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Etoiles et toiles

Non, ce n’est pas un forum sur le PSG, même si le titre aurait sans doute convenu, mais bien sur le cinéma, pour parler de tout ce qui touche de près ou de loin au septième art.

  • blafafoire le 29/06/2022 à 10h57
    C'est la thématique qui traverse tous les films de Damien Chazelle, d'ailleurs.
    Je ne suis pas sûr de te suivre sur le terme de folie, mais on est bien sur un dérangement de la normalité, sur des personnages qui se situent au-dessus des autres, de la mêlée, ce qu'ils visent : la la starification ou la pureté musicale dans La la land, la discipline passionnelle jusqu'aux limites du corps et de l'esprit face à une mission : aller sur la Lune pour First Man ou créer un musicien qui produise l'essence fantasmée d'un art pour Whiplash.
    Pour moi, Chazelle interroge le sacrifice induit par la passion et incidemment le contentement du spectateur face à l'acte sacrificiel : le héros de la conquête spatiale qui est un homme intérieurement détruit ou le musicien génial qui, au bord de la rupture nerveuse et physique, produit sa plus belle performance. N'y a-t-il pas quelque chose du sadisme de contempler le plafond de la chapelle Sixtine en pensant aux nombres de vertèbres qu'y a laissé Michel Ange ou de s'émouvoir d'une rétrospective Ronaldo tout en se rappelant l'état de ses genoux ?

  • Red Tsar le 29/06/2022 à 12h05
    C'est marrant (si je puis dire), mais lui avec son regard d'ado il a juste vu un maître pervers qui s'en prend à son élève, un peu comme Mme M., sa prof de français (selon lui...). Merci pour les commentaires, ça me permettra de lui en reparler.

  • forezjohn le 29/06/2022 à 12h28
    Pour moi le dérangement dans Whiplash, c'est surtout l'enseignant qui a décidé qu'il n'y avait qu'une façon d'arriver au pinacle musical. Et c'est effectivement très violent, par exemple, sur la scène où il exclut un musicien qui reconnait avoir fait une fausse note, en signalant après son départ que ce n'était pas lui mais que s'il n'avait pas assez confiance en lui, il n'avait pas sa place.
    Tu parlais de sacrifice mais il est loin d'être individuel dans le film, il y a effectivement tout ce que s'impose le héros, mais aussi tout ce que les principaux protagonistes imposent aux autres pour arriver à leur succès.

  • Pascal Amateur le 29/06/2022 à 12h43
    La perversion sadique n'est en effet pas à exclure. Le sadique cherche à provoquer l'angoisse de l'autre – et en effet dans la scène du musicien exclu du groupe (ou des rivaux humiliés), le professeur vise bien à réduire l'autre à l'état d'objet angoissé, à sa merci. Sadisme, mais surtout approche sadienne, héritée de Sade, car le sacrifice – de soi (je parle encore du professeur), des autres (sacrifiés par l'enseignant) se fait avec évidence au nom d'un "dieu obscur", qui est ici celui de la Musique, de la mystique Note bleue (le référence au label Blue Note dans le film n'est sans doute pas un hasard). Sacrifice sur l'autel d'une jouissance féroce, qui en appelle à des victimes. Ceci avec les autres personnages, beaucoup moins le jeune héros.
    Le pervers sadique/sadien en effet vise à sacrifier un autre sur son autel – mais sans chercher son consentement : au contraire, l'angoisse provoquée est indispensable ; c'est en ce sens que le couple "sado-maso" ne peut vraiment exister, car chaque protagoniste ne cherche pas à satisfaire le partenaire, mais une logique qui chacun les dépasse. Or notre musicien est consentant : il partage la logique de sacrifice au dieu obscur. En ce sens, ils sont en quête – différemment, pour des raisons diverses – de la même jouissance, de l'adoration du même dieu sacrificateur. Mais pas en duo, non : la merveilleuse scène finale montre qu'ils partagent l'adoration, mais elle ne peut se faire que séparément, jalousement même – la jouissance, à la différence du désir, divise, sépare, est ségrégative.

  • Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 29/06/2022 à 19h03
    Comme le dit Forez, à la limite si ce n'était qu'une relation entre deux personnes, cela pourrait se comprendre (ou au moins que les écarts du prof soient réalisés en dehors de la classe).
    Mais là, toute la classe assiste ouvertement à ces moments de pures folies et parfois certains de ces élèves en font les frais. Dans un cadre normal, ce genre prof est neutralisé assez rapidement.

    L'autre truc délirant c'est la fin.

    ##########DIVULGACHAGE##########

    Comment on peut croire une seconde que le gars décide de saloper son propre concert pour humilier un ex-étudiant. Le mec est trop imbu de lui même pour ça.

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    Attention, j'ai bien aimé le film, mais en tant que film de (science) fiction réalisé dans un monde alternatif.

  • narcoleps le 29/06/2022 à 19h49
    ##########DIVULGACHAGE##########
    J'avais plutôt l'impression que le piège avait deux niveaux. La vengeance était (peut-être) l'un d'eux, mais le plus important était la mise au défi : essaye de te sortir de ce coup-là, montre-moi, montre à tous comment tu vas t'en tirer. En fait, plus que la jouissance sadique, le moteur de "Schillinger" est que ses élèves atteignent la quintessence, qu'ils explosent leurs limites, et il estime que le seul moyen d'y parvenir, c'est de les mettre en situation extrême, de les pousser dans leurs derniers retranchements. Il sait que le jeune homme est ultra doué mais trouve qu'il n'atteint pas son maximum. Son concert, sa carrière, sa vengeance, c'est secondaire pour lui. Sa jouissance, c'est qu'une personne qu'il "forme" se dépasse (j'ajouterais bien "grâce à lui", mais le film ne donne pas assez d'éléments pour l'affirmer).

  • Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 29/06/2022 à 20h55
    Merci Narcoleps pour cette lecture que je n'avais pas. J'avais trop identifié le prof comme ayant un trouble de la personnalité narcissique (castrateur pour tout ceux qu'ils jugent menaçant) pour qu'une telle interprétation s'offre à moi.

    Ceci étant dit, cette explication ne semble pas entrer en cohérence avec les pétages de plomb en public en pleine classe.

  • blafafoire le 30/06/2022 à 00h25
    Le sadisme dont je parlais, dans le cinéma de Chazelle, c'est plus le nôtre. Nous, spectateurs de l'artiste, qui applaudissons le musicien, privé de vie tant il a travaillé, nous qui admirons Neil Armstrong qui se donne mentalement et physiquement à un objectif absurde. Or il y a toujours un goût de cendre dans la réussite des personnages, et dans Whiplash c'est la soumission de l'élève à la tyrannie du maître qui, tout en nous révoltant, produit le miracle, l'Oeuvre.
    D'ailleurs le professeur cite Charlie Parker comme exemple de celui qui, piqué par la colère du maître, travaille d'arrache pied jusqu'à produire "the best solo we've ever heard". Parker, génie adulé qui meurt prématurément d'héroïne et d'autodestruction. C'est ce qu'indique le maître à l'élève : seule ta destruction pourra faire jouir le public.

  • Jah fête et aime dorer Anne le 30/06/2022 à 00h36
    Sadisme non-présent pour La La Land, donc, étant donné la pauvreté des numéros musicaux et de danse.

  • lyes le 30/06/2022 à 02h05
    Lalaland c'est quand même didactique et étiré au possible en termes d'émotions. Dans Whiplash j'ai eu la sensation de n'avoir aucune idée des pensées des personnages ou de leurs futures reactions. Je ne suis toujours pas certain de la portée de la scène finale. Lalaland nous prend par la main de A à Z avec un épilogue horriblement démonstratif je trouve.