Feuilles de match et feuilles de maîtres
Qui a dit que football et littérature étaient incompatibles ? Voici le forum où vous pourrez parler de vos lectures récentes et anciennes, liées ou non avec le ballon rond.
Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.
Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.
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Balthazar le 03/10/2021 à 22h27Cush et moi sommes frères en nulle contre toi : entre nous c'est à la vie à la mort.
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Red Tsar le 06/10/2021 à 18h42* Bon, c'est fait Julow. Je suis passé commander tes suggestions chez mes libraires. Au passage, j'ai pris le QSJ, de Déprats également. Tu penseras à me donner ton adresse pour l'opération « satisfait ou remboursé », si jamais j'ai besoin de t'envoyer la facture...
* J'en profite pour vous signaler mon coup de cœur du moment, même s'il est probable que vous en ayez déjà parlé ici : Pourquoi lire les classiques d'Italo Calvino. L'introduction est très malicieuse et les articles, qui brassent une large part de la littérature européenne (et au-delà), donnent vraiment envie de lire ou de relire les œuvres dont ils traitent. Vous avez le sommaire ici (ps : l'article sur Cardan parle de Shakespeare) : lien
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Kireg le 10/10/2021 à 21h36@Red Tsar
J'ai développé une obsession pour Shakespeare qui a débuté avec le concours de traduction des Cahiers. J'en ai désormais des passages sous verre affichés chez moi (je vous ai dit que ma copine détestait les Cahiers ?).
Le "She should have died hereafter" de Macbeth. Le "You do look my son in a moved sort" de The tempest. Le "When remedies are past" de Othello. Ce sont devenus de véritables mantras qui défilent dans l'esprit.
Là, j'ai appris la scène d'ouverture de Richard III par cœur. Le "Now is the winter of our discontent". Pourquoi ? Aucune idée. Je trouve ça beau.
Ce sont des trésors obsédants. Chez moi, tu l'auras compris, ça a un effet d'émerveillement.
Pour t'y remettre, je conseillerais :
- Macbeth
- Hamlet
- Richard III
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Kireg le 10/10/2021 à 21h37Que veux-tu ajouter à ça ?
lien
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Kireg le 12/10/2021 à 09h42Ça, peut-être ?
lien
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Julow le 12/10/2021 à 10h03J'aime bien cette version :
lien
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Julow le 12/10/2021 à 10h10Par contre, dans la version de McKellen (deuxième lien Kireg), autant le speech est intéressant, autant le jeu lui-même est un poil... compassé ?
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Raspou le 12/10/2021 à 10h16Bon, vous me gonflez avec votre Glish.
Ce week-end je passe dans une librairie, j'ouvre au hasard un recueil de René Char, et je tombe sur un poème qui parlera à tous les papas d'adolescentes:
Compagnie de l'écolière
Je sais bien que les chemins marchent
Plus vite que les écoliers
Attelés à leur cartable
Roulant dans la glue des fumées.
Où l'automne perd le souffle
Jamais douce à vos sujets,
Est-ce vous que j'ai vu sourire ?
Ma fille, ma fille, Je tremble.
N'aviez-vous donc pas méfiance
de ce Vagabond étranger
Quand il enleva sa casquette
pour vous demander son chemin
vous n'avez pas parue surprise
Vous vous êtes abordés comme coquelicot et blé.
Ma fille, ma fille Je tremble
La fleur qu'il tient entre les dents
Il pourrait la laisser tomber
S'il consent à donner son nom
A rendre l'épave à ses vagues
Ensuite quelqu'aveux maudits
Qui hanteraient votre sommeil,
Parmi les ajoncs de son sang
Ma fille, ma fille Je tremble
Quand ce jeune homme s'éloigna
Le soir mura votre visage
Quand ce jeune homme s'éloigna
Dos vouté front bas et mains vides
Sous les osiers vous étiez grave
Vous ne l'aviez jamais été
Vous rendra-t-il votre beauté?
Ma fille, ma fille Je tremble
La fleur qu'il gardait à la bouche
Savez vous ce qu'elle cachait père
Un mal pur bordé de mouches
Je l'ai voilé de ma pitié
Mais ses yeux tenaient la promesse
Que je me suis faite à moi même
Je suis folle Je suis nouvelle
C'est vous mon père qui changez.
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Kireg le 12/10/2021 à 10h28Tout à fait d'accord.
J'ai trouvé le jeu d'acteur qui conclut la vidéo assez "pompeux".
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Kireg le 12/10/2021 à 14h40Hummm. Ça manque de flambeau éphémère. Et puis ça me colle des angoisses.
Tiens, je vais enfermer ma fille dans sa chambre. Et si elle demande pourquoi, je répondrai la même chose que ce que je dis habituellement à sa mère : "C'est rien, c'est les Cahiers".