finir par tomber sur un gosse) plutôt que prendre des mesures portant sporadiquement atteinte à une liberté. On est paralysé par le risque juridique à nos propres dépens.
    Au final, le plus triste, c'est qu'on décide que les enfants ne peuvent plus avoir de récréation dans la cour et pas d'aller emmerder le ou la responsable (je pense qu'il fallait être deux de tout façon pour passer une machine à laver par dessus une rembarde). Ensuite, on déménage l'établissement et plus jamais un élu n'autorise l'accueil de jeunes enfants dans ce type de configuration. C'était il y a 20 ans mais j'ai lu que cette situation s'est reproduit il n'y pas longtemps dans un autre coin avec exactement la même fin (sauf qu'en plus des jets d'objets, il y avait un trafic autour et des individus qui pénétraient dans la cour).
    Je pourrais a contrario évoquer les zones grises ou, hypocritement, pourraient s'aventurer les élus qui décident d'agir malgré tout avec l'assentiment de tout le monde (gauche/droite, préfecture, offices HLM). Là, c'est "vive le conditionnel" parce que, bien entendu, cela ne peut pas être vrai. On ne peut imaginer des élus faisant appel au service de renseignement intérieur pour avoir les pédigrés des gens que d'autres communes essaient de leur refiler lors des commissions d'attribution des logements sociaux afin de trier. On pourrait s'interroger sur comment ce système conduirait à repousser les pires cas dans les communes de la grande couronne parisienne dans un jeu de chaises musicales délirant mais, ne me faîtes pas dire des choses qui iraient à l'encontre des grands principes de notre pays. Mélenchon veille, il dirait que ça coûte trop cher de faire quelque chose et qu'il vaut mieux laisser des gens qui, par exemple, tirent à balles réelles dans les murs de leurs logements (balles qui passent à travers et vont chez la famille voisine) sans les expulser.
    Alors, tout ça, ça donne quoi? Outre cette impression d'inaction que le citoyen expérimente, cela donne une espèce de tri sélectif à grande échelle aussi dans les services en charge de tout ce merdier. Les gens un peu sensés qui constatent que les grands principes sont soit sources de paralysie soit bafoués hypocritement en toute illégalité se barrent se rendre utiles ailleurs. Ben oui, imaginez que des gens qui ne sont pas des nazis disent que les institutions dysfonctionnent et qu'il faut réformer notre état de droit pour rééquilibrer la balance entre protection des droits et protection des citoyens, c'est pas entendable dans notre pays des Droits de l'Homme. Ce sont de dangereux utopistes. Il reste alors les radicalisés et les m'enfoutistes ce qui influe sur le discours ambiant, les doctrines de maintien de l'ordre et les approches sécuritaires. Mais, ça Mélenchon, il en est satisfait parce que ça lui fait des gens auxquels s'opposer frontalement, c'est le bal des idiots utiles. Rien de tel qu'un bon préfet Lallement pour Mélenchon. Les deux faces de la même médaille.

  • Easy Sider le 09/11/2021 à 11h01
    Suffit de vivre et circuler à Stalingrad ou à La Chapelle, ou certains autres coins de grandes villes de province, pour que ta vie puisse être complètement influencée oui. Notamment si tu as des gamins je pense. Et si tu vois des reportages non filtrés à la télé, alors tu as l'impression que toi aussi ça peut t'arriver. C'est con, mais c'est comme ça.

    Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas s'occuper de ces gens, on aurait complètement les moyens de le faire.

    (Et note bien qu'il s'agit peut être de personnes en attente de régularisation ou en situation régulière hein. Et, de toute façon, les mecs dangereux parce que crackheads, à la rue donc confrontés de fait à des situations violentes ou autres, n'étaient pas crackheads ou nécessairement violents avant d'entamer leur migration. Quand on voit ce que ça coute de venir en France par ces biais là...)

  • OLpeth le 09/11/2021 à 11h21
    Tu sais que ton pavé n'a rien à voir avec le sujet (la gestion des clandestins) mais tout à voir avec la gestion de l'insécurité ?
    Et que du coup tu multiplies les hommes de paille pour taper facilement sur les politiques. Genre trouves-en un seul qui dira qu'il faut pas toucher à un mec qui a tiré dans le mur de chez lui. Ton discours pourrait être intéressant et ouvrir à discussion s'il n'était pas aussi excessif. Hé la branlée contre Rennes c'était dimanche, il faut passer à autre chose !

  • Red Tsar le 09/11/2021 à 11h33
    J'attendais un moment d'accalmie (toujours relatif, sur le filpol…) pour poster le message qui va suivre, parce que l'idée n'est pas de prendre qui que ce soit à parti ou de lancer une inutile polémique, d'autant qu'un désaccord n'empêche pas l'estime, mais simplement d'émettre un avis.
    Si je fais ma liste des dix combats prioritaires à mener, le « wokisme » n'est pas dedans. Mais je reconnais, notamment après avoir beaucoup lu d'interventions ici, qu'il pose des questions et qu'il ne faut pas lui tourner le dos comme si ce n'était rien.

  • Classico le 09/11/2021 à 11h34
    Bah non, son post est très intéressant, c'est le genre de témoignage de terrain direct et non filtré qui font la spécificité du forum en tant que source d'information. On en apprend plus sur l'état réel du pays qu'en deux heures de rhétorique melenchoniste.

  • Red Tsar le 09/11/2021 à 11h34
    Sur le « wokisme », donc…
    Il me semble qu'il faut faire attention quand on dénonce le « wokisme », si on est de gauche/progressiste/démocrate etc., à éviter les amalgames (1). Le terme est utilisé dès les années 1960 (voir avant), dans le cadre de la lutte pour les droits civiques et contre la ségrégation raciale (Luther King l'utilise (2)), mais aussi dans les combats des homosexuels contre les violences policières (cf émeutes de Stonewall, White Night Riots). Car la gay pride a d'abord été un rassemblement de lutte. Le wokisme, plus généralement, est à mettre en lien avec l'essor de la new left à cette période (lutte contre la guerre du Vietnam…).

    Les contextes EU/France sont très différents. Eux ont leur héritage esclavagiste et la ségrégation raciale, nous l'héritage colonial (on a aussi eu l'esclavage, ceci dit, mais il me semble que ça marque moins le débat). Si le « wokisme » a autant pris là-bas, c'est aussi parce qu'il n'y avait pas trop d'autres formes de contestations possibles. Rappelons, par exemple, que dès 1920 les communistes sont pourchassés aux Etats-Unis. Aujourd'hui, les étudiants doivent s'endetter lourdement pour financer leurs études. C'est dur dans ces conditions de combattre le capitalisme, alors qu'il faut au contraire se faire embaucher par lui, par ses plus grosses entreprises (ou en créer une) pour rembourser les crédits bancaires… Bref, l'alternative contestataire possible a longtemps été sur le plan « culturel ».
    Pour autant, les « woke » ont payé un lourd tribut à leurs combats : Luther ou Harvey Milk, par exemple, sont tombés sous les balles.

    Si on circonscrit le « wokisme » aux années 2000 et suivantes, quand le terme prend vraiment corps, là encore, attention aux amalgames. Moi aussi je trouve grotesque l'hystérie identitaire d'étudiants sans culture politique et je reconnais sans souci qu'ils peuvent même mener des actions dangereuses (La Tâche, de Roth, est assez édifiante, même si ça reste un roman). Mais dénoncer le « wokisme », c'est parfois aussi une façon de dénoncer des actions tout à fait légitimes, menées par des personnes pas moins intelligentes que nous. C'est aussi dénoncer les gender studies, les subaltern studies, les postcolonial studies, etc. Tous les travaux qui s'en réclament ne sont pas parfaits, évidemment, mais ces courants ont apporté de profonds renouvellements dans la compréhension des rapports sociaux, et heureusement qu'ils existent. Les intellectuels qui en font partie peuvent être contestés, mais ils méritent le respect (en tout cas une bonne partie d'entre eux). A ce titre, le livre de Couturier peut faire rire ou pleurer selon comment on le lit (coup de gueule à vocation humoristique ou propos qui se veut sérieux ?).

    Pour moi, le « wokisme » actuel a deux faces. Une face est la face libérale (3) : on met en avant le fait qu'on pourrait choisir librement ses identités, voire les acheter, comme dans un supermarché, que l'individu vaut plus que le groupe, que tout est relatif, que tout se vaut (ce qui revient à neutraliser la contestation), etc. L'autre face est qu'il existe bien des rapports de domination (voire, selon les cas, d'oppression ou d'exploitation) à travers les questions identitaires.

    Face à cela, je vois, grosso modo, trois options (il y en a peut-être d'autres) :
    1. Ne pas prendre la question en compte, implicitement ou explicitement : « vous les femmes, noirs, homos [= qui se pensent comme tels]…, mettez vos problèmes identitaires de côté. Rejoignez la lutte des classes, tout ira mieux pour tout le monde quand le capitalisme sera abattu ».
    2. Nier les rapports de domination à travers les identités : « c'est juste votre ressenti, arrêtez d'être parano ». C'est nier le réel. C'est surtout renforcer le « wokisme libéral », car cela revient à dire à la femme, le noir, l'homo, « je ne lutterai pas avec vous, luttez dans votre coin pour vos problèmes identitaires personnels ». On met les identités et les luttes en concurrence, comme sur un marché. On accroît le fossé au lieu de travailler à rassembler.
    3. Articuler les luttes. Je ne dis pas que c'est facile, mais c'est possible. En tous cas, on peut essayer et cela a existé : Rainbow Coalition à Chicago (folle coalition de militants unis sous le drapeau sudiste avec des Blacks Panthers, des hispanos, des Indiens américains, des maoïstes, des étudiants new left, etc…), la fameuse histoire racontée dans le film Pride (homos de Londres et mineurs gallois) ou plus proche de nous, les employées de l'Ibis Batignolles : elles ont lutté à la fois en tant que femmes, que « racisées » et que salariées, parce qu'elles subissaient des dominations sur ces trois plans. Elles ont bien compris que tout cela allait ensemble. Au passage, l'essor du wokisme aux Etats-Unis n'étouffe pas la contestation sociale et les combats syndicaux classiques. Bien au contraire, les luttes salariales y sont bien plus vivaces qu'il y a vingt ans.


    (1) Même remarque sur l'éco-féminisme. On regroupe sous ce terme des luttes très diverses, dont certaines méritent une réelle considération. On rend trop service à nos adversaires en les disqualifiant toutes d'un seul bloc.
    (2) Hypothèse : lien du « woke » avec la tradition religieuse américain du « reborn » / « born again ».
    (3) Au passage, neuf fois sur dix quand un commentateur dénonce l'islamo-gauchisme, il dénonce en fait le libéral-relativisme. L'islamo-gauchisme, si tant est qu'il existe, ce ne serait pas dire « toutes les religions se valent », « toutes les religions sont égales en dignité », etc. Ça, c'est la vision libérale-relativiste du monde. L'islamo-gauchisme serait le fait de superposer à la grille culturelle une grille sociale et de faire ressortir un rapport de domination derrière les apparences.

  • Johnny Ringo le 09/11/2021 à 11h35
    Ah mais c'est possible, je dis bien que c'est vu de ma lorgnette. Il se trouve que dans les quartiers où j'ai vécu et qui étaient, disons, désagréables du point de vue de l'insécurité, ce n'était pas le fait de sans papiers (et non Mr Jo, quand c'est des gars du quartier, pas besoin de demander la CI ou le titre de séjour). C'est donc juste un ressenti personnel. En particulier, je ne connais rien aux quartiers de la région parisienne, je n'y ai jamais mis les pieds.