Etoiles et toiles

Non, ce n’est pas un forum sur le PSG, même si le titre aurait sans doute convenu, mais bien sur le cinéma, pour parler de tout ce qui touche de près ou de loin au septième art.

Sens de la dérision le 30/09/2021 à 15h20

Méfie-toi quand même que le côté nostalgique ne joue pas un grand rôle dans la volonté de revoir Mad Max 1 et 2. Pour Fury Road, je crois que c'est le film qui m'a mis le plus en apnée, du début à la fin. Et rien que pour ça, je le reverrais bien.
Jean-Huileux de Gluten le 30/09/2021 à 17h11

Je ne suis jamais rentré dans le délire des amateurs de nanars, mais il est parfaitement compréhensible. Le plus souvent, on se plaît à admirer des cinéastes dont on comprend très mal le travail, qui nous fascinent par leur capacité à retranscrire des bouts de réels sur un écran, et c'est très liés aux émotions que ça provoque chez nous, évidemment.

Et bien les nanars, à côté, ce sont des travaux de besogneux qui ont moins de talent, certes, mais surtout moins de moyens, qui se sont constitué une contre-culture artisanale à grand coup de codes alternatifs. Même si ça ne marche pas sur moi, je comprends très bien que ça puisse susciter des émotions de la même intensité qu'un grand film, fussent-elles moins volontairement provoquées.

Et puis effectivement, j'ai vu Ed Wood lors d'un marathon Tim Burton à 17 ans. J'ai juste bien aimé à l'époque, et 15 ans après, quand je vois ce qu'il me reste de souvenir de sa filmo et de ce qu'il a fait depuis, je pense que c'est son meilleur film avec Beetlejuice, qui a justement tout d'un nanar assumé (sans pour autant dénigrer les Sleepy Hollow et autres Big Fish, plus maîtrisés mais qui m'émeuvent moins).

Donc oui, le cinéma artisanal c'est beau. Et Tim Burton m'a aidé à comprendre pourquoi.
Danishos Dynamitos le 30/09/2021 à 17h48

Et surtout, il faut distinguer le Nanar du Navet, comme le fait si bien Nanarland.

Joswiak disait "s'infliger des merdes": cà c'est le navet, la grosse bouse qui n'a aucun intérêt, pénible à regarder et qu'on oublie/regrette aussitôt l'avoir vu.
Le Nanar c'est autre chose, c'est ce que vous avez si bien décrit dans les messages précédant le mien.
Joswiak bat le SCO le 30/09/2021 à 18h19

J'ai peut-etre tapé à côté, mais je ne regrette pas. Cela vous a permis de raconter votre passion, et ce fut intéressant.
Tonton Danijel le 30/09/2021 à 20h21

En réponse à Jean-Huileux de Gluten le 30/09/2021 à 17h11
(voir le message)

C'est surtout "Mars Attacks" qui est un hommage assumé aux nanars d'antan. Avec en plus quelques acteurs (Michael J Fox, Pam Grier, Martin Short, Tom Jones...) qui savent ce que peut être une traversée du désert...
Jah fête et aime dorer Anne le 30/09/2021 à 20h32

En réponse à Joswiak bat le SCO le 30/09/2021 à 18h19
(voir le message)

Perso, je ne suis pas fan des nanards (disons que regarder des séquences, ok, mais passer des heures sur ça ou voir des films entiers, bof bof bof).
Mais la nuit nanarland, c'est vraiment sympa, et l'ambiance te permet d'aller jusqu'au bout des films.

Mais c'est vrai que, comme a dit chépuki, c'est aussi intéressant en terme de cinéma et des spécificités locales.
Moravcik dans les prés le 30/09/2021 à 21h03

Bon un nanar, un vrai nanar, genre Plan 9, là c'est sûr que ça se regarde à plusieurs, comme une comédie involontaire.

Mais même un nanar innommable est souvent une curiosité, un vrai plaisir de cinéphile, parce que c'est effarant, parce qu'on essaie d'imaginer ce qui a pu se passer (le tournage de Vercingétorix, par exemple, ça a dû être un moment extraordinaire).

Le film de Burton sur Ed Wood raconte très bien ça justement parce qu'il est complètement inventé. Burton s'est fabriqué un personnage romanesque et touchant en restant scotché devant ses films, et en laissant courir son imagination et ses rêves pour arriver à comprendre comment ça a pu arriver. Son plus grand mérite aura été de ne surtout pas chercher à connaître la (probablement plutôt triste) vérité.
Red Tsar le 02/10/2021 à 17h33

Petit retour sur l'adaptation par Amazon Prime du Maître du Haut château (saison 1), parce que des fois ça fait du bien de verser sa bile.

Tout commençait bien. Une très bonne photographie (pas comme celle de Netflix, que je trouve généralement agressive et dégueulasse de propreté), des acteurs qui vont du bon au très bon (mention spéciale à Rufus Sewell et Cary-Hiroyuki Tagawa), d'excellents décors et costumes, une réalisation « classique », mais soignée, et une idée bien trouvée : remplacer le livre au cœur de l'intrigue par des films. Sauf que, rapidement, ça se gâte.

Que le Yi King ait pratiquement disparu, c'est dommage, mais passe encore. Que l'intrigue soit déformée, ainsi que les personnages et leurs interrelations, pourquoi pas.
Il y a surtout deux gros soucis. D'abord, le poids de la contrainte de la série se fait vraiment pesant. On sent trop qu'il faut « faire des épisodes » qu'on relie par des rebondissements artificiels et mous. Mais surtout, il ne reste rien ou presque de la réflexion centrale du livre sur ce qui est réel ou pas. Je ne sais pas si ça va venir dans la saison 2, mais là c'est très décevant alors que j'en attendais beaucoup, puisque l'image devait permettre de traiter ça. On a quand même pas mal de réalisateurs qui ont déjà creusé les limites entre réel et fiction, documentaire et cinéma ou la question des réalités parallèles à partir d'un point de départ commun. Donc ce n'était pas infaisable. Pourquoi avoir réduit l'ouvrage de Dick à un simple divertissement, en tout cas sur cette saison 1 ?

Du coup, j'ai assez peur de ce que ça va donner sur Fondation. J'espère qu'Asimov sera un peu plus respecté que Dick. Je sais qu'ici Fondation n'est pas très appréciée, mais l'œuvre m'a beaucoup marqué (au moins le tome 1, voire le 2) et avec tout ce qui tourne autour de la collapsologie aujourd'hui, elle pourrait faire l'objet d'une belle réinterprétation.
Tonton Danijel le 03/10/2021 à 23h34

Arte a fait une Thema sur Christoph Waltz ce soir. En commençant par "Big Eyes", un Tim Burton qui n'a pas rencontré le succès lors de sa sortie malgré le talent de l'acteur autrichien qui y joue un faussaire détestable. Et un documentaire (un peu superficiel) qui revient sur sa carrière, en mettant aussi en valeur ses rôles pré-Inglourious Basterds. Fascinant personnage, en tout cas.
Jean-Huileux de Gluten le 04/10/2021 à 22h05

**************Spoiler Fondation la série***************
**************Spoiler Fondation la série***************
**************Spoiler Fondation la série***************

J'ai regardé les deux premiers. J'arrête là. Je n'ai même pas envie de développer le propos. J'ai entendu des critiques sur la féminisation de certains personnages, mais c'est pour moi le truc le moins raté de ces deux heures. J'ai passé les deux tiers du temps de visionnage à souffler, et le reste à inspirer pour pas mourir. Je suis très client des livres que j'ai lu ado puis relus récemment avec le même plaisir. J'avais peut-être trop d'attente mais c'est pire que médiocre à mon humble avis.