Marinette et ses copines

Foot féminin, surtout chez les Bleues.

CHR$ le 10/09/2010 à 23h37

Ah oui, sinon en fait je passais pour rappeler que demain on tente de se qualifier pour la Coupe du Monde, donc on ne se désunit pas, si on ne peut pas aller à Besançon, on se met devant Direct 8 avec son écharpe "Allez les Bleues", on supporte Alexandre Delperier (ou on coupe le son) et on espère très fort.
Parce que brusquement, j'ai un coup de flip en regardant le parcours de l'Italie depuis quelques saisons : elles n'ont pas 10 victoires en 10 matchs, mais en gros c'est parce qu'elles étaient dans un groupe de 5 équipes, et elles ont 7 victoires (et un nul) en 8 matchs. Et surtout, au dernier Euro, elles ont battu l'Angleterre (future finaliste) et la Russie avant de perdre seulement 2-1 en quart contre l'Allemagne.
Alors bon, normalement au niveau individuel, les Françaises sont nettement au dessus, la principale star italienne Patrizia Panico appartient à l'équipe de Sky Blue dans le New Jersey où elle joue plutôt les remplaçantes de luxe (d'ailleurs la buteuse de l'équipe est sans doute la Finlandaise Laura Kalmari, dont l'équipe nationale a fini derrière l'Italie dans les éliminatoires), et elle a donc un statut nettement inférieur à celui de Sonia Bompastor (qui fait la une du site de Washington Freedom) et de Camille Abily (dont la saison a beau être moins bonne que la précédente, elle n'est pas moins deuxième passeuse de Gold Pride et 4e de la Ligue, et globalement titulaire dans franchise qui a remporté la saison régulière et qui fait un peu figure de all-star team).
Quant aux autres joueuses, les rencontres européennes en l'OL et Bardolino puis Torres Calcio peuvent donner un aperçu de l'opposition, dans la mesure où ces équipes forment l'ossature de leurs sélections respectives. Et justement, on se souviendra que l'an dernier, Torres avait manqué le pénalty qui l'aurait ramené à 3-1, et l'avait emporté 1-0 au match retour.
Bref, les Bleues sont favorites mais ça ne va pas être facile.
Louis Saha Necib-K1000 à Billy le 11/09/2010 à 20h41

CHR$
vendredi 10 septembre 2010 - 23:11
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Pour préciser un peu ton propos sur le niveau des u19 de Lyon, elles ont battu La Véore (~Valence) et Claix (~Grenoble), toutes deux en D2 respectivement 6-0 et 3-0 (aujourd'hui même pour Claix).
En espérant que les autres clubs engagés en U19 national aient un niveau approchant...

Mais bon, pour une fille de D1 qui reviendra de blessure, commencer par jouer en DH ça sera une grosse marche en dessous...

Mais, c'est encore moins pire qu'à St Etienne où il n'y a plus d'équipe réserve, donc aucun moyen pour une fille non U19 de reprendre en compétition officielle un niveau en dessous...

Pour l'Equipe de France, j'ai vraiment envie d'y croire vu le talent de cette équipe...
Mais je connais mal le niveau italien, et je pense que ça va être un beau match (enfin, j'espère).
Voilà, merci à tous de l'allumer votre TV sur Direct 8 immédiatement (ou pas).

(Ah, et ouais, tu peux m'appeler Louis, même si ça porte un peu à confusion quant à mon genre...)
CHR$ le 11/09/2010 à 23h04

Bon ben c'est pas gagné quoi. Et ce qui m'inquiète le plus, c'est qu'on a vraiment intérêt à se qualifier mercredi par ce que je vois de moins en moins cette équipe capable de se tirer du parcours de la combattante que constituera la séance de rattrapage.

Je vais radoter, mais j'ai vraiment l'impression qu'en foot féminin, les différences de niveau (aussi bien dans le championnat de France qu'au niveau international) sont telles qu'on considère toujours qu'une supériorité dans le jeu finira obligatoirement par se traduire au score, et qu'on néglige donc les zones de vérités, ou du moins qu'on les considère clairement comme des aboutissements logiques du reste.
Et en général, ça marche. Par exemple, je me rappelle un Lyon-Juvisy (donc un match au sommet de D1) où Juvisy avait posé une réserve de dernière minute sur la qualification de la gardienne lyonnaise. Du coup l'OL avait pioché une gardienne de fortune, et le seul critère avait été de prendre la plus grande joueuse par la taille, qui n'avait jamais joué dans les buts, y compris lors des entraînements. Ce qui n'avait pas empêché l'OL de conserver le 0-0.

Bref on en revient à mes lamentations régulières sur le manque d'avant-centre en bleues (encore que ce coup-ci, j'ai tout faux, vu que Marie-Laure Delie, qui est le prototype de la joueuse que j'appelle de mes voeux a joué et manqué plusieurs occasions. Mais elle s'en est au moins procuré).
Je pense que la joueuse Française la plus décisive est Camille Abily. Elle est certainement également la meilleure numéro 6 française (je pense qu'elle doit être la meilleure à peu près à tous les postes du milieu). Mais j'ai l'impression qu'on perd beaucoup à la faire jouer si loin du but adverse : l'avantage dans la fluidité du jeu ne me semble pas compenser le déficit devant le but adverse.
Le problème c'est que cette stratégie est validée par les résultats contre des équipes comme la Serbie ou l'Estonie. Et cela m'amène à ma deuxième inquiétude : depuis quelques années, on ne joue plus jamais contre des équipes de premiers plans : on a joué l'Allemagne et la Norvège à l'Euro et on a dû jouer une fois l'Angleterre en amical. Alors que jusqu'en 2007 on participait régulièrement au tournoi de l'Algarve où on pouvait jouer Suède, Norvège, Danemark, Etats-Unis et Chine.
Du coup je pense que l'équipe de France n'a plus du tout l'habitude d'être bousculée à force de ne jouer que contre des équipes qui de toute façon finiront par craquer sous le rythme imposé.

Bref tout ça pour dire que ça peut passer mercredi parce que malgré tout, les Italiennes n'ont pas été meilleures, mais que j'ai vraiment l'impression qu'on est revenu depuis quatre ans au niveau de 2001 après la période dorée où Marinette Pichon était au sommet.

NB : et pour préciser, ce que je dis n'est pas une attaque contre Bruno Bini : même si je ne suis pas d'accord avec tous ses choix (en particulier la réorganisation complète de l'équipe pour une match comme celui là m'a un peu interloqué), je sais que c'est lui qui possède les diplômes d'entraîneurs et qui voit jouer les joueuses à l'entraînement. Et d'ailleurs, j'avais les mêmes remarques sur Farid Benstiti. Mais bon, ça ne m'empêche pas d'avoir un avis.
Troglodyt le 15/09/2010 à 17h16

C'est fait, 2-3 en Italie, et les voilà embarquées pour l'Allemagne cet été !
Sergent Louis Garcia le 15/09/2010 à 17h22

Je cherchais des infos...
tu as vu le match sur Direct machin? c'était comment?
Troglodyt le 15/09/2010 à 17h25

J'ai suivi de manière distraite la 2nde mi-temps, qui était plutôt animée et solide. Mais les commentateurs avaient l'air de dire qu'elles se sont réveillées par rapport à la première mi-temps où elles n'ont rien réussi à faire.
Il y avait 1-0 à la pause, elles repassent à 1-3, et prennent un but con sur une démobilisation durant les arrêts de jeu.
Louis Saha Necib-K1000 à Billy le 15/09/2010 à 18h14

Et bien, soulagée !
J'ai suivi ça depuis le boulot et je dois dire qu'à 1-0 j'ai vraiment douté de leur capacité à revenir au score...
CHR$ le 15/09/2010 à 20h50

Pareil. Bien content qu'on y soit.
Première mi-temps très médiocre : on nous a vendu une équipe de France très offensive, ce qui était douteux vu que deux attaquantes (Elodie Thomis et Eugénie Le Sommer) étaient remplacées par une défenseuse (Sandrine Dusang) et une autre joueuse (Amandine Henry que je ne sais pas trop comment qualifier vu qu'elle à dû jouer à tous les postes en équipe de France, sauf gardienne et arrière centrale).
Mais magie du football, et dilemme éternel, est-ce que l'entraîneur est un génie de faire le changement qui retourne le match ou une truffe de ne pas avoir mis la bonne composition dès le début ? Là Bruno Bini a fait entrer Eugénie Le Sommer en pointe, où elle a beaucoup plus pesé que Gaëtane Thiney, pendant que cette dernière a pu jouer un peu plus reculée, le poste où elle excelle.

Bon, maintenant, on n'a plus qu'à la gagner.
Tonton Danijel le 15/09/2010 à 22h09

Et pendant ce temps-là, petit galop d'entraînement des Allemandes contre les Canadiennes 5-0, à Dresde donc.

Impressionnante domination des Allemandes dans le premier quart d'heure, concrétisé par l'ouverture du score sur pénalty de Inga Grings. Puis plusieurs grosses occases mais mise en échec par l'excellente (jusque là) gardienne canadienne et la solide numéro 11 Pauline Kays ayant permis de limiter la casse en attaque comme en défense. Paradoxalement une seconde mi-temps un peu moins rythmée, après un renouvellement de la ligne d'attaque allemande (sortie du mythe Birgit Prinz entre autre), mais Bajramaj a inscrit le deuxième but avec un petit pont sur une gardienne moins inspirée. Puis rentrée de la championne du monde des moins de 20 ans, Alexandra Popp, et l'éternel éclat de son âme immaculée illumine le dernier quart d'heure (ainsi que, soyons honnête, la faiblesse du banc de touche canadien, l'absence de Kays se faisant sentir après son remplacement logique pour cause de carbonisation): but d'un joli coup de tête, passe décisive pour Melanie Behringer sur le 4e but. Elle est aussi impliquée sur le 5e, Célia Okoyino veut centrer sur elle, trajectoire curieuse qui atterrit sur les bras de la gardienne canadienne... qui se troue après un match de haut niveau.

Bref, bonne soirée, on retiendra surtout l'excellente intégration d'Alexandra Popp au niveau supérieur, bien parti pour prendre le flambeau de la reine Birgit après le mondial. Et 20,731 spectateurs au Rudolf-Harbig-Stadium, c'est bieng.
Modeste Lebanni le 18/09/2010 à 03h02

Demi-finales de la Coupe du Monde U17 :

Corée du Sud - Espagne
Corée du Nord - Japon

Une compétition très agréable à suivre dont les meilleurs moments sont disponibles sur le site de la Fifa. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ces jeunes filles savent tirer. Pas mal de missiles de loin.