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Etoiles et toiles

Non, ce n’est pas un forum sur le PSG, même si le titre aurait sans doute convenu, mais bien sur le cinéma, pour parler de tout ce qui touche de près ou de loin au septième art.

  • Sens de la dérision le 26/10/2021 à 11h08
    "J'ai posé les bases et les fondements de l'univers, c'est fait maintenant. Je n'ai plus besoin d'exposer la majeure partie de ce monde. Donc maintenant, je peux juste m'amuser en faisant du cinéma. Ce que je dirai, c'est que je pense que si jamais une telle chose se produit [ndlr : une seconde partie] ce sera une fête cinématographique. Je veux dire, ce n'est pas le bon mot. Je m'excuse. Je dirai que ce sera une explosion cinématographique pour moi. Je pense que je pourrais créer quelque chose de beaucoup plus construit sur l'action cinématographique et moins sur la parole." (Denis Villeneuve)

    Vivement la suite de Dune donc.

  • Tonton Danijel le 29/10/2021 à 09h37
    Je viens de voir "No time to die" donc. Et si je résumais en un mot, je dirais: déconcertant. Ce n'est pas un mauvais James Bond, il garantit sa fonction divertissante (les 2h43 passent finalement assez vite), mais la façon qu'a Fukunaga de prendre la mythologie Bond à revers est assez déstabilisante. Pas l'impression de voir un film dans la lignée des 24 autres, même s'il narre les événements ayant lieu après le précédent opus (à l'exception du flashback bien venu après le gunbarrel - premier événement déconcertant: c'est la première fois que cette séquence ne démarre pas autour du personnage de James Bond, je me demande du reste si ce n'est pas la première séquence tout court sans le personnage de James Bond).

    Déjà, je rejoins la plupart des critiques sur les rôles féminins qui ne sont pas des James Bond girl potiche. Je rejoins Citron Merengue sur le fait que Léa Seydoux n'est pas du niveau d'Eva Green, mais son personnage est bien plus dévelopé que dans l'opus précédent. Ana de Armas (qui retrouve Daniel Craig après avoir partagé l'affche de l'excellent "A couteaux tirés" avec lui) fait une courte mais mémorable apparition en agente sportive qui élimine trois méchants entre deux cocktails (la séquence cubaine est assez proche de la parodie), et Lashana Lynch est un peu plus fade dans son jeu, mais dans les scènes d'action, c'est plus James qui passe pour un Nomi-boy.

    Je suis aussi d'accord avec Joey sur la performance de Rami Malek en grand méchant, qui s'inspire grandement du docteur No: mi-russe, mi-asiatique, défiguré par ses expériences, vivant reclus sur une île secrète, manipulateur, intrigant. Mais aussi avec une part d'humanité (SPOILER: il épargne les enfants, notamment). Autre clin d'oeil à Dr No: c'est la première fois au bout de 25 épisodes que James Bond retourne en Jamaïque, où il retrouve Félix Leiter.

    Par contre, une grosse faiblesse, ce sont les scènes supposées romantiques qui sont traitées de façon assez lourdingue (mention spéciale au combo coucher de soleil - musique de Hans Zimmer - dialogues interminables, on est en 2021 Cary, il s'agirait de grandir).

    Maintenant, quelques SPOILERS:

    Pour le dénouement, Fukunaga a voulu faire l'inverse de celui, davantage déchirant d'"Au service secret de sa majesté". Les clins d'oeil sont multiples: la route que Bond et Madeleine empruntent au début du film, et que Madeleine et sa fille emprunte à la fin (une épanadiplose, dirait la gamine de "PROFS") est la même que celle où Tracy trouve la mort dans ce film. Bond prononce la phrase "We have all the time in the world" qui concluait ce film, la chanson éponyme de Louis Armstrong étant de nouveau utilisé comme générique de fin. On note aussi une variation du thème de John Barry en fond sonore quand M "réembauche" Bond sur les quais de la Tamise. A noter aussi qu'une arme "médicale" est au coeur de l'intrigue des deux films. En un sens, cette fin est une réussite: toutes les personnes pouvant lui nuire étant éliminées (la brutalité, c'est surtout de voir disparaître Leiter, Blofeld et l'intégralité du SPECTRE, je n'étais pas forcément préparé à un tel reset), Bond n'est plus que la seule menace sur sa famille et il disparaît pour la préserver. C'est donc bien l'inverse d'"Au service secret de sa majesté": Bond a réussi à protéger la femme qu'il aime, il évite à sa fille l'orphelinat, les méchants sont anéantis et si le monde n'est pas sauvé, sa famille l'est.

    Dernier moment déroutant, le message post-générique: "James Bond reviendra". Là, je dois avouer que mis à part sous forme de reboot, je ne vois pas trop. Mais sans doute une ironie de Fukunaga qui laisse entendre que la franchise est trop rentable pour pouvoir s'arrêter un jour...

  • Tonton Danijel le 29/10/2021 à 10h37
    Après recherche, Bond n'apparaît pas non plus dans les pré-génériques de "Bons baisers de Russie" et de "L'homme au pistolet d'or", même s'il est clairement évoqué (le tueur du SPECTRE s'entraîne sur un sosie dans le premier, Scaramagna tire sur une statue le représentant dans le second).

    Il y a aussi une séquence sans que James Bond ne soit mentionné au début de "Casino Royale" quand le Chiffre reçoit l'argent du dictateur Obanno.

  • blafafoire le 29/10/2021 à 11h44
    Tiens, Tonton, tu savais que Cary Fukunaga avait été grenoblois pendant un an dans sa jeunesse ? Tu pourrais peut-être le convaincre d'investir dans le GF38, non ?

  • vertigo le 29/10/2021 à 14h42
    Si c'est pour tuer Yoric Ravet à la fin...

  • blafafoire le 29/10/2021 à 16h02
    J'ai dû googliser, désolé.

  • Tonton Danijel le 01/11/2021 à 21h16
    Ah tiens, je l'ai découvert. Je soupçonnais Fukunaga d'avoir vécu en France pour ouvrir son film avec "Dans la ville endormie", un morceau de Dalida (écrit et composé par un William Sheller inconnu à l'époque) dont pas grand monde devait se souvenir en France (à part la mère de Madeleine, donc [1])... mais dont les paroles sont assez dans la tonalité du film (et il faut dire que Dalida a eu un lot de malheurs sentimentaux qui coincident avec ceux de Bond...).

    Et sur ce formidable première partie de générique, j'avais lu une critique parlant de "slasher movie" et on notera entre autres la similitude avec "Halloween" de John Carpenter:
    - le masque blanc du tueur.
    - le fait qu'il apparaisse et disparaisse rapidement du regard de Madeleine, comme la première apparition de Mike Myers adulte dans le film.
    - le fait qu'il survive à plusieurs coups de feu et une chute, alors que sa "victime" le pense mort.
    (De quoi être davantage surpris de voir ce psychopathe faire preuve de compassion, et la force de cette intro est de surprendre malgré un dénouement attendu).

    [1] Au passage, initialement, les producteurs de "Spectre" cherchaient une actrice scandinave pour jouer la fille de M. White, Jesper Christensen étant danois. N'ayant trouvé satisfaction et optant finalement pour Léa Seydoux, ils ont donc recréé le personnage pour qu'elle soit à moitié française...

  • OLpeth le 02/11/2021 à 09h16
    Comme j'étais en vacances, j'en ai profité pour me faire une mini orgie de films quand la maisonnée dormait. Pas de grands films, mais quelques trucs sympas et des choses pas top aussi.

    Black Coal : Diao Yinan reprend le genre du film noir américain à sa sauce dans un bled chinois figé dans un hiver glacial. En 1999, les membres découpés d'un employé de mine sont retrouvés dispersés aux quatre coins de la Mandchourie. L'inspecteur Zhang mène l'enquête, mais est gravement blessé lors de l'interpellation des principaux suspects. Il y perd aussi deux collègues, et quitte la police, devenant un agent de sécurité alcoolique et quasi clodo. Cinq ans plus tard, deux nouveaux meurtres sont commis dans la région, tous deux liés à l'épouse de la première victime. Zhang contacte son ancien collègue et décide de reprendre du service. Il est rapidement attiré par la veuve et va aller de surprises en surprises. Un polar hardboiled à la Chinoise, qui réserve quelques fulgurances visuelles au milieu d'une ambiance glaciale et sombre. L'intrigue alambiquée avance doucement, puis progresse soudain à coups d'ellipses, le spectateur restant toujours accroché par l'ambiance désenchantée et des acteurs impeccables.

    Jojo Rabbit : pas rentré dans le délire de Waititi que j'aime pourtant beaucoup par ailleurs. Le film m'a vaguement fait penser à La vie est belle dans sa tentative de mélanger l'absurde, le comique pas forcément très fin et la tragédie. Mais la mayonnaise prend moins bien, le film partant un peu dans tous les sens, sans tenir un fil précis (c'est quoi le but, réaffirmer que le nazisme c'est mal ?). Scarlett Johansson et Sam Rockwell s'en sortent tout de même assez bien, dans des rôles un peu caricaturaux.

    Manhattan Lockdown : un film policier/d'action générique (un flic aux méthodes expéditives qui s'est lancé dans la carrière parce que son père policier a été tué en service se lance à la poursuite de deux braqueurs tueurs de flics), dont on voit venir le twist à des kilomètres (le choix des acteurs les mecs ! J.K. Simmons c'est J.K. Simmons). C'est suffisamment énergique et bien exécuté pour faire la maille.

    No Sudden Move : Steven Soderbergh revient avec ce film noir assez anecdotique. À Detroit, au milieu des années 1950, Curt Goynes (Don Cheadle) est à peine sorti de prison qu'il doit effectuer un certain travail qui lui est proposé par un intermédiaire louche (Brendan Fraser qui a pris 40 kilos). Curt doit bosser avec deux autres petits truands (Benicio Del Toro et Kieran Culkin) pour voler un document à un ponte de l'automobile : ils obligent un cadre à subtiliser le document dans le coffre de son boss pendant que les deux autres tiennent sa famille en otage. Lorsque le plan part en couille et qu'ils comprennent qu'on les a manipulés, les survivants (Cheadle et Del Toro) vont essayer de démêler les fils du piège qu'on leur a tendu. Une intrigue tortueuse avec moult rebondissements et trahisons, un cachet soigné certifié film noir d'époque, un casting ultra classe (rajoutez Matt Damon, Ray Liotta, Bill Duke, Jon Hamm) ne suffisent pourtant pas à relever la sauce de ce film parfaitement oubliable. Mais c'est quand même bien fait.

    Ron débloque : la sortie père-fils du samedi pluvieux. Un film d'animation pas désagréable avec des moments franchement rigolos, mais qui critique la culture des réseaux sociaux et l'addiction au smartphone des petites têtes blondes avec la subtilité d'un régiment de panzers. Apple devient Bubble, l'Iphone est remplacé par le B-Bot, mais la mécanique est tout pareil : un garçon introverti dont le père ne peut lui payer le B-Bot est mis à l'écart, il va finir par en recevoir un tombé du camion (littéralement), tout défectueux, mais justement original par ses défauts. Éloge de la différence, critique du consumérisme mimétique et de la culture du like et du virtuel, un bon film de boomer quoi. Techniquement c'est dans les standards sans briller particulièrement.

    A divisão : Rio de Janeiro, 1997. Le gouvernement et les forces de police sont impuissants devant le nombre croissant d'enlèvements ; plus de dix par mois qui terrifient la population et contraignent les plus riches à rester cloîtrés. Pour lutter contre ce fléau, une brigade anti-kidnapping est mise sur pied avec à sa tête deux policiers aux méthodes aussi opposées que controversées, Mendonça le psychorigide expéditif et Santiago le combinard. Le film tente de marcher sur les prestigieuses brisées de Troupe d'élite, mais n'arrive pas à complètement reproduire la puissance et l'énergie du film de José Padilha. Les thématiques sont pourtant peu ou prou les mêmes : corruption à tous les niveaux, les quelques honnêtes se font toujours baiser, la vie vaut peu, surtout celle des pauvres, la justice doit être individuelle et expéditive. Le film aurait gagné à être plus ramassé, et Vicente Amorim n'est pas Padilha. Mais ça reste un film policier correct.

    What Keeps You Alive : Jules et Jackie partent fêter leur anniversaire de mariage pendant un week-end romantique dans le chalet isolé en forêt de cette dernière. Mais Jules va rapidement découvrir que son épouse ne lui a pas tout dit sur elle... Un thriller qui aurait pu être sympa si le personnage de Jules ne faisait pas constamment des choix aussi radicalement stupides. Il y a des limites aux incohérences qu'un spectateur peut tolérer (ah ce moment où elle pourrait la tuer facilement mais elle décide de l'épargner... complètement con). Dommage, Hannah Anderson joue vraiment une psychopathe parfaite et c'est plutôt bien réalisé (quelques plans séquences sympas, une jolie photo).

  • magnus le 02/11/2021 à 09h33
    Last Night In Soho: je m'attendais pas à autant apprécier, j'y allais à reculons vu ce qui était présenté de l'histoire, et alors que j'étais resté un peu froid devant Babydriver.
    C'est dur d'en parler sans trop en révéler, ça convoque beaucoup d'influences classiques du cinéma d'angoisse. J'ai été emporté par l'histoire, sans trop faire gaffe au jeu des actrices. Je crois bien que c'est le tout dernier rôle de Diana Rigg avant sa mort.
    Mon regret principal est l'abus de CGI au détriment de certains effets plus vintage ou artisanaux qui auraient mieux convenu. Les 2 dernières vidéos de La Séance de Marty sur Youtube sont toujours aussi pertinentes à ce sujet.

  • Sens de la dérision le 04/11/2021 à 07h14
    Allez, je rapatrie une nouvelle fois une nouvelle fois un bout d'un autre fil.

    Jah fête et aime dorer Anne aujourd'hui à 00h55 sur le fil Et PAF, dans la lucarne
    [..]
    Et Inland Empire, on en arrive presque à du cinéma purement sensationnel, du cinéma pour du cinéma et non pas un récit filmé (plutôt la branche vertovienne, quoi).
    ------
    Inland Empire comme cinéma sensationnel plutôt que comme récit filmé. Je me demandais si vous aviez beaucoup d'exemples justement de cinéma qui serait plus (ou moins selon les points de vue) qu'un récit filmé. Bon si ça se trouve, c'est une question un peu vaine.

    J'en ai déjà parlé ici quelques fois mais l'œuvre de Matthew Barney (Cremaster or Drawing Restraint 9) semble remplir cette place de cinéma purement visuel, à l'assaut des sensations sans en passer par le récit : on est même plus proches de l'œuvre d'art, peut-être plus du tout dans le cinéma d'ailleurs, j'en sais trop rien.
    Certains bouts de film sont juste de purs moments visuels (la fin de 2001, de Blueberry, des Enfants de la mer), d'autres réalisateurs semblent vouloir aller dans ce sens (Lynch, Winding Refn).
    Alors ma question : y a-t-il des réalisateurs, des films ou quelques bouts de film qui vous ont semblé vous adresser exclusivement aux sens en abandonnant complètement le récit ? (non Le jour et la nuit ne compte pas)