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  • Le Meilleur est le Pires le 19/10/2022 à 00h25
    Ouch...

    je vois pas comment il fait le calcul aussi vite alors qu'il faut bien du temps entre le moment où le journaliste énonce le produit et celui où l'information, par le biais de l'air ambiant et des terminaisons nerveuses, arrive au cerveau.
    C'est genre instinctif.

    (comme le disait le 1e commentaire: "je pensais être fort en calcul mental". Mais ça, c'était avant).

  • franmaçonportugais le 19/10/2022 à 15h34
    Concernant l'existence possible de particules inconnues pouvant expliquer la matière noire, il y a les théories des WIMP (weakly interacting massive particles), des MACHO (massive compact halo objects).

    Mais il y a aussi la théorie MOND (modified newtonian dynamics), qui exclue l'existence de particules inconnues.

  • Maurice Eculé le 20/10/2022 à 18h37
    Red Tsar aujourd'hui à 15h28

    Merci pour tes compléments. Pour être transparent, je ne suis évidemment pas météorologue, mais usager plus qu'intéressé par ces questions.

    Tout à fait d'accord sur le fait que l'épisode du 18 n'est pas un cyclone. C'est pour ça que je n'ai pas employé le terme. L'expression d'« épisode quasi-cyclonique »/« contexte tropical » n'est pas de moi, mais de météorologues, qui constatent trois aspects communs entre cette tempête et les cyclones, notamment Cyrille Duchesne et le fameux Jean-Yves Bernot (qui lui a utilisé l'expression de « bombe thermique », que je rapportais) :
    - source de chaleurs « tropicales » (là encore, je reprends le mot d'un météorologue),
    - force des vents,
    - cellule orageuse avec un développement vertical anormalement important (en raison des vents d'altitude, si j'ai bien compris).

    WindGuru, en général, quand on l'utilise, c'est en complément à MétéoFrance, pour récupérer les données GFS, le plus souvent (mais oui, tu as raison WG ne produit pas les données). Dans un cas comme dans l'autre, les modèles ont échoué à prévoir la trajectoire + la force attendue (même si les modes Rafales pouvaient donner des indices). C'est en raison de ces deux aspects que les sus-nommés parlent de phénomène « inédit », selon leurs termes (dans cette zone à cette période, s'entend). Mais peut-être que ce n'est pas le cas et que les experts ont un peu forcé le trait, à toi de nous le dire !

    ps : sur cette page, il apparaît cependant qu'on n'a jamais eu des vents de cette intensité en été en Corse, au moins depuis 1980 : lien
    ----------------
    L'originalité des termes employés m'a permis de remonter facilement à ta source ! Je n'ai cependant pas accès à l'article interrogeant le dit Cyrille Duchesne. Au passage ce sont des prévisionnistes, donc plutôt des praticiens de la météo, pas des chercheurs spécialistes des processus.
    Je comprends l'idée d'une surface océanique tropicale, dépassant le seuil fatidique de 26°C classiquement associé aux cyclones, mais l'influence des flux de chaleur depuis la surface est un ingrédient de base de la convection en général, au delà des cyclones. La température de surface de la mer est par exemple essentielle pour les épisodes méditerranéens automnaux. 200km/h de vent ça donne une idée de l'intensité, pas de l'organisation du système. Pour le développement vertical je ne vois pas, n'importe quel gros cumulonimbus s'étend jusqu'à la tropopause (~10km d'altitude) ; au-dessus c'est très stable, il y a des intrusions (overshoot) en cas de fortes ascendances, mais c'est relativement anecdotique dans la dynamique.
    En revanche un cyclone est une structure fermée avec un cœur (chaud, contrairement aux dépressions des moyennes latitudes), là où le 18 août on voit clairement une ligne se propageant telle une onde, avec une anomalie d'altitude - le talweg - (l'étincelle) et une structure frontale marquée par un fort gradient de température couplée à un fort courant d'altitude (la poudre).
    Le cyclone est inhibé par une rotation de la direction du vent avec l'altitude, la ligne de grain en a au contraire besoin pour se régénérer en permanence.

    Pour revenir à la prévision, on trouve marginalement parmi la collection de simulations disponibles du 200km/h sur la Corse, comme quoi le modèle est, sous conditions, capable de le faire, et qu'un tel scénario était tout de même une possibilité envisagée, quoique peu probable. Par ailleurs il faut considérer en plus du modèle physique l'état initial d'où il démarre, fortement dépendant des observations qui sont moins riches sur mer (l'État a annoncé l'ajout de bouées de mesures, sans doute trop près de la côte pour être efficaces, mais la problématique est réel). A ce stade, il n'est donc pas clair de déterminer si la chaîne de prévision numérique n'était fondamentalement pas capable de représenter le phénomène, ou si elle ne disposait pas d'assez d'information pour l'anticiper dans ce cas. Ceci dit, pour un physicien comme pour un prévisionniste, la séquence de rafales de cette intensité est étonnante dans le tableau général du phénomène, difficilement compréhensible en l'état des connaissances, comme avait pu l'être l'intensification rapide de la 1ère tempête de décembre 99. Celle ci fut l'objet de nombreuses recherches et d'évolutions de procédure (apparition de la vigilance pour la plus visible). Il est certain que ce nouveau cas sera largement étudié, et peut-être aussi à la source de progrès notables en prévision, tant académique qu'opérationnelle.

  • Red Tsar le 21/10/2022 à 08h01
    Super, merci beaucoup, Maurice pour ces explications très claires (si je comprends, c'est qu'elles le sont).
    C'était pas une source, mais trois (Bernot, notamment, il est de la maison d'en face côté accointances éditoriales, et la Chaîne Météo, qui a fait quelques analyses et mis en avant, aussi, le caractère « historique » de cet épisode). En tout cas, c'était pas de la littérature de ton niveau et plein de reconnaissance pour avoir partagé tout ça !

    Petites questions dans la foulée :
    - par rapport à la fin de ton message : je suppose que toutes les données sont peu à peu intégrées au modèle, qui va donc s'affiner avec le temps. Mais à quel moment on décide de changer de modèle ? Par ailleurs, est-ce qu'il n'y a pas paradoxalement un risque que les données du 18 puissent dégrader la qualité moyenne du modèle, un peu comme une moyenne est « faussée » si on intègre une mesure hors-norme dans l'échantillon (je sais pas si je suis très clair) ?
    - est-ce que tu travailles à Météo-France ? Auquel cas, il y a une question complémentaire...


    ps : pour l'honneur du service public : extrait du bulletin Météo Consult du 17 août, 16h40 : « Météo du jeudi 18 août : un peu moins d'orages […]. En Auvergne-Rhône-Alpes, PACA et Corse, un passage orageux touche la Côte d'Azur en début de matinée, alors que le temps est sec, mais nuageux ailleurs. Dans l'après-midi, des averses orageuses se déclenchent, surtout à l'est du Rhône et sur les Alpes. » Le 17 au soir, seul le modèle Météo-France prévoyait des rafales à 100 noeuds pour le jeudi matin (bon, c'était beaucoup plus que 100 localement et c'étaient pas que des rafales, mais au moins y avait alerte).

  • Maurice Eculé le 21/10/2022 à 11h03
    Une chaîne de prévision comporte 2 temps, répétés à l'infini : une assimilation de données pour construire un état initial, et une prévision avec le modèle.
    La prise en compte des données du 18 août est indirecte : on va chercher à comprendre les ingrédients et processus physiques en jeu, par exemple avec des modèles de recherche plus fins, ou en isolant des aspects de l'évènement, ou en testant l'intérêt d'innovations en phase de recherche sur cette situation... Au fur et à mesure, on espère comprendre de mieux en mieux ce qu'il s'est passé physiquement pour pouvoir ajouter ou corriger dans le modèle les processus manquants ou défaillants. L'idée n'est pas tant de pousser le modèle (et plus globalement la chaîne de prévision) à refaire à tout va du 18 août à l'avenir, qu'à en obtenir une version plus réaliste qui a posteriori aurait mieux fait le 18 août. Normalement il n'y a pas de risque à décrire et intégrer de mieux en mieux la physique des processus ! (pour être complet, j'ajoute qu'il y a en toute fin de chaîne pour certains usages des corrections statistiques qui utilisent directement les données passées pour corriger la prévision du jour, mais c'est un autre sujet)
    En fait le modèle est un logiciel en développement permanent. Des chercheurs travaillent à mieux rendre compte de processus comme la microphysique, la turbulence, le rayonnement, la convection... ainsi que sur des techniques de statistiques/maths appliqués pour mieux traiter les observations, diminuer les erreurs numériques... et quand c'est suffisamment éprouvé et bénéfique, c'est ajouté dans la chaîne opérationnelle. Celle-ci change de version environ une fois par an.
    (oui j'y travaille, tu peux tenter ta question bonus :-)

    Pour ton PS, oui les services météo n'étaient pas complètement à côté de la plaque. Une pré-alerte à destination des autorités a été émise le 17 concernant le risque d'orages sévères, les prévisionnistes ont suivi (parmi d'autres zones, c'est un des soucis de cette nuit là où il y avait aussi des enjeux sur le Rhône et le Pays-Basque de mémoire) la situation toute la nuit et une vigilance rouge a été envisagée au petit matin du 18. Encore une fois quelques simulations pointaient la possibilité de rafales à 200km/h sur la Corse, mais très minoritaires. On touche ici à un point important dans ce genre d'évènement, la prévisibilité : le fait que le système dévie ou non, s'intensifie brusquement ou non, tient à des détails physiques minimes, impossibles à déterminer exhaustivement. Aussi il faut raisonner en termes de scénarios possibles, plus ou moins probables et à pondérer par leurs impacts. C'est attendu et sain de voir des simulations donner des versions différentes, ça témoigne de la bonne prise en compte de la sensibilité de la situation. Ici toutefois la branche "catastrophe" n'était vraisemblablement pas assez documentée pour orienter correctement les prévisionnistes.

  • Red Tsar le 21/10/2022 à 12h28
    T'aurais mieux fait de répondre non :)
    Désolé pour toutes ces questions. Ne t'oblige pas à répondre à toutes ni aujourd'hui. Pour préciser, les retours d'utilisateurs ne sont pas tant les miens (on s'en foutrait un peu) que des avis partagés de manière assez commune et qu'on retrouve, par exemple, fréquemment dans la presse nautique.
    Et encore merci, c'est super-intéressant de te lire.

    1. Certains modèles sous-cotent ou surcotent des vents. Typiquement GFS te prévoit généralement plus que le réel sur du F2-F3 et moins que le réel sur du F6 ou +, au moins sur l'Atlantique-Europe (pour les États-Unis, je ne sais pas). Si c'est bien le cas, pourquoi ne pas rectifier le modèle ?

    2. Pourquoi les données Arome ne sont pas disponibles à + de 48h ? Limitation scientifique pour garantir la fiabilité des données ?

    3. Arome est top aussi bien pour le synoptique que le thermique (je ne veux surtout pas donner l'impression de le critiquer). Mais malgré la finesse de la maille, on a parfois des surprises localement. On a l'impression que les effets de site ne sont pas pris en compte. Lamma Rette, par exemple, qui travaille pourtant à partir des données GFS, ECMWF et WRF, donc avec des mailles plus larges, arrive à donner des trucs beaucoup plus précis sur la Méditerranée, en fonction du relief, des effets Venturi, etc. (ou même sur la périodicité, la hauteur et l'orientation des vagues). Du coup, Arome ne prévoit que le modèle atmosphérique sans prendre en compte le relief ou pas ?

    4. Une blague assez commune, mais pas méchante, hein, c'est que Météo-France dramatise toujours les choses (enfin, pour le 18 août, vous avez bien fait...). Exemple :
    - Oh, on annonce un F6 ce matin.
    - F6 selon qui ?
    - Météo-France.
    - Ah, ok. Préparez le Code 0.
    La légende serait que Météo-France veut se couvrir pour éviter après les reproches en cas de problème. Vrai ou pas ?

  • Utaka Souley le 21/10/2022 à 13h31
    Juste pour compléter un peu, les modèles météo, tout comme les phénomènes qu'ils représentent, sont très sensibles aux conditions initiales. L'incorporation continue des mesures dans les modèles permet de limiter cette sensibilité des modèles, mais la différence des densités et des fréquences de mesure entre mer et terre rend la simulation au niveau de l'interface (l'espace côtier) plus compliquée.

  • Maurice Eculé le 21/10/2022 à 15h32
    Oui pour la sensibilité et la moindre densité d'observations en mer. Ceci dit plus d'obs ça veut dire plus de contrôle du modèle mais pas forcément moins de sensibilité : ça ajoute des paramètres et complexifie le système, donc plus de variabilité et d'erreurs possibles.

    Red Tsar, j'essaie de répondre demain soir ou après-demain , mais sur la météo marine je risque d'être vite limité !

  • L'amour Durix le 21/10/2022 à 20h29
    est-ce que tu travailles à Météo-France ? Auquel cas, il y a une question complémentaire.
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    Et moi qui pensait naïvement que tu allais demander à Maurice ses prévisions d'insider pour le 29 octobre à la station Mont Ventoux...

  • Edji le 24/10/2022 à 07h38
    Impressionnantes données rapportées sur l'évolution de l'espérance de vie aux Etats-Unis :

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    Côté UE, grosse fracture Est/Ouest, avec la France dans le peloton de tête, derrière l'inévitable Scandinavie (ils sont trop forts, eux) :

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