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John Six-Voeux-Berk le 04/12/2021 à 11h23Le vaccin ne suscite pas exactement le même type de réaction immunitaire que le virus lui-même. Il me semble que l'un des enjeux de la confection d'un vaccin est de choisir les « parties » du virus auxquelles on souhaite sensibiliser le système immunitaire. (Il a déjà été noté notamment que la protection conférée par les vaccins durait davantage que celle conférée par une infection). Cela dit, si les mutations d'omicron affectent justement les « parties » visées par les vaccins, c'est aussi bien l'inverse (moins de protection) qui pourrait survenir ; d'où l'inquiétude palpable.
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Edji le 04/12/2021 à 11h54Josip > une étude récente assez éloquente sur ce point :
lien
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Edji le 04/12/2021 à 11h55Mais cette inquiétude était peu ou prou la même à l'occasion de l'émergence de Delta, et elle s'est avérée largement infondée.
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John Six-Voeux-Berk le 04/12/2021 à 12h17Les raisons de l'inquiétude sont différentes (mutations nombreuses qui modifient la protéine visée par les vaccins existants : ce n'était pas autant le cas sur les variants précédents que tu cites). Il ne s'agit ni de s'affoler, ni non plus de rabattre purement et simplement le présent sur les expériences passées.
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Edji le 05/12/2021 à 18h09
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Edji le 05/12/2021 à 18h32Après relecture, le fil de Burn-Murdoch me semble plus riche sur la question, en montrant à quel point ces mesures - hors mise totale sous cloche des régions d'arrivée (= incompatible à tous égards avec la zone UE et ses États voisins type UK) - n'ont pour ainsi dire aucun effet positif, alors qu'elles charrient leur lot d'effets collatéraux néfastes.
Mais chut, dire cela participerait d'un discours, comment disait-on déjà, ah oui, « criminel ».
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John Six-Voeux-Berk le 05/12/2021 à 20h08Depuis le début, tout le monde est globalement d'accord avec cela : « once you have community transmission of Omicron (so UK, US & Europe), there's no justification for ban » (keypoint sur le fil que tu mentionnes).
Lorsqu'il y a une semaine, tu critiquais les fermetures de frontière, aucune donnée ne permettait de dire qu'omicron était déjà présent en Europe au point d'induire des transmissions communautaires. Maintenant qu'elles sont documentées, bien sûr qu'il faut réévaluer les mesures de restriction.
En revanche, je n'ai rien vu de précis (avant que twitter ne déraille chez moi, je n'ai donc pas pu tout lire) sur l'inutilité des restrictions « avant », et sur la sagesse qu'il y aurait à ne rien essayer de faire pour ralentir l'installation d'un variant.
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Kireg le 05/12/2021 à 20h48John Six-Voeux-Berk hier à 11h23
En réponse à Josip R.O.G. hier à 10h49
(voir le message)
Le vaccin ne suscite pas exactement le même type de réaction immunitaire que le virus lui-même. Il me semble que l'un des enjeux de la confection d'un vaccin est de choisir les « parties » du virus auxquelles on souhaite sensibiliser le système immunitaire. (Il a déjà été noté notamment que la protection conférée par les vaccins durait davantage que celle conférée par une infection). Cela dit, si les mutations d'omicron affectent justement les « parties » visées par les vaccins, c'est aussi bien l'inverse (moins de protection) qui pourrait survenir ; d'où l'inquiétude palpable.
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Les pressions de sélection, et donc de mutation, s'exercent sur les parties du virus qui lui confèrent un avantage (sélectif). A savoir, une balance entre contagiosité et létalité. Un point que nous avions déjà évoqué ici lors des prémices du Covid.
Les mutations semblent se concentrer sur la spicule d'ancrage (la protéine Spike), et plus précisément ses parties RBD (receptor binding domain) : les acides-aminés qui vont directement interagir avec la cible ACE-2.
Dès lors, fort de ce constat, les stratégies vaccinales se sont orientées sur Spike, et ce qu'il s'agisse de la technologie ARNm ou pas.
Pas de surprise donc, qu'omicron, arbore ses mutations principalement sur les RBD (15/30) lien
Quant à la différence de réponse immunitaire entre contamination et vaccination, elle est voulue. On cherche, avec un vaccin, à obtenir une réponse forte et durable. C'est le rôle des adjuvants qui vont induire une inflammation : créer un contexte propice à cette réponse forte, faire sonner toutes les alarmes du système immunitaire afin que celui-ci réponde fortement.
Le virus, lui, ne tire pas d'avantage sélectif à ce que l'organisme monte une forte réponse. Au contraire.
La troisième dose, dite "booster, vient consolider l'immunité acquise en mobilisant les acteurs "mémoire" (cellules T et B). S'en suivront des taux d'anticorps rehaussés et donc - on l'espère - plus durables.
Rien de nouveau là-dedans, soit dit en passant.
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Edji le 05/12/2021 à 20h49Mais tu conviens maintenant que la mesure était complètement inutile, et que ne pas la prendre n'aurait dès lors rien eu de criminel, dans la mesure où la probabilité était fort élevée d'arriver à la situation actuelle avec ou sans suspension de vols (ce qu'on soutenait avec supp) ?
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Aulas tique le 05/12/2021 à 20h56On aurait du rien faire parce que maintenant c'est le merdier et que ça avait déja infusé sans qu'on en soit sûr. Je ne comprends pas la logique.
Quand Omicron a été détecté, il venait avec des personnes venant d'un endroit déterminé du globe. On a tenté de le freiner en limitant les apports de cette partie du monde. Je ne vois pas ce que ça a d'incompréhensible.
Ce que ça montre surtout, c'est que notre monde est trop interconnecté pour qu'on soit prévenu assez tôt pour pouvoir mener une politique de containment efficace.