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Feuilles de match et feuilles de maîtres

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  • Julow le 03/10/2021 à 12h13
    Noté, merci !

  • Julow le 03/10/2021 à 13h49
    Tant qu'à être là :
    toute honte bue, et tout bavardage déchaîné, j'ai des reproches à faire à Shakespeare. Oui oui, moi, Julow, cavalier des Arts et des Lettres.
    Mesure pour mesure, c'est bien, mais c'est pas terrible en fait. Et je sais pourquoi, en plus, ah ah, je te tiens. C'est que c'est une pure controverse (politique, religieuse et morale, disons - en gros sur le triangle pouvoir/justice/charité), mise dans la bouche de personnages, qui en deviennent des pantins dialectiques, et ont très peu d'intérêt comme personnages. Ca devient un apologue, une allégorie, bref un truc ennuyeux. Si j'étais méchant je dirais que c'est une pièce pour professeurs de philosophie (de classes terminales, même).

    D'ailleurs, c'est un prof de philo qui me l'a conseillée.
    CQFD.
    Bon, ça se lit quand même, hein, et il y a quelques belles tirades, mais bof.

  • Balthazar le 03/10/2021 à 14h33
    Mais qu'il est méchant !

  • John Six-Voeux-Berk le 03/10/2021 à 14h58
    Dans Le Double traduit par Gustave Aucouturier:
    "Sorti du lit, il courut aussitôt vers la petite glace ronde qui se trouvait sur la commode."

    Dans Le Double traduit par André Markowicz:
    "Ayant sauté de son lit, il s'empressa d'accourir vers un petit miroir rond posé sur la commode."
    Il s'empressa d'accourir! Et pourquoi pas: "Il se dépêcha de se précipiter de s'empresser d'accourir"?
    ------------
    Je découvre cette merveilleuse fonction recherche... et je vois, Balthazar, que tu reformulais à peu près ce que l'illustre Valincour reprochait dès 1678 à Madame de La Fayette dans "La Princesse de Clèves":

    "Dit-on bien "songer à tâcher de découvrir quelque chose" comme fait l'Auteur page 86 ? "Il songea seulement à tâcher de découvrir s'il était assez heureux pour qu'elle approuvât la pensée qu'il avait pour elle". Ne serait-ce pas assez de dire, "il songea à découvrir"? Il me semble qu'un homme qui n'en est qu'à "songer à tâcher de découvrir", est encore bien loin de trouver ce qu'il cherche..."

    Blague à part, c'est un phénomène similaire que Leo Spitzer voyait à l'oeuvre chez Racine (au lieu de dire "je pars", un héros racinien dira plutôt "je m'efforce de partir" par exemple) ; ce qui soulignerait la tension entre l'intention et la représentation de l'action à accomplir d'un côté et l'action elle-même de l'autre. Et aggraverait le tragique d'une opposition supplémentaire entre la volonté et l'acte. Evidemment avec trois verbes enchâssés, La Fayette fait encore plus fort et enlise davantage encore ses personnages dans leurs pensées.

    Bref, Balthazar, comme le prouvait déjà ton goût pour la maxime et les aphorismes "universels" (keuf,keuf...), tu tires clairement du côté lumineux du "génie français".

  • Balthazar le 03/10/2021 à 15h39
    Ha, ha, oui, il y a sans doute du vrai dans ce compliment à double tranchant... Mais "songer à tâcher de découvrir", ce sont du moins trois actions différentes. C'est lourd, mais moins redondant que "s'empresser d'accourir". Et puis il a déjà "sauté" de son lit...

  • Red Tsar le 03/10/2021 à 19h16
    Je suis comme toi. Je n'ai jamais réussi à accrocher à Shakespeare, malgré plusieurs tentatives et pas mal de bonne volonté. A la limite, je trouve l'histoire mystérieuse autour du personnage historique plus intéressante que ses écrits. Au théâtre, ça passe, mais à la lecture, j'ai toujours dû me forcer pour aller au bout.
    Du coup, les amateurs de l'Anglais, ce serait quoi pour vous les trois titres par lesquels (re)commencer pour partir du bon pied et éventuellement pourquoi ? Et pour un Français dont le niveau d'anglais dépasse à peine le niveau d'une affiche Wall Street English, vous mettriez quoi en avant comme extraits en langue originale pour essayer de goûter un peu la beauté de la langue ?

  • Raspou le 03/10/2021 à 19h36
    C'est vrai qu'elle était énorme, cette page 975. Le premier affrontement Cush - Balthazar (qui se demandaient, les naïfs, s'ils trouveraient des terrains d'entente).
    Et nous commencions à découvrir l'une des qualités phares de notre Balthazar national: un goût pour le détail... balthazaresque (oui, il crée le concept).

  • Julow le 03/10/2021 à 19h51
    Woh, Red Tsar, la méprise ! J'adore lire Shakespeare, mes réserves ne portaient que sur Mesure pour mesure. Pour dissiper tes complexes face à l'anglais, relis un peu nos joutes traductrices sur ces pages. Ou ne t'emmerde pas avec l'original, et lis plutôt la trad. Desprats, et surtout (re ?)lis MacBeth et Hamlet avant tout - même en François-Victor Hugo, d'ailleurs, PDF gratos, livre de poche à 1 balle. Je n'ai pas encore lu la Markowicz.
    Mais effectivement, si les monologues de MacBeth ou d'Hamlet te laissent froid... je ne vois pas de solution. Ton coeur doit être blanc ou ton monde, un promontoire stérile.

  • Julow le 03/10/2021 à 19h55
    Ah, et tu demandes un extrait. En voici un que certains, ici, se sont essayés à traduire (et c'est en fait une excellente manière d'y prendre goût, demande à Kireg, par exemple, quand il aura cuvé sa victoire d'aujourd'hui). Je ne peux pas le lire sans avoir des frissons partout, vraiment.

    Macbeth, V, 5, à l'annonce de la mort de Lady Macbeth

    She should have died hereafter.
    There would have been a time for such a word.
    Tomorrow, and tomorrow, and tomorrow,
    Creeps in this petty pace from day to day
    To the last syllable of recorded time,
    And all our yesterdays have lighted fools
    The way to dusty death. Out, out, brief candle!
    Life's but a walking shadow, a poor player
    That struts and frets his hour upon the stage
    And then is heard no more. It is a tale
    Told by an idiot, full of sound and fury,
    Signifying nothing.

  • Red Tsar le 03/10/2021 à 21h39
    C'est la grande classe, Julow Même injustement traité, tu fais preuve de noblesse et de générosité ! Merci pour ces conseils.