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Etoiles et toiles

Non, ce n’est pas un forum sur le PSG, même si le titre aurait sans doute convenu, mais bien sur le cinéma, pour parler de tout ce qui touche de près ou de loin au septième art.

  • Sens de la dérision le 26/09/2021 à 08h58
    Venons-en à Dune. Contrairement à certains ici, j'ai abordé l'univers par la tranche : je l'ai découvert par le jeu vidéo, j'ai ensuite vu le film de Lynch plusieurs fois et j'ai terminé par la lecture orale du premier roman à mon fils d'alors 9-10 ans.

    J'ai donc emmené ce même fils, 11 ans, bientôt 12 pour voir le film en IMAX VO pour profiter au max de l'expérience (malgré la bouffeuse de pop-corn à côté de moi).

    Évidemment il est magnifique, les acteurs s'en sortent bien, l'histoire (pour ce que j'en sais) est plutôt bien rendue en virant les sempiternelles réflexions de Paul, un peu pénibles dans le livre. Il y a quelques moments vraiment bons (j'ai bondi pour l'ornithoptère et mon fils idem, j'ai bien aimé la tension de la moissonneuse, j'essaie de ne pas en dire plus). J'ai été plus circonspect devant d'autres (quand on découvre Duncan Idaho, on a le coup classique du "je me pointe en casque pour l'enlever et que les spectateurs se disent 'wow, mais c'est Khal Drogo'").

    Le film est bien... mais je le trouve inférieur par certains aspects (pas par l'image et le design, je vous rassure) à celui de Lynch ! Comme dit plus haut, les personnages de Thufir Hawat, Yueh ou le baron sont assez fades. Et je rajouterais Jessica. Pas mauvais, juste fades. Quand je me rappelle de la pustulence du Baron de Lynch, c'est une déception. L'omniprésence de Channi aussi m'a grandement soûlé.
    Mon cerveau n'a pas pu s'empêcher de comparer avec ma première vision du Seigneur des Anneaux (SdA) au cinéma, adaptation d'un roman culte. À chaque plan quasiment, j'étais subjugué par l'adéquation entre ce que j'imaginais et ce que je voyais sur grand écran. Peut-être que le SdA bénéficie de beaucoup plus d'éléments visuels qui ont pu marquer l'imagination. Est-ce que par Dune n'a pas su choisir entre être complètement contemplatif et partir sur l'action ? Est-ce que par ce que j'ai trop été imprégné du Dune de Lynch (qui, pour le coup, n'a pas vraiment filmé le désert) ? Est-ce que c'est parce que je connais moins bien l'univers de Dune ?

    J'ai passé un bon moment (et mon fils itou, il n'a été gêné par rien et a adoré) mais l'ensemble était plutôt un peu convenu. Pas sûr qu'on se fasse des marathons Dune dans le futur.

  • lemeu le 26/09/2021 à 09h40
    Oh tiens, j'allais moi aussi donner 'my two cents' sur Dune, mais je suis raccord à 95% avec Sens de.
    Que dire d'autre? Le sentiment perso que j'ai atteint le palier de l'indifférence pour la recette 'SdA-Peter Jackson'. Les visuels monumentaux, les grosses bastons, c'est très réussi, mais ces jours-ci, ça ne me declenche plus de 'wow effect' (team vieux blasé]
    Sinon, le film a choisi de conserver le fil 'prescience-djihad des fremen', pas sur que ce soit très clair pour ceux qui découvrent l'univers.
    Enfin, plus anecdotique: j'ai vu le film dans une salle un peu vieillotte et ça casse un peu l'immersion, dans les nombreuses scènes ultra-lumineuses, de contempler pendant plusieurs secondes les défauts de l'écran sur fond blanc...

  • Dan Lédan le 26/09/2021 à 20h26
    Bon , vu Dune aussi..
    Impressions mitigées dues en grande partie au connard qui se sent obligé de mettre le volume a 11..et la voix Bene Gesserit plus les decollages de vaisseaux c'etait insupportable..
    Danette a sorti les bouchons d'oreille et moi j ai utilisé mes doigts..(dans mes oreilles , Pascal, dans mes oreilles)
    A part ca , c'est beau , ca respecte plutôt bien le bouquin (que j'ai relu y a pas longtemps) mais j'ai aussi trouve ça froid et plutôt fouillis dans les mises en situation..
    Bon j'ai pas trouvé le temps long c'est déja ca..
    Par contre , je suis pas pres de retourner au cinoche , moi je sais régler le DTS ou l'AC3 pour que quand un mec craque une allumette , tu n ais pas l'impression que Godzilla vient de lacher un pet à cote de toi..

  • forezjohn le 26/09/2021 à 20h37
    Ta remarque est intéressante,
    Je l'ai vu en salle normale et en Imax. Je pense que le son était plus fort en salle Imax mais le machin est prévu pour et au final c'était bien moins dérangeant que dans une salle classique où on sentait que la sono était au bout de sa vie.

  • Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 26/09/2021 à 20h59
    Pour la contemplation de la nature, en dehors de Dune, je vous conseille "Le sommet des dieux". C'est un film d'animation français qui adapte un des mangas de Taniguchi à l'écran.
    Il y a eu un sacré boulot sur l'ambiance montagne, et le manga est bien retranscrit. Ceux qui aiment montagne y trouveront sans doute leur bonheur (et sans doute d'autres également).

  • OLpeth le 27/09/2021 à 14h52
    Je vous fais un petit topo d'un des évènements cinématographiques de l'année (Cannes à côté c'est du pipi de chat) : la nuit Nanarland 2021 au Grand Rex à Paris.
    Une nuit de folie : de 20h à 7h du matin, 4 films, entrecoupées de cuts du meilleur du nanar et de bandes-annonces sélectionnées pour leur côté... décalé. En plus on fêtait les 20 ans du site nanarland.com dans une ambiance festive du meilleur effet (2800 cinglés en étaient).

    La programmation était de choix bien qu'elle ne réservait pas de surprise aux connaisseurs. On a commencé avec un thriller érotique bien barré et bien eighties d'Andy Sidaris, roi du plan nichon très généreux et de l'action débile, Piège mortel à Hawaii (1987). Il y décline sa recette phare : des bellâtres musculeux, des playmates sorties des pages centrales de Playboy offrant moult plans nichons tous plus gratuits les uns que les autres, de l'action un peu molle, de l'humour bon enfant et les paysages idylliques d'Hawaii. Le tout rehaussé par la patte Sidaris, qui a toujours quelques trouvables improbables pour relever la sauce : ici un boa venimeux, une poupée gonflable qui connaîtra une mort particulière, et un frisbee d'un genre nouveau.
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    En numéro deux une perle, une rareté, enfin projetée sur grand écran en pelloche (qui a souffert) et sous-titrée. En Büyük Yumruk, un film d'action turc de 1983 par le duo prolifique Çetin Inanç (le Tony Scott de l'Hellespont) / Cüneyt Arkin (le Alain Delon du Bosphore), les stars qui nous ont offerts Turkish Star Wars quand même ! 1h16 de bastons quasi non-stop montée à la scie-sauteuse sur une intrigue famélique parsemée d'un sexisme bon enfant et de pinups turques. La touche locale ? Tout ce qui est cher est piqué à un autre film sous forme de stock-shots. Une poursuite en voiture ? L'Aston Martin de James Bond dans Goldfinger apparaît. Des fusillades ? Le Cercle Noir de Michael Winner (avec Charles Bronson) vient à la rescousse. Un corps en flamme tombant d'un balcon ? Merci Chi l'Ha Vista Morire d'Aldo Lado. Un braquage de supérette ? Vite un poliziesco avec Roma violente. Idem pour les musiques, allègrement piochées dans Opération Tonnerre ou Mon nom est personne. Quoi le copyright ?
    Un spectacle court mais éprouvant, hystérique, hyper cutté, qui rongera les neurones du cinéphile le plus aguerri.
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    En troisième position, la plus dure car c'est le film de 3 heures du matin, celui où la salle risque de s'endormir, l'incroyable "mondo" Suède, enfer et et paradis (1968). Un mondo c'est un documentaire d'exploitation. "Il s'agit par définition de montages d'images d'actualités ou d'archives réunies par un thème commun, généralement racoleur, proposant aux spectateurs d'assouvir leur voyeurisme en matière d'exotisme, de bizarreries, de sexe et de violence." (merci le glossaire de Nanarland). Ca coûte pas cher à faire et ça peut rapporter gros. Ici un producteur et un réalisateur italiens peu scrupuleux s'associent pour monter des séquences de documentaires sur la Suède et d'autres visiblement tournées pour l'occasion, et de les recouvrir d'un commentaire réactionnaire et d'une mauvaise foi crasse, qui va chercher dans les images les plus innocentes le stupre et la perversion inhérents aux Suédois. La déontologie documentaire est noyée en rigolant. Bonus : la VF est contée par un Jean Topart (le narrateur de Rémi sans famille ou Les cités d'or les boomers !) qui y met tout son talent de diction et d'intonation pour un résultat délicieux, où affleurent constamment l'ironie acide et le mépris.
    Au final, ce merveilleux fauxcumentaire en dit plus sur l'Italie pieuse et conservatrice de la fin des années 60 que sur la Suède progressiste. Le commentaire s'offusque des préservatifs en vente libre, des mœurs libérées des hommes et des femmes suédoises, qui noient leur froideur et leur vacuité dans le sexe, de cet insupportable moralisme qui fait que les gens qui conduisent bourrés sont contrôlés et reçoivent des AMENDES (même le 1er ministre !), des cours d'éducation sexuelle pour les ados, du droit à la contraception et à l'avortement, etc.
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    Et pour finir, un film conçu pour réveiller un public éprouvé, le rambosploitation Strike Commando (1987) de l'orfèvre italien Bruno Mattei qui transforme tout ce qu'il touche en nanar de la plus belle eau. En rôle titre, l'inexpressif Reb Brown, qui joue Ransom (aucun rapport), un soldat US bien décidé à regagner la guerre du Vietnam. Une orgie d'action décomplexée qui confine au dadaïsme, Ransom traversant les rizières et les villages en beuglant continuellement tout en défouraillant à tout-va. C'est d'une connerie tellement abyssale qu'on prend un immense plaisir à suivre notre héros, qui enchaîne les punchlines involontaires et les coups stratégiques foireux.
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    A 7h du matin, épuisés mais heureux, nous débriefons la soirée, puis chacun retourne à ses pénates dans la grisaille parisienne en attendant de pied ferme l'édition 2022 !

  • Tetsuo Shima le 27/09/2021 à 15h09
    Génial ! Merci pour le compte-rendu d'une soirée qui a l'air très très chouette.

  • Sens de la dérision le 27/09/2021 à 15h14
    Voilà le genre de soirée que je décrivais dans un post précédent ! C'est aussi ça le cinéma.

  • Jah fête et aime dorer Anne le 27/09/2021 à 17h36
    Le serpent ! Le serpent ! Le serpent ! Le serpent !

  • Tonton Danijel le 27/09/2021 à 18h20
    Bigre... "Strike commando" a l'air d'une subtilité à faire passer "Rambo III" pour "Apocalypse Now", c'est dire l'exploit!