Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Feuilles de match et feuilles de maîtres

Qui a dit que football et littérature étaient incompatibles ? Voici le forum où vous pourrez parler de vos lectures récentes et anciennes, liées ou non avec le ballon rond.

Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.

  • L'amour Durix le 14/05/2020 à 20h53
    Ne nous lançons pas dans une guerre Val-de-Loire-centriste. Cela remplirait bien plus que le bas de cette page.
    Adieu.

  • matthias le 14/05/2020 à 20h55
    Ma prochaine nouvelle s'appellera "Suspens insoutenable en Pays d'Othe iconnais"

  • Milan de solitude le 14/05/2020 à 20h57
    Chers amis, l'arbitre siffle le coup d'envoi. Et, lui-même, il frappe le ballon en premier.

  • Milan de solitude le 14/05/2020 à 20h57
    C'est la musique qui m'enamoura de la mer. Quand mon père m'emmenait entendre Purcell et Britten et qui sais-je avec leur cortège de crincrins hérissants, je ne rêvais que de retrouver le silence de mon lit. Apaisé par la bougie solitaire à mon chevet, mon premier phare, j'étais loin de songer que, pour assommé que je fusse par les lustres gerbant leurs scintillements dans les salles de concert, c'est tantôt la formidable ampoule du soleil, tantôt les lampions de la nuit qui devaient éclairer ma route, ma vie, éduquer mon regard, chauffer mon âme de morveux de la Couronne, qu'on destinait aux cinq yards de long de quelque office ou quelque comptoir. À la première baleine que j'entendis, je compris. À la première vague peut-être. Les milliards de milliards de molécules d'eau vous font une mélodie que dix pingouins des villes n'atteindront jamais. Mettez quelques oiseaux par-dessus, une baleine, et c'est le bonheur.
    Cheminant vers chez moi, c'est-à-dire la demeure de mes parents, venant de quitter l'homme avec qui j'avais partagé trois pintes, car il était recru de son voyage depuis Lagos, je m'interrogeai. Cet homme chaleureux, viril, mûr, fier, la peau brunie, cet homme animé malgré la fatigue, était-il comme moi ? À cette heure, puisqu'il logeait à l'auberge au-dessus du tripot où je le rencontrai, ronflait-il fort ? S'était-il brossé les dents comme je le ferais dans vingt minutes, ou avec plus de vigueur, ou d'une manière propre aux équipages ? Dormait-il fenêtre ouverte, ferait-il craquer ses os, de bon matin, offrant ses biceps à la brise et au soleil ? Londres se changea. La Tamise m'était étrangère, je voyais une eau qui roulait à l'océan. Je me levai comme l'aube poignait, j'attendis mon nouveau camarade, assis sur la bouche d'incendie devant l'auberge, lui sautai à la gorge sitôt paru et le priai de m'emmener là où, en deux heures, les sirènes invisibles m'attachèrent pour le restant de mes jours.
    Ah ! le restant de mes jours… Mon regard fut éduqué brièvement, mon âme réchauffée par le soleil désormais grelotte au bas des Açores. Un an de navigation ; un faux mouvement, je tombai, je me noyai. Le murmure des vaguelettes me manque ; ici, c'est une vocalise caverneuse, un bruit de broiement immensément lourd et lugubre. Mon nouveau firmament se compose de créatures bioluminescentes. Pour réconforter mon cadavre, ces sirènes des profondeurs me chantent les mésaventures d'un ancien marin : des décennies de naufrages, de périls, de labeur et de solitude. Avec un plaisir secret, je lui donne mon nom et m'acharne à vivre leur histoire, que voici.

  • Di Meco le 14/05/2020 à 21h06
    Au mois de mai, j'embarquai dans le Polype, navire marchand appareillant pour la Haute Guinée sous le commandement du capitaine Clavier. Le brick était chargé de poudre qu'il était prévu de troquer contre de l'or, qu'au retour, en Barbarie, nous échangerions contre de la gomme.

    Fin mai, nous aperçûmes les rocs de Santa Cruz : nous bifurquâmes vers l'Est.
    Nous pûmes alors distinguer l'Atlas, se détachant dans le bleu le plus profond qu'il me fut donné de voir. Nous souhaitions accoster dans la baie d'Agadir, mais les Maures nous l'interdirent, car nos chaloupes étaient à rames.

    Arrivés à hauteur du Sahara, le capitaine ordonna que l'on suive la côte au plus près qu'il fût possible, ce qui ne manqua pas de me surprendre tant les écueils étaient nombreux. Les escales se firent de plus en plus fréquentes. Des chaloupes étaient envoyées vers la plage et revenaient parfois avec quelques dattes, parfois sans rien; puis le bateau levait l'ancre pour quelques milles plus loin la mouiller à nouveau. Inquiet, je m'enquis alors du sens de ces manœuvres auprès de l'équipage. Les marins m'apprirent qu'ils appelaient cette pratique le cabotinage; il semblait que le capitaine s'en était fait une spécialité.

    L'une de ces haltes fut l'occasion d'une partie de pêche miraculeuse : l'abondance de poissons était telle que les plus habiles de nos marins parvinrent même à en attraper à mains nues. J'appris plus tard que cet endroit était fameux pour cette profusion ichtyenne, et qu'on le connaissait, selon les sources, sous le nom de Los Ruvios (Dapper) ou Baie des Rougets (Delisle).
    Ce présent offert par la nature vint donc ajouter quelques repas frais à nos réserves. Une escale prévue bientôt, au fort d'Arguin, nous permettrait de nous ravitailler en eau douce avant de mettre le cap vers la Côte d'Or.

    Ainsi, nous laissâmes derrière nous la rade d'Angra puis, fin Juin, nous passâmes le Cap Blanc.

  • le petit prince le 14/05/2020 à 21h06
    Beaucoup de navigations eurent encore lieu. Jusqu'à celle qui me fut la plus douloureuse.

    Le Ciel voulut que nous fissions naufrage un dimanche, comme pour rappeler l'avertissement paternel auquel j'avais prétendu me soustraire. Le pirate qui nous avait jeté à la mer mit tout son zèle à nous en ressortir, afin de faire de nous sa marchandise. Je fus ainsi vendu le jour même pour trente dinars, et mon acquéreur me nomma Ahad.

    Après de longs mois d'une rude captivité, je gagnai sa confiance, puis ma liberté. Le large ensuite, enfin le Brésil. Voici comment : isolé aux confins de ce désert de Barbarie, je savais qu'on ne pouvait quitter le Sahra qu'au Nord, qui était surveillé et dont je ne parlais pas le langage. Aussi je résolus de fuir par mer. Je m'éloignai sur une barque appartenant à mon maître, de laquelle je fus recueilli par une frégate anglaise. L'équipage était mince, je fus le bienvenu : on pourrait m'employer à la pompe. Paul, un Prussien, y était maître d'équipage. L'amour l'unissait à Virginie, et Zoé était dame de compagnie. Prévenu par l'antique superstition sur la présence du sexe à bord, je faillis retourner à mon esquif, ce qui fâcha Zoé et amusa ses maîtres. Je balançais. La servante argumenta. Le croirez-vous ? Robinson crut Zoé. Bien lui en prit : de tous mes voyages, c'est le seul où je ne fis pas naufrage. De rares paquets de mer me fournissaient seulement l'occasion d'une paire de pompes.

    La traversée fut donc monotone. Nous n'avions pour toute distraction qu'un plateau d'échecs. Aussi je me perfectionnai dans ce jeu et y consacrai même un roman. Je passais aussi beaucoup de temps à méditer sur la solitude, et le pouvoir dont les puissants de ce monde abusent leurs sujets. Je repensais à mon pays, et à mes frères tombés dans la misère à Hull en mon absence. J'avais toujours la crainte que Bernard mendie. Paul m'apprit l'allemand et je m'exerçai à composer mon roman dans ce langage. Cette Schachnovelle est perdue à jamais, elle m'a été dérobée à mon arrivée au Brésil ; cette perte fit dire à Paul, l'une des dernières fois que je le vis : « Dommage, la Novelle n'allait pas si mal. Pour un dilettante, ce monsieur est en fait remarquablement doué. »

    Le reste du temps nous pêchions, et nous nous aimions. Jamais on ne vit plus belle entente. Chacun partageait ce qu'il prenait ; tel jour Virginie offrait sa moule, tel autre elle me prenait l'anguille et Paul le poulpe.

    Enfin les Alizés nous menèrent à l'Isla Bonita, en vue du Brésil et du port de Mualolita.


  • RabbiJacob le 14/05/2020 à 21h07
    Après cette longue traversée, apercevoir les côtes du Brésil fut un heureux soulagement. Cette terre m'apparût accueillante et respirait la joie et la sérénité. Sur la plage des enfants indigènes jouaient en riant aux éclats. L'un deux, pourtant le plus doué, avait l'étrange habitude de se rouler par terre en hurlant dès que l'un de ses petits camarades l'effleurait. Quelle peuplade passionnante !

    La colonie était administrée par un Gouverneur auprès de qui je sollicitai rapidement une audience. Quelques jours après, je pus le rencontrer dans son salon. L'homme était sympathique, très convivial et une grande complicité s'installa entre nous en quelques minutes. Peut-être grisé par les verres cachaça que mon hôte me servait abondamment, je me risquai à un bon mot :

    -Savez-vous, cher Gouverneur, ce qu'on disait sur le bateau à propos du Brésil ? Dans ce pays il n'y a que des femmes de petites vertus ou des coupeurs de canne à sucre !
    - Mon épouse est brésilienne.
    - Ah et elle travaille sur quelle exploitation ?

    Heureusement l'homme avait de l'humour et n'était pas rancunier. Il me proposa même moyennant quelques milliers de réaux de prendre la direction d'une exploitation de canne à sucre située sur les hauteurs de Salvador.

    Je découvris donc ce métier de cultivateur qui consista surtout à diriger et contrôler le travail des autres. Les affaires furent rapidement florissantes : les esclaves étaient dociles, la terre fertile et le climat merveilleux. Pourtant, cette nouvelle activité m'ennuya rapidement.

    Un soir alors que j'essayais d'oublier mon spleen naissant dans un établissement dans un boxon de bonne tenue, un homme vint à ma rencontre. Il dit s'appeler Juan-Pedro Bernès et être un commerçant provençal intéressé par la production de mon exploitation. Nous discutâmes longuement et je lui fis part de mon parcours et de mes envies de vivre de nouvelles aventures.

    - Est-ce que vous sauriez prendre le commandement d'un bateau de marchandise et de l'emmener vers le sud mon ami ?
    - J'en suis non seulement capable mais j'en serais très heureux très cher.
    - Etes-vous du genre regardant sur la marchandise transportée ?

    Quand je compris qu'il s'agissait d'une cargaison d'esclaves qui plus est clandestine, je lui signifiai un refus poli mais ferme.

    Après quelques jours et quelques nuits
    de réflexion et de tourments, je revins sur ma décision : après tout, ces hommes et ces femmes ne seraient pas plus maltraités avec moi qu'ailleurs, bien au contraire. Quant au caractère illicite de l'opération, il attirait de plus en plus ma curiosité.

    Quelques jours plus tard, j'avais retrouvé mon contact, quitté l'exploitation et je posais le pied sur ce bateau qui allait m'ouvrir de nouveaux horizons.

  • Balthazar le 14/05/2020 à 21h10
    De toutes les œuvres que le Seigneur nous commande d'accomplir, il en est peu qui élèvent l'âme autant que le commerce des esclaves. Oui, quoi de plus exaltant que de faire négoce, non pas d'inerte marchandise, mais d'humaine cargaison, vivante, vibrante, dolente et enchaînée ! Hélas ! Cependant que le jeu des vents et des courants nous entraînait vers la lointaine Thulé – oh, hisse ! en Thulé –, il survint une tempête plus redoutable que tous celles qu'affronta Odysseus revenant d'Ilion, des vagues plus sauvages que celles que vit jamais l'infortuné Job ; bientôt notre vaisseau fut rompu, notre cargaison perdue, mes espoirs anéantis ; et je me retrouvais, la nuit venue, en très-fâcheuse posture, seul à la dérive parmi le bois brisé et les dépouilles humaines.

    Combien d'heures s'écoulèrent, je ne sais, mais aux premières lueurs de l'aube, la Providence fit poindre à l'horizon une ombre qui s'avéra une île de médiocre étendue, apparemment déserte, sur la grève de laquelle je vins peu après m'échouer.

    Ma première entreprise, quand j'eus repris souffle et esprits, fut d'arpenter le rivage pour y chercher les restes de la nef. Quête à la fois fructueuse, en ceci que les plus gros morceaux de l'épave – lestés çà et là de cadavres pareils à des moules décorant un rocher – m'avaient devancé, suivant le même chemin maritime que moi ; et désespérée, en ce que ces débris ne pouvaient m'être d'aucune espèce de secours.

    J'eus toutefois la joie, m'en retournant, de voir les flots rouler sur la plage un petit coffret. D'aspect oriental, richement ouvragée, cette cassette, propriété peut-être du plus vieux marin de mon équipage (lequel, d'origine malaise, devait à cette heure afficher l'air sage, serein et contemplatif qu'on lui avait toujours vu, mais au plus profond de la mer), contenait, outre un briquet, de l'amadou, plusieurs pipes et un peu de tabac, un sachet recelant une substance que je reconnus pour de l'opium.

    Je résolus sur le champ de me préparer ce que tout honnête homme apprécie : une bonne petite pipe.

    Il y avait longtemps que je n'avais point connu femme ; cela put donner à mes rêveries le tour particulier qu'elles prirent. Toujours est-il que je fis le plus singulier des songes. Je vis une demoiselle, oh ! la plus belle, la plus blonde qui se puisse imaginer, la mieux faite pour inspirer au saint comme au satyre une ardeur non-pareille. Il n'y avait rien d'extraordinaire que ma fantaisie excitée par l'opium me peignît femme très-désirable, mais cette beauté, m'en croirez-vous, avait le corps entièrement bleu.

    Couchée sur moi, imprimant à ses lombes un léger va-et-vient, elle me dit dans l'oreille, d'une voix mourante : "J'ai la schtroumpf en schtroumpf…" Je lui demandai, comme s'il m'eût été tout naturel de m'exprimer dans sa langue, si elle désirait que je la schtroumpfasse. "Un peu mon schtroumpf !", fut sa réponse.

    "Tu le schtroumpfes, mon gros schtroumpf", lui lançai-je, non pour m'en assurer, à dire le vrai, mais afin que ne s'installât entre nous nul déplaisant silence, comme entre deux voyageurs contraints, sans se bien connaître encore, de cheminer ensemble. Lorsque maints gémissements se furent achevés en petits cris de souris suffoquée, la belle m'adjura de lui lâcher la schtroumpf et de lui lécher plutôt le schtroumpf. "Enschtroumpfe-moi" me dit-elle. Oh ! elle avait le plus délicieux petit schtroumpf dans lequel j'eusse jamais mis mon schtroumpf.

    Je sentis que j'allais me plaire sur cette île.

  • matthias le 14/05/2020 à 21h13
    La nuit, désagréable, me força à sortir de ma léthargie initiale baignée de songes et d'hallucinations de la veille. Je découvrais la beauté de cette île qui me donnait envie de lutter et j'explorais alors ce nouveau monde comme, je le supposais, un acteur porno rentrait dans le métier : à la fois toujours un peu apeuré au départ, mais systématiquement heureux par la suite de découvrir un infini panel de délices inconnus. J'y trouvais facilement de l'eau, des fruits, les poissons abondaient près du rivage et deux coquilles d'huîtres suffisaient à les attirer. Je me surpris à réussir assez rapidement à faire du feu, je construisis une cabane qui s'améliorait et s'agrandissait de jour en jour. J'embrassais finalement ce royaume qui était désormais le mien, développant une curiosité de tous les instants, afin de ne rien perdre des possibilités que m'offrait cet Eden : je me sentais devenir pas à pas le petit prince de cette île de la tentation. Bien sûr, des choses me manquaient, et je pensais souvent à Bernard Mendy. Mais là un nouveau bananier, ici la découverte d'étranges mais comestibles animaux dolichocéphales me procuraient de telles joies que j'avais subitement envie d'employer une célestement éthérée et exquisément inattendue myriade d'adjectifs langoureusement superflus. Et, par dessus tout, j'étais simplement heureux d'être ici.

  • matthias le 14/05/2020 à 21h13
    La nuit, désagréable, me força à sortir de ma léthargie initiale baignée de songes et d'hallucinations de la veille. Je découvrais la beauté de cette île qui me donnait envie de lutter et j'explorais alors ce nouveau monde comme, je le supposais, un acteur porno rentrait dans le métier : à la fois toujours un peu apeuré au départ, mais systématiquement heureux par la suite de découvrir un infini panel de délices inconnus. J'y trouvais facilement de l'eau, des fruits, les poissons abondaient près du rivage et deux coquilles d'huîtres suffisaient à les attirer. Je me surpris à réussir assez rapidement à faire du feu, je construisis une cabane qui s'améliorait et s'agrandissait de jour en jour. J'embrassais finalement ce royaume qui était désormais le mien, développant une curiosité de tous les instants, afin de ne rien perdre des possibilités que m'offrait cet Eden : je me sentais devenir pas à pas le petit prince de cette île de la tentation. Bien sûr, des choses me manquaient, et je pensais souvent à Bernard Mendy. Mais là un nouveau bananier, ici la découverte d'étranges mais comestibles animaux dolichocéphales me procuraient de telles joies que j'avais subitement envie d'employer une célestement éthérée et exquisément inattendue myriade d'adjectifs langoureusement superflus. Et, par dessus tout, j'étais simplement heureux d'être ici.