Feuilles de match et feuilles de maîtres

Qui a dit que football et littérature étaient incompatibles ? Voici le forum où vous pourrez parler de vos lectures récentes et anciennes, liées ou non avec le ballon rond.

Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.

Elvis Castello le 15/03/2024 à 09h13

En réponse à Elvis Castello le 15/03/2024 à 09h07
(voir le message)

*d'où
Kireg le 15/03/2024 à 11h57

De Bretagne évidemment !

Je voulais profiter de mon retour pour remercier Red Tsar pour l'orga, ainsi que tous les lecteurs et relecteurs et commentateurs pour leurs divers retours sur nos textes.
Elvis Castello le 15/03/2024 à 12h25

Bien content de te voir de retour !
C'était un peu étrange cette impression d'être seul sur le terrain.
Red Tsar le 15/03/2024 à 12h37

Bon sang, il revient d'entre les morts tel un Highlander !
Christophe Lambert tourne encore ?

@Elvis : si tu supportais le PSG, tu serais habitué à cette sensation.
Red Tsar le 15/03/2024 à 12h40

> Feu :
Une nouvelle bien conçue et bien écrite (« mouvements péristaltiques de l'organisme entrepreneurial »). L'humour (« Landreau est mort ») et quelques décalages (YouTube, F1…) permettent d'éviter l'auto-caricature et le mémorial à la Puy-du-Fou/De Villiers. Indéniablement, nos régions ont du talent. Tiens, je vais aller me faire une crêpe à Montparnasse, ce midi.

> Le Sac d'Une Nuit d'Eté :
Le titre est formidable, déjà, il faut le dire. J'avais supplié Elvis : « pas de second degré ». Mais les joueurs n'écoutent jamais les consignes… Au reste, à ce niveau là, on est en fait bien au-delà du second degré. Quelle marrade, avec des formules qui font mouche (« r'gardez ça ! Des bateaux comme sur Netflix ! »). Dans ce cadre, je vois le traitement du passé simple comme un geste créatif qui fait sens.
Julow le 15/03/2024 à 14h16

Mon coeur balance.
Feu est très bien écrite, pas étonnant. Deux trucs obscurs pour moi, quand même :
"Ils provoquent un sourire où la nostalgie se confond avec l'atavisme.", je ne comprends pas comment la nostalgie peut se confondre avec l'atavisme, et ça m'agace.
"Elle voit mon regard posé sur l'autre stèle, la colossale, tout là-bas" : pas compris non plus. Quelle "autre" stèle ? Et puis j'ai dû gougueulé pour savoir que c'était une (la ?) devise bretonne. Le lecteur qui connaît pas la Bretagne par coeur, il a le droit de la lire ta nouvelle, rouquin ?
Sinon, très bien foutue.
Mais : je trouve l'histoire, si ce n'est convenue, trop... "droite". La souffrance, donc la vengeance. L'oppression, donc l'explosion. Pas de surprise, pas de découverte.
Est-ce qu'on fait de la littérature avec des bons ressentiments ?

Le Sac est, au contraire, tout foutraque. Vas-y ! Fous-y du Viking ! Par contre la réalisation aussi est bien foutraque (l'auteur en convient, on a le droit de le dire), finalement ça tend trop, à mon goût, vers la blague déconnante plutôt que vers une vraie nouvelle, possible pourtant en prenant un foutraquisme comme point de départ.

D'où mon vote pour Feu.

Merci aux deux auteurs (de la part d'un qui s'est débiné et vient faire le "critique"...) et à Red !
Julow le 15/03/2024 à 14h28

Et puisque Feu est directement politique (trop, à mon goût de bourgeois raffiné), un truc bien maladroit (et bien involontaire je suppose) : entre le dernier vers du poème traduit, et l'identité de celle **** SPOILER **** à la gueule de qui ça explose, ça fait "concurrence des victimes" assez bizarre...
Kireg le 15/03/2024 à 14h48

Yo Julow !

Le dernier vers du poème est problématique - c'est le moins qu'on puisse dire.
Pourtant, j'ai voulu le traduire comme tel, de façon littéral. Anjela Duval a littéralement écrit "il aurait mieux valu naître noir", ce qui nous amène sur un terrain de comparaison des souffrances qui est intolérable. Pour le reste, ce poème collait trop bien au thème pour l'ignorer.

J'ai essayé de ne pas dépeindre de gentils Bretons contre de méchants Français. Tu noteras que le grand vilain est d'ailleurs un Breton (un penn sardin). Il en va de même pour ce dernier vers. J'ai voulu en apprendre plus sur Anjela Duval pour savoir à quelle personne j'avais à faire : rien trouvé.

Par ailleurs, tu vois le boîtier comme une télécommande pour un explosif. Ce n'est pas ce que j'avais en tête avec mon "froid parisien". C'est un attentat sans autre victime que la symbolique. Never explain, mais pour moi, ce bouton souffle la flamme.

Ce n'est pas une histoire de vengeance : "Elle y jette un œil où se devine une tendre détermination." C'est une histoire d'hommage et de renversement des symboles.

Quand à Marie-Jo - elle n'est ici que par le concours de Google qui la voit comme grande gagnante des pronos pour cette cérémonie d'ouverture. Elle n'est victime de rien dans cette histoire.

Et le mélange atavisme / nostalgie est un vieux thème qui me hante ; un truc obsessionnel chez moi ( lien) - la différence tient en ce que l'atavisme serait hérité de nos parents, là où la nostalgie l'est de son propre passé.

Le truc de la stèle, dans une première version je l'explicitais (monument aux mort du Général pour les Bretons libres), et puis j'ai dû raccourcir. Je pensais le contexte suffisant. Je t'ai - encore une fois - surestimé.

Et oui, c'est certainement convenu. Mais cela correspond bien à ce que je voulais.
Car c'est avant tout un thème, que je voulais partager. Pour une fois je fus plus dans le témoignage (que j'espère poétique), que dans la créativité.
Elvis Castello le 15/03/2024 à 16h27

En réponse à Julow le 15/03/2024 à 14h16
(voir le message)

J'aurais dû me douter qu'en ces lieux on préfère les frères Dardenne à Robert Rodriguez...
Kireg le 15/03/2024 à 16h32

En réponse à Elvis Castello le 15/03/2024 à 12h25
(voir le message)

(Et merci mec ! Bien content d'avoir pu chausser les crampons, tu te doutes !)