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Feuilles de match et feuilles de maîtres

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  • Julow le 19/09/2021 à 22h45

    C'est beau, indeed.

    * : j'avais la même tentation, mais non. En allemand "correct" on a aussi un "ni/ni", weder... noch.. Tiens, merde, je sais pas si « kein und kein » est correct..
    En tout cas le « ni la chouette ni... «  est bien, chez TB, « pas la ... et pas la ... »

    ** : j'avais mis aussi « roue du moulin » mais la rime avec sapin m'embêtait.

    *** : d'accord avec la mocheté des génitifs multiples. Je n'avais pas envisagé (pas compris, en fait), que le sapin était celui de la roue ! Bien vu !

    **** : Nein. zurück ne peut pas être « à nouveau ». « A nouveau » c'est « wieder »
    Je comprends ici : on s'est avancé bien loin (vers la mort)

    ***** : ouais, ben je l'ai oublié. Voilà.

    *6 : oui, ça peut être blabla (enfin, je l'ai lu dans le dico tout à l'heure). Pas mal du tout « palabres », mais ça tire fort vers ce sens-là, quand « sentence » tire dans l'autre (enfin, je me disais qu'on peut aussi dire « sentencieux » du côté blabla, mais c'est tiré par les cheveux).

    Je ne connais pas ton sens de végéter, et surtout la mort commence par « pousser » dans les couronnes - or là je suis un peu perdu.

  • Toni Turek le 20/09/2021 à 05h49
    Julow
    19/09/2021 à 22h45

    * : j'avais la même tentation, mais non. En allemand "correct" on a aussi un "ni/ni", weder... noch.. Tiens, merde, je sais pas si « kein und kein » est correct..

    ==> Tiens, ce point me fait penser à "nicht... sondern..." et "nicht... aber...".
    Si les deux termes de l'alternative ne sont pas en opposition de sens, alors la deuxième construction est théoriquement possible.
    Arbre et ciel n'étant pas antonymes, j'aurais tendance à dire que le "kein" + "kein" est ici acceptable. Et par ailleurs plus puissant au niveau du texte, surtout pour un démarrage.


    Pour "zurück ist es weit", plutôt que "le retour", je pensais à "un retour", qui donne plus l'idée non finalisée d'une hypothèse. Votre avis ?



    Et j'aime beaucoup la "perdrix filante" de Balthazar.

  • John Six-Voeux-Berk le 20/09/2021 à 06h02

    "Végéter" signifie d'abord, historiquement, croître, s'épanouir, former de la nouvelle matière. Puis, par disqualification de la "vie végétale", le verbe en est venu à désigner un régime vital inactif, au bord du dépérissement. Bel exemple de retournement sémantique complet.

    "Les couronnes des hivers éclatés/pulvérisés (si on voulait Charrier)" : je crains que TB entende aussi le sens de "baumkrone" (cime des arbres").

    Sinon pour "zurück", ok. Mais cela oblige-t-il à voir le "es" comme une reprise pronominale de ce terme ? (pourquoi pas "Zurück ist weit" ? que vient faire le "es"?)

    Et sinon, pour les Sprüche, c'est en effet une interprétation. J'ai l'impression que les images de TB sont très concrètes ici (le sapin qui craque, la perdrix affolée qui s'enfuit brusquement à tire d'aile) et évitent le métaphysique (d'où ma gêne face au très celanesque "le Retour est Loin"). Or que fait de la neige fraîchement tombée, sinon une espèce de bruit doux, étouffé, indiscernable ; alors que des sentences sont par définition distinctes et audibles, même si "sentencieuses".

    Je viens de me rendre compte que face à un poème isolé en langue étrangère, on tend à élaborer une traduction calquant la poétique d'un auteur connu, chéri. On pourrait faire de ce poème un "feuillet d'Hypnos" (la vie à l'extérieur, l'auto tutoiement, les images naturelles violentes), ou bien une méditation à la Jaccottet (entre respect du phénomène et envolée idéaliste non avouée : c'est par exemple la jolie proposition de Balthazar : "vers ce que dit la neige..."), etc.

  • Julow le 20/09/2021 à 10h02
    Ce fil est quand même le plus soyeux du monde. Je réponds ce soir si je peux !

  • Balthazar le 21/09/2021 à 10h21
    Je partage avec vous ce texte écrit par Eric Chevillard à l'occasion de la mort de Bruno Roy, le fondateur des éditions Fata Morgana.

    "Au moins, quand je vous confie des livres, je suis certain qu'ils ne seront lus par personne, lui disait en plaisantant Henri Michaux, mais je soupçonne ce dernier d'avoir apprécié aussi le soin apporté à la fabrication des livres (ce papier épais comme la main de l'auteur, comme sa cuisse !), la rapidité avec lesquels ils étaient imprimés et publiés – et donc l'auteur, débarrassé très vite de l'encombrant dossier, pouvait passer à autre chose –, mais encore la possibilité à celui-ci généreusement offerte de suivre sa pente sans souci des formats ni des genres, sans souci du commerce ni de la réception critique. Bergounioux, Blanchot, Breton, Butor, Caillois, Cartier-Bresson, Cingria, Cioran, Delvaille, Des Forêts, Dupin, Foucault, Gracq, Jaccottet, Jouve, Klossowski, Leiris, Levinas, Michaux, Michon, Noël, Mandiargues, Péret, Thomas, Alechinsky, Dubuffet, Favier, Ghertman, Hélénon, Masson, Miró, Parant, Tàpies, Bram Van Velde…

    …et j'en passe, j'en passe tant… c'est un catalogue d'éditeur comme il y en a peu, c'était un homme qui invitait à rejoindre sa maison les écrivains et les artistes qu'il avait envie d'y accueillir et qu'il sollicitait avant que ceux-ci ne le supplient, les deux genoux à terre, puis qu'il collectionnait jalousement (quel autre éditeur dispose dans sa maison, entre la salière et la poivrière utilisées comme serre-livres, de l'intégralité de tous les titres qu'il a publiés ?). Devenir éditeur pour approcher ceux que l'on aime, vous imaginez un peu l'écart, le gouffre, entre ces ruses d'amour et les cyniques et vénales pratiques contemporaines, tu sondes un peu cet abîme ? Provocateur et seul dans son monde où l'on pouvait croire quelquefois qu'il se perdait, alors un peu difficile à suivre, c'est vrai, il fut, je ne l'oublierai pas, le premier éditeur à me répondre lorsque j'envoyais tous azimuts à 18 ans des manuscrits impubliables, il fut le seul à se dire que je pourrais faire mieux, si j'avais la patience de vieillir un peu, de sa belle écriture, sa graphie enfantine et bleu roi (évidemment), à me donner cette longue lettre qui fut mon viatique et mon talisman en ces années-là.

    Bruno Roy est mort le 15 septembre à l'âge de 81 ans. Il sera sans doute peu question de cette disparition. Et pourtant… quelle liberté il donnait à ses auteurs, celle de vivre hors de l'ambition, de la vanité, de la concurrence, de continuer à écrire infiniment à notre guise sur la première page blanche que nous avions trouvée en arrivant si tardivement sur la terre. Reposez en paix, Bruno... ou pas… car je me demande tout à coup si l'on peut sans vous trahir formuler ce vœu pour vous."

  • Julow le 21/09/2021 à 13h43
    Commencer une oraison funèbre en citant Michaux pour, à la fin, douter de la formule "Reposez en paix", soit Chevillard est très taquin clin d'oeil aux happy few, soit il vient de se montrer bien cuistre...

    En effet, un des plus splendides poèmes de Michaux :

    lien

    (je rêve la mort de certains de mes copains juste pour pouvoir le lire à un enterrement)

  • Balthazar le 21/09/2021 à 13h56
    Mmmmh... Je suis tenté de penser que le rapprochement est involontaire (donc ni taquin ni cuistre, le Chevillard, seulement ému...)

  • Utaka Souley le 21/09/2021 à 16h45
    Julow
    aujourd'hui à 13h43

    Très beau poème, en effet.

  • dugamaniac le 24/09/2021 à 11h57
    Quelqu'un connait les livres de Philip Kerr dans le foot britannique?

    A l'époque où je l'avais lu, j'avais passé un bon moment avec sa trilogie berlinoise, sans trop m'en rappeler aujourd'hui pour être honnête
    Et comme là je suis en période où je n'arrive pas à plonger dans un livre plus de 30 pages avant de m'en lasser, je voudrais bien un petit polar sûr. Et le côté monde du foot m'intrigue tout en me paraissant périlleux.

  • Dan Lédan le 24/09/2021 à 12h42
    Je l ai lu mais je n'engarde aucun souvenir , ni en bien ni en mal..alors que j'aime beaucoup les Bernie..